samedi 30 décembre 2023

Sur mes pas au cinéma et être conquis par "Et la fête continue " !

 Une petite éclaircie dans l'agenda s'est présentée à nous et par conséquent,nous en avons profité pour nous rendre à "notre" cinéma Beaubien pour assister à la projection de "Et la fête continue" de Robert Guédiquian. Il y avait dans la description, un quelque chose qui nous attirait sur l'engagement humain et dont je suspectais un "feel good movie". Et au final, de cette histoire qui suintait l'humanisme, j'en suis ressorti comblé ! 

Tout autour de cette femme engagée il y aura ses deux fils, arméniens jusqu'au bout des ongles et aussi un frère fort sympathique. Il y a aussi cette jeune femme très engagée, amoureuse d'un de ses fils et son père, libraire à la retraite. Le tout se passe dans la ville de Marseille, terre d'arrivée de nombreux immigrants, après l'effondrement d'un immeuble délabré, avec des gens qui y vivaient.

                                 Photo tirée du site du devoir et fournie par K-Film
Pause

Le tout s'est vraiment passé et le réalisateur s'y est appuyé pour faire son film.

Fin de la pause

Avec des performances solides et crédibles de tous les interprètes dont Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin et Lola Naymark, j'ai été captif de leurs émotions et de leurs actions. J'ai aussi été souvent touché tout au long. 

Au final, rien ne pouvait mieux finir mon année culturelle, parce que de l'espoir, j'en ai grand besoin !

jeudi 28 décembre 2023

Sur mes pas au cirque à la TOHU pour découvrir une belle illustration d'un "Camping" !

Pour ma dernière sortie culturelle d'une année fort bien remplie, nos pas de grands-parents étaient accompagnés de ceux de nos petits-fils, pour se diriger jusqu'à la TOHU. Au programme "Camping" de la compagnie Le Théâtre à Tempo qui était annoncé pour tout public, ce qui s'est avéré, au final, tout à fait vrai. 

Donc bien installés sur nos sièges dans l'estrade, section 1, nous voyons tout autour les sièges qui trouvent preneuses et preneurs. Et aussi nous découvrons sur la scène, cet espace "camping", fort visible tout en haut, l'affiche "fermé" ! Une fois les mots d'accueil énoncés, nous arrivent ces trois hommes qui assemblent de petites chaises métalliques, de façon fort fragile de ma perspective, pour permettre à l'un d'eux de les gravir, pendant que moi et d'autres, j'en suis certain que nous, retenions notre souffle, pour la mettre avec succès en mode "OUVERT" !

                                    Crédit JF Savaria tirée du site de la TOHU

Il s'en suit une série de tableaux de "vie" de cette communauté (Colin André-Hériaud, Pauline Baud, Guillaume Berger-Sidwell, Thomas Blacharz, Aaron Dewitt, Philibert Hébert-Filion, Frédéric Lemieux-Cormier, Joy Powers, Angel Solis, Myriam Sutton, Annie Trudeau, Jérémy Vitupierqui passe de moments d'acrobatie à d'autres plus amusants. Difficile de résumer ces moments durant lesquels, l'un ou/et l'autre performent et que d'autres jouent d'un instrument de musique.

Pour ma part, pas trop amateur d'œuvres circassiennes, parce que j'ai trop peur aux faux mouvements ou à la chute, cette gang a réussi avec son enrobage toute humaniste à balayer mes frayeurs ! De cette présentation en deux parties, de l'avis unanime de ma "tribu", c'est la deuxième partie qui a suscité le plus d'approbation avec ce couple qui repart chacun de son côté ou de celui réconcilié grâce à la collaboration de trois spectateurs. Sans oublier les salutations originales et fort bien réussies et la remise en mode fermé de l'affiche!

 J'ai beaucoup apprécié la signature toute humaniste de Geneviève Kérouac (mise en scène idéation) pour rendre ce terrain de camping circassien un lieu fort attrayant. Un peu déçu d'apprendre cependant qu'après plus de trois cents représentations (beaucoup et peu en même temps !), la troupe explorera d'autres territoires, parce que voilà une œuvre qui mérite d'être vue et revue par le plus grand nombre.

Au final, une fort belle sortie à la TOHU qui a toute les allures de devenir une tradition !

vendredi 22 décembre 2023

Quand Noël se fait "VAZU" grâce à Hugo Fréjabise et la compagnie Joussour !

Depuis ma première rencontre avec Hugo Fréjabise et sa gang dans un parc de Montréal, il y a plus de trois ans en pleine pandémie, mes pas m'ont régulièrement porté à l'une ou l'autre de leurs propositions. Parmi celles-ci, récemment (octobre dernier) "Equinoxe" dans la salle Jean-Claude-Germain du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui et aussi il y a un an, "Retour à la neige", cette dernière, présentée comme une "comédie noire inspirée des pièces traditionnelles occitanes et des contes qui reprennent les figures religieuses dans la période de Noël" et que j'avais beaucoup appréciée !

Ainsi donc encore cette année, malgré un automne assez occupé, le groupe nous propose une autre version "noire" de cette fête traditionnelle et à cette invitation, j'ai dit oui sans hésiter. Ainsi donc, en bonne compagnie, mes pas m'amènent jusqu'au hall d'entrée de l'auditorium du Patro Villeray pour découvrir "VAZU (show de Noël) de Hugo Fréjabise assisté d'Anna Sanchez à la mise en scène et interprété par Pierre-Alexis St-Georges, Esther Duplessis, Zoé Boudou, Sara Naïm, Léa Mirana-Metz, Félix-Antoine Cantin, Jean-Luc Terriault, Simon Thibaud-Ceccarello.

Le hall d'entrée du lieu, habituellement fort neutre, est complètement transformé, avec des lumières tamisées et des sofas aussi. Nous aurons droit aussi, en attente pour entrer en salle à un verre de vin chaud bien aromatisé. Dans ce hall, je reconnais, entre autre, l'auteur de la pièce, en déplacements réguliers et des interprètes en mode préparation. Le moment venu, nous sommes invité.es à prendre place dans la salle pendant que sur scène, dansent sur un rythme effréné les participant.es à cette rencontre de Noël ! Comme l''annonce l'indiquait, nous sommes témoins des retrouvailles, d' "Un étrange petit groupe (qui) se retrouve dans un étrange petit club, au sous-sol de quelque part, pour essayer, comme chaque année, de vivre la magie de Noël.". Je découvre aussi des chaises autour et aussi derrière un "drôle" de sapin !

                                                       Fournie par Hugo Fréjabise

Et puis arrive notre hôte (Hugo Fréjabise) qui annonce que malgré un automne occupé, la tradition prime sur tout, donc un mois d'écriture et de préparation pour nous présenter ce qui suivra (en mode lecture) !

Pause

Malgré le mode lecture, la pièce sera fort dynamique et reflète bien la qualité et la richesse du texte, point fort de l'auteur !

Fin de la pause

Et puis débute la rencontre de ce groupe dont Batman, Chevalière, Néo et Blanche Neige (Zoé Boudou, mon coup de cœur de la soirée ) en attente de l'arrivée de quelqu'un et aussi de la distribution des cadeaux de Noël De ce groupe en attente, chacun.e ira à tour de rôle au lutrin derrière le "drôle" de sapin, décrit comme déplumé (!). Tout au long aussi,  je suis les échanges verbaux et aussi les interactions entre eux et elles. Le réalisme et l'imaginaire se côtoient et l'arrivée sur scène de cette dinde pas cuite qui n'en a pas les allures dans son emballage de poulet précuit me fait découvrir un des moments forts de leur rencontre.

Et quand tout et chacun, spectatrices et spectateurs inclu.ses n'ont plus d'espoir, le Père Noël "de par la cheminée ?", apparaît et nous propose sa réflexion sur ce que nous pouvons percevoir et ce qui existe ou pas vraiment. Le tout se termine finalement dans une finale que je garde pour moi ! 

Au final, une soirée fort riche avec un texte qui malgré le fait que j'en ai échappé des bouts dont dans la finale avec une musique qui compétitionnait les mots. J'en reviens satisfait et je ne peux qu'espérer que le dicton, jamais deux sans trois, s'avère vrai pour l'an prochain !

jeudi 21 décembre 2023

Mon retour sur une soirée plein de "courts" à mon Collège (Ahuntsic) !

 La proposition est passée sur mon fil FB et je l'ai attrapée au vol, d'autant que ma soirée était libre. Je pourrai découvrir les créations des élèves de troisième session et les finissantes du programme Cinéma de mon collège. Ainsi donc, mes pas m'amènent jusqu'aux portes de "L'Espace de la vrai monde" du collège en attente de prendre place pour découvrir les différentes perspectives cinématographiques de ces jeunes.


                                        Tirée du site du programme du Collège Ahuntsic

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Je voudrais souligner en passant que dans cet espace, sont présentées différentes propositions culturelles fort intéressantes (dont chorégraphiques) par Mélissa Pietracupa et son équipe. Un lieu de diffusion dans la partie nord de la ville, ça mérite d'être souligné ! Juste pour vous, voici le lien pour découvrir la programmation de la prochaine saison. https://www.collegeahuntsic.qc.ca/services-au-public/auditorium-le-vrai-monde/programmation-et-billetterie

Fin de la pause

Les portes s'ouvrent et c'est assis avec deux des profs du programme que je découvrirai "plein" de courts métrages. Après les paroles d'accueil, devant une salle bien remplie d'élèves, de leurs ami.es et de leurs proches aussi, nous aurons droit d'abord aux coups de coeur des réalisations des élèves de première session et aussi de deuxième session, présentées la veille. 

Après les mots de l'animateur de la soirée, finissant lui-même, il s'en suit les courts métrages de chacun.e des élèves de troisième session. Particularité intéressante, en trio, chacun.e effectue un rôle pour les autres. Nous aurons donc droit en deux parties, séparées par un entracte fort pertinent pour reprendre son "souffle", à coup de 3 à 4 minutes, à des courts qui nous sont présentés en rafale. Difficile de conserver des "images" de chacun, mais, au final, nous avons droit à une incursion dans différents univers, parfois sombres, aussi noirs, mais pas seulement, aussi lumineux et intéressants. Le temps passe rapidement tout au long de cette incursion dans la diversité des univers de ces jeunes.

Le visionnement des oeuvres des élèves de troisième session complété, nous avons droit à la présentation de la plus récente édition de la revue Synopsis qui demande aux finissant.es de troquer la caméra pour le stylo ou le clavier et proposer des articles de revue ou des critiques. Dans cette brève présentation, j'ai vu un article sur un des films québécois que j'ai vu récemment, à lire donc !

Le tout se termine par la présentation des deux créations des finissant.es (rappel à tout.es, la session automne est la session décalée, donc avec un petit nombre de finissant.es). 

Deux propositions qui chacune à leur façon me rejoignent. La première, fort touchante, avec ce mime qui une fois en "habit" s'expose au Square St-Louis pour ensuite "s'exprimer" dans une buanderette. Et la deuxième fort percutante avec une jeune femme "en mission". Une fois les applaudissements complétés les finissant.es montent sur scène pour entraîner une autre salve d'applaudissements et de la prise de photos remplies de sourires !

Et moi, mes pas reprennent le chemin de la maison avec plein d'images en tête enrobées de satisfaction. 

mercredi 20 décembre 2023

Sur mes pas réels et "virtuels" pour découvrir la plus récente édition de "Cru d'automne" des interprètes de troisième année de l'EDCM !

Tout étant dans tout, lorsque mes pas attendaient pour entrer en salle, je discutais avec une finissante de l'EDCM qui avait dansé dans une édition passée de "Cru d'automne" ! Un de nos sujets de discussion, les tendances en danse contemporaine, à celles du passé qui, entre autres, faisaient participer le spectateur (ce qui m'est arrivé souvent) et nous n'arrivions pas à trouver celle qui a court présentement. Il en reste que les portes se sont ouvertes et que je me suis dirigé à "mon" siège en première rangée. 

Au programme de la soirée, trois propositions, d'abord "PAN-PAN ALLA SCALA" de Jessica Serli, en collaboration avec les interprètes, Rosalie Boivin, Léa Boudreau, Ambre Dupuis, Jean-François Gilède, Tom Godefroid, Charlotte Mégardon, Manon Scialfa. Ensuite "LA VRAIE HISTOIRE DES DANSES DANGEREUSES…" de Jean-Benoit Labrecque avec Gabrielle Bouchard, Julianna Bryson, Clodie Lambert, Rosalie Lamoureux, Jules Talavera, Alex Turcotte, Anna Vauquier. La soirée se terminera avec FOURTEEN  de la compagnie PARTS+LABOUR_DANSE (Emily Gualtieri et de David Albert-Toth) avec le groupe au complet. 

                                      Julianna Bryson et Tom Godefroid par Maxime Côté

Le temps que les gens prennent place, je peux découvrir devant moi une scène toute blanche sur laquelle se trouvaient deux chaises vides.  Et puis "PAN-PAN ALLA SCALA" débute avec "l'apparition" sur la scène de six personnages immobiles. Peu à peu, les gestes se font présents et dans ce qui suivra, avec une touche d'accessoires, j'y vois une éclatante illustration de ce que nous sommes, de la place qu'on occupe dans ce monde, du rôle attendu ou celui espéré ! Des moments de révolte, des gestes libérés, tout cela dans la mise en valeur de l'individualisme et du collectif dans un monde en pleine évolution comme la trame musicale me le suggérait !

Après une courte pause, "LA VRAIE HISTOIRE DES DANSES DANGEREUSES…" avec l'arrivée d'un des interprètes qui avec sa valise prend possession de la scène et de notre attention. sur la chanson "On prend toujours un train pour quelque part" interprétée par Gilbert Bécaud. Et nous à sa suite, sommes entraînés dans une suite de tableaux de groupe et aussi individuels qui met en valeur chacun.e des interprètes avec leurs costumes caractéristiques. Impossible de rester impassible devant ce gâteau habilement présenté ou cette mise en posture corporelle fort sympathique. 

Pause

Je revois avec plaisir durant ces moments, Julianna Bryson que j'avais eu la chance d'accompagner un peu plus tôt cette année lors de la journée ADESAQ lors de son passage à L'Espace Verre. 

 ( https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2023/10/mon-retour-sur-mes-nombreux-pas-pour.html

Cette fois, c'est juste devant moi que je découvrirai, encore une fois, sa performance !

Fin de la pause

Navigant d'un univers musical à l'autre, je les suis avec grand plaisir jusqu'au point final de l'oeuvre qui telle une courte pointe m'a présentée (peut-être !) un aspect de la personnalité de chacun.e ! 

En quittant la salle pour la pause, "révélation" suite à ces deux prestations, la nouvelle tendance m'est "apparue" et c'est selon moi la théâtralité qui colore de plus en plus les oeuvres chorégraphiques actuelles. Ce qui m'a été confirmé par mon interlocutrice qui a néanmoins ajouté "les paillettes" !

De retour en salle pour découvrir, "FOURTEEN", la dernière partie de la soirée concoctée par Emily Gualtieri et de David Albert-Toth. Devant moi, l'espace scénique est complètement recouverte d'une bâche noire avec plusieurs endroits légèrement surélevés. En symbiose, de ma perspective, avec le monde actuel dont l'avenir est particulièrement sombre sinon noir. Et peu à peu, émergent de cette bâche, des corps comme si ces jeunes osaient ! "Émergeant, explorant, disparaissant, manipulant. Avec aisance et effort, se hissant, glissant, s’enlaçant, fonçant. Quatorze manières.", annonçait le programme et c'est bien ce que j'ai vu des gestes et des mouvements de ces treize jeunes !

Autre pause

Il y avait bien treize interprètes, malgré le titre et l'explication de cette différence m'est "apparue" lors du salut final, parce qu'en plus des interprètes, se joindront Isabelle Poirier (au conseil à la création et à l'interprétation des trois oeuvres) et une jeune interprète qui ne devait pas pouvoir performer ! Comme quoi la vie peut être parfois "cruelle" !

Fin de l'autre pause

Ainsi donc peu à peu, les corps émergent et s'affirment en des gestes "aériens", libérant le sol de cette "trace" toute noire pour y donner une blancheur de libération. Et puis, le point d'orgue à leur travail, le rideau noir en arrière scène est aussi retiré pour rendre l'avenir prometteur ! Le tout se termine sur la "mise au point" sans appel ! Comment ne pas apprécier finir cette soirée avec une belle touche "colorée" d'espoir !

Au final, une très belle soirée qui autant de mon siège en première rangée que de derrière mon écran (avec les différentes perspectives proposées) m'a permis de découvrir des jeunes dont le travail et talent sont impressionnants ! Au plaisir de les revoir pour leurs prestations de fin d'étude et après aussi !

lundi 18 décembre 2023

Sur mes pas "virtuels" pour découvrir "Les danses de la mi-chemin + Fly 2023" de l'EDCM !

 Mon agenda était fort encombré, mais il arrive que les choses se passent pour le mieux. Donc, incapable de me rendre jusqu'au Wilder pour découvrir le résultat du travail des élèves de deuxième année, là devant moi, j'ai profité de la possibilité de le voir en ligne et deux fois plutôt qu'une ! En plus des deux propositions de ces élèves (par James Viveiros et Amaia Elizaran) , au programme, le résultat du laboratoire de création Fly dédié à l’insertion professionnelle par six interprètes récemment diplômé.es de l’EDCM (Meggie Cloutier-Hamel, Benjamin Harvey, Camille Huang, Nils Levazeux, Evelynn Yan, Jérôme Zerges) qui présenteront une création de Béatrice Larrivée. Des trois chorégraphes, un seul m'était connu, soit James Viveiros que je l'avais aussi vu comme interprète, par conséquent, une occasion supplémentaire de découvrir de "nouveaux territoires chorégraphiques" !

                               Photo de Ezra Guerrier par Julie Artacho tirée du site de l'EDCM<

Le tout débute avec "In a loop" d'Amaia Elizaran par le groupe de deuxième année, soient, Clara Biernacki, Iban Bourgoin, Oly Dion, Ludovic Germain-Thivierge, Ezra Guerrier, Alice Larrière, Michelle Lucero Moris, Kate Manns, Jane Millette, Olivier Péloquin, Apolline Saulnier, Hortense Sierka, Clara Truong, Clara Urquhart. 

Pause

Si comme moi, vous ne connaissiez pas cette chorégraphe, je vous partage ce que j'ai découvert sur le site de l'EDCM. "Amaia Elizaran est une interprète et chorégraphe basque ayant créé sept pièces originales en danse contemporaine et participé à différents projets culturels au cours des dix dernières années."

Fin de la pause

La proposition de façon fort solennelle avec l'arrivée graduelle de ces "corps" aux mouvements lents sur les carrées blancs lumineux. Il s'en suit, pour moi, des images de rencontre. J'y découvre la richesse de ces mouvements au sol et d'acceptation douce de leur perspective. Tout au long, portée une trame sonore fort riche, l'ondulation harmonieuse de ces corps a sur moi, tout au loin, un effet apaisant. Et moi habitué de la première rangée, je découvre devant sur mon écran, une perspective fort belle de tout en haut ! Comment aussi ne pas mentionner ce court moment durant lequel une ligne se forme par le groupe qui, de ma perspective dégage une émotion palpable. Le tout se termine avec une finale dans laquelle je découvre l'unicité qui émerge de la diversité. Voilà une proposition qui ne veut pas, selon moi, impressionner par son éclat, mais plutôt par sa douceur et le groupe nous l'a bien rendu.

Il s'en suit "Le temps de" de Béatrice Larrivée. Les corps,, séparés dans l'espace, apparaissent et peu à peu, de lente éclosion, se mettent en mouvements. Je ressens la retenue des gestes, une retenue impulsive, comme si prendre "Le temps de", mobilisait une énergie intérieure, en vue d'un destin à venir, ensemble. Et c'est ce que je découvre dans ce qui suit, un envol harmonieux, tout en pulsions et impulsions ! Et cela se termine avec une question qui émerge, peu à peu en moi, de nous que devient-on ?

Le présentation se termine avec le retour sur scène du groupe de deuxième année qui incarnera "INTIMACY – INTO-ME-YOU-SEE" de James Viveiros. Comme l'indique le programme de la soirée, "Le point de départ de cette danse vient d’un texte d’Alan Watts intitulé Falling into Love. La résonance de sa voix, l’action, ainsi que l’énergie qui se cachent derrière ses mots sont inspirants, tout comme le talent, la poésie, l’intrépidité et le courage des interprètes." Rapidement un tableau me captive, soit celui durant lequel tous les corps se présentent dans une ligne en action pour faire face, ouf !!! Il s'en suit des modulations de groupe, des expressions faciales, une réponse chorégraphique aux défis qui se pointent à nous, tout.es ! Et ce que le groupe me présente comme réponse est que malgré que nous sommes seul.es, rien n'est possible, sinon ensemble dans la bienveillance mutuelle et le "care" collectif. L'intention du chorégraphe, "Cette danse se veut un terrain de jeu où les interprètes peuvent s’élever, tomber, s’engager, vibrer, rayonner, s’abandonner, se laisser aller et exister dans un état de présence radicale." a été bien comprise et m'a rejointe, tout au loin, devant mon écran !

Au final, des oeuvres chorégraphiques inspirées et inspirantes qui m'ont ravi, merci à vous !

mercredi 13 décembre 2023

Sur mes pas "dans le grand nord" pour découvrir TAUTUKTAVUK (SOUS NOS YEUX) !

 Je me souviens encore et très bien de cette rencontre organisée à "mon" collège (Ahuntsic) qui portait sur la justice réparatrice avec des femmes autochtones. Elles témoignaient de leur passé, de leur vécu, face à des moments très difficiles qu'elles avaient vécus ! Et ce qui m'avait le plus frappé tout au long de leur témoignage était la douceur, malgré la dureté de leur propos. Impossible de revenir de cette rencontre sans avoir été touché et transformé aussi. 

Lorsque m'est apparue l'opportunité de visionner le film "Tautuktavuk (Sous nos yeux)" de Carol Kunnuk & Lucy Tulugarjuk "qui explore les questions de violence domestique et de toxicomanie du point de vue de deux soeurs inuites.", j'ai dit oui, sans hésiter ! Et c'est sans hésitation que je le recommande !

Affiche, gracieuseté de Raison Média

Revenant aux derniers moments du confinement de l'épidémie de COVID, nous avons droit aux échanges "zoom" entre deux sœurs. Rapidement, je ressens leur profonde affection mutuelle. Peu à peu, par leurs échanges, nous découvrirons par petites touches des pans de vies difficiles gâchés par la consommation d'alcool de l'une d'elle et de sa nouvelle vie tout en sobriété ! 

Il y a aussi des souvenirs terribles qui émergent, mais surtout des retrouvailles touchantes avec leurs familles. Ce qui frappe est la beauté des paysages du grand nord au Nunavut. Par conséquent, je me promets, et sans faute, d'aller le découvrir dans les prochains mois, sur grand écran. Ces deux femmes et leurs proches nous proposent une rencontre qui fait grand bien et ça serait bien dommage de s'en priver.

lundi 11 décembre 2023

Sur mes pas au La Chapelle pour suivre attentivement et en douceur "Dérive de nuit"

 Une éclaircie dans mon agenda se présente et, par conséquent, mes pas se dirigent vers le La Chapelle pour assister à "Dérive de nuit" de Système Kangourou. Pour moi, c'est une première rencontre avec eux et en plus loin de "mes" sentiers battus (lire ici chorégraphiques). À mon arrivée, le hall est déjà fort bien pourvu de spectatrices ou de spectateurs de tout âge. Une fois les portes ouvertes, je pourrai prendre "ma" place en première rangée et découvrir plein d'accessoires dont plusieurs technologiques. Une fois le moment venu, débute cette rencontre "unique", portée par l'écriture scénique d'Anne-Marie Guilmaine (en collaboration des performeur.euse.s, Claudine Robillard, Frédéric Auger, Karine Sauvé et Julie Vallée-Léger qui chacune et chacun a son rôle).

                                   Crédit: Camille Gladu-Drouin, tirée du site du La Chapelle

Je suis invité à suivre les pas de cette femme (Claudine Robillard), cette guide des sentiers à la voix réconfortante dans une "dérive de nuit". Pour ce faire, je suis amené tout en douceur, à sa suite sur un bateau "pour aller le plus loin possible" jusqu'à une île ! Tout au long de cette dérive jusqu'à une île, "Le cimetière du Golfe", elle interagit avec ses complices qui y apportent leur touche toute personnelle. Son périple tout en douceur, avec des paysages qui évoluent me captive tellement, que mon crayon, d'habitude fort actif, reste tout calme. De ces moments, j'en retiens que des impressions de bienveillance qui me font grand bien. Il arrive même que mon esprit dérive, suivant néanmoins les pas de cette femme. Dans ce que j'ai découvre, la notion de "care" a émergé devant moi. Et de façon surprenante, tous les accessoires, fort nombreux de ma perspective, n'ont pas interféré avec mon écoute. Je me mets aussi à sourire lorsqu'au détour d'un échange, on nous apprend que les hiéroglyphes dans les cavernes de notre préhistoire étaient le résultat du travail des femmes, ce qui donne un drôle de signification au terme "homme des cavernes" !

Je reviens fort heureux de cette rencontre durant laquelle l'intimité, la bienveillance et la complicité que j'ai découvert là devant moi, se sont transformés en vagues de bienfaits. Et à cette époque quelque peu troublé, cet oasis "insulaire" que nous avons rejoint, quoi demander de mieux !

vendredi 8 décembre 2023

Sur mes pas en danse pour découvrir "UNFOLD | 16 PERSPECTIVES" par les finissantes du Département de danse de l'UQAM !

 En plus du calendrier, mère Nature, et son blanc tapis, nous rappelle que l'année en cours et aussi la session automnal se terminent. Par conséquent, mes pas m'amènent jusqu'au Département de danse de l'UQAM pour découvrir la gang de finissantes du département dans la recréation de "UNFOLD | 7 PERSPECTIVES" de Danièle Desnoyers, appuyée par Myriam Arseneault et Jean-Benoit Labrecque pour sa version pour seize interprètes.

                                   Affiche tirée du site du département de danse de l'UQAM.

Tout au long de mon attente pour l'ouverture des portes, je creuse dans ma mémoire pour tenter de trouver des souvenirs de l'oeuvre originale, peine perdue, "mosus" de mémoire !

Il en reste que le temps passant, les portes s'ouvrent et moi, je me dirige à "mon" siège en première rangée. Dans ce lieu, plongé dans l'ombre, je découvre deux "passerelles" composées de modules et aussi de part et d'autres, près des murs du lieu, des êtres immobiles qui semblent tout de blanc vêtus. Ainsi donc, Maude Aubin, Juliette Beaudoin, Anaïs Bonneau, Naomie Charette, Zoé Cloutier-Boyd, Audréanne Desjardins, Jessica D'Orazi, Laurie-Anne Gosselin, Marie Lamothe-Simon, Naomie Ledoux-Marcenat, Audréanne Léger, Raphaëlle Morin, Alicia Najera-Huot, Catrine Rouleau, Lou-Anne Rousseau et Audrey Roy sont en attente de débuter. 

Le moment venu, sans avertissements, tout doucement, les corps se mettent en action. Et tout au long de ce premier tableau, à tour de rôle, tout en retenu, leurs présences investissent les deux passerelles. Mon attention reste captivé par leurs déplacements et leurs mouvements, là juste devant moi. Dans ce qui suivra, le lieu se métamorphosera, les corps aussi (lire ici leurs accessoires vestimentaires) et les mouvements qui les accompagnent. Tout en solo, en duo ou en groupe, ce que je découvre rend bien l'intention de la chorégraphe, indiqué dans la description officielle, "Vibrant au son et à la musique pleine d’aspérités du compositeur Ben Shemie, UNFOLD | 16 PERSPECTIVES mêle une atmosphère apocalyptique à des instants de douceur et de sensualité raffinés."

J'y vois des illustrations de "vibrer tout ensemble", des relations complexes qui peuvent s'établir entre les corps et aussi celles des corps sous tension jusqu'à la finale, ensemble dans l'ombre, qui me fait pousser un "ouf admiratif !" intérieur et des applaudissements qui les ont suivi.

Pause

J'ai droit aussi à un privilège de spectateur en première rangée, soit celui de voir arriver vers moi tout proche, tout rapidement, certaines d'entre elles.

Fin de la pause

Au final, une très belle soirée qui m'a permis de vivre aux différents rythmes d'une œuvre complexe, disons le, aux seize perspectives fort habilement incarnées ! Bravo à vous !



lundi 4 décembre 2023

Sur mes pas à une rencontre fort spéciale avec le Collectif théâtral Y'a le feu au lac !

 Il y a des occasions que mes pas m'amènent à de belles rencontres dont les "racines" sont profondes (dans le temps) et certaines, ont pourrait le dire, surprenantes. D'une première rencontre au Fringe, en 2017, j'ai fait la rencontre d'une merveilleuse conteuse, devenue une de "mes" Intimistes. Accompagnée par d'autres, elles nous proposaient des chapitres de leurs vies que nous suivions avec ma blonde assidument. Un jour, une de ces Intimistes participe à une pièce de théâtre que je me fais un plaisir de découvrir et d'apprécier. Dans cette pièce, participe aussi une autre femme, qui récemment m'invite à une soirée de lecture théâtrale dans un lieu fort semblable à celui où j'avais fait ma première rencontre avec "Les Intimistes" ! Comme si la boucle était faite !


Toute cette longue introduction, pour dire, qu'invité.es par Célia Laguitton, ma blonde et moi prenons place tout au fond d'un espace créatif avec du personnel fort sympathique sur St-Laurent (Aux Angles Ronds) pour assister à la présentation de "Partir le feu" du Collectif théâtral Y'a le feu au lac. Collectif tout féminin, composé de Lou Séguin, Célia Laguitton, Delphine Ricard et Sandrine Rastello. Bien assis, je suis en attente du début de la soirée, pendant que l'endroit se gorge de spectateurs. C'est avec aucun siège libre dans la place qu'arrive Célia Laguitton pour nous présenter, d'abord son collectif et ensuite le programme de la soirée. De ces quatre femmes qui se sont rencontrées lors d'un atelier d'écriture, il s'en est suivi le projet de la formation d'un collectif avec lequel, elles pourront proposer ensemble, de courtes propositions théâtrales, en mode lecture et ensuite, éventuellement la présentation d'une vraie pièce.

Ainsi donc pour leur deuxième soirée, au programme ou plutôt au menu, comme l'indiquait le programme de la soirée disponible sur les réseaux sociaux, nous aurons droit, une fois les présentations faites, à l'entrée composée de petites bouchées de texte, soit "La révolte des maux mis en mots" de Célia Laguitton, "La tombée du ciel" de Lou Séguin, "S'ignifuger le coeur" de Delphine Ricard, "Corinne et Rosalie" de Célia Laguitton et "Les aventures en plein air de Clopin et Farandole" de Lou Séguin. 

Le plat principal, après une courte pause, sera composé de "Liberté totale" de Sandrine Rastello. Et pour compléter le tout, nous aurons droit de leur part, à des questions portant sur ce que nous venions de découvrir et des réponses de notre part. Le tout se faisant en un peu plus de quatre-vingt dix minutes. 

Donc, le tout débute avec les petites bouchées de texte présentées en duo. Au menu donc, des rencontres entre deux personnes avec souvent des objectifs ou des moyens forts différents pour se "dater" ou plutôt "partir le feu" d'une relation. D'une dizaine de minutes chacune, ces rencontres mettent rapidement la table à ces "convives" pour produire des moments avec des colorations fort riches et particulières. Les textes sont fins, précis et bien amenés (bravo à vous !) et parviennent, après différentes circonvolutions à atteindre leur "fin", soit capter toute notre attention jusqu'à la conclusion qui peut s'avérer fort surprenante !

Après une courte pause, le tout se poursuit avec le plat principal, "Liberté totale", interprétée par nos quatre hôtesses de la soirée. Nous sommes amenés dans une galerie d'art, durant les moments qui précèdent avec tous les préparatifs qui les accompagnent. De cette propriétaire de galerie d'art et son assistante stagiaire, nous découvrons les motivations et les réflexions de chacune d'elles. D'autres personnages ajoutent leur grain de sel dont celle qui a créé les oeuvres exposées et cet ex journaliste devenu blogueur et "pique-assiette", tout cela sur fond d'odeur mystérieuse. Une lecture qui permettait néanmoins de voir ce qui se passait dans la galerie.

Une fois le tout terminé, des questions nous sont posées et à ce jeu, une des spectatrices est imbattable, enchaînant les bonnes réponses aussi rapidement que Lucky Luke utilise son pistolet ! La soirée se conclue sur des derniers applaudissements fort bien mérités. Et nous reprenons le chemin de la maison, fort satisfaits tous les deux de ce que nous avions découvert. Et aussi, en espérant qu'à cette soirée, il y en aura une autre. 

samedi 2 décembre 2023

Sur mes pas à une édition de "Open studio" de l'équipe de Parbleux !

 En cette semaine fort riche de Parcours Danse, mes pas, eux, ont été occupés à bien d'autres occupations, par conséquent, peu nombreuses mes sorties danse dans les différents lieux (lire ici, moins que le nombre de doigts d'une main). Il en reste que lors d'une rencontre, cette proposition m'avait été présentée fort simplement et je l'ai retenue parce qu'en plus, dans mon agenda, elle s'y insérait bien ! 

Donc en ce début de vendredi après-midi, mes pas se dirigent jusqu'à la rue Casgrain pour monter jusqu'au Studio Parbleux pour assister à la présentation de deux sorties de résidence, des moments que j'apprécie bien. Au programme, "isocelles" de et avec Marie Lévêque, accompagnée par Léa Noblet Di Ziranaldi et Salomé Janan et ensuite "She's Late A Circus Show" du collectif Double Fantasy (Nien Tzu Weng et Camille Lacelle-Wilsey), accompagnées par Lael Stellick.

Pause

Avant d'aller plus loin dans mon retour de ce que je découvrirai, je me permets une brève description de ce qu'est Open Studio. Sur le site de cette compagnie, on peut y lire, "Avec Open studio, Parbleux offre aux artistes un lieu pour présenter, partager leur projet en cours de création. Le studio Parbleux est mis à disposition pour une présentation de 30 minutes par artiste et un temps ouvert aux discussions. Un soutien en planification stratégique autour de cet événement peut aussi être apporté par Parbleux : cibles de diffusion, stratégie de communications,…". À cette époque fort difficile pour les jeunes créatrices et créateurs, voilà une initiative qui mérite d'être mentionnée et reconnue !

Fin de la pause

                                                     Tirée du site de Parbleux

À mon arrivée, un peu à l'avance, je suis accueilli fort bien, invité même à me servir à un buffet mis à la disposition de ceux et celles qui viendront découvrir les deux propositions et échanger avant et après. Le moment venu, nous sommes invités à entrer dans le studio dans lequel se trouvent déjà les trois "performeuses", immobiles sur leur triangle au milieu de l'espace. Dans ce même espace se trouvent autour différents sièges pour y prendre place et aussi des affiches suspendues qui présentent l'une ou l'autre des interprètes (ou performeuses) et d'autres, il me semble. Si plusieurs prennent le temps de toutes les découvrir avant le début officiel, moi, je me contenterai d'en regarder quelques-unes et de trouver "ma place" !

Et puis, sans trop d'avertissements, le tout débute. Peu à peu, elles se mettent en mouvements, tout doucement, subtilement. Et dans ce qui suivra qui a tout de l'installation performative, les gestes émergent tout en douceur. Porté par une musique fort riche, le sens de ce que je découvre émerge en moi. Il y a chacune d'elle et son bloc triangulaire de styromousse, symbole fort riche. Il y a ces moments durant, elles s'y appuient, d'autres durant lesquels elles le portent. Une symbolique de vie qui tout au long, me garde captif et me permet d'y trouver mon sens. Dans cette vie, ce qui un jour nous donne appui, peut devenir fardeau. Cet "objet symbolique à la signification personnelle à chacun.e" que l'on peut prendre à bout de bras, que l'on soulève et aussi que l'on tente de résonner et qui aussi résonne, me captive tout au long. 

Si à un moment, dans cet espace rectangulaire, j'aurais souhaité la présence d'une quatrième présence et de son triangle, mon souhait de symétrie, une fois exprimé intérieurement, je le réprime parce que "isocèle" indique trois côtés, tout comme ces formes que je vois devant moi. Et ces formes comme bien des moments ou des relations de notre vie, elles laissent des traces (lire ici granules avec beaucoup de statique) sur ou en nous et y adhèrent. 

Au final, Marie Lévêque nous a proposé une proposition (une première ébauche selon ses dires, fort prometteuse, selon mes dires) qui me semble personnelle, mais qui comme pour moi, risque de rejoindre plein d'autres personnes en nous laissant notre place pour la recevoir.

Une fois terminé, nous sommes invité.es à passer au local d'à côté pour, échanger et aussi et surtout écouter les mots d'accueil de Clara Furey, directrice des activités. Ensuite destination étage supérieur par l'escalier pour découvrir la deuxième partie de cette édition d'Open studio, soit "She's Late A Circus Show" du collectif Double Fantasy. Pour découvrir la suite, nous prendrons place à une extrémité de la pièce, avec devant nous un tapis rouge avec plein d'objets vestimentaires et une personne dans le coin agenouillée par terre. Avec tout les spectatrices/spectateurs en place, débute tout lentement la présentation. Dans ce qui suivra, je rajoutera ce personnage émergeant d'une boule tout au fond et aussi cet être fort "discret" qui jusqu'à la fin, avec son apparat vestimentaire jaune ou vert (mosus de mémoire !) se déplacera sur le fond de l'espace sans jamais investir le milieu.

Tout au long, les accessoires seront utilisés dont ce ballon qui lévitera dans les airs grâce à ce ventilateur et qui me captive. Les deux interprètes prendront la place, changeant de costumes et effectuant diverses "tâches" dont je ne trouve pas le sens, mais qui me captive néanmoins. Voilà des "premiers pas" de création qui m'intriguent et que j'aimerais bien revoir plus tard pour mieux y trouver ma place de spectateur.

Le tout terminé, plusieurs salutations faites dont certaines avec une visiteuse de l'ouest canadien (qui comme moi prenait des notes !), mes pas me ramènent jusqu'à chez moi avec au programme une sortie cinéma avec ma douce chérie.

jeudi 30 novembre 2023

Sur mes pas à la remise de LES PRIX DE LA DANSE DE MONTRÉAL 2023 !

 Je ne suis pas un amateur des occasions de remises de prix, mais je fais une exception pour celle des Prix de la danse de Montréal, à laquelle j'assiste le plus assidument possible. Et pourquoi, me demanderez vous ? Pour le plaisir de découvrir les lauréats en direct et de côtoyer, celles et ceux qui font de mes soirées de belles rencontres. Je ne ferai pas ici l'énumération des lauréats de cette année 2023 (ici pour le lien (https://prixdeladanse.com/palmares-2023/ ), mais je me permettrai quelques commentaires.

D'abord, ce qui me frappe est la diversité des œuvres et l'origine des récipiendaires, d'ici de Montréal, de différentes régions du Québec et aussi du monde. À moi qui ne voyage pas, tout au long de l'année, j'ai le privilège de voir le monde avec ces différents univers chorégraphiques venir à moi.

Du récipiendaire d'interprète de l'année, Mecdy Jean Pierre – Mystic Rootz, que j'ai vu et revu cette année et que j'ai rencontré et avec qui j'ai échangé, je n'ai que de beaux souvenirs de sa gentillesse. Et que dire de ses mots suite à la réception de son prix, sinon que leurs valeurs n'ont pas de prix et font du bien !

Du "Sacre de Lila" d'Ismaël Mouaraki, récipiendaire du prix de la meilleure oeuvre chorégraphique, que j'avais beaucoup apprécié (commes ses autres oeuvres) et dont j'avais conclue mon retour par cette phrase, "Lorsque le tout se termine, je peux aussi ressentir fortement la rencontre avec cet homme et sa culture et pour moi, cela est d'une grande valeur ! Pour cela, merci Ismaël !". Il semble que je n'ai pas été le seul !

Du prix catégorie "DIFFUSION INTERNATIONALE", attribué à la compagnie Catherine Gaudet pour "Les jolies choses" qui a été présentée dans un grand nombre de villes autour de la planète et que j'avais découvert lors de la dernière édition du FTA, que dire ? Qu'une oeuvre en apparence fort austère qui exige beaucoup de ses interprètes, puisse rejoindre un grand public autour du globe, montre bien que le point de rencontre entre l'oeuvre et son public recèle une dimension fort particulière. Bravo Catherine de nous amener dans une autre dimension, la tienne.

Fort heureux aussi de l'attribution du prix "Révélation" à Ivanie Aubin Malo, que j'ai pu apprécier les performances sur scène et aussi dans un parc (Osez en solo), à la porte d'une des salles du Wilder, mais aussi comme guide pour faire des pas de danse (oui, oui, je l'ai fait !) à mon collège avec bien d'autres. Et pas seulement et je ne suis pas le seul, le comité de sélection l'a mentionné aussi, pour la qualité de son sourire, si rayonnant !

Enfin une avant dernière mention pour Pierre Des Marais, récipiendaire du prix "Gestionnaire culturel.le", "grand patron de Danse Danse qui ose et qui propose des oeuvres d'ici et d'ailleurs pour notre plus grand plaisir et qui aussi m'accueille avec un sourire à chaque fois que mes pas m'amènent à une des propositions de Pina Bausch à une autre plus locale !

Et puis pour terminer, un petit regret, celui d'avoir raté la proposition de la récipiendaire du Grand Prix de la danse de cette année, soit nora chipaumire qui avait une oeuvre de longue durée (5 heures) lors de la plus récente édition du FTA. Il semble bien que j'ai manqué une occasion en or de découvrir une chorégraphe et son oeuvre "Nehanda". En espérant que ce prix fasse en sorte qu'elle soit représentée prochainement.

La remise se termine, et après avoir félicité des récipiendaires, saluer des artisans que je croise fréquemment et d'autres aussi beaucoup mois, mes pas me ramènent à la maison fort heureux en remerciant intérieurement celle qui a mis en place ces prix, la chorégraphe Marie Chouinard !




Sur mes pas chez Danse Danse: un peu mitigé par "Assembly Hall" de la compagnie Kidd Pivot !

 Lorsque mes pas se sont dirigés jusqu'au Théâtre Maisonneuve de la Place des arts, je n'en étais pas à une première rencontre avec une proposition de Crystal Pite (Kidd Pivot) et je m'attendais, évidemment, à une oeuvre chorégraphique colorée par du théâtre. 

Pause

En cette première partie de la saison 23-24, c'était la deuxième proposition de Danse Danse qui amalgamait ces deux formes d'art, la première était au début du même mois, soit celle d'Akram Khan. Ma dernière phrase de retour était, "Bon au final, j'en reviens semi satisfait, mais je n'aurais pas voulu la rater cette rencontre !". Et cette fois Robert, me demanderez vous ? Un peu de patience et je répondrai à cette question.

Fin de la pause

Donc, bien assis sur "mon" siège en première rangée, j'attends que la salle se remplisse. Une fois les mots d'acceuil faits et que le rideau se lève, je découvre un lieu qui a tout d'un gymnase. Il s'en suit de l'arrivée de huit personnages (Brandon Alley, Livona Ellis, Rakeem Hardy, Gregory Lau, Doug Letheren, Rena Narumi, Renée Sigouin, Lea Ved) et de la disposition de neuf chaises ???? Il s'en suit, un début de réunion d'un groupe avec tout le formalisme qui y est associé. Ce sont des paroles en langue anglaise (sous-titrées en français, tout en haut de moi !) qui accompagnent les gestuelles de celles et ceux qui évoluent devant moi. 

                                        Crédit Michael Slobodian tirée du site de Danse Danse

Du destin de ce groupe, sa dernière réunion ou pas (?), point majeur de cette rencontre évoluera dans une tangente fantastique jusqu'à la finale plus terre à terre. Tout au long, les gestes sont fort bien maîtrisés et les accessoires intelligemment manipulés, surtout cette armure vers la fin, mais pour moi la danse n'était pas assez présente ! Quand le propos t'échappe parce que trop rapidement dit en langue anglaise et que tu choisis les éléments chorégraphiques plutôt que la traduction, tout en haut, cela à la longue, agace. Il en reste que de tout proche, impossible de ne pas apprécier le grand talent de tous les interprètes qui arrivent à amalgamer parfaitement leurs gestuelles faciales et corporelles. Mais moi, mes parties préférées sont celles durant lesquelles les paroles sont absentes. 

Et pour une deuxième fois ce mois-ci, mes pas me ramènent à la maison avec cette impression, "Bon au final, j'en reviens semi satisfait, mais je n'aurais pas voulu la rater cette rencontre !" Et ce qui m'a le plus agacé, je l'avoue, n'est pas d'avoir mal compris le propos, mais que la chorégraphe ne m'est pas laissé plus d'espace pour y faire mon histoire.

dimanche 26 novembre 2023

Sur mes pas au théâtre: troublé par "Tremblements" à l'Espace Go !

Pour cette autre sortie à l'Espace Go, une proposition dans l'air du temps, qui me permettra de mieux comprendre ce qui pousse celui ou celle à laisser derrière soi, un certain confort et/ou l'être aimé pour se rendre dans des régions du monde troublées pour aider ! Voilà le choix qu'a fait l'héroïne, (mot de mon choix) Marie, infirmière, avec Médecins sans frontières, incarnée par Debby Lynch-White. 

                                   Affiche de la soirée, tirée du site de l'Espace Go

À mon entrée en salle et moi dans "mon" siège en première rangée, se retrouve déjà au milieu de l'espace (avec des spectatrices et des spectateurs de part et d'autre) notre héroïne sur un espace scénique en rotation. Cet espace le restera, en rotation, tout au long. Dans ce qui suivra, nous avons droit aux confidences de celle qui a laissé derrière elle son amoureuse pour plonger dans les "eaux" de l'horreur. Et dans ce qu'elle nous raconte, qui pourrait y revenir indemne ! De ces migrant.es qui n'ont aucune valeur, sinon celle que la méchanceté ou de la cruauté de ceux qui les rencontrent. De ces réalités lointaines qui sont possibles de découvrir dans les téléjournaux, là devant moi, je ressens le témoignage de quelqu'un qui l'a vécu de tout proche. Ses paroles sont poignantes et celle qui le fait nous le fait ressentir avec intensité. De ces familles divisées sans merci, de ces êtres en quête d'un monde meilleur qui se retrouvent en enfer (et l'enfer pour eux, ce sont les autres, dirait Sartre), nous en découvrons des bribes par elle ! Jusqu'à la fin, je la suivrai avec autant d'attention que d'émotions, pendant que cette scène comme la terre sur laquelle nous vivons continue à tourner !

Au final, une oeuvre tout aussi troublante que nécessaire pour mieux comprendre les motivations de ceux et celles qui vont là-bas pour aider, malgré toutes les stigmates qu'elles ou ils devront porter toutes leur vie ensuite.

Sur mes pas à l'Agora de la Danse pour découvrir "Peau" !

 Lorsque dans la programmation de l'Agora de la danse, j'ai vu "Peau", la proposition de Priscilla Guy et d'Emilie Morin, elle s'est imposée pour moi comme un incontournable. De la première, j'ai eu le privilège, entre autre, de prêter mon "immobilité" faciale dans le vidéodanse "Hiatus" et de la deuxième, de partager l'écran de ce même vidéodanse. 

                     Crédit : Priscilla Guy et Emilie Morin tiré du site de l'Agora de la Danse

Moi amateur de danse avec le moins d'artifices possibles, j'étais bien curieux, et un peu inquiet aussi, de découvrir comment elles amalgameraient la technologie et la danse dans cette proposition annoncée comme une proposition chorégraphique inusitée, dans le texte de présentation. Sans rien divulgacher, "Peau" s'est avérée exactement telle qu'annoncée. 

Mais commençons par le début, à moi en attente pour entrer en salle avec une longue file de personnes derrières. Les portes tardent à ouvrir parce que, tel qu'on nous l'indique, un pépin vestimentaire doit être réglé avant. Avec quelques minutes de retard, donc, les portes ouvrent et moi, je me dirige à "mon" siège en première rangée.

Le temps que tous les gens entrent, moi j'ai le temps de découvrir ce qu'il y a devant moi. Déjà dans l'espace scénique, se retrouvent les quatre interprètes, Priscilla Guy, Claudia Chan Tak, Harmonie Fortin-Léveillé et Marie Claire Forté, toutes de vert vêtues et aussi plein de bidules de toutes sortes dont certains très technologiques. Une fois tous les spectatrices et spectateurs en place, le tout débute. Dans ce qui suivra, nous aurons droit à cet oeil ou ces yeux captés par ce petit carré, aussi appelé cellulaire et retransmis par lui que je vois bien de ma place en première rangée. Ces mêmes objets qui seront mis dans le "foyer" des souvenirs de toute évidence nostalgiques, entourés des quatre. Par la suite, nous aurons droit à une suite de tableaux durant lesquels, le geste sur la console de l'une produira les gestes des autres. Il y aura aussi ces moments de mouvements fort harmonieux. Je les sens en plein contrôle de leur environnement complexe. J'y vois aussi la distorsion du son qui, il me semble, provoque les gestes distordus. Je dois l'avouer la séquence des tableaux interrompus me déstabilise d'abord, mais je garderai le cap. Il en reste que cette exploration, que je considère intéressante par son audace affirmée ne peut se faire sans risque ! Une fois rendu à la fin, l'honnêteté des unes et la bienveillance des autres (spectatrices et spectateurs), a permis de reprendre un des tableaux qui avait été raté (un de mes préférés, une fois repris) et qui représenté nous a permis de découvrir un parfait amalgame entre les corps et les objets grâce aux bidules technologiques, dont on peut voir la création d'une part et le résultat sur l'écran devant ensuite.

Au final, voilà une proposition audacieuse qui pourrait bien amener le spectateur que je suis à envisager et apprécier une perspective hybride de la danse contemporaine. 


vendredi 24 novembre 2023

Sur mes pas à une soirée spéciale avec la gang de Lorganisme !

 Pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable ?  C'est ce que je me suis dit avec une réponse positive qui s'en est suivie ! Pour pouvoir poursuivre à faire leur travail, la gang de Lorganisme nous invitait à leur soirée bénéfice "Footloosing Madonna" dans des locaux du Département de danse de l'UQAM. En échange du prix de notre billet, des discours, différentes prestations individuelles et les pièces principales, soient deux prestations avec des participant.es qui ont mis leur pas au service de la cause et des rencontres après avec un verre. Mais commençons par le début. 

En ce début de soirée, mes pas montent du deuxième étage du lieu, encore bien tranquille, un "peu" tôt le spectateur (!). Accueilli chaleureusement, je trouve ma place en attente de l'ouverture des portes et peu à peu le hall se remplit jusqu'à l'annonce de l'ouverture de la porte. Je me dirige jusqu'à "mon" siège en première rangée. C'est devant une estrade fort bien pourvue qu'arrive le moment de débuter avec notre maître de cérémonie, Sovann Rochon-Prom Tep, qui nous présente Lorganisme (les chorégraphes et interprètes Caroline Laurin-Beaucage, Sébastien Provencher, Amélie Rajotte, Sovann Rochon-Prom Tep et Anne Thériault, appuyé.es par Sylvie Lavoie et Mélanie Carpentier), ses origines, ses différentes réalisations et enfin le programme de la soirée.

                                          La gang de Lorganisme. Crédit Alex Tran

Nous aurons droit en entrée de jeu à un solo fort "surprenant" de notre MC qui pendant que son corps se déhanche, maîtrisant le fil de son micro, il nous entraîne dans ses propos. Une entrée en mouvement fort fascinante. Il s'en suit une performance d'Alec Charbonneau, finissant 2023 de l'EDCM, sur un objet roulant, avec un début de création de Sébastien Provencher. Il est un des six jeunes interprètes qui seront accompagnés par cet organisme dans un de leur projet. 

Et puis débute la première proposition, "Madonna" avec celles et celui qui ont pris une dizaine d'heures pour nous entraîner dans un univers fort riche en pas et en mouvements. Une performance haute en couleurs qui a été présentée de façon fort originale par Sébastien Provencher et Thierry Carrière, président du Conseil d'administration). Il y a ce tableau, mon préféré, dans lequel tout.es pareil.les, mais tout.es différent.es, il y a les paroles "When you call my name" de la chanson "Like a prayer" 

Il s'en suit la présentation de la deuxième pièce de résistance de la soirée, après une courte mise en place et de la présentation de Anne Thériault et Amélie Rajotte qui nous confient qu'elles ont vu le film "Footloose" une cinquantaine de fois, au moins ! Et une fois le lieu enrobé de la musique de ce film, arrive le groupe qui tout au long présentera fort joyeusement des pas et des mouvements qui ont les couleurs de ce film que moi, il y a un "certain" temps, j'ai vu une fois ! Le tableau qui retient particulièrement mon attention, est celui durant lequel, dans un "plain" solitaire, mais fort intense, chacun.es occupent la place. Le tout se termine avec une finale où les deux groupes se retrouvent sur scène tout sourire. 

Après les applaudissements fort bien mérités, la soirée se poursuit avec le tirage de prix de présence et la soirée festive qui s'en suit, pendant que moi, mes pas me ramènent "sagement" à la maison, fort heureux, mais aussi fort envieux de celles et ceux, non professionnel.les, qui ont osé mettre leurs pas et leurs mouvements au service de Lorganisme et de notre plaisir. 

mardi 21 novembre 2023

Sur mes pas à une soirée spéciale à l'Usine C qui s'associe à la revue Spirale pour présenter "Identités en mutation" !

 Si je m'intéresse aux propositions de l'Usine C et que je m'y rends le plus souvent possible, cette fois, c'était un incontournable. Parce que cette soirée, "Radio Spirale X USINE C", une première, était coorganisée par la revue Spirale dont la directrice, Katrie Chagnon, est ma nièce ! 

Donc, cette première "émission" (qui sera disponible en balado sur le site des deux organiseurs) avait pour titre, "Identités en mutation" dont la première phrase de présentation avait capté mon attention de citoyen, soit "Identités en mutation, en transition, en expansion : l’expérience humaine se réinvente aujourd’hui au-delà des frontières conventionnelles du genre et de la différence sexuelle." Il y avait là pour moi une opportunité de mieux comprendre ce qui se passe aujourd'hui. 

Donc, de ma place en première rangée, je découvre une table où s'installeront Rebecca Leclerc à l'animation, Thérèse St-Gelais, professeure au département d'histoire de l'art de l'UQAM et directrice de l'Institut de recherches et d'études féministes (IREF) et SMITH - artiste qui interviendront, ainsi que Angela Konrad qui fera des lectures. Au tout début et à la toute fin, aussi des lectures de textes de Lucien Raphmaj, par Nadège Piton sur "Radio Levania".

                                       Crédit: SMITH tiré du site de l'Usine C

Il s'en suit les propos de Thérèse St-Gelais et SMITH. qui je dois l'avouer capte mon attention presque totalement. Tout au long, je découvrirai des territoires intellectuels tout nouveaux pour moi, mais dans lesquels la science, avec laquelle je suis plus familier, occupe une place importante et connectent avec moi. Comme quoi, encore une fois, la rencontre entre les arts et les sciences produit des résultats fort intéressants  Ainsi donc, avec caméras thermiques, des composés biochimiques, des voyages en apesanteur, ouvrent des portes pour créer. 

Il y aura aussi les moments durant la notion de trans et de transe cohabitent. Enfin aussi, et là, j'ai beaucoup apprécié, la notion de genre (humain) que je savais bien déjà comme n'étant pas deux pôles, qui se modifie de sa nature axiale en une perspective membranaire aux perspectives infinies. Je suis ravi  de découvrir que la science peut inspirer et lorsqu'il est question de la "trace thermique de la présence", moi spectroscopique de formation, je suis conquis.

Je découvre aussi de nouveaux mots comme "désidération", "transitude et "sympoïèse" dont le sens m'échappe, mais que je me promets de découvrir plus tard pour mieux les comprendre. 

Je m'arrête ici, mais je me promets de réécouter ces moments pour mieux saisir les propos. Et pour ceux et celles intéressé.es, nous sommes informé.es que SMITH présentera "Outre" à la Galerie VOX du jeudi 23 novembre jusqu'au 3 février. Et aussi pour les plus curieux ou curieuses, sur YouTube, il est possible de visionner "Radio Levania / LIVE pour La Filature, Scène Nationale - Mulhouse" pour mieux explorer l'univers de cet artiste.

dimanche 19 novembre 2023

Sur mes pas sur "Passerelle 840" qui fête son vingtième cinquième anniversaire !

C'est avec le privilège d'une invitation des gens de Passerelle 840 que mes pas se dirigent en cette fin d'après-midi de novembre pour d'abord assister au 5 à 7 et sa table ronde et ensuite découvrir les œuvres au programme de l'édition automne 2023.


Arrivé un "peu" à l'avance, comme à mon habitude, j'entends les applaudissements qui suivent la présentation faite en après-midi. Une fois le tout terminé, nous sommes invité.es à une table ronde où sont présent.es celles et ceux qui ont été ou qui sont actuellement dans l'équipe d'organisation. Pas question de rapporter fidèlement les propos lors de cette table ronde, mais deux éléments retiennent particulièrement mon attention. D'abord, peu importe le rôle qu'on a sur cette "Passerelle", cela est formateur et la préparation d'une oeuvre pour sa présentation permet d'apprivoiser les différents aspects d'une création, appuyé.e par un.e mentor de grande expérience. Ensuite, de cette période difficile de la pandémie, le passage obligé aux propositions en vidéo a permis d'ajouter une "corde" à son arc de celles et ceux qui l'ont vécu, en montrant le "chemin" aux autres après ! Une époque de forte contrainte qui a pu devenir une occasion d'opportunité pour ouvrir des horizons de création. Ainsi donc, cette "Passerelle 840" mis en place par Marie Beaulieu, prof au Département de danse, il y a 25 ans, avec ce que j'ai vu et que je découvrirai plus tard est un "tremplin" formateur pour celles et ceux qui l'enjambe et fort intéressant pour l'amateur de danse que je suis et pour moi l'occasion de prendre en note des noms à suivre sur les affiches. 

Plus tard, mes pas m'amèneront dans la salle pour découvrir les cinq propositions de la soirée. Cinq propositions fort différentes, mais qui chacune explore des territoires qui m'ont semblé fort personnels et intimes. Une fois les présentations d'usage faites, débute "Jam" de Laurie-Anne Gosselin avec Raphaëlle Morin et Florent Duchesneau. En entrée de jeu, il y a elle qui danse et lui qui joue de la guitare (avec une première proposition qui me rappelle fortement la musique qui m'a tellement fait tripper dans mon adolescence soit celle du groupe Funkadelic et sa pièce "Maggot Brain" !). Leurs univers sont bien distincts et en apparence étanches. Mais, la frontière sera franchie et lui fort statique deviendra un complice de mouvements pour faire un duo dans lequel sa maladresse s'estompe rapidement. Et puis, la rencontre réussie faite, les deux reprennent leur parcours pour refaire autrement. 

Il s'en suit, "À la surface" de et avec Audréanne Léger" qui une fois les objets en place, présentera les pas de celle qui avec des gestes empreints de tendresse semble de ma perspective, revenir dans le passé, dans ses souvenirs, jusqu'à un chandail avec des gestes forts explicites, qui semblent lui font remonter des souvenirs. Portée par une musique en parfaite symbiose ( "The Sinking of the Titanic" par Gavin Bryars), je suis touché par ce que je découvre devant moi. Une proposition fort simple qui est mon coup de coeur de la soirée.

Revenu "à la surface" de cette plongée, et nos sièges rapprochés du devant de l'espace, nous attendons le début de "Superstition" de et avec Melina Pires et Camila Saenz, accompagnées par Camille Gendron et Tayna Romain. Mais qui dit superstition, peux y associer la notion de hasard, par conséquent, quatre personnes de la salle devront piger au hasard un petit papier chacune, deux dans une des deux des piles. Dans la première, il y aura, entre autre "chat noir" et dans la deuxième pile, des mouvements qui, je le pense sur le moment, seront des mouvements imposés. Et quand ça débute, je suis aux aguets et de derrière une grosse "boîte", apparaissent des bouts d'extrémité anatomique (mains et pieds) et ensuite deux êtres tout en blanc qui investiront le lieu. À ce "côté" lumineux des êtres, se joindront peu après, la contrepartie sombre. Et dans ce qui suivra, je découvre la cohabitation de mes propres superstitions fort contrastées et pas toujours avouées (chutt !!!). Peu importe de ce que l'on peut penser des superstitions, les créatrices y ont trouvé un terrain fertile pour créer une oeuvre lumineuse en blanc et noir !

Il s'en suit de notre retour vers l'arrière de la salle la présentation de "Rubrique de l'ennui" de et avec Lou-Anne Rousseau et Marie Lamothe-Simon. Le tout débute, une fois la distribution de suçons complétée et c'est suçon en main ou suçon en bouche. Les premiers moments nous présentent les deux interprètes dans une immobilité. Et cette immobilité, je me dois de l'apprivoiser ! Une fois en contrôle de ma perspective de spectateur, je me laisse porter par ce que je découvre sans que l'ennui ne m'envahisse. Je découvre une proposition audacieuse avec les mouvements immobilisés, les poses "improbables" et ces corps aux pas qui font résonner leurs vibrations jusqu'à nous. Une proposition audacieuse riche de ses états de corps dont les moments d'immobilité bousculent le spectateur que je suis. Et ça j'aime cela !

De retour plus vers l'avant, nous découvrirons une vidéodanse de et avec Alicia Najera-Huot, "Les traces que je laisse". Quiconque dans la vie qui le réalise sait que nos pas et nos gestes, selon la "couleur" que nous y apportons, laissent des traces derrière eux, mais aussi sur et en nous. Dans ce que je découvre sur l'écran devant moi, en est une illustration fort poétique. Parce que tout vierge est l'avenir devant nous, le présent qui le précède se charge de laisser des traces, donnant le mauvais rôle au passé qui semble fort vide et qui est envieux de ce qui l'attend ! Voilà ce que je découvre tout au long, jusqu'à la finale nostalgique durant laquelle nous découvrons que nos traces ne sont pas éternelles !

Après une séance de questions réponses fort intéressante et surtout instructive, mes pas me ramènent à la maison avec plein de beaux moments en tête et aussi que cette Passerelle 840 ait encore une longue vie devant elle pour que le puisse y mettre mes pas de spectateur.



jeudi 16 novembre 2023

Sur mes pas chez Danse Danse pour découvrir "Myokine" d'Anne Plamondon !

 D'Anne Plamondon, je me souviens de ses pas sur scène avec Rubberband, de ses pas aussi en solo ou en duo et je dois avouer que sa présence sur scène ne plait beaucoup. Après ma rencontre avec "Mécaniques nocturnes" en 2017, dans laquelle elle performait en solo, j'avais écrit, " Le propos intéresse, mais les gestes eux, surtout, convainquent et captivent."

Cette fois pour "Myokine", elle restera dans l'ombre, comme chorégraphe. Je dois avouer qu'avant de me rendre, je n'avais aucune idée du sens du mot du titre de la proposition. C'est après la représentation que j'ai fait mes recherches, mais une chose à la fois et débutons par ordre chronologique, soit mon arrivée dans le hall d'entrée de la Cinquième Salle de la Place des arts et en cette soirée de première, il est fort achalandé. 

Le moment venu, mes pas se dirige à mon siège, mais pas en première rangée.

Pause

C'était ma deuxième fois que j'occupais ce siège, B-19, tout proche de l'allée de descente, mais surtout proche d'une lumière qui illumine le sigle A de la rangée devant. La fois précédente, cette lumière, je dois l'avouer, m'avait indisposé jusqu'à ce que les éclairages de la scène se mettent en action et que mon attention se porte devant. Cette fois encore, cette "toute" petite lumière m'a indisposé en début de représentation, plus longtemps compte tenu que l'œuvre sera présentée dans une pénombre. Ce qui est aussi le cas de la spectatrice juste devant moi à qui j'ai posé la question après la représentation. Donc un appel à l'univers, est-il possible de diminuer la luminosité de cette petite lumière pendant la présentation d'une œuvre chorégraphique, parce que siège sera le mien pour les autres fois avec Danse Danse ?

Fin de cette trop longue pause

                                        Crédit: Dimian Siqueiros tirée du site de Danse Danse 

Et c'est de l'ombre qu'émergent les interprètes fort solides (Diana Leon, Eden Solomon, Eowynn Enquist, Isak Enquist, Judy Luo, Justin Rapaport, Raphaëlle Sealhunter) qui tout au long nous présentent, en solo, en duo ou en groupe la perspective personnelle de l'interaction en évolution entre les différents corps. Sans artifices, sinon l'ombre et la fumée enveloppante, les corps occupent tout l'espace. Ce qui me plait particulièrement, est l'utilisation des bras, signature de la chorégraphe, qui est pour moi, l'aspect chorégraphique que me plait le plus chez elle. Portée par un propos fort abstrait, la proposition me laisse toute la latitude pour y mettre mon interprétation de ce que je découvre, soit celle des interactions des corps qui se métamorphosent tout au long. 

De cette scénographie toute sobre et de la variation subtile des costumes, la chorégraphie a toute la place et je reviens de cette rencontre fort satisfait. De retour à la maison, le "chercheur" se met en action. Je découvre d'abord les mots de la chorégraphe qui est pour moi une révélation, ex-prof de chimie que je suis, soit, "Le corps communique et ressens des choses. Il transpire et se surpasse. Parfois. Lorsqu'il se contracte, il produit une molécule, appelée la molécule de l'espoir : Myokine." De cette molécule d'interactions entre nos muscles a aussi un rôle de phéromone, soit de communication entre les corps pour en maintenir la cohésion.

Voilà donc pourquoi, sans que je le réalise, j'ai eu une connexion avec cette œuvre. Et après, je me suis mis à la recherche de la structure de cette molécule, mais là je m'arrête pour ne pas vous perdre. Je me promets de revoir cette proposition si elle revenait sur scène à Montréal !


  

mercredi 15 novembre 2023

Sur mes pas dans un univers féminin avec "Mascarades" !

Lorsque mes pas se sont dirigés jusqu'à la porte de l'Espace Orange du Wilder, j'étais curieux de découvrir ce qu'allait me présenter celle qui dans mes souvenirs utilise l'ombre et la table (comme dans "Habiter" qui m'avait bien plu !) pour nous entraîner dans un univers féminin tout riche en intimité. 

Dans le café-bar, la foule est fort nombreuse en cette soirée de première pour découvrir "Mascarades" de Katia-Marie Germain présenté par l'Agora de la danse. Une fois les portes ouvertes, je prend place à "mon" siège en première rangée, pendant que tout autour et derrière moi, tous les sièges trouvent preneuse ou preneur. Devant moi, je découvre les accessoires habituels des différentes pièces d'une habitation dont une table, un sofa et des lampes ! Bon OK, je suis bien à la présentation de cette chorégraphe. Qu'en sera-t-il de la suite ? 

Dans cet espace domestique, y arriveront six femmes ( Elisa Barrat, Madeleine Bellefeuille, Jasmine Bouchard, Julianne Decerf, Luce Lainé, Caroline Namts) qui tout au long, dans différents tableaux, exprimeront, seules ou ensemble, différents états de corps. Mon regard est guidé par ces lampes qui s'allument et qui s'éteignent sur les mouvements de celle(s) qu'elle(s) éclaire(nt) dans ce qu'elle(s) exprime(nt).  Le moment fort de cette rencontre avec cet univers féminin est sans aucun doute, celui durant lequel, toutes réunies autour de la table, les scènes éclairées entrecoupées d'une noirceur opaque, nous permettent de suivre l'évolution de ce qui se passe ! Comme si nous assistions aux derniers moments d'une mascarade. Et c'est bien ce qui se passera dans une finale fort "éclatante" !

                                     Crédit Justine Latour tirée du site de l'Agora de la Danse

Au final, avec "Mascarades", Katia-Marie Germain poursuit son expédition, plus en performance qu'en danse, dans différents facettes de l'univers féminin dans lequel le geste peut être interrompu, le trouble intérieur exposé, mais aussi la douceur et la complicité peuvent rayonner, comme le fait un corps noir.  


Sur mes pas dans de nouveaux espaces en émergence chez Tangente avec "LABdiff" !

Dans sa programmation cet automne, de ma perspective, la gang de Tangente nous a proposé des rencontres fort particulières et originales ! Bon OK, vous me direz que de se rendre chez Tangente, cela est assez habituel ! Il en reste qu'avec sa soirée de "Espaces de performance partagés" et la soirée avec le Collectif LABORARE, le spectateur que je suis se retrouvait dans des espaces chorégraphiques relativement nouveaux et qui parfois me déstabilisait quelque peu !

C'est à ce même type de rencontres différentes, la première édition de "LABdiff" que mes pas en ce lundi soir m'amenaient jusqu'aux portes de l'Espace vert en attente de l'ouverture de la porte. Le moment venu sans mes souliers, j'entre dans le lieu. Sur le document qui m'est remis "Ceci n'est pas un programme de soirée" (nouvelle pratique de Tangente que j'aime bien ), nous avons droit à cinq invitations que je vous rapporte ici: -Je me déposerai dans l'instant présent. -J'éveillerai mes cinq sens, et encore plus encore. -J'adopterai une attitude bienveillante face aux propositions. - Je serai curieux et -Je laisserai s'épanouir cette expérience sur mon chemin de retour. Bon, bon, voilà cinq invitations qui il me semble va de soit pour quiconque va à la rencontre de propositions chorégraphiques ! Il en reste que de se faire rappeler, ne peux pas faire de mal, d'autant plus que ce nous découvrirons plus tard est le résultat de trois semaines de recherche exploratoire.

Ainsi donc, une fois que j'ai trouvé ma place dans le lieu qui changera de configuration après la première des trois parties de la soirée présentée par erψn temp3st (Eryn Tempest). Ainsi donc devant moi un grand écran et côté cour une installation avec tapis vert, écran derrière et plein d'accessoires. Avec le début de la prestation, est projeté sur l'écran un univers multicolore  fleuri qui en entrée de jeu capte tout mon attention. Et à ma gauche, les gestes se font plus présents. Comme premier réflexe, je déplace mon regard de l'un à l'autre pour tenter de ne rien rater. Mais peu à peu je constate que ces deux "univers" s'interpénètrent et là, mon plaisir éclot ! Je prends plaisir à découvrir la fusion de ces deux mondes. Le tout est particulièrement beau. À la question posé dans le feuillet, "quelle expérience faites-vous de ce détournement de nos perceptions ?", je réponds que cela m'amène à la frontière entre ma logique et mon imaginaire, ce fil tout petit et instable, mais riche en découvertes et en plaisir.

                                               Crédit Charline Cocset fournie par Tangente

Il s'en suit, pendant la pause (pour démonter le tout et installer la suite), une période de réactions du public. Et comme moi, la proposition semble avoir rejoint bon nombre de personnes présentes. 

Il s'en suit la deuxième proposition de la soirée "Topical danse" de et avec Sebastian Kann accompagné musicalement par Simone Provencher. Une proposition en trois temps qui débute par l'accueil tout simple de celui qui performera avec la projection derrière d'un immeuble et de son balcon et tout au long des phrases projetées (telle que "un soleil noir applique topiquement des écrans solaires dans le palais) sur un petit écran le côté avant de l'espace et aussi sur le plancher (qui pour moi ne seront pas toujours visibles !). Le propos est de ma perspective complexe, mais les gestes sont simples et le lien entre les deux, ne se révèlent pas à moi. Il en reste que je le suis attentivement tout au long, efficacement accompagné par la musique en direct qui d'une partie à l'autre modifie mes sensations face à ce que je découvre. Si je ne peux pas répondre à la première des questions, "Pour vous, quels sont les thèmes principaux qui émergent du propos ?", je peux néanmoins répondre à la deuxième. Donc à la question "Quels sont les thèmes principaux qui émergent de la danse ?", je réponds que dans ces mouvements, j'y ai vu une démonstration intellectuelle rigoureuse sur l'occupation du lieu selon les perspectives proche et éloignée de celui qui l'explore. 

                                             Crédit Pierre Tran fournie par Tangente

Il s'en suit d'une période de réactions et d'échanges avec le chorégraphe et d'une courte pause avant de découvrir la dernière partie de la soirée, de et avec Keenan Simik Komaksiutiksak, accompagné par Cheyenne Rain Legrande, Jontae McCrory, Chrystal Tam et Courtney Taticek. 

                                            Crédit Pierre Tran fournie par Tangente

Pause

Coïncidence ou non, c'était ma deuxième rencontre avec une proposition de ce chorégraphe, la plus récente, il y a moins d'un mois au Festival Phenomena et j'avais beaucoup apprécié, par conséquent bien curieux de découvrir ses "prochains pas" !

Fin de la pause

Dès les premiers moments, je reste captivé par la prise de possession du lieu des cinq personnages dont celle qui sur ces bottes semble être éprouvée ou anxieuse. De les suivre tout au long, je reste "focus", lire ici, mon crayon tout à fait immobile, sur les hauts et les bas de nos ressentis possibles, soit seul.e ou ensemble. J'apprécie particulièrement les gestes et les mouvements tout au long de la présentation des états d'âme et de corps présentés. Et pour répondre à la question posée, "Lorsque vous vous sentez coincé.e dans une boucle (peine, anxiété, euphorie, joie ...) comment cela se manifeste-t-il dans votre corps, et quelles associations faites-vous avec la pièce ?". je dirais que j'ai découvert à quelques occasions, ce que moi-même, je ressens. Définitivement la moins cérébrale des trois propositions de la soirée, mais qui en entrant par mes "trippes", rejoint néanmoins des recoins sombres et aussi lumineux de mon cerveau.

Et comme l'invitait le feuillet, je me suis laissé épanouir par ce que je venais de découvrir lorsque mes pas me ramenaient à la maison. Ce qui m'a permis de faire maturer ma réflexion sur ce que je venais de découvrir.

Au final, moi le spectateur avide de belles rencontres et de nouveautés, cette première édition de "LABdiff" en mérite une deuxième au moins !