Nous approchons du solstice d'hiver (le 22 décembre cette année) et à peine quelques jours avant, mes pas m'amènent jusqu'au Wilder pour découvrir le cru d'automne des étudiant.es de troisième année de l'École de Danse Contemporaine de Montréal. Et ce sera ma dernière sortie danse de l'année !!
Tirée du site de l'École de danse contemporaine de Montréal
Pendant que j'attendais pour entrer en salle, j'ai entendu une question pas trop loin d'une grand mère (selon mon estimation de son âge !) qui demande à une des personnes qui l'accompagnait (probablement sa fille et aussi mère d'une des interprètes de la soirée) s'il n'y avait que des gens des familles ou des amis qui venaient assister à cette soirée ? Je n'ai pas pu entendre sa réponse, mais j'aurais bien été tenté de lui répondre que bien évidemment non, parce qu'il y aura, comme moi, des amateurs de danse, fort avisés, qui prendront place dans la salle. Avec des étudiant.es rendu.es presque à maturité qui interpréteront des créations de chorégraphes reconnus et que j'apprécie beaucoup ( Helen Simard, Frédérick Gravel et Jason Martin), la soirée se présente de façon fort prometteuse et elle le sera !
Je ne revisiterai pas en détail les trois oeuvres de la soirées relativement à leur contenu. Je m'en tiendrai aux sensations ressenties. Mais, dans chacune des trois oeuvres, les finissant.es m'ont magnifiquement présenté.es, les univers de ces trois chorégraphes.
D'abord, incarnés par Catherine Bellefleur, Sophie Carl, Luce Lainé, Maude Laurin-Beaulieu, Tiffany Leclair, Marie Lévêque, Amanda Petropoulos et Valentin Rosso, il y a eu cette intensité dans les mouvements et les chûtes dans "Tout s'effondre" d'Helen Simard dans cette univers noir et blanc fortement coloré par la musique de Roger White.
Ensuite je m'y suis retrouvé avec les postures fort claires et le message incertain toujours bien affirmé du chorégraphe dans "5 regrets, ou autre chose du même effet" de Frédérick Gravel, qui revisitait l'univers "Gravel" que j'apprécie tant. Avec les corps de Christophe Benoît-Piau, Julianne Decerf, Philippe Dépelteau, Louise Gamain, Lauranne Heulot, Marie-Maxime Ross, Molly Siboulet Ryan et Alicia Toublanc, qui posent, qui se reposent, qui se déposent et qui enfin se transposent, là devant moi, j'y ai trouvé ma satisfaction de spectateur.
Après une pause, c'est tous ensemble qu'ils reviennent nous présenter "Méandres et Solitudes" de Jason Martin. Moments durant lesquels j'y ai trouvé des traces de nos vies et de nos coeurs qui battent. Mais et surtout de ce moment de cet amas de corps que j'ai senti vibrer jusqu'en moi.
Une belle soirée fort riche de ces mouvements fort évocateurs, mais aussi et surtout fort prometteurs.
dimanche 22 décembre 2019
dimanche 15 décembre 2019
Sur mes pas en danse: "Render", une soirée à la hauteur par "ma" gang du département de danse de l'UQAM !
Pour leur spectacle de fin d'année (2019), dix-neuf interprètes-étudiantes du Département de danse de l'UQAM, nous proposaient une réadaptation de la pièce "La vie attend" avec des éléments d'une autre oeuvre de la compagnie Parts+Labour_Danse (David Albert-Toth et Emily Gualtieri), "In mixed Company".
Si de cette dernière, je n'en ai aucun souvenir, il n'en n'était rien de la première, "La vie attend", présentée au Théâtre La Chapelle et qui mettait en scène cinq interprètes masculins. Difficile d'en oublier le début avec la diatribe fort intense de Marc Boivin qui mettait la table à ce qui suivra. Voilà de "grosses bottes" à chausser pour celle (Lila Geneix) qui reprend cette intro. Et croyez-moi, elle les a chaussé fort bien et difficile de rester insensible et admiratif devant sa performance avant les moments qui sont annoncés comme mémorables !
Pause
Cette belle gang de femmes ou à une partie à tout le moins, je ne la découvrais pas pour la première fois durant cette soirée ! Leurs talents, j'ai pu l'apprécier à leur présentation le printemps dernier (avec "Paradis" de Catherine Gaudet), mais aussi à la proposition de certaines "Passerelles" ainsi qu'à la journée internationale de la danse, le printemps dernier, durant laquelle, elles m'avaient fait danser avec l'une d'une d'entre elle, Anna Erbibou (oui, oui !!!), durant "Boudoir et Compagnie de Lila Geneix. Ce qui ne veut pas dire que j'ai perdu mon sens critique, en échange d'une sympathie sincère et avouée ! Ce qui suivra reflète en toute objectivité ce que j'ai pu apprécier durant la présentation.
Fin de la pause
Sur les thématiques annoncées, de la peur de disparaître, d'être oubliée et d'être mis de côté (craintes universelles !), la suite nous en a présenté une approche fort éloquente et surtout bien interprétée, porteuse d'avenir, autant comme spectateur de danse que comme citoyen !
Merci Pamela Aubé, Noémie Beaulieu-Ste Marie, Amandine Boulineau Pillet, Véronique Chartier, Châtelaine Côté-Rioux, Léa Dargis-Deschesnes, Zoé Delsalle, Ariane Demers, Camille Paquin, Anna Erbibou, Lila Geneix, Johanna Lucchese, Alice Marroquin-Éthier, Adèle Morrissette, Laureline Morin, Sandrine Parent, Catherine Pelletier-Voyer, Marie-Noëlle Roux et Danae Serinet Barrera pour ces moments durant lesquels, vous m'avez montré certains aspects de la dualité de la nature humaine. La solitude en groupe, la peur exprimée mais assumée, la présence forte, mais prudente et aussi la résilience de celles qui restent face à celle qui part.
Reste dans ma mémoire, ces mouvements "habillés" en noir sur plancher blanc, de celles aussi qui montent pour en redescendre dans les bras des autres, après un moment d'effervescence. Aussi ceux durant lesquels vous êtes venues près de moi et que vous vous êtes éloignées, ensuite. Vous avez eu devant moi une présence forte et affirmée.
"Render" se voulait une prise de parole fait "corps". Vous avez relevé le défi en portant votre message haut et fort. Cela me fait grand bien, pour cela merci ! Et on se revoit bientôt !
Si de cette dernière, je n'en ai aucun souvenir, il n'en n'était rien de la première, "La vie attend", présentée au Théâtre La Chapelle et qui mettait en scène cinq interprètes masculins. Difficile d'en oublier le début avec la diatribe fort intense de Marc Boivin qui mettait la table à ce qui suivra. Voilà de "grosses bottes" à chausser pour celle (Lila Geneix) qui reprend cette intro. Et croyez-moi, elle les a chaussé fort bien et difficile de rester insensible et admiratif devant sa performance avant les moments qui sont annoncés comme mémorables !
Pause
Cette belle gang de femmes ou à une partie à tout le moins, je ne la découvrais pas pour la première fois durant cette soirée ! Leurs talents, j'ai pu l'apprécier à leur présentation le printemps dernier (avec "Paradis" de Catherine Gaudet), mais aussi à la proposition de certaines "Passerelles" ainsi qu'à la journée internationale de la danse, le printemps dernier, durant laquelle, elles m'avaient fait danser avec l'une d'une d'entre elle, Anna Erbibou (oui, oui !!!), durant "Boudoir et Compagnie de Lila Geneix. Ce qui ne veut pas dire que j'ai perdu mon sens critique, en échange d'une sympathie sincère et avouée ! Ce qui suivra reflète en toute objectivité ce que j'ai pu apprécier durant la présentation.
Fin de la pause
Sur les thématiques annoncées, de la peur de disparaître, d'être oubliée et d'être mis de côté (craintes universelles !), la suite nous en a présenté une approche fort éloquente et surtout bien interprétée, porteuse d'avenir, autant comme spectateur de danse que comme citoyen !
Merci Pamela Aubé, Noémie Beaulieu-Ste Marie, Amandine Boulineau Pillet, Véronique Chartier, Châtelaine Côté-Rioux, Léa Dargis-Deschesnes, Zoé Delsalle, Ariane Demers, Camille Paquin, Anna Erbibou, Lila Geneix, Johanna Lucchese, Alice Marroquin-Éthier, Adèle Morrissette, Laureline Morin, Sandrine Parent, Catherine Pelletier-Voyer, Marie-Noëlle Roux et Danae Serinet Barrera pour ces moments durant lesquels, vous m'avez montré certains aspects de la dualité de la nature humaine. La solitude en groupe, la peur exprimée mais assumée, la présence forte, mais prudente et aussi la résilience de celles qui restent face à celle qui part.
Reste dans ma mémoire, ces mouvements "habillés" en noir sur plancher blanc, de celles aussi qui montent pour en redescendre dans les bras des autres, après un moment d'effervescence. Aussi ceux durant lesquels vous êtes venues près de moi et que vous vous êtes éloignées, ensuite. Vous avez eu devant moi une présence forte et affirmée.
"Render" se voulait une prise de parole fait "corps". Vous avez relevé le défi en portant votre message haut et fort. Cela me fait grand bien, pour cela merci ! Et on se revoit bientôt !
vendredi 13 décembre 2019
Sur mes pas en danse: "Intérieurs" tout en éclosion
C'était il y a un peu plus de deux ans (juillet 2017), la chorégraphe et interprète Caroline Laurin-Beaucage avait interrompu sa tournée "Habiter sa mémoire" pour poser son cube, le temps d'une résidence à la Galerie L'Arsenal, gracieuseté de Danse Danse. Et moi, j'y étais et j'avais fort bien apprécié. J'espérais aussi qu'une fois les prochaines étapes pour enrichir sa "mémoire" effectuées, je pourrais en apprécier le résultat.
Photo tirée du site de Danse Danse
Tous ces pas (et gestes) extérieurs dans son cube durant les trois dernières années, comme elle l'indique dans le feuillet, l'ont guidé pour créer ce spectacle sur scène. Tout ce temps, j'en suis certain lui a permis d'aller au-dedans de soi et d'y trouver la matière, telles des "pépites d'or" pour une oeuvre. Voilà ce que j'ai ressenti tout au long de la présentation de sa proposition "Intérieurs", titre qui représente bien la trame narrative que j'y ai vu tout au long des différents tableaux.
En entrée de jeu, le premier montre comment le corps, riche de sa dualité "noir et blanc", avec ses mouvements fort riches peut évoluer dan un environnement aux couleurs extérieures fluctuantes. Ce tableau fort beau et riche met bien la table à ce qui suivra.
Pour la suite, l'utilisation de ses panneaux semi transparents qui nous présentent des projections parfois floues, comme peuvent le devenir les souvenirs avec elle derrière qui y prend place. Un moment où esthétisme et message s'amalgamait fort bien.
Et puis le moment fort surprenant (lire ici surréaliste aussi !) de la soirée, celui durant lequel avec sa robe rose (ou rouge ?), notre attention se portait à sa bouche de laquelle, la lumière du propos se fait. Il est suivi par ses moments qui nous montrent cette femme qui comme un papillon se libère de son cocon pour endosser une robe toute légère pour devenir un papillon. Comme si les nombreux pas faits l'avaient libéré du poids de certaines contraintes vers sa lente et déterminée affirmation de femme !
De mon siège en première rangée, tout proche de la scène, j'étais au premier rang pour apprécier l'intensité de ses gestes et de ses expressions faciales qui enrichissaient ses fragments de mémoire exposés. Et fin de parcours, j'ai pu aussi être témoin de son large sourire de satisfaction qui était contagieux !
Photo tirée du site de Danse Danse
Tous ces pas (et gestes) extérieurs dans son cube durant les trois dernières années, comme elle l'indique dans le feuillet, l'ont guidé pour créer ce spectacle sur scène. Tout ce temps, j'en suis certain lui a permis d'aller au-dedans de soi et d'y trouver la matière, telles des "pépites d'or" pour une oeuvre. Voilà ce que j'ai ressenti tout au long de la présentation de sa proposition "Intérieurs", titre qui représente bien la trame narrative que j'y ai vu tout au long des différents tableaux.
En entrée de jeu, le premier montre comment le corps, riche de sa dualité "noir et blanc", avec ses mouvements fort riches peut évoluer dan un environnement aux couleurs extérieures fluctuantes. Ce tableau fort beau et riche met bien la table à ce qui suivra.
Pour la suite, l'utilisation de ses panneaux semi transparents qui nous présentent des projections parfois floues, comme peuvent le devenir les souvenirs avec elle derrière qui y prend place. Un moment où esthétisme et message s'amalgamait fort bien.
Et puis le moment fort surprenant (lire ici surréaliste aussi !) de la soirée, celui durant lequel avec sa robe rose (ou rouge ?), notre attention se portait à sa bouche de laquelle, la lumière du propos se fait. Il est suivi par ses moments qui nous montrent cette femme qui comme un papillon se libère de son cocon pour endosser une robe toute légère pour devenir un papillon. Comme si les nombreux pas faits l'avaient libéré du poids de certaines contraintes vers sa lente et déterminée affirmation de femme !
De mon siège en première rangée, tout proche de la scène, j'étais au premier rang pour apprécier l'intensité de ses gestes et de ses expressions faciales qui enrichissaient ses fragments de mémoire exposés. Et fin de parcours, j'ai pu aussi être témoin de son large sourire de satisfaction qui était contagieux !
mercredi 11 décembre 2019
Sur mes pas en danse: Des pas "Sonore Dés_Accord", mais aussi et surtout porteurs de message !
En ces jours où le temps se fait froid, se fait sombre aussi, et je ne parle pas ici de ce que mère Nature nous propose, mes pas m'amènent jusqu'au Théâtre Aux Écuries, Ils m'y amènent pour découvrir la perspective du chorégraphe Benjamin Hatcher sur le monde actuel . "Un microcosme, un lieu de rencontres d'individus, vulnérables, fébriles, précaires dans leurs relations humaines, mises à l'épreuve dans leur équilibre mental et physique, leur stabilité collective, en quête de soutien, d'acceptation, d'un humanisme régénéré.", peut-on lire dans le feuillet de la soirée. Pour le faire, il utilise la gigue contemporaine avec une touche toute personnelle (et inédite pour moi). Il incarne son propos à travers le corps de sept interprètes, Stéphanie Boulay, Sandrine Martel-Laferrière, Mélissandre Tremblay-Bourassa, Olivier Arseneault, Philippe Meunier, Antoine Turmine et Ian Yaworski.
Photo tirée du site de Danse-Cité
Une oeuvre qui m'est apparue comme une allégorie de notre univers, de son Bing-Bang initial (lire ici son déploiement) à son Big Crush (lire ici son repliement sur soi !). Le tout débute donc avec cet homme, seul sur scène, dont on ressent rapidement la différence et l'isolement. Arrive les autres, le transformant en homme seul parmi les autres. La solitude se ressent encore plus avec la proximité des autres.
Les différents tableaux qui suivent, illustrent l'univers après le Bing Bang avec des êtres qui se déplacent, se rencontrent et s'éloignent comme les différents objets astraux dans l'univers. Le propos est porté par les déplacements et les pas de gigue, surtout, mais je ne peux rester indifférent à ce langage des mains et des bras déployés. Je suis particulièrement touché par les duo ! Dans ce jeu de la vie, le chorégraphe affirme par sa proposition qu'il y a ceux que nous laissons derrière, les exclus, suite au repliement sur soi, conséquence inévitable du Big Crush. Quiconque suit les différents résultats électoraux dans le monde, ressent bien le message du créateur sur la montée de l'intolérance et de l'indifférence et de la façon d'y faire face.
Nous en avons eu des illustrations fort éclairantes des rapports entre humains dans la société actuelle, par la danse et son incarnation par les interprètes sur une trame musicale fort riche,. Cela sur une thématique dont le titre annonce bien la contradiction entre nos actions et nos intentions selon notre lecture du titre, soit Sonore désaccord ou Sonore des accords ! Comme quoi, un accent peut changer bien des choses.Une soirée qui m'a amené à la réflexion pendant et qui aussi et surtout m'a laissé des traces après en revenant et encore maintenant.
Photo tirée du site de Danse-Cité
Une oeuvre qui m'est apparue comme une allégorie de notre univers, de son Bing-Bang initial (lire ici son déploiement) à son Big Crush (lire ici son repliement sur soi !). Le tout débute donc avec cet homme, seul sur scène, dont on ressent rapidement la différence et l'isolement. Arrive les autres, le transformant en homme seul parmi les autres. La solitude se ressent encore plus avec la proximité des autres.
Les différents tableaux qui suivent, illustrent l'univers après le Bing Bang avec des êtres qui se déplacent, se rencontrent et s'éloignent comme les différents objets astraux dans l'univers. Le propos est porté par les déplacements et les pas de gigue, surtout, mais je ne peux rester indifférent à ce langage des mains et des bras déployés. Je suis particulièrement touché par les duo ! Dans ce jeu de la vie, le chorégraphe affirme par sa proposition qu'il y a ceux que nous laissons derrière, les exclus, suite au repliement sur soi, conséquence inévitable du Big Crush. Quiconque suit les différents résultats électoraux dans le monde, ressent bien le message du créateur sur la montée de l'intolérance et de l'indifférence et de la façon d'y faire face.
Nous en avons eu des illustrations fort éclairantes des rapports entre humains dans la société actuelle, par la danse et son incarnation par les interprètes sur une trame musicale fort riche,. Cela sur une thématique dont le titre annonce bien la contradiction entre nos actions et nos intentions selon notre lecture du titre, soit Sonore désaccord ou Sonore des accords ! Comme quoi, un accent peut changer bien des choses.Une soirée qui m'a amené à la réflexion pendant et qui aussi et surtout m'a laissé des traces après en revenant et encore maintenant.
dimanche 8 décembre 2019
Sur mes pas en danse: Fasciné par les symboles de "Frontera"
C'était, il y plus de trois ans, ma première rencontre avec l'univers chorégraphique de Dana Gingras et son "Monumental". Une belle rencontre, marquante suite à laquelle j'avais écrit " Arrive le moment où chacun quitte son petit lieu et que tous occupent tout l'espace dans une série de tableaux présentant des relations de toute nature. Vivre avec les autres, faire sa place, prendre sa place, se faire entendre, entrer en relation tout en douceur, mais aussi avec, parfois la violence du contact ou de l'indifférence".
Tirée de La Presse
Voilà donc que quelques années plus tard, la chorégraphe poursuit son exploration de la relation avec les autres dans l'espace avec "Frontera". Elle le fait en utilisant les notions de frontière et de territoires avec des corps fort vivants, incarnés par des interprètes investi.es (Robert Abubo, Justin de Luna, Stacey Désilier, Léna Demnati, Louise Michel Jackson, Mark Medrano, Koliane Rochon-Prom Tep, Caroline Gravel, Sovann Rochon-Prom Tep et Lexi Vajda) que j'ai pu apprécier de ma troisième rangée, les regards déterminés et affirmés me le démontraient avec éloquence !). Et voici comment !
Le tout débute avec les lumières qui se font discrètes et des voix qui nous présentent des définitions de la notion de frontière. Et puis arrive cette femme qui arpente la scène délimitant le territoire pour en établir la frontière. Dans ce territoire, d'autres viendront la rejoindre et c'est ensemble que les illustrations de ce que peut être une frontière nous est présentée. Frontière qui peut être un objet de séparation, mais aussi objet de liaison. Frontière qui à notre époque, ne peut être franchie sans que l'on soit empêché ou scruté, comme l'on fait ses faisceaux lumineux. Faisceau linéaire mobile qui scrute chirurgicalement ceux qui la traversent ou faisceaux fixes qui empêchent les déplacements. Faisceau coupé par le ou les corps qui se déplacent. Faisceaux qui montrent des paries de corps mais jamais en leur entier, comme s'il était impossible de bien en saisir l'ensemble. Les symboles que j'y ai vu ont été nombreux et fort évocateurs, portés par les interprètes, corps en mission. Très impressionné par ce moment durant lequel les corps se sont faits "pont", porteur d'espoir.
Dans cet univers sombre, enrobé la performance musicale de Fly Pan Am (Roger Tellier-Craig, Jonathan Parant, J. S. Truchy et Felix Morel), impossible de ne pas réfléchir sur les aspects modernes des séparations que l'on se créé entre humains.
Voilà une oeuvre forte de sa perspective réflexive qu'elle nous présente. Une oeuvre qui émettait sobrement dans le visible (lire ici interprétation), mais aussi et surtout dans la partie ultra-violette (ou rationnelle) du spectre chorégraphique de ma perspective scientifique. Qui portait aussi un message d'espoir fort que, malheureusement, trop peu de spectateurs ont pu apprécier (la salle avait trop de sièges inoccupés), de ma perspective. Merci Dana !
Tirée de La Presse
Voilà donc que quelques années plus tard, la chorégraphe poursuit son exploration de la relation avec les autres dans l'espace avec "Frontera". Elle le fait en utilisant les notions de frontière et de territoires avec des corps fort vivants, incarnés par des interprètes investi.es (Robert Abubo, Justin de Luna, Stacey Désilier, Léna Demnati, Louise Michel Jackson, Mark Medrano, Koliane Rochon-Prom Tep, Caroline Gravel, Sovann Rochon-Prom Tep et Lexi Vajda) que j'ai pu apprécier de ma troisième rangée, les regards déterminés et affirmés me le démontraient avec éloquence !). Et voici comment !
Le tout débute avec les lumières qui se font discrètes et des voix qui nous présentent des définitions de la notion de frontière. Et puis arrive cette femme qui arpente la scène délimitant le territoire pour en établir la frontière. Dans ce territoire, d'autres viendront la rejoindre et c'est ensemble que les illustrations de ce que peut être une frontière nous est présentée. Frontière qui peut être un objet de séparation, mais aussi objet de liaison. Frontière qui à notre époque, ne peut être franchie sans que l'on soit empêché ou scruté, comme l'on fait ses faisceaux lumineux. Faisceau linéaire mobile qui scrute chirurgicalement ceux qui la traversent ou faisceaux fixes qui empêchent les déplacements. Faisceau coupé par le ou les corps qui se déplacent. Faisceaux qui montrent des paries de corps mais jamais en leur entier, comme s'il était impossible de bien en saisir l'ensemble. Les symboles que j'y ai vu ont été nombreux et fort évocateurs, portés par les interprètes, corps en mission. Très impressionné par ce moment durant lequel les corps se sont faits "pont", porteur d'espoir.
Dans cet univers sombre, enrobé la performance musicale de Fly Pan Am (Roger Tellier-Craig, Jonathan Parant, J. S. Truchy et Felix Morel), impossible de ne pas réfléchir sur les aspects modernes des séparations que l'on se créé entre humains.
Voilà une oeuvre forte de sa perspective réflexive qu'elle nous présente. Une oeuvre qui émettait sobrement dans le visible (lire ici interprétation), mais aussi et surtout dans la partie ultra-violette (ou rationnelle) du spectre chorégraphique de ma perspective scientifique. Qui portait aussi un message d'espoir fort que, malheureusement, trop peu de spectateurs ont pu apprécier (la salle avait trop de sièges inoccupés), de ma perspective. Merci Dana !
dimanche 1 décembre 2019
Sur mes pas en danse: "oZe", pour découvrir et apprécier un monde imaginaire
Si en général, mon agenda est planifié bien à l'avance, cette proposition dominicale, apparue sur mon radar la veille, y a trouvé une place. Les "astres étaient alignés", pour découvrir "oZe" de la compagnie Destins Croisés (Ismaël Mouaraki). C'était à la TOHU, près de chez moi et en plus en fin de matinée d'un dimanche tout libre. Par conséquent, ce sont des pas tout aussi déterminés que légers qui m'ont amené jusqu'à mon siège première rangée. Affichant complet, la salle presque comble, était composée de familles, comme le suggérait la présentation, mais aussi de personnes âgées.
Photo : Sylvie Ann Paré
Une fois les lumières éteintes, nous apparaît, du côté court, ce personnage de jeune fille (Audrey Bergeron) qui apparaît et qui découvre le monde autour. Dès ces premiers moments, le spectateur averti découvre es premières références au conte "Le Magicien d'Oz". Lui apparaîtra trois personnages (Charles-Alexis Desgagnés, Bailey Eng et José Flores), provenant des panneaux rotatifs en arrière scène.
La suite sera composée de tableaux durant lesquels nous verrons des solos, des duos et des moments de groupe composés de danse souvent acrobatique avec des colorations circassiennes et urbaines. L'amateur de danse que je suis est bien heureux et tout autour de moi, cela semble partagé. L'utilisation des panneaux rotatifs à trois côtés en arrière scène (conçus par Marilène Bastien) permet de créer une dynamique, apparition-disparition fort bien réussie. Avec ce personnage féminin tout en vert, de cet homme aux allures de robot et de cet autre homme mi-humain, mi-animal qui entourent cette jeune fille, l'esprit du conte est bien rendu avec un enrobage musical efficace.
Et de ma première rangée, la physionomie des interprètes est fort belle à voir. Les péripéties de ce personnage féminin, de son arrivée dans ce monde fantastique jusqu'à son départ, nous pourrons, selon notre âge, les apprécier différemment, mais toujours de façon positive.
Le grand-père que je suis était seul cette fois, mais s'il y a une prochaine (et c'est ce que je souhaite !), il reviendra accompagné !
Photo : Sylvie Ann Paré
Une fois les lumières éteintes, nous apparaît, du côté court, ce personnage de jeune fille (Audrey Bergeron) qui apparaît et qui découvre le monde autour. Dès ces premiers moments, le spectateur averti découvre es premières références au conte "Le Magicien d'Oz". Lui apparaîtra trois personnages (Charles-Alexis Desgagnés, Bailey Eng et José Flores), provenant des panneaux rotatifs en arrière scène.
La suite sera composée de tableaux durant lesquels nous verrons des solos, des duos et des moments de groupe composés de danse souvent acrobatique avec des colorations circassiennes et urbaines. L'amateur de danse que je suis est bien heureux et tout autour de moi, cela semble partagé. L'utilisation des panneaux rotatifs à trois côtés en arrière scène (conçus par Marilène Bastien) permet de créer une dynamique, apparition-disparition fort bien réussie. Avec ce personnage féminin tout en vert, de cet homme aux allures de robot et de cet autre homme mi-humain, mi-animal qui entourent cette jeune fille, l'esprit du conte est bien rendu avec un enrobage musical efficace.
Et de ma première rangée, la physionomie des interprètes est fort belle à voir. Les péripéties de ce personnage féminin, de son arrivée dans ce monde fantastique jusqu'à son départ, nous pourrons, selon notre âge, les apprécier différemment, mais toujours de façon positive.
Le grand-père que je suis était seul cette fois, mais s'il y a une prochaine (et c'est ce que je souhaite !), il reviendra accompagné !
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