C'est connu, une avalanche dans le magnifique endroit qu'est un flanc de montagne entraîne la destruction. C'est une version toute humaine de ce phénomène que nous propose Julie Artacho en abordant de front la question des agressions sexuelles. Et pour cela, elle nous propose, en collaboration avec Natacha Filiatrault, une courte oeuvre d'une trentaine de minutes qui une fois rendue "dedans", semble interminable. Non pas qu'elle soit ratée, oh que non, tout au contraire ! Parce que les différents tableaux sont percutants et difficiles à voir, ce qui me rappelle un des tableaux très fort de "La Pornographie des âmes" de Dave St-Pierre durant laquelle, il nous suggérait une scène de viol sans qu'on la voit. Mais avant d'aller plus loin, reprenons l'oeuvre par le début.
Photo de Julie Artacho
Julie Artacho et sa pièce sur l'après #moiaussi, "Les avalanches", était la raison de l'achalandage de la hall de la Maison de la Culture Maisonneuve pour cette troisième soirée du ZH Festival. Une fois les portes ouvertes, je me dirige comme "d'hab" première rangée pour découvrir sur la scène sombre, des chaises disposées en "V" avec cinq femmes habillées en noir qui sont assises (Gabrielle Boulianne-Tremblay, Marilyn Daoust, Chanel Mings, Julie De Lafrenière, Zoé Lajeunesse-Guy), tandis qu'une autre, vêtue en noir aussi, danse sur un rythme endiablé (Claudia Chan Tak) dans l'espace entre elles. C'est pour elle, manifestement la fête et nonchalance et désinvolture sont à l'ordre du jour !
La salle se remplit et puis arrive le moment, que l'avalanche se produise. Parce ce que nous verrons, "tout classique peut-être est-il !" le moment où un humain décide de s'arroger le droit de s'en prendre à un autre pour le dominer sexuellement ! Si ces gestes sont innommables et inacceptables, il en reste qu'ils sont trop présents et représentent une épée de Damoclès sur la tête des femmes et des hommes. Par conséquent, le fait de le voir fait par une autre femme ne rend pas la perspective plus facile. Je serais même tenté d'affirmer l'inverse, comme s'il s'agissait d'une trahison comme pour un père, un frère, un proche, un ami, un collègue, si mis au masculin!
Impossible pour moi de rester impassible (et je n'ai sûrement pas été le seul !) durant la suite qui nous montre, entre autre, sur scène cette femme qui nous implore (et moi, à quelques pas d'elle dans la première rangée !) en disant "mon frère" pendant que les autres tentent de la faire taire. Ou aussi le moment le plus fort, pour moi, durant lequel les autres détournent le regard ! Ce qui représente notre responsabilité collective lorsque "tout le monde sait" et se tait ! Et aussi, avec la contribution musicale et vocale de Fanny Migneault-Lecavalier qui rehausse le propos et qui aussi nous énonce ceux qui sont responsables des ces abominations.
Le dernier tableau pourra être vu comme un espoir avec l'émergence de la femme de ce magma noir de la "réalité" ! Je perçois le message, c'est par solidarité et compassion qu'il faut aller de l'avant et en grand nombre, tout sexe ou genre confondus !
Julie Artacho écrivait par après "J’ai le corps mort et le cœur gros gros. Nos avalanches ont ébranlées et ont fait réfléchir. Je suis incroyablement fière de tout ça et suite à la belle réponse du public, je peux affirmer que ce n’est pas la fin de ce spectacle-là."
Je partage ses propos et je souhaite aussi, comme elle et bien d'autres que ce ne soit que le début. Parce que selon moi cette réalité sur ces abominations, "on veut pas le savoir, on veut le voir et avec "Les avalanches", nous l'avons bien vu, mais surtout bien ressenti tout en dedans de nos trippes. Ce que j'en entendu, derrière moi, durant la présentation me l'a confirmé ! Longue vie à cette oeuvre ! Nous nous le devons bien !
vendredi 26 juillet 2019
jeudi 25 juillet 2019
Sur mes premiers pas au ZH Festival : Une surprenante soirée, signée Thomas Duret !
C'était pour moi, ma première sortie au ZH Festival qui lui en était à sa deuxième soirée. Au programme, de la compagnie "Baobab - Création multidisciplinaire" (Thomas Duret) d'abord "Quelque chose de chuchotant entre la gloire et le désordre" dans la salle principale avec Noël Vézina, Francis Jacques, Camélia Letendre et Étienne St-Pierre, suivi par "En survolant la mer Égée" avec Robine Kaseka dans le Cube tout en haut de la Maison de la Culture Maisonneuve.
Tirée du site de ZH Festival
Dans le hall d'entrée, la foule est nombreuse en cette belle soirée d'été pas trop caniculaire et elle remplira la salle pour découvrir la première oeuvre au programme. De mon siège en première rangée, je suis ébloui par un projecteur qui "cache" la scène, là juste devant moi.
Et puis arrive le moment de la présentation officielle (par Thomas Duret) et celui où "le" projecteur se fait discret. Et puis nous apparaît un homme immobile dans l'espace scénique totalement dénudé d'éléments scéniques. Il conserve son immobilité jusqu'à ce qu'un sac de plastique, d'allure fort banale ne tombe du ciel (OK ! du plafond, plutôt) Et c'est lui seul, d'abord, qui nous gardera captif de ce sac qu'il projette en l'air et qu'il capte avant qu'il ne touche terre. Il pourrait le faire d'une façon simple et facile, mais comme dans la vie, (la mienne et peut-être la vôtre aussi ?). Il se la fait compliquée et moi je dois l'avouer, je suis craintif que ce sac de plastique blanc touche à terre et que l'inéluctable se produise. Il faudra que je me familiarise à la situation avant d'apprécier pleinement les gestes fort bien exprimés devant moi. Et puis arrive discrètement une deuxième interprète et qui prend place sur scène, reste immobile jusqu'à ce qu'un deuxième sac ne tombe, mais que n'arrivera pas jusqu'au sol grâce à elle.
Et c'est en solo et aussi en duo que la suite arrive, durant laquelle les sacs poursuivront leurs mouvements. Arrive une troisième et enfin un quatrième interprète qui, une fois le sac tombé d'en haut, poursuivent ce que faisaient les autres déjà présents. Les sacs sont projetés encore et encore, ils tomberont au sol, moins d'une dizaine de fois (j'ai compté et noté !) mais jamais longtemps. Ce que je vois illustre très bien un élément de la présentation de l'oeuvre, soit être "un système chorégraphique explorant et questionnant les notions de compétition, de libre-arbitre et d'individu versus le collectif."
J'y vois aussi et très bien une réflexion sur notre mode de vie qui nous demande de toujours être à la course pour respecter les échéances qui se présentent à un rythme effréné. Échéances qui laissent peu de temps pour relaxer, échéances que l'on doit respecter seul ou en équipe avec des interactions pas toujours évidentes.
De ces échéances à respecter, comme des sacs de plastiques blancs, il nous pend comme des épées de Damoclès et pour cette occasion, il y en aura huit qui arriveront jusqu'à la finale fort bien réussie qui a tout du lâcher prise. Une trentaine de minutes qui captive autant par les gestes montrées que par le sujet que l'on peut y voir. Malgré les applaudissements, nous ne verrons pas les interprètes de retour sur la scène. Et nous, nous serons informés de la durée de la pause et de la suite de la soirée dans le Cube.
Le moment venu, nous pouvons monter en haut et prendre place sur un des sièges qui entourent un petit espace scénique (un carré métallique) où se retrouve une femme immobile de noir vêtue avec de grosses cordes blanches qui l'enserrent. Nous prenons donc place tout autour et nous observons, elle devant nous, mais aussi les spectateurs devant nous. Et puis débute "En survolant la mer Égée", lorsque cette femme (Robine Kaseka) commence à tourner lentement sur elle même et puis commence à s'adresser à nous en nous posant des questions qu débutent d'abord avec des "pourquoi". La suite se poursuit avec une longue suite de questions qui examinent l'ensemble des aspects de la vie. Parfois ces questions sont tellement interpellantes qu'elles amènent des réponses de certains spectateurs. Et tout au long de cette litanie de questions, un homme arrive avec des roches qui sont attachées l'une des cordes qui l'enserrent. Le poids des réponses se fait bien réel, là juste devant nous.
Arrive le moment, où il semble qu'elle ait fait le tour de la question (ou des questions) parce qu'elle répète certaines questions. Et puis, tout discrètement, elle nous quitte, alourdie de son fardeau, vers, je l'espère, certaines réponses fort chères à toutes et tous. Et nous, encore une fois, nous applaudirons sans que cette femme nous revienne pour les accueillir. Ce qu'elle mériterait bien pour sa performance et avoir appris ce texte fort exigeant, de ma perspective.
Au final, une soirée avec deux oeuvres fort riches en symbole qui démontrent bien que la "jeunesse" (lire ici, Thomas Duret) peut explorer des sujets fort pertinents de façon fort surprenante et intéressante.
Tirée du site de ZH Festival
Dans le hall d'entrée, la foule est nombreuse en cette belle soirée d'été pas trop caniculaire et elle remplira la salle pour découvrir la première oeuvre au programme. De mon siège en première rangée, je suis ébloui par un projecteur qui "cache" la scène, là juste devant moi.
Et puis arrive le moment de la présentation officielle (par Thomas Duret) et celui où "le" projecteur se fait discret. Et puis nous apparaît un homme immobile dans l'espace scénique totalement dénudé d'éléments scéniques. Il conserve son immobilité jusqu'à ce qu'un sac de plastique, d'allure fort banale ne tombe du ciel (OK ! du plafond, plutôt) Et c'est lui seul, d'abord, qui nous gardera captif de ce sac qu'il projette en l'air et qu'il capte avant qu'il ne touche terre. Il pourrait le faire d'une façon simple et facile, mais comme dans la vie, (la mienne et peut-être la vôtre aussi ?). Il se la fait compliquée et moi je dois l'avouer, je suis craintif que ce sac de plastique blanc touche à terre et que l'inéluctable se produise. Il faudra que je me familiarise à la situation avant d'apprécier pleinement les gestes fort bien exprimés devant moi. Et puis arrive discrètement une deuxième interprète et qui prend place sur scène, reste immobile jusqu'à ce qu'un deuxième sac ne tombe, mais que n'arrivera pas jusqu'au sol grâce à elle.
Et c'est en solo et aussi en duo que la suite arrive, durant laquelle les sacs poursuivront leurs mouvements. Arrive une troisième et enfin un quatrième interprète qui, une fois le sac tombé d'en haut, poursuivent ce que faisaient les autres déjà présents. Les sacs sont projetés encore et encore, ils tomberont au sol, moins d'une dizaine de fois (j'ai compté et noté !) mais jamais longtemps. Ce que je vois illustre très bien un élément de la présentation de l'oeuvre, soit être "un système chorégraphique explorant et questionnant les notions de compétition, de libre-arbitre et d'individu versus le collectif."
J'y vois aussi et très bien une réflexion sur notre mode de vie qui nous demande de toujours être à la course pour respecter les échéances qui se présentent à un rythme effréné. Échéances qui laissent peu de temps pour relaxer, échéances que l'on doit respecter seul ou en équipe avec des interactions pas toujours évidentes.
De ces échéances à respecter, comme des sacs de plastiques blancs, il nous pend comme des épées de Damoclès et pour cette occasion, il y en aura huit qui arriveront jusqu'à la finale fort bien réussie qui a tout du lâcher prise. Une trentaine de minutes qui captive autant par les gestes montrées que par le sujet que l'on peut y voir. Malgré les applaudissements, nous ne verrons pas les interprètes de retour sur la scène. Et nous, nous serons informés de la durée de la pause et de la suite de la soirée dans le Cube.
Le moment venu, nous pouvons monter en haut et prendre place sur un des sièges qui entourent un petit espace scénique (un carré métallique) où se retrouve une femme immobile de noir vêtue avec de grosses cordes blanches qui l'enserrent. Nous prenons donc place tout autour et nous observons, elle devant nous, mais aussi les spectateurs devant nous. Et puis débute "En survolant la mer Égée", lorsque cette femme (Robine Kaseka) commence à tourner lentement sur elle même et puis commence à s'adresser à nous en nous posant des questions qu débutent d'abord avec des "pourquoi". La suite se poursuit avec une longue suite de questions qui examinent l'ensemble des aspects de la vie. Parfois ces questions sont tellement interpellantes qu'elles amènent des réponses de certains spectateurs. Et tout au long de cette litanie de questions, un homme arrive avec des roches qui sont attachées l'une des cordes qui l'enserrent. Le poids des réponses se fait bien réel, là juste devant nous.
Arrive le moment, où il semble qu'elle ait fait le tour de la question (ou des questions) parce qu'elle répète certaines questions. Et puis, tout discrètement, elle nous quitte, alourdie de son fardeau, vers, je l'espère, certaines réponses fort chères à toutes et tous. Et nous, encore une fois, nous applaudirons sans que cette femme nous revienne pour les accueillir. Ce qu'elle mériterait bien pour sa performance et avoir appris ce texte fort exigeant, de ma perspective.
Au final, une soirée avec deux oeuvres fort riches en symbole qui démontrent bien que la "jeunesse" (lire ici, Thomas Duret) peut explorer des sujets fort pertinents de façon fort surprenante et intéressante.
samedi 13 juillet 2019
Sur mes pas en danse: Une belle rencontre avec "AKO"
Aller découvrir de la danse dans les lieux publics, voilà une belle occasion pour moi de faire de belles et aussi de nouvelles rencontres. À un jet de pierre de chez moi (lire ici, à quinze minutes de marche), dans un parc où je n'avais jamais été, je m'en allais découvrir "AKO" du Collectif Danza Descalza.
Ce collectif, je ne le connaissais pas, mais recommandé par "Le Conseil des arts de Montréal en tournée" sur le site de la Ville de Montréal, pas question de rater ce rendez-vous. C'est donc juste à côté du chalet du parc Luigi Pirandello dans l'arrondissement de Saint-Léonard que mes pas m'ont amené. À mon arrivée, le lieu est assez désert, malgré la musique qui résonne dans l'espace. Un cordon délimite l'espace de prestation dans lequel on peut voir un paquet de tissu rouge. Les organisateurs s'activent et de ce que je comprends, nous aurons droit à la version 40 minutes de l'oeuvre.
Photo par Frédérique Bérubé, tirée du site de la compagnie Danza Descalza
Le moment venu, les trois interprètes-chorégraphes (Andrea Nino, Yesenia Fuentes et Laurence Sabourin) se présentent à nous tout de gris vêtues avec aussi un masque couleur "terre". Elles prennent possession de la place et de notre attention avec des gestes et des mouvements fort solennels. La foule clairsemée du début se garnit peu à peu. Chacun et chacune présents, quelque soit l'âge, se posent sûrement ma question. Qui ont-elles ? C'est "fou", l'effet que peut avoir un masque !
Et puis arrive le moment où elles semblent prendre leur envol et puis après se diriger vers ce tas en tissus rouge qui s'avèrent être des robes de couleur rouge, noire et jaune (avec une bordure jaune). Les tableaux qui suivent rejoignent encore plus les spectateurs, au sens propre comme au sens figuré. De cette femme qui se grandit, grâce à l'autre pendant que la troisième fait passer le fil rouge tout autour pour créer le lien avec nous. Ce fil que je tiendrai comme tous les autres autour jusqu'à la finale, s'avère un symbole fort et attachant !
Par la suite, pour moi, ce que j'en retiens, c'est une succession de tableaux durant lesquels la symbolique de la transformation émane, comme celui de la chenille dans son cocon devenu papillon. Le tableau durant lequel, elles se déplacent tout autour avec leurs robes toutes colorées, me plait beaucoup. Et puis arrive le moment où le masque tombe ! Et ce masque devient partenaire, trois autres personnages fort bien présentés, "ouf" !
Et ce fil rouge que je tiens encore m'amène sur "le plancher de danse" avec beaucoup d'autres spectateurs dans une ronde durant laquelle, je peux le constater, d'autres bougent beaucoup mieux que moi. Mais qui s'en préoccupe ! Et sur ces derniers pas, le tout se termine pendant que le fil que nous avions à la main tombe sur les masques au milieu. Juste après, les applaudissements fusent spontanément. Ensuite, une des interprètes-chorégraphes nous indique les origines de l'oeuvre inspirée des rythmiques et de l’expressivité des danses traditionnelles afro-colombiennes.
Pour ma part, j'ai été surtout impressionné par leur maîtrise de la manipulation des robes, symbole fort important des métamorphoses tout au long de la présentation, malgré le vent fort présent.
Je repars aussi rassuré de savoir que lors de leur prestation précédente, près de deux cent personnes étaient présentes. Et moi, mesdames, soyez informées, c'est cinq étoiles que je cocherai sur le carton "Choix du public".
Je m'en voudrais de ne pas mentionner deux autres faits dont j'ai été témoin. D'abord, avant la présentation, de l'échange entre l'agente culturelle et des jeunes filles sur "le pourquoi" de cette présentation gratuite dans un lieu public. Ses réponses fort pertinentes m'ont impressionnées. Et en fin de présentation, une jeune fille, cahier en main (je ne suis donc pas le seul à me promener avec de quoi écrire !), qui va à la rencontre des trois interprètes pour leur demander leur autographe ! Impressionné, ais-je été, mais pas autant que celle à qui je parlais !
Au final, une belle rencontre danse qui m'a permis de m'ouvrir à de nouveaux horizons avec des façon différentes.
Ce collectif, je ne le connaissais pas, mais recommandé par "Le Conseil des arts de Montréal en tournée" sur le site de la Ville de Montréal, pas question de rater ce rendez-vous. C'est donc juste à côté du chalet du parc Luigi Pirandello dans l'arrondissement de Saint-Léonard que mes pas m'ont amené. À mon arrivée, le lieu est assez désert, malgré la musique qui résonne dans l'espace. Un cordon délimite l'espace de prestation dans lequel on peut voir un paquet de tissu rouge. Les organisateurs s'activent et de ce que je comprends, nous aurons droit à la version 40 minutes de l'oeuvre.
Photo par Frédérique Bérubé, tirée du site de la compagnie Danza Descalza
Le moment venu, les trois interprètes-chorégraphes (Andrea Nino, Yesenia Fuentes et Laurence Sabourin) se présentent à nous tout de gris vêtues avec aussi un masque couleur "terre". Elles prennent possession de la place et de notre attention avec des gestes et des mouvements fort solennels. La foule clairsemée du début se garnit peu à peu. Chacun et chacune présents, quelque soit l'âge, se posent sûrement ma question. Qui ont-elles ? C'est "fou", l'effet que peut avoir un masque !
Et puis arrive le moment où elles semblent prendre leur envol et puis après se diriger vers ce tas en tissus rouge qui s'avèrent être des robes de couleur rouge, noire et jaune (avec une bordure jaune). Les tableaux qui suivent rejoignent encore plus les spectateurs, au sens propre comme au sens figuré. De cette femme qui se grandit, grâce à l'autre pendant que la troisième fait passer le fil rouge tout autour pour créer le lien avec nous. Ce fil que je tiendrai comme tous les autres autour jusqu'à la finale, s'avère un symbole fort et attachant !
Par la suite, pour moi, ce que j'en retiens, c'est une succession de tableaux durant lesquels la symbolique de la transformation émane, comme celui de la chenille dans son cocon devenu papillon. Le tableau durant lequel, elles se déplacent tout autour avec leurs robes toutes colorées, me plait beaucoup. Et puis arrive le moment où le masque tombe ! Et ce masque devient partenaire, trois autres personnages fort bien présentés, "ouf" !
Et ce fil rouge que je tiens encore m'amène sur "le plancher de danse" avec beaucoup d'autres spectateurs dans une ronde durant laquelle, je peux le constater, d'autres bougent beaucoup mieux que moi. Mais qui s'en préoccupe ! Et sur ces derniers pas, le tout se termine pendant que le fil que nous avions à la main tombe sur les masques au milieu. Juste après, les applaudissements fusent spontanément. Ensuite, une des interprètes-chorégraphes nous indique les origines de l'oeuvre inspirée des rythmiques et de l’expressivité des danses traditionnelles afro-colombiennes.
Pour ma part, j'ai été surtout impressionné par leur maîtrise de la manipulation des robes, symbole fort important des métamorphoses tout au long de la présentation, malgré le vent fort présent.
Je repars aussi rassuré de savoir que lors de leur prestation précédente, près de deux cent personnes étaient présentes. Et moi, mesdames, soyez informées, c'est cinq étoiles que je cocherai sur le carton "Choix du public".
Je m'en voudrais de ne pas mentionner deux autres faits dont j'ai été témoin. D'abord, avant la présentation, de l'échange entre l'agente culturelle et des jeunes filles sur "le pourquoi" de cette présentation gratuite dans un lieu public. Ses réponses fort pertinentes m'ont impressionnées. Et en fin de présentation, une jeune fille, cahier en main (je ne suis donc pas le seul à me promener avec de quoi écrire !), qui va à la rencontre des trois interprètes pour leur demander leur autographe ! Impressionné, ais-je été, mais pas autant que celle à qui je parlais !
Au final, une belle rencontre danse qui m'a permis de m'ouvrir à de nouveaux horizons avec des façon différentes.
vendredi 12 juillet 2019
Sur mes pas au cinéma: Un début de nuit tout en "courts" au Cinéma Moderne
L'invitation de m'avait pas échappé ! Le Cinéma Moderne nous proposait d'assister à deux séances gratuites de courts métrage, les 11 et 12 juillet (de Travelling Distribution). Elles débutaient à 23h00 et le titre est "Courts métrages à haut risque" pour public averti, était ajouté ! Comment ne pas l'accepter cette invitation qui relève du défi ?
Image de "Ultraviolet" tirée du site du Cinéma Moderne
Amateur de courts-métrages, j'étais donc, dans la salle, bien installé, avec une quinzaine d'autres cinéphiles, lorsque les lumières se sont éteintes pour découvrir la dizaine de courts au programme.
Des oeuvres surprenantes sur différents thèmes d'une dizaine de minutes en moyenne qui nous sont présentées sans pause, nous gardant sur notre siège. Une soirée qui nous entraîne dans tout le spectre des genres. Nous découvrirons du suspense, de l'horreur soft, du burlesque, de l'intrigue et du troublant aussi !
Entre autres au programme:
Milk de Santiago Menghini, (Québec) Canada, 2018, 10 min, V.O. anglais
Néants de Nellie Carrier, (Québec) Canada, 2015, 10 min, sans dialogue
Ultraviolet de Marc Johnson, France, États-Unis, 2018, 8 min, V.O. Thaï + sous-titres français
ANIME d’Arnaud Brisebois, (Québec) Canada, 2016, 12 min, sans dialogues
Grimaces de Gabrielle Tougas-Fréchette et Ian Lagarde, (Québec) Canada, 14 min, 2016, V.O. français + sous-titres anglais
Le pédophile d’Ara Ball, (Québec) Canada, 2014, 13 min, V.O. français + sous-titres anglais
L’appétit des garçons de Raphaël Massicotte, (Québec) Canada, 2018, 7 min, V.O. français + sous-titres anglais
La Peau Sauvage d’Ariane Louis Seize, (Québec) Canada, 2016, 19 min, sans dialogue.
Mes moments préférés, d'abord, un court qui montre de la danse, "Néants" avec entre autres, Claudia Chan Tak et Greg Silinger qui présente, tout en gestes, quatre personnes, chacun dans son monde, pour qui on ressent bien que le drame a frappé leur vie.
Aussi, le subjuguant "La peau sauvage" avec Marilyn Castonguay, dans la peau d'une jeune fille toute réservée qui fait la rencontre de sa vie.
Et encore, le troublant "Le pédophile", durant lequel deux histoires se rencontrent dans une finale qui marque l'esprit.
Enfin le tellement drôle "Grimaces" avec Anne-Élizabeth Bossé et Alexis Lefebvre (présent aussi dans "La peau sauvage").
Sans oublier le post-apocalyptique "ANIME" qui nous entraîne dans des lieux d'un ton grisâtre de fin du monde.
Une proposition fort belle que cette soirée "Courts métrages à haut risque" qui mérite que les spectateurs en soit avertis de leur présentation. Et moi, je surveille la prochaine fois.
Image de "Ultraviolet" tirée du site du Cinéma Moderne
Amateur de courts-métrages, j'étais donc, dans la salle, bien installé, avec une quinzaine d'autres cinéphiles, lorsque les lumières se sont éteintes pour découvrir la dizaine de courts au programme.
Des oeuvres surprenantes sur différents thèmes d'une dizaine de minutes en moyenne qui nous sont présentées sans pause, nous gardant sur notre siège. Une soirée qui nous entraîne dans tout le spectre des genres. Nous découvrirons du suspense, de l'horreur soft, du burlesque, de l'intrigue et du troublant aussi !
Entre autres au programme:
Milk de Santiago Menghini, (Québec) Canada, 2018, 10 min, V.O. anglais
Néants de Nellie Carrier, (Québec) Canada, 2015, 10 min, sans dialogue
Ultraviolet de Marc Johnson, France, États-Unis, 2018, 8 min, V.O. Thaï + sous-titres français
ANIME d’Arnaud Brisebois, (Québec) Canada, 2016, 12 min, sans dialogues
Grimaces de Gabrielle Tougas-Fréchette et Ian Lagarde, (Québec) Canada, 14 min, 2016, V.O. français + sous-titres anglais
Le pédophile d’Ara Ball, (Québec) Canada, 2014, 13 min, V.O. français + sous-titres anglais
L’appétit des garçons de Raphaël Massicotte, (Québec) Canada, 2018, 7 min, V.O. français + sous-titres anglais
La Peau Sauvage d’Ariane Louis Seize, (Québec) Canada, 2016, 19 min, sans dialogue.
Mes moments préférés, d'abord, un court qui montre de la danse, "Néants" avec entre autres, Claudia Chan Tak et Greg Silinger qui présente, tout en gestes, quatre personnes, chacun dans son monde, pour qui on ressent bien que le drame a frappé leur vie.
Aussi, le subjuguant "La peau sauvage" avec Marilyn Castonguay, dans la peau d'une jeune fille toute réservée qui fait la rencontre de sa vie.
Et encore, le troublant "Le pédophile", durant lequel deux histoires se rencontrent dans une finale qui marque l'esprit.
Enfin le tellement drôle "Grimaces" avec Anne-Élizabeth Bossé et Alexis Lefebvre (présent aussi dans "La peau sauvage").
Sans oublier le post-apocalyptique "ANIME" qui nous entraîne dans des lieux d'un ton grisâtre de fin du monde.
Une proposition fort belle que cette soirée "Courts métrages à haut risque" qui mérite que les spectateurs en soit avertis de leur présentation. Et moi, je surveille la prochaine fois.
mardi 9 juillet 2019
Sur mes pas au cinéma: Pour sortir de l'ombre de l'actualité, "Gaza" !
Pour moi, l'été est le moment d'aller à la rencontre des oeuvres qui me font découvrir ou redécouvrir des situations politiques, que ce soit des histoires, telle que "Lemon tree" ou "Les citronniers" d'Eran Riklis en 2008 ou des documentaires, comme "Mémoire d'un saccage" de Pino Salanas (en 2003). J'ai l'impression que l'on met devant moi sur grand écran, ce que les manoeuvres des dirigeants causent sur les citoyens, les conséquences désastreuses. Je suis donc attentif à ce que nos salles nous proposent.
Photo tirée du site du Devoir
Pour moi, question de conserver ma sensibilité, je me fais le devoir d'aller à la rencontre de ces propositions qui mettent "l'humain" au centre du propos. Et c'est exactement ce que Garry Keane et Andrew McConnell nous proposent avec "Gaza" que j'ai vu au Cinéma du Parc. Loin des enjeux politiques ou des aspects historiques, ils nous présentent, par petites touches, différents habitants de la bande de Gaza. Cette petite bande de terre où se retrouvent des Palestiniens emprisonnés, nous en découvrons différents habitants. Ils nous sont présentés en toute franchise, nous parlant de leur situation, de leur espoir et surtout de leur désespoir en un avenir meilleur ! Le tout est entrecoupé de leurs actes de rébellion et des conséquences dramatiques qui en résultent. Nous avons le temps de mieux connaître, entre autres, ce jeune garçon qui préfère dormir sur la plage parce la "maison est trop petite" pour toute la famille, ce chauffeur de taxi qui peine à joindre les deux bouts, ce chanteur de rap qui a trouvé sa façon de survivre aux balles de fusil qu'il a reçues, ce père de famille de quarante enfants (avec trois femmes), cet ambulancier qui n'en fini plus de transporter les victimes, cette femme qui organise une parade de mode et cette jeune fille qui joue du violoncelle pour tenter de s'exprimer sur ce qu'elle vie.
Les réalisateurs ne prennent pas position, mais impossible de rester impassible face au sort de gens bien ordinaires qui ne se voient pas d'avenir. La misère humaine est sobrement présentée, peu importe qui en sont les responsables.
À l'ombre des nouveaux conflits, le sort des Palestiniens passe du côté de notre oubli. Voilà pourquoi, il est essentiel d'aller sur place pour voir. Et les deux réalisateurs l'ont fait pour nous et nous reviennent avec des images qui sont fort troublantes et interpellantes. Peut-être que si vous aussi, vous allez la la rencontre de cette oeuvre, vous n'apprendrez rien ou si peu, mais de voir, entre autre, ce qui arrivera à cette toute jeune fille si souriante en début de la présentation, lézardera possiblement notre indifférence face à ce conflit dont on ne voit pas, ni n'espère la fin.
Photo tirée du site du Devoir
Pour moi, question de conserver ma sensibilité, je me fais le devoir d'aller à la rencontre de ces propositions qui mettent "l'humain" au centre du propos. Et c'est exactement ce que Garry Keane et Andrew McConnell nous proposent avec "Gaza" que j'ai vu au Cinéma du Parc. Loin des enjeux politiques ou des aspects historiques, ils nous présentent, par petites touches, différents habitants de la bande de Gaza. Cette petite bande de terre où se retrouvent des Palestiniens emprisonnés, nous en découvrons différents habitants. Ils nous sont présentés en toute franchise, nous parlant de leur situation, de leur espoir et surtout de leur désespoir en un avenir meilleur ! Le tout est entrecoupé de leurs actes de rébellion et des conséquences dramatiques qui en résultent. Nous avons le temps de mieux connaître, entre autres, ce jeune garçon qui préfère dormir sur la plage parce la "maison est trop petite" pour toute la famille, ce chauffeur de taxi qui peine à joindre les deux bouts, ce chanteur de rap qui a trouvé sa façon de survivre aux balles de fusil qu'il a reçues, ce père de famille de quarante enfants (avec trois femmes), cet ambulancier qui n'en fini plus de transporter les victimes, cette femme qui organise une parade de mode et cette jeune fille qui joue du violoncelle pour tenter de s'exprimer sur ce qu'elle vie.
Les réalisateurs ne prennent pas position, mais impossible de rester impassible face au sort de gens bien ordinaires qui ne se voient pas d'avenir. La misère humaine est sobrement présentée, peu importe qui en sont les responsables.
À l'ombre des nouveaux conflits, le sort des Palestiniens passe du côté de notre oubli. Voilà pourquoi, il est essentiel d'aller sur place pour voir. Et les deux réalisateurs l'ont fait pour nous et nous reviennent avec des images qui sont fort troublantes et interpellantes. Peut-être que si vous aussi, vous allez la la rencontre de cette oeuvre, vous n'apprendrez rien ou si peu, mais de voir, entre autre, ce qui arrivera à cette toute jeune fille si souriante en début de la présentation, lézardera possiblement notre indifférence face à ce conflit dont on ne voit pas, ni n'espère la fin.
lundi 8 juillet 2019
Sur mes pas en danse: Une autre belle sortie à la rencontre des "Danses au crépuscule".
C'est devenu pour moi une tradition annuelle, soit d'aller assister aux "Danses au crépuscule", dans la région de la Lanaudière. Pour cette édition, la quatrième, nous sommes invités à nous rendre au Parc de l'île-Lebel (que je découvrais pour l'occasion) dans la ville de Repentigny. Le montréalais que je suis, trouve facilement une des entrées du Parc et aussi "eureka !" une place de stationnement. Suivant les indications d'un des membres du personnel du Parc, nous traversons le pont d'un marécage pour ensuite tourner à gauche et nous diriger, en suivant les indications jusqu'au lieu d'accueil. Des bénévoles, bien identifiés, nous accueillent, avec un programme pour un et du maïs soufflé pour un autre. À notre arrivée la foule est assez clairsemée, mais nous sommes assez tôt.
Les "Danses au crépuscule" c'est d'abord depuis vingt-cinq ans"Dusk Dances de Toronto, une heureuse initiative de Sylvie Bouchard, montréalaise d'origine et torontoise d'adoption depuis 1983. L'objectif de ce festival est d'amener la danse dans les parcs et d'aller donc à la rencontre d'un grand public. Voici donc pourquoi, c'est environ cent cinquante personnes de tout âge qui pourrons, comme moi, apprécier, durant une superbe soirée estivale, cinq propositions dans ce beau parc tout au bord du Fleuve St-Laurent.
Photo de Joseph Michael tirée du site de Dusk Dances
Mais avant de partir à la découverte dans le parc, nous sommes invités par Mélissandre Leblanc-Beaudoin à une classe de danse traditionnelle dont bon nombre de spectateurs acceptent volontiers de participer. Moi, en retrait, j'assume sagement mon rôle d'observateur. Peu à peu la foule se gonfle pendant que les pas des participants se font aussi nombreux que beaux. Une fois les derniers pas faits et les applaudissements bien mérités terminés, vient se présenter à nous l'animateur de la soirée, "Coach Tanguay" (Vincent Leblanc-Beaudoin) fort reconnaissable avec son uniforme de baseball. Nous sommes avertis, c'est lui qui nous guidera d'un but (de baseball) à l'autre. Tel un releveur au baseball, il vient prendre la relève à "Madame Rose" et de son sifflet, animatrice des deux dernières années.
Une fois, tout le monde bien prêt, nous entreprenons notre longue marche jusqu'au au bout du parc à une pointe gazonnée entourée d'arbres. Nous y retrouvons une corde indiquant l'espace de prestation avec juste devant des bancs pliables que nous pourront transporter d'un lieu à l'autre. Une fois "la longue traversée" du parc effectuée, notre animateur nous demande de sortir nos téléphones pour d'abord le prendre en photo dans des poses typiques d'un joueur de baseball et ensuite nous demander de le mettre en mode "muet" pour le bien=être de tous !
Et débute la première oeuvre de la soirée, "Fall" de Hanna Kiel, interprétée par Michael Baboolal, Sierra Chin Sawdy, Mairi Greig, Gavin Law et Brandan Wyatt. Une oeuvre qui, selon le feuillet de la soirée "explore le tourbillon d'émotions que provoque le flèche de Cupidon". Tout habillés avec un haut blanc et des shorts gris, symbole de nos similitudes et des bas de couleurs différentes (rose, bleu, jaune, vert et mauve), symboles de nos différences. Une oeuvre en trois temps qui débute par une série de solo et de duo durant lesquels les interprètes nous apparaissent à tour de rôle avec des mouvements fort amples et athlétiques, occupant tout l'espace et l'attention des spectateurs présents.
Il s'en suit le deuxième tableau qui s'avèrent une illustration des relations en groupe sur fond de branches d'arbre au vent comme les événements de la vie. La dernière partie avec les cinq personnages "front à nous" a tout du "happy ending" avec la rencontre d'une spectatrice qui est invitée à participer, ce qu'elle a fait volontiers.
À peine les applaudissements terminés, "Coach Tanguay" est déjà bien en marche vers le deuxième but. Nous reviendrons donc sur nos pas pour prendre place autour d'un cercle délimité par une corde jaune. Une fois tout le monde en place, débute "Dusk Society" de et par Rhodnie Désir (chorégraphie, interprétation et composition vocale), ainsi que Engone Endong (composition musicale et interprétation). Le tout débute avec cette femme, tout de rouge habillée, provenant du boisée juste à côté avec deux contenants à la main, pendant que l'on entend une voix qui s'exprime. Elle débute en prenant possession du cercle en en faisant tout le tour, comme pour établir contact avec nous. Ses gestes sont fort expressifs et captivants. Et puis arrive le moment ! Celui durant lequel, elle enlève la corde qui nous séparait, comme pour briser la frontière entre elle et nous. Un fort beau et rafraîchissant symbole, selon moi, de l'ouverture à l'autre et de son acceptation en "nos" terres ! Il s'en suit de son invitation à ceux qui étaient de "l'autre côté" de venir au centre et de participer. Ce qu'accepteront de faire un peu plus de cinq spectateurs, à qui elle laissera toute la place pendant que elle, se repliera.
Une proposition dont le message m'a beaucoup plu et particulièrement touché et qui a bien atteint son but, soit d'être "un porte-voix faisant raisonner et résonner l'expression du peuple." Ce fut mon moment fort de la soirée !
Après les applaudissements, mmarche pour revenir sur nos pas et se diriger à l'autre bout du parc, sur les pas du Coach Tanguay, jusqu'au troisième but, pour découvrir la proposition la plus amusante de la soirée, "Onward Ho, My love" de Julia Aplin, interprétée par Kaitlin Standeven et Brendan Wyatt (pour sa deuxième prestation de la soirée). Avant de débuter, Coach Tanguay se fait généreux, distribuant multiples friandises parmi la foule qui apprécie (de façon évidente !) ses gentillesses. Et moi, qui me rappelle cette époque à laquelle j'allais assister aux exploits de nos Expos et du lanceur-vendeur de peanuts, d'abord au Parc Jarry et ensuite, au Stade Olympique !
Nous sommes assis ou debout autour d'une allée constituée d'une longue bande de plastique avec trois arches avec chacune un sac de plastique plein d'eau, décrit comme "un long sentier, une sorte de périple que deux personnes ont choisi d'entreprendre ensemble." Au début, tout "chic" habillés, lui est en noir et elle, en rouge. Et c'est sur fond musical, tout "français" que se fera le long chemin de vie de ce couple. Au début, tout est beau peut-on constater, mais après "la noce" qui la vie réserve ses pièges habituels, sur cette étroite bande de vie sur laquelle l'orage déverse son lot de fluide aqueux et éclabousse le couple, mais il faut continuer ! Et ils le font de façon fort spectaculaire et amusante avec le public qui réagit fort et bien jusqu'à la fin spectaculaire ! Voilà l'oeuvre la plus accessible de la soirée et la plus amusante aussi.
Rapidement, nous voilà repartis, derrière Coach Tanguay, jusqu'au quatrième but (qui n'est pas le marbre, pour les spécialistes de baseball, nous sommes à une soirée danse, je vous rappelle !), tout là bas, pour découvrir "Mouvement Collectif" de Marie-Michelle Darveau (originaire de Lanaudière), interprété par Valérie Audet, Roxane Chénier, Ève Constantin, Marie Coutu Drainville, Gabrielle Doucet, Maude Laferrière, Lori Lizotte-Rouleau, Véronique Pharand-Gilbert et Emmy Robillard.
Les neuf jeunes femmes de la région de Lanaudière nous arrivent habillées "tout de bleu vêtu" de derrière le bâtiment bleu pour nous proposer leur "Mouvement collectif"qui s'intéresse à "la cohésion au sein d'un groupe". La pièce s'avère d'une forme assez classique, mais tout autour de moi, jeunes et moins jeunes sont tout attentifs aux propos chorégraphiques et, pour moi, aussi à l'application montrée par ces interprètes. Et lorsque le tout se termine, très beau de voir la physionomie d'une d'entre elles qui pouvait se traduire par "mission accomplie !".
Et nous, une fois les applaudissements faits, suivons notre Coach jusqu'au cinquième but, destination "Escadron volant: remix" de et avec Sylvie Bouchard (BoucharDanse) accompagnée, "sur scène", par Michael Baboolal, Mairi Greig, Gavin Law et Kaitlin Standeven. La prémisse de l'oeuvre, présentée devant les roulottes de l'organisation Dusk Dances, l'entraînement de pilotes d'un escadron sans avions, compressions budgétaires obligent. Dirigé par le commandant Klack (Sylvie Bouchard), les "pilotes" sont amenés dans une série d'exercices au rythme de coups de sifflet sur des paroles de différentes langues. Une oeuvre de couleur toute militaire composée de pas dont certains sont tout aériens, malgré l'absence d'avions !
Une oeuvre qui conclue la dernière soirée de cette quatrième édition de Danses au Crépuscule qui réussit à atteindre son but, soit d'aller au devant des gens pour leur présenter de la danse contemporaine de qualité et leur proposer le thème de cette année "Ouvrez votre coeur", fort essentiel en notre époque. Et moi, j'en reviens fort satisfait et fort heureux aussi de constater que la danse contemporaine peut être accessible à un grand public, hors de mon Montréal.
Je m'en voudrais de ne pas souligner que ces moments chorégraphiques sont possibles grâce à différents partenaires dont Diffusion Hector-Charland (Claude de Grandpré et Annie-Claude Coutu Geoffroy) et la ville de Repentigny. À l'an prochain, j'espère !
Les "Danses au crépuscule" c'est d'abord depuis vingt-cinq ans"Dusk Dances de Toronto, une heureuse initiative de Sylvie Bouchard, montréalaise d'origine et torontoise d'adoption depuis 1983. L'objectif de ce festival est d'amener la danse dans les parcs et d'aller donc à la rencontre d'un grand public. Voici donc pourquoi, c'est environ cent cinquante personnes de tout âge qui pourrons, comme moi, apprécier, durant une superbe soirée estivale, cinq propositions dans ce beau parc tout au bord du Fleuve St-Laurent.
Photo de Joseph Michael tirée du site de Dusk Dances
Mais avant de partir à la découverte dans le parc, nous sommes invités par Mélissandre Leblanc-Beaudoin à une classe de danse traditionnelle dont bon nombre de spectateurs acceptent volontiers de participer. Moi, en retrait, j'assume sagement mon rôle d'observateur. Peu à peu la foule se gonfle pendant que les pas des participants se font aussi nombreux que beaux. Une fois les derniers pas faits et les applaudissements bien mérités terminés, vient se présenter à nous l'animateur de la soirée, "Coach Tanguay" (Vincent Leblanc-Beaudoin) fort reconnaissable avec son uniforme de baseball. Nous sommes avertis, c'est lui qui nous guidera d'un but (de baseball) à l'autre. Tel un releveur au baseball, il vient prendre la relève à "Madame Rose" et de son sifflet, animatrice des deux dernières années.
Une fois, tout le monde bien prêt, nous entreprenons notre longue marche jusqu'au au bout du parc à une pointe gazonnée entourée d'arbres. Nous y retrouvons une corde indiquant l'espace de prestation avec juste devant des bancs pliables que nous pourront transporter d'un lieu à l'autre. Une fois "la longue traversée" du parc effectuée, notre animateur nous demande de sortir nos téléphones pour d'abord le prendre en photo dans des poses typiques d'un joueur de baseball et ensuite nous demander de le mettre en mode "muet" pour le bien=être de tous !
Et débute la première oeuvre de la soirée, "Fall" de Hanna Kiel, interprétée par Michael Baboolal, Sierra Chin Sawdy, Mairi Greig, Gavin Law et Brandan Wyatt. Une oeuvre qui, selon le feuillet de la soirée "explore le tourbillon d'émotions que provoque le flèche de Cupidon". Tout habillés avec un haut blanc et des shorts gris, symbole de nos similitudes et des bas de couleurs différentes (rose, bleu, jaune, vert et mauve), symboles de nos différences. Une oeuvre en trois temps qui débute par une série de solo et de duo durant lesquels les interprètes nous apparaissent à tour de rôle avec des mouvements fort amples et athlétiques, occupant tout l'espace et l'attention des spectateurs présents.
Il s'en suit le deuxième tableau qui s'avèrent une illustration des relations en groupe sur fond de branches d'arbre au vent comme les événements de la vie. La dernière partie avec les cinq personnages "front à nous" a tout du "happy ending" avec la rencontre d'une spectatrice qui est invitée à participer, ce qu'elle a fait volontiers.
À peine les applaudissements terminés, "Coach Tanguay" est déjà bien en marche vers le deuxième but. Nous reviendrons donc sur nos pas pour prendre place autour d'un cercle délimité par une corde jaune. Une fois tout le monde en place, débute "Dusk Society" de et par Rhodnie Désir (chorégraphie, interprétation et composition vocale), ainsi que Engone Endong (composition musicale et interprétation). Le tout débute avec cette femme, tout de rouge habillée, provenant du boisée juste à côté avec deux contenants à la main, pendant que l'on entend une voix qui s'exprime. Elle débute en prenant possession du cercle en en faisant tout le tour, comme pour établir contact avec nous. Ses gestes sont fort expressifs et captivants. Et puis arrive le moment ! Celui durant lequel, elle enlève la corde qui nous séparait, comme pour briser la frontière entre elle et nous. Un fort beau et rafraîchissant symbole, selon moi, de l'ouverture à l'autre et de son acceptation en "nos" terres ! Il s'en suit de son invitation à ceux qui étaient de "l'autre côté" de venir au centre et de participer. Ce qu'accepteront de faire un peu plus de cinq spectateurs, à qui elle laissera toute la place pendant que elle, se repliera.
Une proposition dont le message m'a beaucoup plu et particulièrement touché et qui a bien atteint son but, soit d'être "un porte-voix faisant raisonner et résonner l'expression du peuple." Ce fut mon moment fort de la soirée !
Après les applaudissements, mmarche pour revenir sur nos pas et se diriger à l'autre bout du parc, sur les pas du Coach Tanguay, jusqu'au troisième but, pour découvrir la proposition la plus amusante de la soirée, "Onward Ho, My love" de Julia Aplin, interprétée par Kaitlin Standeven et Brendan Wyatt (pour sa deuxième prestation de la soirée). Avant de débuter, Coach Tanguay se fait généreux, distribuant multiples friandises parmi la foule qui apprécie (de façon évidente !) ses gentillesses. Et moi, qui me rappelle cette époque à laquelle j'allais assister aux exploits de nos Expos et du lanceur-vendeur de peanuts, d'abord au Parc Jarry et ensuite, au Stade Olympique !
Nous sommes assis ou debout autour d'une allée constituée d'une longue bande de plastique avec trois arches avec chacune un sac de plastique plein d'eau, décrit comme "un long sentier, une sorte de périple que deux personnes ont choisi d'entreprendre ensemble." Au début, tout "chic" habillés, lui est en noir et elle, en rouge. Et c'est sur fond musical, tout "français" que se fera le long chemin de vie de ce couple. Au début, tout est beau peut-on constater, mais après "la noce" qui la vie réserve ses pièges habituels, sur cette étroite bande de vie sur laquelle l'orage déverse son lot de fluide aqueux et éclabousse le couple, mais il faut continuer ! Et ils le font de façon fort spectaculaire et amusante avec le public qui réagit fort et bien jusqu'à la fin spectaculaire ! Voilà l'oeuvre la plus accessible de la soirée et la plus amusante aussi.
Rapidement, nous voilà repartis, derrière Coach Tanguay, jusqu'au quatrième but (qui n'est pas le marbre, pour les spécialistes de baseball, nous sommes à une soirée danse, je vous rappelle !), tout là bas, pour découvrir "Mouvement Collectif" de Marie-Michelle Darveau (originaire de Lanaudière), interprété par Valérie Audet, Roxane Chénier, Ève Constantin, Marie Coutu Drainville, Gabrielle Doucet, Maude Laferrière, Lori Lizotte-Rouleau, Véronique Pharand-Gilbert et Emmy Robillard.
Les neuf jeunes femmes de la région de Lanaudière nous arrivent habillées "tout de bleu vêtu" de derrière le bâtiment bleu pour nous proposer leur "Mouvement collectif"qui s'intéresse à "la cohésion au sein d'un groupe". La pièce s'avère d'une forme assez classique, mais tout autour de moi, jeunes et moins jeunes sont tout attentifs aux propos chorégraphiques et, pour moi, aussi à l'application montrée par ces interprètes. Et lorsque le tout se termine, très beau de voir la physionomie d'une d'entre elles qui pouvait se traduire par "mission accomplie !".
Et nous, une fois les applaudissements faits, suivons notre Coach jusqu'au cinquième but, destination "Escadron volant: remix" de et avec Sylvie Bouchard (BoucharDanse) accompagnée, "sur scène", par Michael Baboolal, Mairi Greig, Gavin Law et Kaitlin Standeven. La prémisse de l'oeuvre, présentée devant les roulottes de l'organisation Dusk Dances, l'entraînement de pilotes d'un escadron sans avions, compressions budgétaires obligent. Dirigé par le commandant Klack (Sylvie Bouchard), les "pilotes" sont amenés dans une série d'exercices au rythme de coups de sifflet sur des paroles de différentes langues. Une oeuvre de couleur toute militaire composée de pas dont certains sont tout aériens, malgré l'absence d'avions !
Une oeuvre qui conclue la dernière soirée de cette quatrième édition de Danses au Crépuscule qui réussit à atteindre son but, soit d'aller au devant des gens pour leur présenter de la danse contemporaine de qualité et leur proposer le thème de cette année "Ouvrez votre coeur", fort essentiel en notre époque. Et moi, j'en reviens fort satisfait et fort heureux aussi de constater que la danse contemporaine peut être accessible à un grand public, hors de mon Montréal.
Je m'en voudrais de ne pas souligner que ces moments chorégraphiques sont possibles grâce à différents partenaires dont Diffusion Hector-Charland (Claude de Grandpré et Annie-Claude Coutu Geoffroy) et la ville de Repentigny. À l'an prochain, j'espère !
samedi 6 juillet 2019
Sur mes pas en danse: Des pas de danse fort éloquents dans un lieu riche de son passé.
Voilà une proposition qui a tout pour m'intriguer, mais surtout pour m'intéresser, un combiné danse-musique classique dans un lieu historique. Je ne suis pas vraiment un fana de musique classique, mais je suis assez intéressé par l'histoire de ma ville (de Montréal) et un peu beaucoup (!) par la danse. Voilà pourquoi, je me suis rendu au Château Dufresne pour découvrir ce que Frédérick Gravel allait nous proposer dans ces lieux riches de leur histoire. Il le fait à l'invitation de l'organisme Vox dans le cadre de "Period rooms" pour quatre soirées qui risque d'être toutes présentées à guichet fermé. Ce qui n'est pas si surprenant puisque seulement un peu plus d'une vingtaine de spectateurs peuvent découvrir des êtres qui évolueront au deuxième étage de ce château.
Dans cet édifice tout en haut de la côte Sherbrtooke, y vivaient deux frères et leurs conjointes et c'est avec leurs "fantômes" que nous avons rendez-vous. Une fois les indications d'usage transmises et l'invitation à visiter les lieux après la représentation, nous pouvons monter les marches jusqu'au deuxième étage. Nous sommes d'abord graduellement accueillis par une chaleur fort humide, le lieu n'est pas climatisé et les ventilateurs peinent à la tâche face à la forte canicule qui enveloppe la métropole ! Ensuite, en chemin vers notre salle d'accueil, nous pouvons entrevoir les personnages déjà présents dans les différentes pièces.
Image tirée du site internet de Vox
Une fois assis dans un long salon tout vitré, Frédérick Gravel vient nous présenter le programme musical tout "Bach", interprété par Ana Drobac au violon. Et la musique commence, fort belle dans ces lieux. Et puis nous arrive tout doucement derrière nous, un homme aux gestes amplifiés et fort mystérieux (David Albert-Toth). Il nous fait lever de notre siège et il nous entraîne à l'extérieur de ce salon à la découverte des autres personnages. La suite nous demandera de faire des choix, dont celui de découvrir cette femme dans une autre salle (Kimberley De Jong) ou d'une autre dans une petit salon (Brianna Lombardo). Nous pourrons aussi découvrir quelques duo très "Gravel" et fort appropriés aux propos de l'oeuvre. Pendant ce temps la violoniste se déplace d'une salle à l'autre, enrobant les gestes de cette "couleur" du passé.
Nous pouvons bien ressentir ce qu'ont pu vivre et ressentir les personnages de l'époque. La relation de ces deux frères (Frédérick Gravel et David Albert-Toth) qui avaient fait de leurs différences un château. Par exemple, un appréciait la froideur du marbre, tandis que l'autre préférait la chaleur du bois. Tout lieu historique possède ses fantômes et, en cette soirée de juillet, nous les avons vu évoluer avec des gestes empreints de drame et de complicité. Le chorégraphe et ses interprètes ont brillamment réussi à habiter le lieu et à nous permettre de ressentir ce que ce que les "vrais" fantômes des lieux aurait pu nous présenter. Et pour cela, j'ai pu voir de proche aussi que les cinq interprètes, dont les deux hommes avec leur habit, ont dû suer et pas qu'un peu. Et cette visite des lieux se termine au point de départ au son du violon qui laisse envoler les dernières traces de ces personnages qui nous restent en mémoire. Une fois les applaudissements tout à fait mérités envolés, nous sommes invités à compléter notre visite des lieux pour, entre autres, découvrir les aquarelles au troisième étage de Pierre Dorion et les créations sonores de Claire Savoie dans les différentes pièces. Le tout se terminera avec un verre sur la terrasse du Château et un léger vent fort apprécié.
Voilà une belle sortie qui permet d'apprécier le résultat de l'amalgame des expressions artistiques pour rendre les spectateurs forts heureux et satisfaits, comme nous l'avons été en cette soirée estivale. Et je me tiens à l'affût de propositions similaires !
Dans cet édifice tout en haut de la côte Sherbrtooke, y vivaient deux frères et leurs conjointes et c'est avec leurs "fantômes" que nous avons rendez-vous. Une fois les indications d'usage transmises et l'invitation à visiter les lieux après la représentation, nous pouvons monter les marches jusqu'au deuxième étage. Nous sommes d'abord graduellement accueillis par une chaleur fort humide, le lieu n'est pas climatisé et les ventilateurs peinent à la tâche face à la forte canicule qui enveloppe la métropole ! Ensuite, en chemin vers notre salle d'accueil, nous pouvons entrevoir les personnages déjà présents dans les différentes pièces.
Image tirée du site internet de Vox
Une fois assis dans un long salon tout vitré, Frédérick Gravel vient nous présenter le programme musical tout "Bach", interprété par Ana Drobac au violon. Et la musique commence, fort belle dans ces lieux. Et puis nous arrive tout doucement derrière nous, un homme aux gestes amplifiés et fort mystérieux (David Albert-Toth). Il nous fait lever de notre siège et il nous entraîne à l'extérieur de ce salon à la découverte des autres personnages. La suite nous demandera de faire des choix, dont celui de découvrir cette femme dans une autre salle (Kimberley De Jong) ou d'une autre dans une petit salon (Brianna Lombardo). Nous pourrons aussi découvrir quelques duo très "Gravel" et fort appropriés aux propos de l'oeuvre. Pendant ce temps la violoniste se déplace d'une salle à l'autre, enrobant les gestes de cette "couleur" du passé.
Nous pouvons bien ressentir ce qu'ont pu vivre et ressentir les personnages de l'époque. La relation de ces deux frères (Frédérick Gravel et David Albert-Toth) qui avaient fait de leurs différences un château. Par exemple, un appréciait la froideur du marbre, tandis que l'autre préférait la chaleur du bois. Tout lieu historique possède ses fantômes et, en cette soirée de juillet, nous les avons vu évoluer avec des gestes empreints de drame et de complicité. Le chorégraphe et ses interprètes ont brillamment réussi à habiter le lieu et à nous permettre de ressentir ce que ce que les "vrais" fantômes des lieux aurait pu nous présenter. Et pour cela, j'ai pu voir de proche aussi que les cinq interprètes, dont les deux hommes avec leur habit, ont dû suer et pas qu'un peu. Et cette visite des lieux se termine au point de départ au son du violon qui laisse envoler les dernières traces de ces personnages qui nous restent en mémoire. Une fois les applaudissements tout à fait mérités envolés, nous sommes invités à compléter notre visite des lieux pour, entre autres, découvrir les aquarelles au troisième étage de Pierre Dorion et les créations sonores de Claire Savoie dans les différentes pièces. Le tout se terminera avec un verre sur la terrasse du Château et un léger vent fort apprécié.
Voilà une belle sortie qui permet d'apprécier le résultat de l'amalgame des expressions artistiques pour rendre les spectateurs forts heureux et satisfaits, comme nous l'avons été en cette soirée estivale. Et je me tiens à l'affût de propositions similaires !
vendredi 5 juillet 2019
Sur mes pas en danse: "Vuela, Vuela, la danse" pour partir en vacances, ici !
En ce début de saison estivale culturelle "Hors les murs", l'arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension de la Ville de Montréal nous proposait au Parc de Normanville (dans le quartier Villeray) en début de soirée, "Vuela, Vuela, la danse" du Collectif Dans son Salon (Emmalie Ruest, Chloé Ouellet-Payeur, Marie-Philippe Santerre et Liane Thériault, pour cette occasion).
C'est donc, près du kiosque au milieu de ce parc, à l'abri des grandes artères urbaines que nous serons invités au "voyage". À mon arrivée, la foule déjà présente est composée de jeunes familles et aussi du monde de la danse. Une fois les paroles de présentation d'usage dites, la foule répartie un peu partout est invitée à se disposer dos au kiosque, face à l'immense espace gazonné où se retrouvent nos quatre guides pour l'occasion. L'une d'elle, Emmalie Ruest, nous annonce le programme de ce qui suivra avec le titre des différents tableaux qui nous serons présentés.
Avec le début de la musique, nous sommes entraînés dans un "voyage" chorégraphique durant lequel, elles s'exprimeront en gestes, en mouvement, mais aussi en expressions faciales. Nous, tels des touristes, les suivons durant les différents tableaux, colorés par des pièces musicales fort bien appropriées. Pour cela, elles nous guideront dans leurs déplacements et elles inviteront certains à participer aussi et les invités acceptent fort facilement. Les touts-jeunes embarquent, et ils le font tellement que durant le dernier tableau, plus particulièrement, cinq d'entre eux, comme des choristes derrière "les vedettes" imitent celles de devant. Les interprètes, se doivent néanmoins avoir des yeux tout le tour de la tête pour ne faire de "mauvaises rencontres" qui pourraient provoquer des pleurs. Le "plaisir" de "performer" dans les lieux publics, proche, sinon parmi les gens ! Bravo mesdames !
Ce voyage se termine après nous avoir fait apprécier les versions espagnole et française de la chanson "Voyage, Voyage" avec des tableaux qui ont tout de l'envolée, avec le soleil qui descend peu à peu à l'horizon.
Pour ma part, j'en étais à ma troisième fois avec cette oeuvre, mais dans une forme encore différente, mais encore une fois bien adaptée à l'endroit. La première sur le bord de l'eau, la nuit tombée et la fois précédente, l'an dernier, accompagnées par des jeunes filles d'un collège secondaire à "Danses au crépuscule".
Pour ceux et celles intéressé.es à ce "voyage", le prochain départ sera le samedi 13 juillet à 11h30 à la Place du Marché Jean-Talon. Je serais bien curieux de découvrir leur prestation dans cet endroit fort bien achalandé et de découvrir la réaction de ce public. Et vous devriez l'être aussi !
C'est donc, près du kiosque au milieu de ce parc, à l'abri des grandes artères urbaines que nous serons invités au "voyage". À mon arrivée, la foule déjà présente est composée de jeunes familles et aussi du monde de la danse. Une fois les paroles de présentation d'usage dites, la foule répartie un peu partout est invitée à se disposer dos au kiosque, face à l'immense espace gazonné où se retrouvent nos quatre guides pour l'occasion. L'une d'elle, Emmalie Ruest, nous annonce le programme de ce qui suivra avec le titre des différents tableaux qui nous serons présentés.
Avec le début de la musique, nous sommes entraînés dans un "voyage" chorégraphique durant lequel, elles s'exprimeront en gestes, en mouvement, mais aussi en expressions faciales. Nous, tels des touristes, les suivons durant les différents tableaux, colorés par des pièces musicales fort bien appropriées. Pour cela, elles nous guideront dans leurs déplacements et elles inviteront certains à participer aussi et les invités acceptent fort facilement. Les touts-jeunes embarquent, et ils le font tellement que durant le dernier tableau, plus particulièrement, cinq d'entre eux, comme des choristes derrière "les vedettes" imitent celles de devant. Les interprètes, se doivent néanmoins avoir des yeux tout le tour de la tête pour ne faire de "mauvaises rencontres" qui pourraient provoquer des pleurs. Le "plaisir" de "performer" dans les lieux publics, proche, sinon parmi les gens ! Bravo mesdames !
Ce voyage se termine après nous avoir fait apprécier les versions espagnole et française de la chanson "Voyage, Voyage" avec des tableaux qui ont tout de l'envolée, avec le soleil qui descend peu à peu à l'horizon.
Pour ma part, j'en étais à ma troisième fois avec cette oeuvre, mais dans une forme encore différente, mais encore une fois bien adaptée à l'endroit. La première sur le bord de l'eau, la nuit tombée et la fois précédente, l'an dernier, accompagnées par des jeunes filles d'un collège secondaire à "Danses au crépuscule".
Pour ceux et celles intéressé.es à ce "voyage", le prochain départ sera le samedi 13 juillet à 11h30 à la Place du Marché Jean-Talon. Je serais bien curieux de découvrir leur prestation dans cet endroit fort bien achalandé et de découvrir la réaction de ce public. Et vous devriez l'être aussi !
lundi 1 juillet 2019
Sur mes plus récents pas au Gym du lab littéraire: des exercices fort révélateurs !
C'était ma quatrième visite au "Gym du Lab Littéraire" qui lui en était à sa cinquième édition. Pour cette fois, nous étions plus nombreux autour de la table dans le sous-sol du Resto Vego (rue St-Denis), soit neuf participant.es. Au "menu", café à la main, trois exercices dont le dernier sera partagé avec tous. Mais pour vous, chère lectrice ou cher lecteur, voici le résultat de mes trois "travaux" qui vous permettra une incursion "exclusive" en moi.
Premier travail, écrire librement d'abord de la main droite pendant cinq minutes et ensuite, écrire de la main gauche pendant la même durée. Si la contrainte du sujet est absente, l'anticipation d'écrire de "ma main gauche" m'apporte une certaine angoisse. Ce qui me fait réaliser que dans un "Gym", ce qui est synonyme d'effort l'est donc d'amélioration, donc au travail !
Voici le résultat, inspiré de la touchante chanson de Danielle Messia, "De la main gauche" (1982) que je me chanterai intérieurement tout au long !
Donc de ma main droite, en voici les traces:
"Je t'écris de la main droite, celle que tu m'as un jour pris, celle qui a les caractères faciles avec les doigts agiles avec le pouce-mine. Celle qui teint adroitement le stylo pour transmettre de toute mine noircie, ce que celui qui la tient réussit à aligner dans sa tête de droitier "scribesque". Une main droite qui est aussi forte pour être tendue franchement vers l'autre. Cette main droite fort peu habile pour toutes autres tâches que d'aller vers l'autre, quel qu'il soit. Une main droite qui porte l'espoir dans sa paume de main. Une main droite toute droite devant la tâche ...." Fin des cinq minutes !!!
Et nous voilà reparti, de ma main gauche qui peine à la tâche et qui ralentit le flot des mots sur la feuille. Il faut prendre conscience de la façon d'écrire correctement chaque lettre.
Donc voici ce que la feuille a pris note avec des caractères qui ont tout de l'enfantin !
"Je t'écris de la main gauche, celle qui sait si bien lancer, mais qui peine à écrire. Je t'écris de ma main maladroite tout comme je peux l'être si souvent..." Fin des cinq minutes !!!! Ben oui, juste ça, mais tellement vrai !!!
Une fois terminé l'échange sur le réchauffement que nous venions de terminer, nous entreprenons un autre exercice préliminaire à celui qui suivra, comme l'indique notre animatrice Patricia Rivas. Nous devrons écrire, juste pour nous, la liste de nos angoisses et de nos peurs. Mais, encore juste pour vous, en voici ma liste (dans le désordre d'importance mais dans l'ordre où je les ai écrit), de mes "j'ai peur".
- de voyager,
- de ne plus être à la hauteur,
- de mourir,
- de vieillir
- de perdre l'autre,
- de dévoiler mes pensées intimes,
- de m'envoler,
- de manquer d'idées,
- d'être malade et diminué,
- de la fin du monde,
- de souffrir
- de me perdre (tous les sens confondus !)
- de me faire prendre en défaut,
- d'arriver en retard,
- de ne plus voir,
- de ne plus parler,
- de perdre la mémoire,
- de la bêtise humaine,
- de me tromper,
- d'avoir raison !
Fin de l'exercice et pour le prochain, à faire sur une page en trente minutes, en choisir un pour en faire un texte avec un certain nombre de contraintes dont certaines, même répétées, j'oublierai ! Ce qui m'inspire la suite, mon angoisse suprême (!) soit "J'ai peur de perdre la mémoire!"
"Du plus loin que je me souvienne, encore que là !, je ne sais pas depuis quand, j'ai toujours eu peur de perdre la mémoire. Déjà qu'elle m'a souvent joué des tours, me laissant en plan devant des gens qui pourtant, j'avais déjà rencontrés plus d'une fois déjà ! Ou m'abandonnant à un carrefour d'une ville, me forçant à choisir au hasard la direction à prendre pour revenir à mon point d'origine, comme si les différentes rues devenaient les allées d'un labyrinthe sans issues. Mais attendez que je me souvienne, je suis où là et vous qui êtes vous ?. Et toi, là (Note au lecteur: à ce moment, je regarde fixement, une des participantes !) dont le regard étrange me regarde fixement pendant que moi, je retourne toutes les cellules grises de mon cerveau comme des pierres à la recherche d'un indice. Qui es-tu ? Et moi, qu'est ce que je fais ici ? Ce lieu m'est inconnu. OK, sourit Robert ! Trouve le "reset" de ta mémoire plus du tout vive, pour la remettre en fonction. Le lieu se rétrécit, m'oppresse, me coupe la respiration. Mais que dois-je donc faire avec ce crayon que j'ai là, à la main ? Et ces mots que veulent-ils dire ? Ces traces de graphite sur la cellulose sont tout sauf sens, sans sens, sans dessus-dessous de significations. Devant moi, là !, le sens disparaît, devient abstraction, idées dépassées, envolées vers des horizons depuis longtemps disparus. Si la vie avait un sens, c'est à l'inverse et dos à lui que je semble maintenant l'aborder. Voilà que j'étouffe, aspiré par la recherche d'oxygène de mes repères devenus perdus. Je suis rendu là où plus rien ne me revient, abandonné à tout jamais par ma mémoire dans un immense trou noir galactique, tout gourmand !"
Voilà ce qu'une trentaine de minutes ( plus proche de vingt-cinq pour moi !) m'ont permis spontanément et bien accompagné de produire.
Par la suite, les angoisses et les peurs des autres partagées m'ont permis de constater comment, entre autres, un appel raté (quel beau texte !), la peur de finir sa vie dans un CHSLD tout vert, de ne plus être qu'un tablier ou la crainte d'un garde-robe à demi vide peuvent inspirer de beau (texte) !
Sur le cristallite du sujet bien choisi, le cristal qui se déploie peut prendre différentes formes et couleurs, tout aussi beau à apprécier. Mais le temps a passé et nous devons repartir avec pour ma part, une promesse intérieure de revenir. Ça fait tellement du bien et cela je m'en rappellerai !
Premier travail, écrire librement d'abord de la main droite pendant cinq minutes et ensuite, écrire de la main gauche pendant la même durée. Si la contrainte du sujet est absente, l'anticipation d'écrire de "ma main gauche" m'apporte une certaine angoisse. Ce qui me fait réaliser que dans un "Gym", ce qui est synonyme d'effort l'est donc d'amélioration, donc au travail !
Voici le résultat, inspiré de la touchante chanson de Danielle Messia, "De la main gauche" (1982) que je me chanterai intérieurement tout au long !
Donc de ma main droite, en voici les traces:
"Je t'écris de la main droite, celle que tu m'as un jour pris, celle qui a les caractères faciles avec les doigts agiles avec le pouce-mine. Celle qui teint adroitement le stylo pour transmettre de toute mine noircie, ce que celui qui la tient réussit à aligner dans sa tête de droitier "scribesque". Une main droite qui est aussi forte pour être tendue franchement vers l'autre. Cette main droite fort peu habile pour toutes autres tâches que d'aller vers l'autre, quel qu'il soit. Une main droite qui porte l'espoir dans sa paume de main. Une main droite toute droite devant la tâche ...." Fin des cinq minutes !!!
Et nous voilà reparti, de ma main gauche qui peine à la tâche et qui ralentit le flot des mots sur la feuille. Il faut prendre conscience de la façon d'écrire correctement chaque lettre.
Donc voici ce que la feuille a pris note avec des caractères qui ont tout de l'enfantin !
"Je t'écris de la main gauche, celle qui sait si bien lancer, mais qui peine à écrire. Je t'écris de ma main maladroite tout comme je peux l'être si souvent..." Fin des cinq minutes !!!! Ben oui, juste ça, mais tellement vrai !!!
Une fois terminé l'échange sur le réchauffement que nous venions de terminer, nous entreprenons un autre exercice préliminaire à celui qui suivra, comme l'indique notre animatrice Patricia Rivas. Nous devrons écrire, juste pour nous, la liste de nos angoisses et de nos peurs. Mais, encore juste pour vous, en voici ma liste (dans le désordre d'importance mais dans l'ordre où je les ai écrit), de mes "j'ai peur".
- de voyager,
- de ne plus être à la hauteur,
- de mourir,
- de vieillir
- de perdre l'autre,
- de dévoiler mes pensées intimes,
- de m'envoler,
- de manquer d'idées,
- d'être malade et diminué,
- de la fin du monde,
- de souffrir
- de me perdre (tous les sens confondus !)
- de me faire prendre en défaut,
- d'arriver en retard,
- de ne plus voir,
- de ne plus parler,
- de perdre la mémoire,
- de la bêtise humaine,
- de me tromper,
- d'avoir raison !
Fin de l'exercice et pour le prochain, à faire sur une page en trente minutes, en choisir un pour en faire un texte avec un certain nombre de contraintes dont certaines, même répétées, j'oublierai ! Ce qui m'inspire la suite, mon angoisse suprême (!) soit "J'ai peur de perdre la mémoire!"
"Du plus loin que je me souvienne, encore que là !, je ne sais pas depuis quand, j'ai toujours eu peur de perdre la mémoire. Déjà qu'elle m'a souvent joué des tours, me laissant en plan devant des gens qui pourtant, j'avais déjà rencontrés plus d'une fois déjà ! Ou m'abandonnant à un carrefour d'une ville, me forçant à choisir au hasard la direction à prendre pour revenir à mon point d'origine, comme si les différentes rues devenaient les allées d'un labyrinthe sans issues. Mais attendez que je me souvienne, je suis où là et vous qui êtes vous ?. Et toi, là (Note au lecteur: à ce moment, je regarde fixement, une des participantes !) dont le regard étrange me regarde fixement pendant que moi, je retourne toutes les cellules grises de mon cerveau comme des pierres à la recherche d'un indice. Qui es-tu ? Et moi, qu'est ce que je fais ici ? Ce lieu m'est inconnu. OK, sourit Robert ! Trouve le "reset" de ta mémoire plus du tout vive, pour la remettre en fonction. Le lieu se rétrécit, m'oppresse, me coupe la respiration. Mais que dois-je donc faire avec ce crayon que j'ai là, à la main ? Et ces mots que veulent-ils dire ? Ces traces de graphite sur la cellulose sont tout sauf sens, sans sens, sans dessus-dessous de significations. Devant moi, là !, le sens disparaît, devient abstraction, idées dépassées, envolées vers des horizons depuis longtemps disparus. Si la vie avait un sens, c'est à l'inverse et dos à lui que je semble maintenant l'aborder. Voilà que j'étouffe, aspiré par la recherche d'oxygène de mes repères devenus perdus. Je suis rendu là où plus rien ne me revient, abandonné à tout jamais par ma mémoire dans un immense trou noir galactique, tout gourmand !"
Voilà ce qu'une trentaine de minutes ( plus proche de vingt-cinq pour moi !) m'ont permis spontanément et bien accompagné de produire.
Par la suite, les angoisses et les peurs des autres partagées m'ont permis de constater comment, entre autres, un appel raté (quel beau texte !), la peur de finir sa vie dans un CHSLD tout vert, de ne plus être qu'un tablier ou la crainte d'un garde-robe à demi vide peuvent inspirer de beau (texte) !
Sur le cristallite du sujet bien choisi, le cristal qui se déploie peut prendre différentes formes et couleurs, tout aussi beau à apprécier. Mais le temps a passé et nous devons repartir avec pour ma part, une promesse intérieure de revenir. Ça fait tellement du bien et cela je m'en rappellerai !
Sur mes pas au cinéma: "Les drapeaux de papier" fort intenses !
Les décisions d'aller découvrir une oeuvre du septième art plutôt qu'une autre tiennent à des impressions et des hasards, des recommandations aussi ! Pour "Les drapeaux de papier", ce fût d'abord la bande-annonce qui a décoché la première salve, suivie par l'entrevue télé tout à fait rafraîchissante du jeune réalisateur de 19 ans (Nathan Ambrosioni) et tout cela appuyés par les nombreuses étoiles des critiques. Les moments à venir ne seront pas "jojo", mais il y avait dans la prémisse "frère-soeur" annoncée quelque chose de fort invitant.
Affiche tirée du site du Devoir
Voilà donc pourquoi, soupçonnant une certaine affluence, nous sommes arrivés tôt au Cinéma Beaubien. Et surprise, nous serons les troisième et quatrième à prendre place dans la salle déjà ouverte ! Et c'est avec moins de dix autres spectateurs dans la salle que découvrirons l'histoire de celui qui sort de prison après douze ans et de sa sœur qui l'accueille. En ce début d'histoire, plein de zones d'ombre dont certaines seront partiellement éclairées par la suite. Ce qui n'enlève rien à la qualité de l'oeuvre, au contraire même, puisqu'elles nous permettent de nous faire notre propre histoire. Mais ce qui nous garde sur le bout de notre siège tout au long, c'est l'intensité de Vincent, "sur le deux cent vingt" ("puissant Guillaume Gouix aux allures d’un jeune Vincent Cassel", dixit André Lavoie dans le Devoir et que j'appuie totalement !) et sa fébrilité qu'il tente de contenir face à ce monde qu'il redécouvre. Il est manifestement dépourvu. Il est comme un homme qui ne sait pas nager et qui se retrouve au milieu d'un grand lac et ça éclabousse ! Il y aussi en contre-appui, sa sœur, (Noémie Merlant, "émouvante" re-dixit André Lavoie et que j'approuve encore là totalement !).
Et c'est dans cette relation frère-sœur justement présentée que réside, selon moi, la réussite de ce film, dont les différentes péripéties ont tout des montagnes russes d'émotions pour les spectateurs avec une fin fort bien réussie ! Une sortie cinéma qui n'est pas facile, mais qui, définitivement, mériterait un plus grand nombre de spectateurs.
À moins que les moments fort ensoleillés de sa sortie lui aient porté ombrage. Dommage !!!!
Affiche tirée du site du Devoir
Voilà donc pourquoi, soupçonnant une certaine affluence, nous sommes arrivés tôt au Cinéma Beaubien. Et surprise, nous serons les troisième et quatrième à prendre place dans la salle déjà ouverte ! Et c'est avec moins de dix autres spectateurs dans la salle que découvrirons l'histoire de celui qui sort de prison après douze ans et de sa sœur qui l'accueille. En ce début d'histoire, plein de zones d'ombre dont certaines seront partiellement éclairées par la suite. Ce qui n'enlève rien à la qualité de l'oeuvre, au contraire même, puisqu'elles nous permettent de nous faire notre propre histoire. Mais ce qui nous garde sur le bout de notre siège tout au long, c'est l'intensité de Vincent, "sur le deux cent vingt" ("puissant Guillaume Gouix aux allures d’un jeune Vincent Cassel", dixit André Lavoie dans le Devoir et que j'appuie totalement !) et sa fébrilité qu'il tente de contenir face à ce monde qu'il redécouvre. Il est manifestement dépourvu. Il est comme un homme qui ne sait pas nager et qui se retrouve au milieu d'un grand lac et ça éclabousse ! Il y aussi en contre-appui, sa sœur, (Noémie Merlant, "émouvante" re-dixit André Lavoie et que j'approuve encore là totalement !).
Et c'est dans cette relation frère-sœur justement présentée que réside, selon moi, la réussite de ce film, dont les différentes péripéties ont tout des montagnes russes d'émotions pour les spectateurs avec une fin fort bien réussie ! Une sortie cinéma qui n'est pas facile, mais qui, définitivement, mériterait un plus grand nombre de spectateurs.
À moins que les moments fort ensoleillés de sa sortie lui aient porté ombrage. Dommage !!!!
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