À une connaissance que j'ai croisée en ce vendredi matin 8h30, j'ai dit, "je m'en vais à un show de danse". À la "face" qu'elle m'a fait, je ne suis pas certain qu'elle ma cru ! Et pourtant, c'est bien pour aller voir de la danse que mes pas s'activaient en ce début de journée, quoique que le mot "show" n'était pas tout à fait approprié. Pour ceux et celles qui seraient tentés de penser (tout haut !) que cette introduction est longue, je répondrais que chaque chose doit prendre son temps et que tout se mérite. À titre d'exemple, la création de l'oeuvre dont j'ai pu découvrir une ébauche assez avancée et fort prometteuse de "Un troisième été d'amour" et pour laquelle les premiers pas remontent en 2015. La génèse du projet est un duo de Karenne Gravel et d'Emmalie Ruest du Collectif "Dans son salon". Je ne saurais dire ce qui s'est passé depuis, sauf qu'elle a bénéficié de deux résidences, mais accompagnées par Marijoe Foucher (interprétation), Benjamin Prescott La Rue (dramaturgie) et GabRei (à la musique), nous étions invités à voir d'abord et à échanger ensuite.
Décidément, je prends de plus en plus plaisir à découvrir une oeuvre en processus de création. Le privilège de découvrir les choix et les possibilités des créateurs et de partager mon interprétation et de proposer mes suggestions pour la suite, moi j'aime bien cela ! C'est donc dans une grande salle avec un gros cube vide en plein milieu que j'ai droit d'abord, à un moment de mouvements libres de participants. Par la suite, forts de leurs recherches, les artisans nous parlent de ces moments magiques que l'histoire moderne nous réservent parfois, soit celui, pour l'occasion, du premier "Summer of Love" qui a eu lieu en 1967 (l'année de mes 9 ans et de l'Expo 67 à Montréal). Ce moment de révolution "Peace and Love" qui fût suivi par un deuxième en 1988 et 1989 au Royaume-Uni (initiateur de la culture rave). De ces initiatives spontanées pour "changer le monde", le Collectif pose son regard empreint d'une certaine nostalgie pour les revisiter, ou les réinterpréter ou les faire revivre, c'est selon le point de vue.
Pour ce faire, nous avons droit à quatre tableaux dont il n'est pas question que je décrive ici, il y a tant encore de décisions à prendre avant la première. Malgré tout je peux dire, de cette époque, les tableaux réussissent, selon moi, à en capter l'essence et la symbolique proposée m'a rejoint.
De cette discussion d'après présentation, j'en retiens que des choix fondamentaux sont encore à faire et que, malgré tout ce que les autres pourront dire, ces choix sont de la responsabilité des créateurs. Il en reste que quelque soit la tangente prise, elle devrait satisfaire un public jeune qui découvrira cette époque ou plus âgé qui la revivra. Et dois-je le rappeler, il y a dans le mot passé, "pas" et ces pas se feront sur une scène et, passez vous le mot, ceux de Marijoe Foucher seront fort beaux et instructifs.
vendredi 30 juin 2017
mardi 27 juin 2017
Sur mes pas au cinéma: "Un sac de billes" rempli de ses promesses
Le thème de ce film pourrait lasser, compte-tenu du grand nombre d'oeuvres déjà présentées sur les grands écrans. Difficile de me rappeler d'une année qui n'a pas mis à l'affiche une histoire qui présente le destin de juifs durant la deuxième guerre. Cette année, nous avons droit à "Un sac de billes" de Christian Duguay. Encore un autre film, alors pourquoi s'y rendre, me demanderez-vous ? D'abord, parce que ce type d'histoires, je ne m'en lasse pas et aussi parce qu'il est possible de lire dans la critique de Marc-André Lussier de La Presse, "Le cinéaste québécois emprunte une approche on ne peut plus classique, d'une redoutable efficacité, laquelle évoque un peu l'esprit de La vita è bella, l'inoubliable film de Roberto Benigni."
Photo fournie par les Films Séville tirée de La Presse
L'histoire a beau être classique et la conclusion déjà connue, il en reste que durant les 110 minutes de visionnement, le parcours de ces deux jeunes frères (Dorian Le Clech et Batyste Fleurial, justes et efficaces) et de leur famille dont Patrick Bruel (fort émouvant) dans le rôle du père et Elsa Zylberstein dans le rôle de la mère, nous le suivons, captifs des différentes péripéties. Et puisque cette histoire est vraie, comment ne pas être impressionné ? Et quelle finale !
Comme cinéphile, j'ai mes rituels, dont celui de revoir une fois par année certains films. Il fut croire que de découvrir une nouvelle oeuvre de ce type en est une autre que le milieu cinématographique rend possible. Et comme le terreau de la Deuxième Guerre mondiale semble inépuisable, quelle sera donc, l'an prochain, la suivante. Entretemps, "Un sac de billes" avec ses trois étoiles et demie et cette autre phrase du critique (que je partage totalement !), "Christian Duguay prouve la pertinence du genre, surtout à une époque où de vieux démons semblent encore vouloir cogner aux portes du monde libre." mérite le détour Voilà aussi une sortie pour nous faire oublier nos petites misères météréologiques.
Photo fournie par les Films Séville tirée de La Presse
L'histoire a beau être classique et la conclusion déjà connue, il en reste que durant les 110 minutes de visionnement, le parcours de ces deux jeunes frères (Dorian Le Clech et Batyste Fleurial, justes et efficaces) et de leur famille dont Patrick Bruel (fort émouvant) dans le rôle du père et Elsa Zylberstein dans le rôle de la mère, nous le suivons, captifs des différentes péripéties. Et puisque cette histoire est vraie, comment ne pas être impressionné ? Et quelle finale !
Comme cinéphile, j'ai mes rituels, dont celui de revoir une fois par année certains films. Il fut croire que de découvrir une nouvelle oeuvre de ce type en est une autre que le milieu cinématographique rend possible. Et comme le terreau de la Deuxième Guerre mondiale semble inépuisable, quelle sera donc, l'an prochain, la suivante. Entretemps, "Un sac de billes" avec ses trois étoiles et demie et cette autre phrase du critique (que je partage totalement !), "Christian Duguay prouve la pertinence du genre, surtout à une époque où de vieux démons semblent encore vouloir cogner aux portes du monde libre." mérite le détour Voilà aussi une sortie pour nous faire oublier nos petites misères météréologiques.
mercredi 21 juin 2017
Sur mes pas en danse au Théâtre de Verdure et qui sait, les vôtres aussi cet été.
Bon, faisons un petit effort et imaginons que les conditions météo extérieures correspondent à celles d'un début d'été. Rappelons nous aussi que la saison culturelle régulière et des festivals s'est terminée le week-end dernier. Voilà pourquoi, il faut savoir que de la danse, il sera possible d'en découvrir en plein d'endroits extérieurs, dont au Théâtre de Verdure. Ce lieu de diffusion qui encore une fois cet été, mérite d'autant plus son nom que nous découvrons les oeuvres sur la verdure du Parc Lafontaine, plutôt que dans le grand amphithéâtre (qui sera rénové pour le 375e ou le 376e ou le 377e anniversaire de Montréal, les paris sont acceptés !). Il en reste que cette proximité avec les oeuvres et les artistes possède un côté champêtre, pas du tout désagréable. Les responsables culturels de cet endroit font un bon boulot et voici ce qu'ils nous ont concocté cet été.
Le mercredi 12 juillet (20h00), Roger Sinha (Sinha Danse) nous propose "Mow !" qui est un amalgame de danse contemporaine et de Bollywood. Une oeuvre d'une trentaine de minutes, suivie par un atelier d'une vingtaine de minutes pour entrer dans la danse !
Le mercredi 19 juillet (18h00 et 20h00), le collectif "Zogma", nous propose sa première création in situ, "Cube". Cette oeuvre nous présentera "quatre interprètes, tantôt danseurs, tantôt percussionnistes, alternent prouesses rythmiques et gestuelles débridées dans un environnement ...". De quoi rejoindre jeunes et moins jeunes avec un atelier qui suivra leur prestation qui est prévue s'éclater vers nous. Pour moi, cela sera une première fois avec eux et qui sait si mes pas s'éclateront durant l'atelier qui suivra.
Le vendredi 4 août (entre 13h00 et 18h00), Mandoline Hybride nous proposera trois prestations de dix minutes et ce sans avertissements. Je me souviens que l'an dernier, ce collectif avait fait une prestation au Square Cabot et que j'avais autant apprécié leurs performances que la réaction des spectateurs surpris par leur rencontre de proche. Cette année, il faudra être attentif et patient, mais pour peu qu'il fasse beau, cela pourra être intéressant.
Le jeudi 10 août et le mercredi 16 août (21h00), Fortier Danse-Création (Paul-André Fortier) nous propose deux fois plutôt qu'une, "15 X LA NUIT" avec Mark Medrano à l'interprétation. Paul-André Fortier est un vétéran de la danse in situ d'ici qu'on se doit de "suivre les pas".
Aussi "Ballets de ruelle" quitte leurs territoires pour prendre possession du Parc pour sa "Procession" décrite comme "un pèlerinage qui transforme l’espace et se module au rythme d’une danse déambulatoire" avec Rosie Contant, Sarah-Ève Grant-Lefebvre, Nicolas Labelle, Lola O'Breham-Rondeau. Tout à fait approprié pour le lieu et pour un public familial, c'est un grand-père qui l'affirme.
En fin de saison (24 août à 17h30), nous pourrons apprécier une autre création participative des "Soeurs Schmutt", qui sont une de mes compagnies préférées. Cette fois, elles nous proposent "5 MN avec ...", qui se décrit comme un "projet de création en intervention urbaine qui s’appuie sur la relation intime danseur/spectateur et sur l’acte de création spontané qui transforme l’environnement, la relation à l’espace et aux autres." Comment résister à cette invitation qui nous permettra de rencontrer "intimement", l'un ou l'autre des interprètes suivantes, Lou Babin, Sévérine Lombardo, Marie Mougeolle, Marine Rixhon, Anne-Flore de Rochambeau, Gabrielle Surprenant Lacasse et Liane Thériault.
Pour plus de détails, il y a le site internet "Accès Culture" de la Ville de Montréal, dont voici le lien.
http://www.accesculture.com/calendrier?disciplines=61§ors=13
Il y a aussi d'autres propositions intéressantes à découvrir et j'y reviendrai.
Le mercredi 12 juillet (20h00), Roger Sinha (Sinha Danse) nous propose "Mow !" qui est un amalgame de danse contemporaine et de Bollywood. Une oeuvre d'une trentaine de minutes, suivie par un atelier d'une vingtaine de minutes pour entrer dans la danse !
Le mercredi 19 juillet (18h00 et 20h00), le collectif "Zogma", nous propose sa première création in situ, "Cube". Cette oeuvre nous présentera "quatre interprètes, tantôt danseurs, tantôt percussionnistes, alternent prouesses rythmiques et gestuelles débridées dans un environnement ...". De quoi rejoindre jeunes et moins jeunes avec un atelier qui suivra leur prestation qui est prévue s'éclater vers nous. Pour moi, cela sera une première fois avec eux et qui sait si mes pas s'éclateront durant l'atelier qui suivra.
Le vendredi 4 août (entre 13h00 et 18h00), Mandoline Hybride nous proposera trois prestations de dix minutes et ce sans avertissements. Je me souviens que l'an dernier, ce collectif avait fait une prestation au Square Cabot et que j'avais autant apprécié leurs performances que la réaction des spectateurs surpris par leur rencontre de proche. Cette année, il faudra être attentif et patient, mais pour peu qu'il fasse beau, cela pourra être intéressant.
Le jeudi 10 août et le mercredi 16 août (21h00), Fortier Danse-Création (Paul-André Fortier) nous propose deux fois plutôt qu'une, "15 X LA NUIT" avec Mark Medrano à l'interprétation. Paul-André Fortier est un vétéran de la danse in situ d'ici qu'on se doit de "suivre les pas".
Aussi "Ballets de ruelle" quitte leurs territoires pour prendre possession du Parc pour sa "Procession" décrite comme "un pèlerinage qui transforme l’espace et se module au rythme d’une danse déambulatoire" avec Rosie Contant, Sarah-Ève Grant-Lefebvre, Nicolas Labelle, Lola O'Breham-Rondeau. Tout à fait approprié pour le lieu et pour un public familial, c'est un grand-père qui l'affirme.
En fin de saison (24 août à 17h30), nous pourrons apprécier une autre création participative des "Soeurs Schmutt", qui sont une de mes compagnies préférées. Cette fois, elles nous proposent "5 MN avec ...", qui se décrit comme un "projet de création en intervention urbaine qui s’appuie sur la relation intime danseur/spectateur et sur l’acte de création spontané qui transforme l’environnement, la relation à l’espace et aux autres." Comment résister à cette invitation qui nous permettra de rencontrer "intimement", l'un ou l'autre des interprètes suivantes, Lou Babin, Sévérine Lombardo, Marie Mougeolle, Marine Rixhon, Anne-Flore de Rochambeau, Gabrielle Surprenant Lacasse et Liane Thériault.
Pour plus de détails, il y a le site internet "Accès Culture" de la Ville de Montréal, dont voici le lien.
http://www.accesculture.com/calendrier?disciplines=61§ors=13
Il y a aussi d'autres propositions intéressantes à découvrir et j'y reviendrai.
mardi 20 juin 2017
Sur mes pas au cinéma: des "Folles de joie" qui ont plutôt des airs de femmes de rêves.
Il y a quelque chose de spécial de se rendre au cinéma en avant-midi (10 h 00) pour assister à une projection. Une petite sensation de culpabilité ( non justifiée, je vous rassure, puisqu'en vacances), sinon de différence. Ainsi donc, avec quatre autres cinéphiles, je prend place dans la salle 1 de mon cinéma Beaubien pour rencontrer ces "Folles de joie" ( "La pazza gioia") de Paolo Virzi avec en avant-scène Valeria Bruni Tedeschi (magistrale) et Micaela Ramazzotti (convaincante). Des femmes qui ont des rêves, mais aussi quelques problèmes.
Les critiques comparent ce film avec le classique "Thelma et Louise" et je leur fais confiance, puisque ce classique américain, je ne l'ai pas vu. Mais, ce n'est pas la raison qui m'amené à cette projection,parce que moi, Valeria Bruni Tedeschi depuis "5 x 2" de François Ozon (en 2003) et le très léger "Crustacés et coquillages" d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau,en 2005, je la "suis". Il y a dans la physionomie et le jeu de cette actrice quelque chose qui m'attire.
Ainsi donc, je me rends la revoir dans "Folles de joie"et tout au long de cette histoire, je suis fasciné, encore une fois, par sa performance. Cette fois, elle me propose une performance magistrale. En résumé, elle porte ce film,jusqu'à ce que sa complice ( Micaela Ramazzotti), la relaie pour la finale.
Une histoire aux épisodes abracadabrants, mais qui nous gardent intéressés. Une histoire qui peut nous faire faire réfléchir. Une histoire qui devrait nous toucher aussi et qui moi, m'a touché.
Les critiques comparent ce film avec le classique "Thelma et Louise" et je leur fais confiance, puisque ce classique américain, je ne l'ai pas vu. Mais, ce n'est pas la raison qui m'amené à cette projection,parce que moi, Valeria Bruni Tedeschi depuis "5 x 2" de François Ozon (en 2003) et le très léger "Crustacés et coquillages" d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau,en 2005, je la "suis". Il y a dans la physionomie et le jeu de cette actrice quelque chose qui m'attire.
Ainsi donc, je me rends la revoir dans "Folles de joie"et tout au long de cette histoire, je suis fasciné, encore une fois, par sa performance. Cette fois, elle me propose une performance magistrale. En résumé, elle porte ce film,jusqu'à ce que sa complice ( Micaela Ramazzotti), la relaie pour la finale.
Une histoire aux épisodes abracadabrants, mais qui nous gardent intéressés. Une histoire qui peut nous faire faire réfléchir. Une histoire qui devrait nous toucher aussi et qui moi, m'a touché.
lundi 19 juin 2017
Sur mes pas au Fringe à la rencontre de Véronick Raymond : "inVitro"
Chère Véronick, tu me permettras d'abord de te tutoyer et de t'appeler par ton prénom, parce que de cette rencontre avec toi, je me suis senti proche de toi. Donc, de notre rencontre dans la salle du MAI, toi sur la scène et moi, parmi une salle comble et comblée, j'en suis ressorti différent et aussi, je te réserve la surprise plus tard, tu m'as fait changer d'opinion. Mais tu sais, notre rencontre a passé proche de ne pas avoir lieu. Il fallait d'abord que le tirage au sort (qui détermine de la programmation du Fringe) te soit favorable. De plus, comme je ne suis pas ton fil FB, je ne savais pas en partant de la maison qu'il ne restait que 6 billets pour cette dernière représentation. Mais, ouf ! en arrivant, il en restait trois et après mon passage, un seul. Parce que pour cette dernière soirée du Fringe, je me suis fait accompagner par ma blonde, une première pour elle, à cette édition du festival et je peux te dire qu'elle aussi a fortement apprécié cette rencontre avec toi.
Image tirée du programme de la soirée du Fringe
Trève de présentation et plongeons dans le vif du propos. Tu nous proposes un réquisitoire tout aussi senti qu'intelligent sur la posture féminine (ta posture personnelle aussi, mais pas seulement) sur la fécondation invitro et d'autres aspects qui y sont associés. Aussi, sur le choix des femmes (et des hommes) d'avoir ou ne pas avoir d'enfants et quand. D'affirmer, que pour toi, femme n'est pas synonyme de maternité.
Ainsi donc, lorsque tu choisis de passer à l'acte (d'enfanter), les choses ne se sont pas faites en criant ciseau, bien au contraire. Tu nous présentes la situation actuelle de la fertilité des femmes et des hommes et comment elle a dramatiquement diminué depuis les dernières années. Pas besoin d'être devin pour savoir que cela résultera dans les prochaines années en un problème, sinon un drame, de santé publique. Tu m'as tellement bien aussi présenté, avec une logique implacable, l'infertilité comme un handicap (comme bien d'autres) et avec tes exemples, impossible de ne pas être d'accord. Donc, en ce sens, moi qui étais d'accord avec la décision gouvernementale de sabrer dans les budgets pour la fertilisation, et bien, j'ai changé mon fusil d'épaule et je suis prêt à aller au front pour cette cause.
Tu nous as parlé de la façon que le système médical et les spécialistes te considéraient, "impersonnellement" et cela m'a déçu. Cela me ramène plus de trente ans en arrière, dans un autre type de service hospitalier. Mais nous, c'était il y a longtemps et je pensais que les choses avaient changé. Il faut croire qu'il faudra aller faire et refaire ta prestation dans les écoles de médecine ou dans des séances de "perfectionnement" de spécialistes. Certains en ont grandement besoin.
Tu nous as parlé des statistiques et de leur côté impitoyable. Donc, en utilisant le maximum d'informations pertinentes disponibles, tu as pu influencer le cours de tes traitements et aussi nous a démontré que les spécialistes (ceux que tu as rencontrés, à tout le moins) ont une vue à très courte distance de leur spécialité et que la dimension globale des femmes n'est pas dans leur lorgnette, ni dans leurs préoccupations. Parfois, mais trop souvent, ils se comportent comme de vrais travailleurs à la chaîne qui agissent mécaniquement, sans "regarder" la personne devant eux et qui surtout ne se requestionnent pas sur leur pratique.
Tu nous as laissé sur ton espoir en tes projets, provoquant réflexions et yeux mouillés autour de moi (et des miens aussi, je te l'avoue). Comme tu nous l'annonces au début, ta pièce est en gestation et elle reviendra sur une scène. Je l'espère fortement et je serai attentif pour y revenir accompagné par un plus grand nombre de personnes. Entretemps, fais, attention à toi et merci beaucoup !
Trève de présentation et plongeons dans le vif du propos. Tu nous proposes un réquisitoire tout aussi senti qu'intelligent sur la posture féminine (ta posture personnelle aussi, mais pas seulement) sur la fécondation invitro et d'autres aspects qui y sont associés. Aussi, sur le choix des femmes (et des hommes) d'avoir ou ne pas avoir d'enfants et quand. D'affirmer, que pour toi, femme n'est pas synonyme de maternité.
Ainsi donc, lorsque tu choisis de passer à l'acte (d'enfanter), les choses ne se sont pas faites en criant ciseau, bien au contraire. Tu nous présentes la situation actuelle de la fertilité des femmes et des hommes et comment elle a dramatiquement diminué depuis les dernières années. Pas besoin d'être devin pour savoir que cela résultera dans les prochaines années en un problème, sinon un drame, de santé publique. Tu m'as tellement bien aussi présenté, avec une logique implacable, l'infertilité comme un handicap (comme bien d'autres) et avec tes exemples, impossible de ne pas être d'accord. Donc, en ce sens, moi qui étais d'accord avec la décision gouvernementale de sabrer dans les budgets pour la fertilisation, et bien, j'ai changé mon fusil d'épaule et je suis prêt à aller au front pour cette cause.
Tu nous as parlé de la façon que le système médical et les spécialistes te considéraient, "impersonnellement" et cela m'a déçu. Cela me ramène plus de trente ans en arrière, dans un autre type de service hospitalier. Mais nous, c'était il y a longtemps et je pensais que les choses avaient changé. Il faut croire qu'il faudra aller faire et refaire ta prestation dans les écoles de médecine ou dans des séances de "perfectionnement" de spécialistes. Certains en ont grandement besoin.
Tu nous as parlé des statistiques et de leur côté impitoyable. Donc, en utilisant le maximum d'informations pertinentes disponibles, tu as pu influencer le cours de tes traitements et aussi nous a démontré que les spécialistes (ceux que tu as rencontrés, à tout le moins) ont une vue à très courte distance de leur spécialité et que la dimension globale des femmes n'est pas dans leur lorgnette, ni dans leurs préoccupations. Parfois, mais trop souvent, ils se comportent comme de vrais travailleurs à la chaîne qui agissent mécaniquement, sans "regarder" la personne devant eux et qui surtout ne se requestionnent pas sur leur pratique.
Tu nous as laissé sur ton espoir en tes projets, provoquant réflexions et yeux mouillés autour de moi (et des miens aussi, je te l'avoue). Comme tu nous l'annonces au début, ta pièce est en gestation et elle reviendra sur une scène. Je l'espère fortement et je serai attentif pour y revenir accompagné par un plus grand nombre de personnes. Entretemps, fais, attention à toi et merci beaucoup !
samedi 17 juin 2017
Sur mes pas au théâtre du Fringe: "J'suis jamais malade en été d'habitude", mais moi très touché !
La journée était bien remplie, mais lorsque la proposition m'est parvenue, je n'ai pas pu résister et je m'y suis rendu en ce début de samedi après-midi. Ainsi donc, j'allais faire la connaissance de Patricia Rivas dans sa pièce autobiographique, " J'suis jamais malade en été d'habitude". Pour mieux comprendre, il faut savoir qu'elle est atteinte de la sclérose en plaques, mais soyez rassurés, ce furent de très beaux moments que j'ai vécus avec ses propos sincères, drôles, intimes, parfois tout colorés de candeur que j'ai entendu et d'autres choses que je n'ai pas entendu. Sur ces dernières, j'y reviendrai à la fin d'autant qu'elles rendent cette pièce encore plus intéressante.
Tiré du site du Fringe
Donc, en début de présentation, la scène est vide, sauf une chaise et quelques accessoires, il me semble ! L'accueil d'usage pré-enregistré de la grande patronne du Fringe fait, les lumières s'éteignent et arrive Patricia Rivas sur scène. C'est toute jeune et belle femme. Elle a dans ses mains un cahier, qui, nous le découvrirons, est son journal personnel et qu'elle nous lira durant différents tableaux relatant les différents épisodes depuis ses premiers symptômes jusqu'à aujourd'hui, six ans plus tard.
Tout au long de son tête à tête avec nous, elle nous raconte sur un ton direct et tellement sincère, comme si elle ne parlait qu'à chacun de nous individuellement, son deuxième appel à la ligne "Info santé", surmontant ses craintes, suite à son premier appel durant lequel une infirmière, au bout de la ligne, fait un lien entre un brossage de dents et des vaginites à répétition, entre autres. Deuxième appel fort mieux réussi qui l'entraîne dans une série de rencontre avec des médecins spécialistes, dont ce jeune médecin tout aussi attentif que d'apparence lunatique et ce spécialiste, "Kool Daddy" (plutôt que cool daddy, puisque hot dog rime avec ketchup) et sa cour (d'élèves internes) qui ose se prononcer sur un diagnostique. Arrivera l'épisode de l'annonce et celui qui se termine par "fuck !" Nous le vivons avec elle. Il aura aussi l'annonce au chum qui m'a tiré, je l'avoue, quelques larmes de tristesse et d'admiration. Il y aura aussi ce que les autres savent ou ne savent pas bien dire suite à l'annonce. Son cheminement nous le suivons bien et j'aurais bien voulu la prendre dans mes bras pour l'aider. Elle nous présente sa situation aujourd'hui, avec son épée de Damocles sur la tête, mais avec une force de vie qui irradie son début de trentaine.
Et enfin ce que je n'ai pas entendu, tout au long de ces tableaux et qui pour moi, rehausse l'estime que j'ai pour elle. "Je ne mérite pas cela" ou "La vie est injuste" sont absents du propos de cette jeune femme fort lucide des aléas de cette vie qui n'a de cure de nous individuellement.
En terminant, l'amateur de danse que je suis a un souhait. Il me semble que cette présentation pourrait être enrichie par des transitions de danse. Il me semble que par des mouvements, je pourrais être entraîné d'un tableau à l'autre.
Au final, voilà une oeuvre qui nous permet de l'intérieur, par le témoignage direct et rafraichissant d'une jeune femme, de mieux comprendre ce que peuvent vivre les victimes de saloperie de maladie. Merci Patricia et j'espère te revoir plus tard sur une autre scène. Et cette fois, j'y viendrai accompagné, promis !
Tiré du site du Fringe
Donc, en début de présentation, la scène est vide, sauf une chaise et quelques accessoires, il me semble ! L'accueil d'usage pré-enregistré de la grande patronne du Fringe fait, les lumières s'éteignent et arrive Patricia Rivas sur scène. C'est toute jeune et belle femme. Elle a dans ses mains un cahier, qui, nous le découvrirons, est son journal personnel et qu'elle nous lira durant différents tableaux relatant les différents épisodes depuis ses premiers symptômes jusqu'à aujourd'hui, six ans plus tard.
Tout au long de son tête à tête avec nous, elle nous raconte sur un ton direct et tellement sincère, comme si elle ne parlait qu'à chacun de nous individuellement, son deuxième appel à la ligne "Info santé", surmontant ses craintes, suite à son premier appel durant lequel une infirmière, au bout de la ligne, fait un lien entre un brossage de dents et des vaginites à répétition, entre autres. Deuxième appel fort mieux réussi qui l'entraîne dans une série de rencontre avec des médecins spécialistes, dont ce jeune médecin tout aussi attentif que d'apparence lunatique et ce spécialiste, "Kool Daddy" (plutôt que cool daddy, puisque hot dog rime avec ketchup) et sa cour (d'élèves internes) qui ose se prononcer sur un diagnostique. Arrivera l'épisode de l'annonce et celui qui se termine par "fuck !" Nous le vivons avec elle. Il aura aussi l'annonce au chum qui m'a tiré, je l'avoue, quelques larmes de tristesse et d'admiration. Il y aura aussi ce que les autres savent ou ne savent pas bien dire suite à l'annonce. Son cheminement nous le suivons bien et j'aurais bien voulu la prendre dans mes bras pour l'aider. Elle nous présente sa situation aujourd'hui, avec son épée de Damocles sur la tête, mais avec une force de vie qui irradie son début de trentaine.
Et enfin ce que je n'ai pas entendu, tout au long de ces tableaux et qui pour moi, rehausse l'estime que j'ai pour elle. "Je ne mérite pas cela" ou "La vie est injuste" sont absents du propos de cette jeune femme fort lucide des aléas de cette vie qui n'a de cure de nous individuellement.
En terminant, l'amateur de danse que je suis a un souhait. Il me semble que cette présentation pourrait être enrichie par des transitions de danse. Il me semble que par des mouvements, je pourrais être entraîné d'un tableau à l'autre.
Au final, voilà une oeuvre qui nous permet de l'intérieur, par le témoignage direct et rafraichissant d'une jeune femme, de mieux comprendre ce que peuvent vivre les victimes de saloperie de maladie. Merci Patricia et j'espère te revoir plus tard sur une autre scène. Et cette fois, j'y viendrai accompagné, promis !
vendredi 16 juin 2017
Sur mes pas en danse au Fringe: "L'imprévisible forme des corps aux lendemains de la vie"
À cette proposition, on m'y a convié et je l'ai accepté. De toute façon, j'avais promis que la prochaine oeuvre de Johanne Gour j'y serais, j'avais raté la précédente. Profitons de cette entrée en la matière pour clarifier un point, mise au point, je vous rassure qui est faite et doit être prise sur un ton humoristique. Je ne vais pas voir tout ou presque tous les spectacles de danse. J'en vois quelqu'uns, OK plusieurs, mais j'en "échappe" trop, selon ma perspective et cela me désole. Fin de la mise au point.
Ainsi donc, c'est au Studio multimédia du Conservatoire que je me suis retrouvé pour découvrir "L'imprévisible forme des corps aux lendemains de la vie" de Johanne Gour. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, déjà, le titre laisse entrevoir des horizons d'interprétation. Cette forme qui peut être prise à notre arrivée au monde, celle que nous développons volontairement ou non durant notre vie et celle aussi lorsque notre passage sur terre sera complété. C'est sur cette réflexion en ébullition que la porte s'ouvre et que j'entre dans la salle et que je m'installe en première rangée. La scène est vide, la chorégraphe est assise tout près de moi et derrière, j'entends le chuchottement des interprètes, les volutes de leurs discussion se rendant jusqu'à nous. Comme un avertissement (volontaire ou pas ?) de cette vie prête à prendre forme devant nous. Le message enregistré du Fringe se fait entendre et le tout commence.
Photo tirée du site du Fringe
Arriveront d'abord graduellement huit interprètes (Alexandra Maclean, Ariane Pirela Sànchez, Lauren Buchardt, Cindie Cantet, Emmanuelle Martin, Mattew Brunel, Vicky Gélineau et Citlali Trevino). Ils nous proposeront, effectivement, leurs corps déclinés sous différentes formes. Ces corps seront seuls et inanimés. Ils seront aussi animés par des mouvements parfois frénétiques des bras et des pieds. Il y aura ce trio qui à tour de rôle s'appuient les uns sur les autres, là juste devant moi, mon moment préféré. Cette ballerine aux pas lourds, mais à la démarche légère qui s'affirme pendant que les autres autour s'activent. Elle reviendra plus tard par deux autres, comme quoi, la vie réserve des lendemains surprenants. Les gestes parfois surprennent, les voix aussi, comme la vie parfois peut nous réserver des surprises. Je sens le propos de cette chorégraphe. Arrivera aussi sur scène, une chanteuse (Marlène Drolet) qui telle une sirène illustre la dernière phrase de la présentation de l'oeuvre dans le feuillet, "Voyageurs du corps, empreints de poésie, tantôt réalistes, tantôt abstraits, toujours fidèles à l'être humain !" qui voguent sur les vagues de leurs destins, suis-je tenté d'ajouter !
De ces moments, j'en retiens une diversité qui s'exprime fort, que la différence peut être seule ou avec d'autres, que les corps et les voix (celles des interprètes) peuvent "dérailler" et se répéter, mais que la vie continue, peu importe. De ma réflexion sur le titre avant la présentation, j'en ai retrouvé quelques éléments, mais quelques autres qui l'ont élargi vers de nouveaux horizons. Et comme l'écrivait fort justement Marion Gerbier sur le site de DFdanse, " L’imprévisible forme des corps aux lendemains de la vie est la dernière création collective de cette artiste plurielle, dont l’art lutte contre la maladie, le handicap ou toute forme d’obstacles entravant la vie et le geste." Cette intention nous la ressentons bien.
Ainsi donc, c'est au Studio multimédia du Conservatoire que je me suis retrouvé pour découvrir "L'imprévisible forme des corps aux lendemains de la vie" de Johanne Gour. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, déjà, le titre laisse entrevoir des horizons d'interprétation. Cette forme qui peut être prise à notre arrivée au monde, celle que nous développons volontairement ou non durant notre vie et celle aussi lorsque notre passage sur terre sera complété. C'est sur cette réflexion en ébullition que la porte s'ouvre et que j'entre dans la salle et que je m'installe en première rangée. La scène est vide, la chorégraphe est assise tout près de moi et derrière, j'entends le chuchottement des interprètes, les volutes de leurs discussion se rendant jusqu'à nous. Comme un avertissement (volontaire ou pas ?) de cette vie prête à prendre forme devant nous. Le message enregistré du Fringe se fait entendre et le tout commence.
Photo tirée du site du Fringe
Arriveront d'abord graduellement huit interprètes (Alexandra Maclean, Ariane Pirela Sànchez, Lauren Buchardt, Cindie Cantet, Emmanuelle Martin, Mattew Brunel, Vicky Gélineau et Citlali Trevino). Ils nous proposeront, effectivement, leurs corps déclinés sous différentes formes. Ces corps seront seuls et inanimés. Ils seront aussi animés par des mouvements parfois frénétiques des bras et des pieds. Il y aura ce trio qui à tour de rôle s'appuient les uns sur les autres, là juste devant moi, mon moment préféré. Cette ballerine aux pas lourds, mais à la démarche légère qui s'affirme pendant que les autres autour s'activent. Elle reviendra plus tard par deux autres, comme quoi, la vie réserve des lendemains surprenants. Les gestes parfois surprennent, les voix aussi, comme la vie parfois peut nous réserver des surprises. Je sens le propos de cette chorégraphe. Arrivera aussi sur scène, une chanteuse (Marlène Drolet) qui telle une sirène illustre la dernière phrase de la présentation de l'oeuvre dans le feuillet, "Voyageurs du corps, empreints de poésie, tantôt réalistes, tantôt abstraits, toujours fidèles à l'être humain !" qui voguent sur les vagues de leurs destins, suis-je tenté d'ajouter !
De ces moments, j'en retiens une diversité qui s'exprime fort, que la différence peut être seule ou avec d'autres, que les corps et les voix (celles des interprètes) peuvent "dérailler" et se répéter, mais que la vie continue, peu importe. De ma réflexion sur le titre avant la présentation, j'en ai retrouvé quelques éléments, mais quelques autres qui l'ont élargi vers de nouveaux horizons. Et comme l'écrivait fort justement Marion Gerbier sur le site de DFdanse, " L’imprévisible forme des corps aux lendemains de la vie est la dernière création collective de cette artiste plurielle, dont l’art lutte contre la maladie, le handicap ou toute forme d’obstacles entravant la vie et le geste." Cette intention nous la ressentons bien.
jeudi 15 juin 2017
Sur mes pas en danse au Fringe: "Femme fatale" riche de ses faiblesses
C'était noté à mon agenda, par conséquent à cette proposition de danse, une des deux seules de cette édition du Fringe, mes pas m'y ont amené. C'est donc, un peu avant 22h00, un mercredi soir que je me retrouvais au Studio Multimédia du Conservatoire. La foule est peu nombreuse et une fois la porte ouverte, la salle y gagnera en monde. Il faut néanmoins admettre que d'aller voir un spectacle de danse en fin de soirée de semaine, il n'y a que le Fringe que nous le propose !
Photo tirée du site du Fringe
Au programme, "Femme fatale" chorégraphie de et avec Ariane Famelart (finissante 2016 de l'École de danse contemporaine de Montréal), accompagnée par Ariel Coulombe et Jonathan Gagné à la musique. À notre arrivée dans la salle, elle est déjà là, immobile en apparence timide et nous observant et surveillant la porte d'entrée. Une "Femme fatale" dans un cocon, tout prête à éclore, voilà l'image qui se présente à mes yeux. Elle garde sa place, mais tout en présence avec un chandail noir sur lequel est inscrit " I'm actualy a mermaid" (Je suis vraiment une sirène) avec des talons haut plutôt qu'une queue de poisson. Près d'elle, une paire de souliers à talon haut paré de bleu, comme le sont ses cheveux aussi, d'ailleurs. Plus loin, des instruments de musique semblent attendre.
Arrive le moment, la porte se referme, les musiciens (un guitariste et un percussionniste électronique) arrivent et cette "Femme fatale" enfile souliers et genouillières pour nous entraîner dans une série de courts tableaux. Comme il est possible de lire dans la présentation de l'oeuvre, " ... elle danse avec ses paradoxes et la musique live. Trente minutes pour être vraie, chercher à plaire, lâcher prise, être fabuleuse." Et moi de la première rangée, je l'ai bien ressentie par ses déséquilibres, par ses hésitations, par sa désarticulation, par ses déplacements et par ses mouvements athlétiques dans ses tentatives, de revêtir son rôle de femme fatale. Elle nous interpelle du regard, parfois de façon désespérée. Elle utilise toute la scène et elle met et retire ses souliers régulièrement. Dans ce tableau qui est mon coup de coeur, elle évolue avec un soulier au pied et un autre dans la main, moi, ce soulier, je l'aurais offert à un spectateur. Mais à cet aveu de défaite, elle ne s'y pas rendu.
Le tout, trop court pour moi (30 minutes), se fait avec un accompagnement musical lourd et percussif, sans être trop perturbant, ni distrayant. Mais admettez, vaut mieux être trop court et inciter à une prochaine fois. Et j'y serai Ariane, promis !
Photo tirée du site du Fringe
Au programme, "Femme fatale" chorégraphie de et avec Ariane Famelart (finissante 2016 de l'École de danse contemporaine de Montréal), accompagnée par Ariel Coulombe et Jonathan Gagné à la musique. À notre arrivée dans la salle, elle est déjà là, immobile en apparence timide et nous observant et surveillant la porte d'entrée. Une "Femme fatale" dans un cocon, tout prête à éclore, voilà l'image qui se présente à mes yeux. Elle garde sa place, mais tout en présence avec un chandail noir sur lequel est inscrit " I'm actualy a mermaid" (Je suis vraiment une sirène) avec des talons haut plutôt qu'une queue de poisson. Près d'elle, une paire de souliers à talon haut paré de bleu, comme le sont ses cheveux aussi, d'ailleurs. Plus loin, des instruments de musique semblent attendre.
Arrive le moment, la porte se referme, les musiciens (un guitariste et un percussionniste électronique) arrivent et cette "Femme fatale" enfile souliers et genouillières pour nous entraîner dans une série de courts tableaux. Comme il est possible de lire dans la présentation de l'oeuvre, " ... elle danse avec ses paradoxes et la musique live. Trente minutes pour être vraie, chercher à plaire, lâcher prise, être fabuleuse." Et moi de la première rangée, je l'ai bien ressentie par ses déséquilibres, par ses hésitations, par sa désarticulation, par ses déplacements et par ses mouvements athlétiques dans ses tentatives, de revêtir son rôle de femme fatale. Elle nous interpelle du regard, parfois de façon désespérée. Elle utilise toute la scène et elle met et retire ses souliers régulièrement. Dans ce tableau qui est mon coup de coeur, elle évolue avec un soulier au pied et un autre dans la main, moi, ce soulier, je l'aurais offert à un spectateur. Mais à cet aveu de défaite, elle ne s'y pas rendu.
Le tout, trop court pour moi (30 minutes), se fait avec un accompagnement musical lourd et percussif, sans être trop perturbant, ni distrayant. Mais admettez, vaut mieux être trop court et inciter à une prochaine fois. Et j'y serai Ariane, promis !
lundi 12 juin 2017
Sur mes pas en chansons: Encore une fois chapeau "La horde vocale" !
Il serait intéressant de dénombrer le nombre de chorales qui se donnent voix et âmes à nous entraîner dans leur univers vocal. Juste moi, ces dernières semaines, j'ai eu le plaisir d'aller en apprécier quatre, tout en délaissant quelques-unes. La dernière en date, toute différente des autres (bon OK !, elles le sont toutes différentes, mais quand même!), "La Horde Vocale" est un orchestre a cappella. Pour la troisième fois, je me rends apprécier leur présentation annuelle, cette fois au Ciné-Théâtre Le Château.
Pause, impossible pour moi de ne pas avoir un brin de nostalgie en entrant dans cet endroit qui a été un des premiers cinémas que j'ai fréquenté dans mon adolescence dans le quartier "La Petite-Patrie" de Montréal, popularisé par l'écrivain Claude Jasmin dans le téléroman du même nom. "Cinéma" que je retrouve fort bien conservé.
Donc, bien accompagné et bien assis dans cette salle, nous attendons, rideaux fermés, que "Syncopes" commence. Et cela commence d'une façon fort imaginative (Jean-François Julien a le sens du spectacle, pas seulement celui du chant !), nous proposant une entrée "comme impromptue" dans leurs préparatifs.
Par la suite, la vingtaine d'interprètes nous entraînent dans leur interprétation d'une vingtaine de chansons de Claude Nougaro, surtout, et de l'univers musical de Michel Legrand. Moi, qui pensais connaître les chansons de Claude Nougaro, j'ai déchanté, mais au final, j'ai été enchanté par mes découvertes musicales. Mené rondement, ce tour de chant, permet d'apprécier,pour peu que l'on s'y attarde, de petits trésors. Je le rappelle, il n'y aucun accompagnement musical et pendant que les ténors et/ou les sopranos et/ou les basses soutiennent musicalement, les altos chantent et le tout se tient parfaitement. Dans cette grande salle, avec une amplification sonore limitée, le tout, d'une rangée du milieu de la salle, s'apprécie fort bien. Si j'ai bien apprécié l'interprétation des classiques, "Les moulins de mon coeur" et "Quand ça balance", j'ai été particulièrement séduit par la pièce "Toulouse"(Paroles Claude Nougaro, Musique Jacques Chevalier) qui nous amenait à tour de rôle sept solistes, un moment fort et surtout mémorable.
Je ne m'éterniserai pas sur la définition du mot "Syncope" qui est un "procédé rythmique qui consiste à démarrer un son sur la partie faible d'un temps et à le poursuivre sur la partie forte du temps suivant" (dixit le feuillet de la soirée), mais permettez moi de vous indiquer que ce procédé mis entre "les mains" fort habiles de Jean-François Julien produit des résultats qui ravit autant le coeur que les oreilles.
Un très bon moment musical qui démontre que talent et travail avec de la chanson française produit de tellement beaux résultats. Je me permets de rêver à ce que ce groupe nous propose à sa façon, un jour ou l'autre, les chansons de Jean-Pierre Ferland.
Pause, impossible pour moi de ne pas avoir un brin de nostalgie en entrant dans cet endroit qui a été un des premiers cinémas que j'ai fréquenté dans mon adolescence dans le quartier "La Petite-Patrie" de Montréal, popularisé par l'écrivain Claude Jasmin dans le téléroman du même nom. "Cinéma" que je retrouve fort bien conservé.
Donc, bien accompagné et bien assis dans cette salle, nous attendons, rideaux fermés, que "Syncopes" commence. Et cela commence d'une façon fort imaginative (Jean-François Julien a le sens du spectacle, pas seulement celui du chant !), nous proposant une entrée "comme impromptue" dans leurs préparatifs.
Par la suite, la vingtaine d'interprètes nous entraînent dans leur interprétation d'une vingtaine de chansons de Claude Nougaro, surtout, et de l'univers musical de Michel Legrand. Moi, qui pensais connaître les chansons de Claude Nougaro, j'ai déchanté, mais au final, j'ai été enchanté par mes découvertes musicales. Mené rondement, ce tour de chant, permet d'apprécier,pour peu que l'on s'y attarde, de petits trésors. Je le rappelle, il n'y aucun accompagnement musical et pendant que les ténors et/ou les sopranos et/ou les basses soutiennent musicalement, les altos chantent et le tout se tient parfaitement. Dans cette grande salle, avec une amplification sonore limitée, le tout, d'une rangée du milieu de la salle, s'apprécie fort bien. Si j'ai bien apprécié l'interprétation des classiques, "Les moulins de mon coeur" et "Quand ça balance", j'ai été particulièrement séduit par la pièce "Toulouse"(Paroles Claude Nougaro, Musique Jacques Chevalier) qui nous amenait à tour de rôle sept solistes, un moment fort et surtout mémorable.
Je ne m'éterniserai pas sur la définition du mot "Syncope" qui est un "procédé rythmique qui consiste à démarrer un son sur la partie faible d'un temps et à le poursuivre sur la partie forte du temps suivant" (dixit le feuillet de la soirée), mais permettez moi de vous indiquer que ce procédé mis entre "les mains" fort habiles de Jean-François Julien produit des résultats qui ravit autant le coeur que les oreilles.
Un très bon moment musical qui démontre que talent et travail avec de la chanson française produit de tellement beaux résultats. Je me permets de rêver à ce que ce groupe nous propose à sa façon, un jour ou l'autre, les chansons de Jean-Pierre Ferland.
dimanche 11 juin 2017
Mes pas fûrent pas aussi nombreux que souhaités pour le FTA et le OFFTA, mais la dernière soirée (au OFFTA) a été tout à fait réussie. Au programme, "Quatuor pour la fin du Temps" mettant sur scène, pour l'interprétation musicale, le BOP, Ballet-Opéra-Pantomime (Hubert Tanguay-Labrosse, Julie Triquet,Valentin Bajou et Gaspard Tanguay-Labrosse), pour les "mouvements" Karina Champoux, Dave St-Pierre, Frédéric Tavernini et Anne Thériault (avec plusieurs autres "complices"), pour l'aspect visuel, Hubert Leduc-Villeneuve (éclairages) et Alex Huot (les projections vidéo).
Photo tirée de La Presse et fournie par la compagnie BOP
Une sortie culturelle qui pourrait avoir tout du FTA, compte-tenu de la qualité des créateurs que de la salle de présentation, soit la Salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau. Le public en avait aussi tous les airs. De ce bon coup de programmation de l'organisation du OFFTA, pas question de passer mon chemin. Quiconque aussi a vu, comme moi, le vidéo "Le bruit des bottes" de Yann Perreau sait déjà que Dave St-Pierre peut amener une oeuvre musicale à un autre niveau. Si en plus, il s'entoure de collègues fort talentueux, quoi ajouter.
C'est donc bien installé pas trop proche en plein milieu de la salle (une première pour moi !) que j'observe d'abord la salle se remplir et les lumières se fermer. Les instruments musicaux sont déjà sur la scène et il y a aussi une table recouverte de plastique semi-transparent.
Arrivent en toute simplicité, Anne Thériaut et Frédéric Tavernini qui nous présentent un duo dont les relations physiques, sont fortes, à la limite brutale et qui nous prépare à la "Fin du temps" à venir. Sans aucune musique, ils s'expriment l'un avec l'autre avec une intensité qui nous amène à leur dévoilement physique et tout intérieur avec une superbe finale de "body mapping" (cartographie du corps) qui nous montre quel feu brûle en eux. Entretemps, arrivent sur scène, les musiciens et un choeur de corps nus. Se glissent en toute discrétion, deux autres personnages qui resteront tapis dans le fond de la scène jusqu'à leur prestation respective. La musique débute et les corps (une vingtaine) débutent leurs mouvements en phase avec le propos et que c'est beau !!! Ces corps repartiront en toute discrétion. S'en suivra d'autres tableaux dont un me rappelle celui que Dave St-Pierre avait présenté à son retour sur scène, peu après sa transplantation. Avec des moyens tout simples, il nous entraîne dans sa sortie du cocon jusqu'à son éclairement intérieur. Au propre comme au figuré, je me prends à espérer à ses prochaines créations.
Arrive enfin, le dévoilement de la boule de papier, se fait comme l'effleurage de la marguerite, mais en sens inverse, parce que ce personnage (Karina Champoux) nous livre en livre une longue et patiente version jusqu'à son éclosion. Nous en découvrirons le monde intérieur fort bouillonnant. Une fois cela fait, les musiciens ont déjà quitté et elle, à l'aveuglette, quitte très lentement la scène, d'abord et la salle ensuite. Question de dissiper toute ambiguité, les placiers ouvrent les portes de la salle et jamais nous ne pourront applaudir. Comme quoi, les choses, même bonnes, n'ont pas de fin ou une fin à la Dave St-Pierre puisque là sur le chemin de la sortie et dans le hall d'entrée, nous pouvions découvrir, un peu plus habillés et avec une boule de papier devant le visage, certains interprètes comme dans une haie d'honneur.
J'hésite quelque peu, mais pourquoi pas ! Dave lorsque tu te mets, avec tes collaborateurs, à me proposer ce type d'oeuvre, moi j'aime bien cela. Peut-être, suis-je trop conservateur, tu me le pardonneras, mais ta capacité à produire de si beaux tableaux, moi je ne m'en lasse pas.
Photo tirée de La Presse et fournie par la compagnie BOP
Une sortie culturelle qui pourrait avoir tout du FTA, compte-tenu de la qualité des créateurs que de la salle de présentation, soit la Salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau. Le public en avait aussi tous les airs. De ce bon coup de programmation de l'organisation du OFFTA, pas question de passer mon chemin. Quiconque aussi a vu, comme moi, le vidéo "Le bruit des bottes" de Yann Perreau sait déjà que Dave St-Pierre peut amener une oeuvre musicale à un autre niveau. Si en plus, il s'entoure de collègues fort talentueux, quoi ajouter.
C'est donc bien installé pas trop proche en plein milieu de la salle (une première pour moi !) que j'observe d'abord la salle se remplir et les lumières se fermer. Les instruments musicaux sont déjà sur la scène et il y a aussi une table recouverte de plastique semi-transparent.
Arrivent en toute simplicité, Anne Thériaut et Frédéric Tavernini qui nous présentent un duo dont les relations physiques, sont fortes, à la limite brutale et qui nous prépare à la "Fin du temps" à venir. Sans aucune musique, ils s'expriment l'un avec l'autre avec une intensité qui nous amène à leur dévoilement physique et tout intérieur avec une superbe finale de "body mapping" (cartographie du corps) qui nous montre quel feu brûle en eux. Entretemps, arrivent sur scène, les musiciens et un choeur de corps nus. Se glissent en toute discrétion, deux autres personnages qui resteront tapis dans le fond de la scène jusqu'à leur prestation respective. La musique débute et les corps (une vingtaine) débutent leurs mouvements en phase avec le propos et que c'est beau !!! Ces corps repartiront en toute discrétion. S'en suivra d'autres tableaux dont un me rappelle celui que Dave St-Pierre avait présenté à son retour sur scène, peu après sa transplantation. Avec des moyens tout simples, il nous entraîne dans sa sortie du cocon jusqu'à son éclairement intérieur. Au propre comme au figuré, je me prends à espérer à ses prochaines créations.
Arrive enfin, le dévoilement de la boule de papier, se fait comme l'effleurage de la marguerite, mais en sens inverse, parce que ce personnage (Karina Champoux) nous livre en livre une longue et patiente version jusqu'à son éclosion. Nous en découvrirons le monde intérieur fort bouillonnant. Une fois cela fait, les musiciens ont déjà quitté et elle, à l'aveuglette, quitte très lentement la scène, d'abord et la salle ensuite. Question de dissiper toute ambiguité, les placiers ouvrent les portes de la salle et jamais nous ne pourront applaudir. Comme quoi, les choses, même bonnes, n'ont pas de fin ou une fin à la Dave St-Pierre puisque là sur le chemin de la sortie et dans le hall d'entrée, nous pouvions découvrir, un peu plus habillés et avec une boule de papier devant le visage, certains interprètes comme dans une haie d'honneur.
J'hésite quelque peu, mais pourquoi pas ! Dave lorsque tu te mets, avec tes collaborateurs, à me proposer ce type d'oeuvre, moi j'aime bien cela. Peut-être, suis-je trop conservateur, tu me le pardonneras, mais ta capacité à produire de si beaux tableaux, moi je ne m'en lasse pas.
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Quatuor pour la fin du Temps
samedi 10 juin 2017
Sur mes pas "scientifiques" au Festival Eureka.
Il est assez facile de situer dans l'histoire la première fois que le terme "Eureka" a été prononcé. L'histoire n'est peut-être pas vraie, mais tellement adorable que je me permets de vous la raconter. Archimède, quelques deux cents ans avec J-C, aurait trouvé dans sa baignoire la solution d'un problème qu'on lui aurait posé et tellement heureux d'avoir trouvé la solution, il se serait mis à courrir nu dans les rue en criant "Eureka" (qui en ancien grec, veut dire "j'ai trouvé"). Comme la pomme à Newton ou le serpent de Kékulé. qui sait ?, mais si vous comptez parmi vos admirateurs Léonard de Vinci, pourquoi ne pas y croire, vous aussi.
Depuis, je ne saurais dire combien de fois, le mot a été repris, mais le grand-père que je suis l'a pensé d'abord, pour le dire dans une invitation à ses petits-fils, dans la phrase, vous voulez venir avec moi au Festival Euraka dans le Vieux-Port ? La culture j'y crois beaucoup et elle peut et doit être aussi scientifique. Et la réponse a été spontanément oui (le grand-père repense de nouveau Eureka !) et en ce samedi d'été (oui, oui de vrai été avec le soleil et un mercure qui se maintient au-dessus de 25 degrés), prenant l'autobus, nous nous dirigeons tous les cinq vers cette destination. Eureka est la grande fête des sciences et je peux vous assurer que cette occasion de célébration a attiré une foule nombreuse, très nombreuse même. Malgré la cinquantaine de kiosques et autres endroits d'animation sur l'esplanade du Vieux Port, la foule essentiellement familiale et très nombreuse rendait l'accès à certains endroits plus difficiles. Mais pas de problème, chacun pouvait y faire des découvertes et ce qui fût aussi notre cas. En voici quelques-unes, celles que nous avons faites, juste pour vous !
En début de visite, nous avons pu voir dans des microscopes (agrandis 400 fois), des globules blancs et des moissisures, en plus d'en apprendre un peu plus sur la raison des allergies de plus en plus fréquentes. Il y aura aussi, "Feu et fumée avec le simulateur" qui nous apprend comment réagir dans une pièce en feu. Une belle occasion de se pratiquer, presque pour vrai, offerte pour les plus jeunes et aussi les plus vieux. Et si comme moi, vous vous demandez comment on produit cette fumée inofensive, vous pourrez le demander et vous faire répondre que c'est de l'huile végétale qui est brûlée.
Il y aura aussi pour le grand-père, le kiosque "Les scientifines" qui nous demande d'associer une photo d'une grande scientifique canadienne plus ou moins contemporaine avec son nom et une brève description. Avec un peu de logique, à défaut de bien les connaître, je réussis un parcours presque sans faute. On se déplace vers le lieu d'une conférence sur le rêve, mais après quelques minutes fort intéressantes pour l'adulte que je suis, les jeunes gentiment demandent d'aller ailleurs et de pouvoir être plus actifs. Nous arrêtons au kiosque de MDA Corporation qui présente aux plus jeunes le système planétaire et moi j'ai la possibilité de parler avec une femme (mathématicienne) qui chaque jour "pilote" un satellite. Contrôler les fonctions utilitaires et aussi changer son orbite en fonction de débris spaciaux qu'il risque de rencontrer, sont quelques-unes de ses tâches. J'ai parlé à une vraie scientifique d'une compagnie privée qui participe aux missions spaciales et qui est accompagnée de trois collègues qui semblent tout aussi investis dans leur mission de faire découvrir la science au plus jeunes. En complément, elle m'indique qu'il n'y a pas d'astéroïdes qui menacent notre terre (rien de nouveau, c'est vrai !), mais que si la situation se présentait, la stratégie pour notre protection existe, en faisant tout simplement dévier l'objet menaçant. Bon, le danger de l'humanité ne viendra pas de l'espace. Viens grand-papa, je me fais dire et c'est vers le kiosque des Petits Débrouillards que nous nous rendons. Habilement dirigés, nous construisons un cube en bâtons et cure-pipes qui une fois trempé dans de l'eau savonneuse. ce cube produit des motifs de bulles particulièrement beaux et qui durent assez longtemps. Pour ce dernier point, j'apprends, qu'en plus du savon, il faut ajouter à l'eau de la fécule de maïs, information utile pour réutiliser les cubes à la maison.
Il y aura une pause culturelle sur la Scène Troubadour, qui nous permettra d'apprécier une artiste qui n'a pas peur du nombre de cerceaux à faire tourner et aussi cette performance toute belle et inspirante d'une artiste unijambiste. Pause sur une observation. Pendant la prestation, juste là à côté de moi, il me semble que c'est la ministre québécoise Dominique Anglade, ministre de l’Économie, de la Science et de l'Innovation, toute seule en apparence. Bon OK, il aurait été facile de vérifier que cette femme qui se promène incognito dans la foule est bien elle en lui demandant, mais pas question. À défaut de cela, j'opte pour l'observation autour et "bingo", je trouve pas trop loin un homme fort attentif à ses déplacements et qui a une oreillette, donc son garde du corps. Le gouvernement du Québec subventionne cet évènement et je suis fort heureux que la ministre vienne vérifier sur place que notre argent est fort bien investi. Mais admettez qu'il peut être surprenant de savoir qu'une ministre peut se déplacer de cette façon (anonyme) dans une foule nombreuse.
Retour à l'action et quelque peu curieux de ces objets volants tout là-bas, nous nous approchons. Il y aura un qui appréciera l'envol de ses vaisseaux confectionnés à partir de bouteilles de plastique grâce à de l'air comprimé. Un peu d'observation nous fait tous constater qu'un vaisseau fortement décoré n'ira pas haut, tandis que ceux plus sobrement habillés, iront fort haut et loin aussi. Riche de ces observations, l'autre veut faire son véhicule, par conséquent, c'est à deux que nous irons confectionner notre "engin spatial". Les matériaux sont peu nombreux (le kiosque est très populaire), mais suffisants pour faire la ligne jusqu'à la rampe de lancement et plein d'espoir avec une "fusée" dont on peut être fier. Et après des coups de pompe à air du grand-père, le lancement se fait et effectivement, le vaisseau fait un très beau parcours dans les airs, "high five !".
Malgré tout le temps passe et arrive le moment du retour et c'est dans un autobus 55 (St-Laurent) qui fera moults détours que nous revenons heureux et fatigués de cette belle sortie.
Les petits-fils sont heureux de leur sortie et le grand-père l'est tout autant, en espérant avoir semé une graine d'intérêt pour le domaine scientifique et qui sait, c'est peut-être un de mes petits-fils qui dirigera un satellite plus tard. Et en souhaitant aussi répéter cette excursion l'an prochain.
Depuis, je ne saurais dire combien de fois, le mot a été repris, mais le grand-père que je suis l'a pensé d'abord, pour le dire dans une invitation à ses petits-fils, dans la phrase, vous voulez venir avec moi au Festival Euraka dans le Vieux-Port ? La culture j'y crois beaucoup et elle peut et doit être aussi scientifique. Et la réponse a été spontanément oui (le grand-père repense de nouveau Eureka !) et en ce samedi d'été (oui, oui de vrai été avec le soleil et un mercure qui se maintient au-dessus de 25 degrés), prenant l'autobus, nous nous dirigeons tous les cinq vers cette destination. Eureka est la grande fête des sciences et je peux vous assurer que cette occasion de célébration a attiré une foule nombreuse, très nombreuse même. Malgré la cinquantaine de kiosques et autres endroits d'animation sur l'esplanade du Vieux Port, la foule essentiellement familiale et très nombreuse rendait l'accès à certains endroits plus difficiles. Mais pas de problème, chacun pouvait y faire des découvertes et ce qui fût aussi notre cas. En voici quelques-unes, celles que nous avons faites, juste pour vous !
En début de visite, nous avons pu voir dans des microscopes (agrandis 400 fois), des globules blancs et des moissisures, en plus d'en apprendre un peu plus sur la raison des allergies de plus en plus fréquentes. Il y aura aussi, "Feu et fumée avec le simulateur" qui nous apprend comment réagir dans une pièce en feu. Une belle occasion de se pratiquer, presque pour vrai, offerte pour les plus jeunes et aussi les plus vieux. Et si comme moi, vous vous demandez comment on produit cette fumée inofensive, vous pourrez le demander et vous faire répondre que c'est de l'huile végétale qui est brûlée.
Il y aura aussi pour le grand-père, le kiosque "Les scientifines" qui nous demande d'associer une photo d'une grande scientifique canadienne plus ou moins contemporaine avec son nom et une brève description. Avec un peu de logique, à défaut de bien les connaître, je réussis un parcours presque sans faute. On se déplace vers le lieu d'une conférence sur le rêve, mais après quelques minutes fort intéressantes pour l'adulte que je suis, les jeunes gentiment demandent d'aller ailleurs et de pouvoir être plus actifs. Nous arrêtons au kiosque de MDA Corporation qui présente aux plus jeunes le système planétaire et moi j'ai la possibilité de parler avec une femme (mathématicienne) qui chaque jour "pilote" un satellite. Contrôler les fonctions utilitaires et aussi changer son orbite en fonction de débris spaciaux qu'il risque de rencontrer, sont quelques-unes de ses tâches. J'ai parlé à une vraie scientifique d'une compagnie privée qui participe aux missions spaciales et qui est accompagnée de trois collègues qui semblent tout aussi investis dans leur mission de faire découvrir la science au plus jeunes. En complément, elle m'indique qu'il n'y a pas d'astéroïdes qui menacent notre terre (rien de nouveau, c'est vrai !), mais que si la situation se présentait, la stratégie pour notre protection existe, en faisant tout simplement dévier l'objet menaçant. Bon, le danger de l'humanité ne viendra pas de l'espace. Viens grand-papa, je me fais dire et c'est vers le kiosque des Petits Débrouillards que nous nous rendons. Habilement dirigés, nous construisons un cube en bâtons et cure-pipes qui une fois trempé dans de l'eau savonneuse. ce cube produit des motifs de bulles particulièrement beaux et qui durent assez longtemps. Pour ce dernier point, j'apprends, qu'en plus du savon, il faut ajouter à l'eau de la fécule de maïs, information utile pour réutiliser les cubes à la maison.
Il y aura une pause culturelle sur la Scène Troubadour, qui nous permettra d'apprécier une artiste qui n'a pas peur du nombre de cerceaux à faire tourner et aussi cette performance toute belle et inspirante d'une artiste unijambiste. Pause sur une observation. Pendant la prestation, juste là à côté de moi, il me semble que c'est la ministre québécoise Dominique Anglade, ministre de l’Économie, de la Science et de l'Innovation, toute seule en apparence. Bon OK, il aurait été facile de vérifier que cette femme qui se promène incognito dans la foule est bien elle en lui demandant, mais pas question. À défaut de cela, j'opte pour l'observation autour et "bingo", je trouve pas trop loin un homme fort attentif à ses déplacements et qui a une oreillette, donc son garde du corps. Le gouvernement du Québec subventionne cet évènement et je suis fort heureux que la ministre vienne vérifier sur place que notre argent est fort bien investi. Mais admettez qu'il peut être surprenant de savoir qu'une ministre peut se déplacer de cette façon (anonyme) dans une foule nombreuse.
Retour à l'action et quelque peu curieux de ces objets volants tout là-bas, nous nous approchons. Il y aura un qui appréciera l'envol de ses vaisseaux confectionnés à partir de bouteilles de plastique grâce à de l'air comprimé. Un peu d'observation nous fait tous constater qu'un vaisseau fortement décoré n'ira pas haut, tandis que ceux plus sobrement habillés, iront fort haut et loin aussi. Riche de ces observations, l'autre veut faire son véhicule, par conséquent, c'est à deux que nous irons confectionner notre "engin spatial". Les matériaux sont peu nombreux (le kiosque est très populaire), mais suffisants pour faire la ligne jusqu'à la rampe de lancement et plein d'espoir avec une "fusée" dont on peut être fier. Et après des coups de pompe à air du grand-père, le lancement se fait et effectivement, le vaisseau fait un très beau parcours dans les airs, "high five !".
Malgré tout le temps passe et arrive le moment du retour et c'est dans un autobus 55 (St-Laurent) qui fera moults détours que nous revenons heureux et fatigués de cette belle sortie.
Les petits-fils sont heureux de leur sortie et le grand-père l'est tout autant, en espérant avoir semé une graine d'intérêt pour le domaine scientifique et qui sait, c'est peut-être un de mes petits-fils qui dirigera un satellite plus tard. Et en souhaitant aussi répéter cette excursion l'an prochain.
vendredi 9 juin 2017
Sur mes pas en danse au OFFTA: le spectateur interpellé !
J'en étais rendu dans mes pas à me diriger du CCOV vers le Wilder pour aller découvrir le résultat de la résidence de deux chorégraphes, offerte par le OFFTA et pour une première pour moi, de participer par après à une Session larsen. Je reviendrai plus tard sur cette dernière partie, mais pour l'instant portons le propos de ce texte sur les deux créations offertes aux spectateurs présents dans l'Espace Paul-André Fortier qui est plus un lieu de création que de présentation. Ce lieu, si beau et lumineux, peut accueillir un petit nombre de spectateurs (une trentaine à vue de nez) et s'avère assez petit lorsque la foule se fait nombreuse comme pour cette fois.
Mais tous et toutes ont trouvé place et dans un premier temps, "La louve et ses wolves" de Claudia Chan Tak se présente à nous. Il vaut la peine de s'attarder quelque peu sur le titre en apparence ambigü du titre. Bon, toute personne maîtrisant quelque peu la langue anglaise saura que le pluriel de wolf est wolves et l'induction féminine de la louve sur sa progéniture exclusivement mâle (dans cette oeuvre) mérite qu'on le mentionne.
Ainsi donc débute la pièce avec la chorégraphe interprète avec sa large robe rouge qui cache derrière elle ses "wolves" en gestation et qui prendront, à tour de rôle, leur place sur la scène. Quatre jeunes er beaux wolves (dont le nom des interprètes n'est indiqué nulle part dans le programme du festival, mais qui me sont presque tous connus) qui arrivent dans la vie, qui l'apprennent et qui font leur place. Le propos est clair, concret et les gestes fort bien présentés. Arrive le retournement de la mère bienveillante en femme dominatrice, la vie réserve ce type de surprise ! La chorégraphe nous indiquera plus tard, qu'elle veut nous proposer une forme d'amour différent que celle entre un homme et une femme. Je suis d'accord avec elle, quoique le propos est pour moi quelque peu trop explicite et ne laisse pas assez de liberté d'interprétation au spectateur. Il en reste que ce résultat préliminaire de création nous présente un thème prometteur, une approche intéressante et des interprètes qui endossent fort habilement leur rôle.
Pause, question de remettre la salle en place pour la prochaine oeuvre, "I need someone to love me the whole day through de Neil Young" de Camille Lacelle-Wisley. Nous revenons dans la salle, toute entourée de rideaux noir et tapissée de papiers verts. En voix off, nous arrive le propos d'un homme qui nous décrit son cheminement. Nous, moi à tout le moins, aux aguets nous sommes. Arrivent d'un coin de la salle, cinq personnages (quatre femmes et un homme) nus qui prennent possession de la place. Ils festoient, cela me semble évident, mais quoi ? Il y a dans leurs gestes une innocence propre au Paradis Terrestre, sans aucune pudeur. L'utilisation de ses papiers verts qui leur permettra de se camoufler et de se révéler m'a semblé fort bien justifié. La légèreté du propos m'a rappelé les oeuvres cinématographiques d'un réalisateur français, Emmanuel Mouret, "Vénus et Fleur" et " Un baiser, s'il vous plait !". Légèreté qui m'avait demandé un temps d'acclimatation, mais que j'avais bien apprécié par la suite. La chorégraphe, il me semble, s'éloigne des propos solennels habituels pour nous proposer d'aller ailleurs. Le tout se termine et nous applaudissons.
Le temps de placer les choses, nous sommes invités à prendre place pour la "session Larsen" et moi, pour ma première ( et pas ma dernière, promis !), elle sera avec quatre autres participants pour faire suite à "La louve et ses wolves". Une session Larsen se passe avec presque tout le temps avec les artisans de cette création et qui sait, avec la possibilité d'influencer la suite de la création. Nous serons amenés dans une suite de questions, habilement et rigoureusement dirigées, temps compris. Pour moi qui a l'habitude de réagir tout seul avec mon clavier, j'avais une certaine nervosité à indiquer "à froid" mes impressions. Mais ouf !, dès ma première réponse, les autres m'ont appuyé (des plus 1 pour la procédure à suivre) et la suite s'est très bien déroulée. Je ne saurais dire ce que la chorégraphe (et les interprètres) retiendra de ce qu'elle entendra, mais de ses choix de création, elle saura mieux les faire.
De mon côté, le temps passe et l'heure de revenir à la maison a sonné. Il en reste que de cet après-midi fort bien rempli, j'en reviens fort heureux et satisfait. Il y a de bien belles choses à voir dans les premiers pas des créations et le spectateur que je suis en est fort heureux et surtout satisfait. Surtout aussi curieux, d'en voir la suite.
Mais tous et toutes ont trouvé place et dans un premier temps, "La louve et ses wolves" de Claudia Chan Tak se présente à nous. Il vaut la peine de s'attarder quelque peu sur le titre en apparence ambigü du titre. Bon, toute personne maîtrisant quelque peu la langue anglaise saura que le pluriel de wolf est wolves et l'induction féminine de la louve sur sa progéniture exclusivement mâle (dans cette oeuvre) mérite qu'on le mentionne.
Ainsi donc débute la pièce avec la chorégraphe interprète avec sa large robe rouge qui cache derrière elle ses "wolves" en gestation et qui prendront, à tour de rôle, leur place sur la scène. Quatre jeunes er beaux wolves (dont le nom des interprètes n'est indiqué nulle part dans le programme du festival, mais qui me sont presque tous connus) qui arrivent dans la vie, qui l'apprennent et qui font leur place. Le propos est clair, concret et les gestes fort bien présentés. Arrive le retournement de la mère bienveillante en femme dominatrice, la vie réserve ce type de surprise ! La chorégraphe nous indiquera plus tard, qu'elle veut nous proposer une forme d'amour différent que celle entre un homme et une femme. Je suis d'accord avec elle, quoique le propos est pour moi quelque peu trop explicite et ne laisse pas assez de liberté d'interprétation au spectateur. Il en reste que ce résultat préliminaire de création nous présente un thème prometteur, une approche intéressante et des interprètes qui endossent fort habilement leur rôle.
Pause, question de remettre la salle en place pour la prochaine oeuvre, "I need someone to love me the whole day through de Neil Young" de Camille Lacelle-Wisley. Nous revenons dans la salle, toute entourée de rideaux noir et tapissée de papiers verts. En voix off, nous arrive le propos d'un homme qui nous décrit son cheminement. Nous, moi à tout le moins, aux aguets nous sommes. Arrivent d'un coin de la salle, cinq personnages (quatre femmes et un homme) nus qui prennent possession de la place. Ils festoient, cela me semble évident, mais quoi ? Il y a dans leurs gestes une innocence propre au Paradis Terrestre, sans aucune pudeur. L'utilisation de ses papiers verts qui leur permettra de se camoufler et de se révéler m'a semblé fort bien justifié. La légèreté du propos m'a rappelé les oeuvres cinématographiques d'un réalisateur français, Emmanuel Mouret, "Vénus et Fleur" et " Un baiser, s'il vous plait !". Légèreté qui m'avait demandé un temps d'acclimatation, mais que j'avais bien apprécié par la suite. La chorégraphe, il me semble, s'éloigne des propos solennels habituels pour nous proposer d'aller ailleurs. Le tout se termine et nous applaudissons.
Le temps de placer les choses, nous sommes invités à prendre place pour la "session Larsen" et moi, pour ma première ( et pas ma dernière, promis !), elle sera avec quatre autres participants pour faire suite à "La louve et ses wolves". Une session Larsen se passe avec presque tout le temps avec les artisans de cette création et qui sait, avec la possibilité d'influencer la suite de la création. Nous serons amenés dans une suite de questions, habilement et rigoureusement dirigées, temps compris. Pour moi qui a l'habitude de réagir tout seul avec mon clavier, j'avais une certaine nervosité à indiquer "à froid" mes impressions. Mais ouf !, dès ma première réponse, les autres m'ont appuyé (des plus 1 pour la procédure à suivre) et la suite s'est très bien déroulée. Je ne saurais dire ce que la chorégraphe (et les interprètres) retiendra de ce qu'elle entendra, mais de ses choix de création, elle saura mieux les faire.
De mon côté, le temps passe et l'heure de revenir à la maison a sonné. Il en reste que de cet après-midi fort bien rempli, j'en reviens fort heureux et satisfait. Il y a de bien belles choses à voir dans les premiers pas des créations et le spectateur que je suis en est fort heureux et surtout satisfait. Surtout aussi curieux, d'en voir la suite.
jeudi 8 juin 2017
Sur mes pas en danse: Une visite au CCOV pour découvrir
Il est 11h00 et, compte-tenu de mon futur statut professionnel, c'est sans aucune réserve et grand plaisir (mais pas coupable) que j'ai fait l'école buissonnière. Mes pas m'amèneront d'abord au CCOV pour la présentation de deux résultats de résidence dans ces lieux. D'abord, "À bout de bras" par David-Albert Toth (Parts+Labour_Danse) et ensuite "Volume II" par le Collectif LA TRESSE (Geneviève Boulet, Erin O'Loughlin et Laura Toma).
Rendu habitué des lieux, je me rends directement au troisième sous-sol de la Place des Arts. Après quelques minutes d'attente, en compagnie de gens du milieu (moi qui me sens encore quelque peu imposteur, mais non repentant cependant), nous prenons place dans la salle, il est midi. Andrew Tay, le commissaire artistique (qui fait un très bon boulot !), prend le micro et nous présente ce qui suivra.
Débute "À bout de bras" qui nous présente un personnage, tout de noir et blanc vêtu. Il semble seul, j'en soupçonne la quête et des bribes de son histoire. Pour moi qui avais tellement apprécié une oeuvre précédente de ce même interprète (et "mosus !", j'ai oublié le titre, mais pas ce que j'avais ressenti tout en haut de la Salle Hydro Québec avec lui en bas), j'ai ressenti les mêmes impressions. De ma perspective, lorsque cet interprète un personnage, impossible de ne pas être touché. Pour moi, c'est sa plus grande qualité. Ce qu'il porte "À bout de bras", il nous le transmet et lorsqu'il se mouche et se rend à la rencontre d'un spectateur, il remet en partie ce fardeau à quelqu'un d'autre. Oeuvre en devenir qui méritera certainement une place dans mon agenda, parce que de David, je veux suivre les pas. Après les applaudissements, brève explication de la démarche par l'interprète, pendant que les balais enlèvent les traces "organiques" (fragments de papier, fort bien utilisés). Bonus de présence, j'apprends aussi que sa compagnie sera au programme d'un diffuseur cet automne, à suivre donc !
Deuxième partie, le collectif La Tresse prend possession de la place avec une entrée dans des vêtements qui a tout de la chrysalide (chandail de laine et tuque sur la tête). Ce collectif en est pas à ses premiers pas sur les scènes montréalaises, mais pour moi, c'est la première fois. Pourtant leur "histoire" indique de nombreuses présences dans des festivals et même un prix remporté (Coup de coeur du Public au Festival Quartiers Danses). Comme quoi, il y a tant à voir et à rater à Montréal ! Mais là, je suis là et "Volume II" se décline dans une série de tableaux dans lesquels les chrysalides se transforment graduellement en de magnifiques "papillons" qui, sur la scène, "s'éclatent". Je dois avouer que le tout m'a quelque peu déstabilisé. Il en reste que j'ai eu l'impression que la réception des spectateurs était bonne, ce qui m'a, je l'avoue, quelque peu influencé. Ces trois filles ont du cran et du talent, à moi de voir si je peux les suivre dans leurs envolées.
Il est environ 13h00 et devant moi tout le temps pour me rendre au Wilder pour la deuxième partie de mon après-midi "d'école buissonnière" pour découvrir deux autres oeuvres en création, suite à des "résidences" dans le cadre du OFFTA et de participer à ma première Session Larsen, nouveau défi pour le spectateur que je suis. À suivre, donc !
Rendu habitué des lieux, je me rends directement au troisième sous-sol de la Place des Arts. Après quelques minutes d'attente, en compagnie de gens du milieu (moi qui me sens encore quelque peu imposteur, mais non repentant cependant), nous prenons place dans la salle, il est midi. Andrew Tay, le commissaire artistique (qui fait un très bon boulot !), prend le micro et nous présente ce qui suivra.
Débute "À bout de bras" qui nous présente un personnage, tout de noir et blanc vêtu. Il semble seul, j'en soupçonne la quête et des bribes de son histoire. Pour moi qui avais tellement apprécié une oeuvre précédente de ce même interprète (et "mosus !", j'ai oublié le titre, mais pas ce que j'avais ressenti tout en haut de la Salle Hydro Québec avec lui en bas), j'ai ressenti les mêmes impressions. De ma perspective, lorsque cet interprète un personnage, impossible de ne pas être touché. Pour moi, c'est sa plus grande qualité. Ce qu'il porte "À bout de bras", il nous le transmet et lorsqu'il se mouche et se rend à la rencontre d'un spectateur, il remet en partie ce fardeau à quelqu'un d'autre. Oeuvre en devenir qui méritera certainement une place dans mon agenda, parce que de David, je veux suivre les pas. Après les applaudissements, brève explication de la démarche par l'interprète, pendant que les balais enlèvent les traces "organiques" (fragments de papier, fort bien utilisés). Bonus de présence, j'apprends aussi que sa compagnie sera au programme d'un diffuseur cet automne, à suivre donc !
Deuxième partie, le collectif La Tresse prend possession de la place avec une entrée dans des vêtements qui a tout de la chrysalide (chandail de laine et tuque sur la tête). Ce collectif en est pas à ses premiers pas sur les scènes montréalaises, mais pour moi, c'est la première fois. Pourtant leur "histoire" indique de nombreuses présences dans des festivals et même un prix remporté (Coup de coeur du Public au Festival Quartiers Danses). Comme quoi, il y a tant à voir et à rater à Montréal ! Mais là, je suis là et "Volume II" se décline dans une série de tableaux dans lesquels les chrysalides se transforment graduellement en de magnifiques "papillons" qui, sur la scène, "s'éclatent". Je dois avouer que le tout m'a quelque peu déstabilisé. Il en reste que j'ai eu l'impression que la réception des spectateurs était bonne, ce qui m'a, je l'avoue, quelque peu influencé. Ces trois filles ont du cran et du talent, à moi de voir si je peux les suivre dans leurs envolées.
Il est environ 13h00 et devant moi tout le temps pour me rendre au Wilder pour la deuxième partie de mon après-midi "d'école buissonnière" pour découvrir deux autres oeuvres en création, suite à des "résidences" dans le cadre du OFFTA et de participer à ma première Session Larsen, nouveau défi pour le spectateur que je suis. À suivre, donc !
Sur mes pas en danse au FTA: "Tordre" pour apprécier ce que l'on m'offre
Mes derniers pas au FTA édition 2017 m'ont amené dans cette grande (qualificatif un peu surprenant, j'en conviens, mais j'y reviendrai) salle du Théâtre Rouge du Conservatoire. Au programme, "Tordre", de Rachid Ouramdane, avec sur scène Annie Hanauer et Lora Juodkaite. Une oeuvre qui s'annonçait comme une plongée dans l'intimité de deux femmes particulières, "Nous sommes tous différents, mais il y a des gens qui portent davantage leur différence que d'autres.", "dixit" le chorégraphe dans le feuillet. Citation tout à fait annonciatrice de ce que nous pourrons découvrir. Je suis fort heureux d'avoir choisi la première rangée pour cette incursion de ces deux univers féminins, parce que dans cette salle, je ne suis pas certain que j'aurais ressenti la même chose de plus loin. (Note à moi-même: Tenter de trouver un spectateur présent dans les dernières rangées et lui poser la question*).
Photo de Michel Cavalca tirée du site internet Mascarille
Ainsi donc après une entrée à la matière marquée par la répétition des mouvements, les rencontres individuelles, seront celles qui m'auront le plus marquées. Si j'ai parfois été dérangé par les transitions, les différents tableaux avaient ce qu'il fallait comme longueur pour remettre le focus sur la rencontre de la particularité de la femme qui s'exprimait là, juste pour et devant moi.
De Lora Juodkaite (qui est lituanienne), nous découvrons sa façon de s'exprimer et de tourner ("spin") dans deux tableaux, d'abord très longuement et dans le deuxième en tournant tout en nous parlant, sur le ton calme et posé de la confidence, de cette habitude qu'elle a depuis sa tendre enfance. À la fin des deux fois, moi épuisé juste à la regarder, elle s'arrête sans montrer le moindre signe de fatigue et d'étourdissement. Preuve qu'elle a complètement intégré cette façon d'être. Durant le premier tableau surtout, il est fascinant de suivre les variations de rythme et le jeu de son corps et de ses bras, déclinant des variantes parfois surprenantes.
De Annie Hanauer (qui est américaine), nous découvrons plus ou moins rapidement qu'elle porte une prothèse pour remplacer son avant-bras. Je dois avouer qu'il m'a pris un certain temps, sinon un temps certain pour le réaliser et ce n'est pas parce que elle le dissimulait. De notre rencontre, je retiendrai surtout son sens de la direction à provoquer le début et de ses mouvements tout au long du long et intense tableau, mais que je reverrais encore et encore, sur l'interprétation de "Feelings" de Nina Simone (version que je ne connaissais pas !!!). Faire corps avec la musique, elle m'en a fourni un exemple mémorable.
Je serai honnête ici et d'indiquer que cette oeuvre a travaillé en moi avec un certain décalage, parce qu'en sortant, mon impression était plus mitigée. Probablement trop affecté par les transitions et la fin plus légère. Mais, je comprends, qu'il me faudrait la revoir un de ces jours pour moins rester accroché à des détails, tel que "est-ce vraiment elle qui nous parle en tournant ou sa voix par une bande pré enregistrée ?"
Pour ceux et celles qui ont constaté qu'il y avait une étoile (*) à la fin du premier paragraphe, en voilà la raison. À cette question que je me posais, dès le lendemain, j'ai eu la chance d'avoir une réponse d'un spectateur qui était dans la dernière rangée et qui m'a indiqué qu'il avait très bien ressenti cette intimité présentée et qui avait beaucoup apprécié. La vie du spectateur qui a droit souvent qu'à la seule perspective de sa place assise, envie ceux qui peuvent découvrir plus qu'une fois de différents endroits.
Photo de Michel Cavalca tirée du site internet Mascarille
Ainsi donc après une entrée à la matière marquée par la répétition des mouvements, les rencontres individuelles, seront celles qui m'auront le plus marquées. Si j'ai parfois été dérangé par les transitions, les différents tableaux avaient ce qu'il fallait comme longueur pour remettre le focus sur la rencontre de la particularité de la femme qui s'exprimait là, juste pour et devant moi.
De Lora Juodkaite (qui est lituanienne), nous découvrons sa façon de s'exprimer et de tourner ("spin") dans deux tableaux, d'abord très longuement et dans le deuxième en tournant tout en nous parlant, sur le ton calme et posé de la confidence, de cette habitude qu'elle a depuis sa tendre enfance. À la fin des deux fois, moi épuisé juste à la regarder, elle s'arrête sans montrer le moindre signe de fatigue et d'étourdissement. Preuve qu'elle a complètement intégré cette façon d'être. Durant le premier tableau surtout, il est fascinant de suivre les variations de rythme et le jeu de son corps et de ses bras, déclinant des variantes parfois surprenantes.
De Annie Hanauer (qui est américaine), nous découvrons plus ou moins rapidement qu'elle porte une prothèse pour remplacer son avant-bras. Je dois avouer qu'il m'a pris un certain temps, sinon un temps certain pour le réaliser et ce n'est pas parce que elle le dissimulait. De notre rencontre, je retiendrai surtout son sens de la direction à provoquer le début et de ses mouvements tout au long du long et intense tableau, mais que je reverrais encore et encore, sur l'interprétation de "Feelings" de Nina Simone (version que je ne connaissais pas !!!). Faire corps avec la musique, elle m'en a fourni un exemple mémorable.
Je serai honnête ici et d'indiquer que cette oeuvre a travaillé en moi avec un certain décalage, parce qu'en sortant, mon impression était plus mitigée. Probablement trop affecté par les transitions et la fin plus légère. Mais, je comprends, qu'il me faudrait la revoir un de ces jours pour moins rester accroché à des détails, tel que "est-ce vraiment elle qui nous parle en tournant ou sa voix par une bande pré enregistrée ?"
Pour ceux et celles qui ont constaté qu'il y avait une étoile (*) à la fin du premier paragraphe, en voilà la raison. À cette question que je me posais, dès le lendemain, j'ai eu la chance d'avoir une réponse d'un spectateur qui était dans la dernière rangée et qui m'a indiqué qu'il avait très bien ressenti cette intimité présentée et qui avait beaucoup apprécié. La vie du spectateur qui a droit souvent qu'à la seule perspective de sa place assise, envie ceux qui peuvent découvrir plus qu'une fois de différents endroits.
lundi 5 juin 2017
Sur mes pas en danse: "Animal Triste" revisité par le spectateur
Invitation lancée et acceptée par moi. Par conséquent, mes pas m'ont porté jusqu'à Circuit Est pour revoir "Animal Triste" de Mélanie Demers et je dois avouer que cette fois, le sens du nom de sa compagnie "Mayday" m'a frappé droit là dans mon plexus cérébral. Il est possible de lire dans le feuillet de la présentation, "Animal triste" est peut-être un arrêt sur image pour tenter de saisir la nature et la posture de l'Homme dans toute son Humanité" et je suis bien d'accord. Et toutes ses contradictions, serais-je tenté d'ajouter. Le contexte moins protocolaire de cette prestation (la première fois était au spectacle d'ouverture de l'Agora de la danse) et mon siège dans la première rangée ont été possiblement importants pour mon "revisited" avec ma perspective rehaussée. Et je tente de vous expliquer pourquoi.
Photo fournie par l'Agora de la danse pubilée par La Presse
Comme la première fois, il y a la scène sur laquelle, il y a tous ces fils jaunes qui m'inspirent. Rien de trop fébrile dans la salle composée des professionnels du milieu dans laquelle je me sens quelque peu comme un imposteur. Donc, tout attentif à ce qui se présente devant moi, je vois tous ces destins d'"Animal triste" qui se faufilent sur la scène (terre). Ces destins au parcours incertain qui ne se croisent pas et qui ne mènent à rien (lire ici pas connecté à la prise). Autour, les quatre interprètes (Marc Boivin, Riley Sims, Francis Ducharme et Brianna Lombardo que je revoyais sur scène depuis un certain temps), d'abord nus, enfilent leur parures, telles des armures face au destin et aux rencontres qui les attendent. Déterminés, ils se mettent à la tâche de brancher les projecteurs sur les histoires à venir. Une fois en scène, ils se mettent lentement en mouvement. Ils nous proposent leur interprétation de l'histoire avec des symboles fort éloquents. Ce qui m'a particulièrement frappé cette fois est le le mouvement de leurs bras et leurs regards droits vers moi (et les autres) tout autant insistants qu'absents, selon le moment. Cette histoire, je l'ai mieux comprise cette fois et cette fin dans laquelle l'oracle prend la place de son maître, m'a fortement impressionné.
Pour ceux et celles qui pensent que de revoir une oeuvre n'est peut-être pas utile ou intéressante, "Animal triste" pour moi, en est l'exemple qui contredit cette affirmation.
Photo fournie par l'Agora de la danse pubilée par La Presse
Comme la première fois, il y a la scène sur laquelle, il y a tous ces fils jaunes qui m'inspirent. Rien de trop fébrile dans la salle composée des professionnels du milieu dans laquelle je me sens quelque peu comme un imposteur. Donc, tout attentif à ce qui se présente devant moi, je vois tous ces destins d'"Animal triste" qui se faufilent sur la scène (terre). Ces destins au parcours incertain qui ne se croisent pas et qui ne mènent à rien (lire ici pas connecté à la prise). Autour, les quatre interprètes (Marc Boivin, Riley Sims, Francis Ducharme et Brianna Lombardo que je revoyais sur scène depuis un certain temps), d'abord nus, enfilent leur parures, telles des armures face au destin et aux rencontres qui les attendent. Déterminés, ils se mettent à la tâche de brancher les projecteurs sur les histoires à venir. Une fois en scène, ils se mettent lentement en mouvement. Ils nous proposent leur interprétation de l'histoire avec des symboles fort éloquents. Ce qui m'a particulièrement frappé cette fois est le le mouvement de leurs bras et leurs regards droits vers moi (et les autres) tout autant insistants qu'absents, selon le moment. Cette histoire, je l'ai mieux comprise cette fois et cette fin dans laquelle l'oracle prend la place de son maître, m'a fortement impressionné.
Pour ceux et celles qui pensent que de revoir une oeuvre n'est peut-être pas utile ou intéressante, "Animal triste" pour moi, en est l'exemple qui contredit cette affirmation.
dimanche 4 juin 2017
Sur mes pas au cinéma: "Cigarettes et chocolat chaud", décalant et touchant
Le soleil se fait avare de ses rayons, mais suffit de faire quelques pas pour tenter de retrouver des rayons de sourires dans une salle de cinéma. Voilà la raison pour laquelle "Cigarettes et chocolat chaud", la bande annonce était prometteuse, s'est retrouvé dans ma mire cinématographique et j'ai visé juste. C'est donc dans la toute petite salle 4 du cinéma Beaubien que j'ai pris place à ma place préférée (celle qui fait de cette salle pour moi, un grand cinéma maison si accueillant) avec une dizaine de personnes en ce dimanche soir. pluie droit devant.
Ce film de Sophie Reine qui s'inspire de sa propre vie, nous présente une famille atypique, composée d'un père et de ses deux jeunes filles (9 et 13 ans). La mère est morte, mais toujours présente. L'entrée en la matière nous présente bien les personnages. La suite nous présente une suite d'épisodes tout aussi cocasses que touchants, de la mise "sous la loupe" par les autorités de ce père hors norme, et de ses "douze travaux d'Astérix" ! L'histoire est un peu exagérée, comme la revue Première l'indiquait fort justement, "Il y a bien quelques trous d’air dans le scénario, des maladresses (les affreux tics de l’ado) mais le caractère touchant et un brin iconoclaste du film l’emporte sur ses petits défauts." Moi j'ai adoré !
Les deux jeunes actrices, Héloïse Dugas et Fanie Zanini sont totalement irrésistibles et appuient complètement Gustave Kervern, dans le rôle du père. Il est vrai que parfois l'histoire risque le dérapage, mais elle tient la route jusqu'à la fin. Et si un jour, on m'avait dit que je verserais des larmes pour l'enterrement d'un hamster, j'aurais dit "ben voyons !!!" Et pourtant !
Une comédie française comme je les aime, dans la même lignée de mes mémorables "Tous les soleils" (Philippe Claudel) et "Le nom des gens" (Michel Leclerc), qui réussissent à nous faire rire et réfléchir, tout en nous sensibilisant sur certaines réalités, de la comédie intelligente, quoi !
Ce film de Sophie Reine qui s'inspire de sa propre vie, nous présente une famille atypique, composée d'un père et de ses deux jeunes filles (9 et 13 ans). La mère est morte, mais toujours présente. L'entrée en la matière nous présente bien les personnages. La suite nous présente une suite d'épisodes tout aussi cocasses que touchants, de la mise "sous la loupe" par les autorités de ce père hors norme, et de ses "douze travaux d'Astérix" ! L'histoire est un peu exagérée, comme la revue Première l'indiquait fort justement, "Il y a bien quelques trous d’air dans le scénario, des maladresses (les affreux tics de l’ado) mais le caractère touchant et un brin iconoclaste du film l’emporte sur ses petits défauts." Moi j'ai adoré !
Les deux jeunes actrices, Héloïse Dugas et Fanie Zanini sont totalement irrésistibles et appuient complètement Gustave Kervern, dans le rôle du père. Il est vrai que parfois l'histoire risque le dérapage, mais elle tient la route jusqu'à la fin. Et si un jour, on m'avait dit que je verserais des larmes pour l'enterrement d'un hamster, j'aurais dit "ben voyons !!!" Et pourtant !
Une comédie française comme je les aime, dans la même lignée de mes mémorables "Tous les soleils" (Philippe Claudel) et "Le nom des gens" (Michel Leclerc), qui réussissent à nous faire rire et réfléchir, tout en nous sensibilisant sur certaines réalités, de la comédie intelligente, quoi !
Sur mes pas en danse: Au FTA pour "To Da Bone" dans l'os !
Je ne vais pas m'appesantir sur la chose, mais mes pas m'amènent trop peu à cette édition du FTA. Voilà donc pourquoi, chaque sortie est importante et cette fois encore, ouf !, elle s'est révélée satisfaisante. Soulagé est donc le spectateur que je suis, quoi que, soyons honnêtes, le FTA cette année, de ce que je peux lire, recèle peu ou pas de mauvaises surprises. Mais là n'est pas mon propos, puisque de cette sortie pour découvrir "To da Bone" du collectif parisien "LA(HORDE" (Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel), j'en ressors fort heureux de cette rencontre particulière. Et ici, heureux, ne veux pas exclure le sentiment de trouble que j'ai ressenti face à cet univers chorégraphique et culturel particulier que j'ai découvert pendant près de soixante minutes. Découvert de proche, soit de la première rangée de la salle du Théâtre Rouge du Conservatoire, donc vraiment proche et soyez rassurés, "No regrets !"
Juste avant de plonger dans le vif du propos, je dois dire que j'avais choisi ce spectacle parmi bien d'autres, parce que je me souvenais que ce collectif (trio) avait créé "Avant les gens mourraient" pour les finissants de l'École de danse contemporaine de Montréal en 2014 et j'y étais et très heureux d'avoir pu apprécier cette soirée.
Photo: Tom de Peyret
Donc de ma première rangée, le tout commence. Il y aura onze interprètes, dix hommes et une fille qui viendront se présenter à nous, chacun son tour. Onze interprètes de "jump style" soir de la danse urbaine qui s'amène à tour de rôle, face à nous d'une allure fort affirmée et les bras croisés. De cette danse urbaine, "jumpstyle", la gang nous la proposera en solo, en duo ou en groupes, dansant, discutant et même en argumentant. Ces onze interprètes, viennent de différents pays (France, Ukraine, Pologne, Hongrie, Allemagne et elle, Camille Dubé Bouchard, alias DUBZ du Québec). Une communauté de "jumpers" oeuvrant sur Youtube en temps normal, mais que le collectif (LA)HORDE, a permis de "connecter live" dans ce spectacle. Des individualités mises ensemble et qui nous propose une soirée intéressante et surtout réussie. Et lorsque le grand écran s'abaisse et que par caméra interposée, ils se présentent à nous, l'effet de leur réalité quotidienne vise juste.
Et de cette proximité de première rangée, elle m'a permis d'apprécier pleinement la beauté et la qualité des mouvements, tout cela avec un ton affirmé qui a fort bien répercuté en moi. Et lorsqu'ils s'approchaient sur le devant de la scène, c'est à moi seul qu'il s'adressait, je me permets de croire !
Une soirée de danses urbaines qui me permet une fois de plus de faire un pas vers mon apprivoisement du style, mais surtout, vers la découverte d'un univers artistique, hétérogène d'origine, mais homogène en style.
Juste avant de plonger dans le vif du propos, je dois dire que j'avais choisi ce spectacle parmi bien d'autres, parce que je me souvenais que ce collectif (trio) avait créé "Avant les gens mourraient" pour les finissants de l'École de danse contemporaine de Montréal en 2014 et j'y étais et très heureux d'avoir pu apprécier cette soirée.
Photo: Tom de Peyret
Donc de ma première rangée, le tout commence. Il y aura onze interprètes, dix hommes et une fille qui viendront se présenter à nous, chacun son tour. Onze interprètes de "jump style" soir de la danse urbaine qui s'amène à tour de rôle, face à nous d'une allure fort affirmée et les bras croisés. De cette danse urbaine, "jumpstyle", la gang nous la proposera en solo, en duo ou en groupes, dansant, discutant et même en argumentant. Ces onze interprètes, viennent de différents pays (France, Ukraine, Pologne, Hongrie, Allemagne et elle, Camille Dubé Bouchard, alias DUBZ du Québec). Une communauté de "jumpers" oeuvrant sur Youtube en temps normal, mais que le collectif (LA)HORDE, a permis de "connecter live" dans ce spectacle. Des individualités mises ensemble et qui nous propose une soirée intéressante et surtout réussie. Et lorsque le grand écran s'abaisse et que par caméra interposée, ils se présentent à nous, l'effet de leur réalité quotidienne vise juste.
Et de cette proximité de première rangée, elle m'a permis d'apprécier pleinement la beauté et la qualité des mouvements, tout cela avec un ton affirmé qui a fort bien répercuté en moi. Et lorsqu'ils s'approchaient sur le devant de la scène, c'est à moi seul qu'il s'adressait, je me permets de croire !
Une soirée de danses urbaines qui me permet une fois de plus de faire un pas vers mon apprivoisement du style, mais surtout, vers la découverte d'un univers artistique, hétérogène d'origine, mais homogène en style.
jeudi 1 juin 2017
Sur mes pas en danse: Au OFFTA avec deux oeuvres fort prometteuses
Une fois, ma réunion de comité complétée au moment prévu (une exception !) et quelques formalités complétées, mes pas m'ont amené, en fin d'après-midi, à la Maison de la Culture du Plateau Mont-Royal, pour ma première sortie au OFFTA. Au programme, deux oeuvres en développement, "Kaleidoscope" de Kim-Sanh Châu et "Bodies/Buddies" de Mélissa Merlo, Étienne Lambert et Marilyn Laflamme (projection vidéo) qui terminaient leur résidence au même endroit. Il sera possible de rester après leur présentation pour discuter et échanger nos impressions avec les créateurs de l'un ou l'autre de ces oeuvres. Ce que je ne pourrai faire cette fois, étant un peu trop serré dans le temps, mais la prochaine fois, promis, je le trouve ce temps.
Nombreux est le public, dont plusieurs semblent particulièrement intéressés par le travail de Kim Sanh Châu, la suivant depuis un certain temps, ce qui n'est pas mon cas, dois-je l'avouer. Mais voilà, l'occasion se présente que je me dis. Pour la première partie, nous sommes séparés en deux groupes d'une vingtaine de spectateurs, et c'est un groupe à la fois que nous irons découvrir "Kaleidoscope". Pourquoi, me demanderez-vous ? Tout simplement que pour la découvrir, il faut être muni de lunette spéciale qui nous sont faites et fournies par la chorégraphe et qui sont en quantité limitée. Je suis dans le deuxième groupe, celui qui devra attendre une quinzaine de minutes (la durée de l'oeuvre). Cela m'a permis de faire connaissance avec les organisateurs du Festival (multiculturel) Accès Asie qui vient de se terminer (2 au 28 mai) et que j'ai complètement raté. (Note à moi-même: être plus attentif l'an prochain, parce que dans ce festival, il y a de la danse). Bon, le temps passe, vite et c'est à notre tour de suivre les indications (Prendre place autour de la zone de présentation sans marcher "dessus", prendre les lunettes spéciales. Et aussi échanger, si n le souhaite, pendant la représentation la paire de lunettes avec le spectateur à côté, deux types de lunettes étant disponibles).
Bon, nous y voilà, nous prenons place pour "Kaleidoscope" qui vient de la combinaison des noms grecs, kalos signifie « beau », eidos « image », et skopein « regarder », ce qui est fort approprié pour ce que nous découvrirons par la suite. Déjà sur la scène, se retrouve une interprètre immobile et qui porte déjà des lunettes. Les portes se ferment, les lumières s'éteignent et venant de derrière moi, une autre interprère arrive en se déplaçant tout en douceur. Ses bras retiennent mon attention, d'autant plus que les lunettes les démultiplient et de façon différente, selon la façon que je la regarde. De ses mouvements, j'en ai une perspective qui changent et surtout, avec une importance numérique très variable. Quelle belle allégorie de mes propres perceptions des autres. La suivant du regard baladeur, je prends tout à coup conscience que l'autre interprète immobile ne l'est plus. Il y en a une d'un côté et une autre de l'autre et moi de ma place, je tente de les voir toutes les deux en même temps, ce qui, avec ces lunettes, produits des corps multiples. Cet effet, je l'ai vérifié quelques fois, n'est vrai que si je tente de les regarder en même temps. Voulu ou pas, j'ai beaucoup apprécié cet effet visuel.
Une des deux disparaît et l'autre au mileu de la scène, verra l'image de son corps démultiplié projeté sur l'écran derrière. Mais le tout prendra fin et les deux interprètes (Katherine Ng et Ariane Dessaulles) viendront en un seul mouvement recevoir les applaudissements. Et moi, au final, comme les autres autour de moi, laisseront leurs lunettes qui n'auront pas été échangé pendant la présentation.
Pause, sortie de la salle et changement d'installations.
Juste avant avant de rentrer, nous sommes invités à prendre un siège sur le côté et si nous le souhaitons, à nous déplacer dans des endroits "spectateur" pendant la représentation, sans passer devant l'écran, évidemment ! Moi, qui durant la pause indiquait à ma voisine de file que je m'assois "toujours" en première rangée, je prends place en deuxième rangée. ( Note à moi-même: travailler ma cohérence !) Les sièges sont déjà sur les côtés et une fois bien assis, nous découvrons deux panneaux semi-transparents légèrement séparés en avant de la scène avec à côté deux petits écrans de télé dont l'un présente en tout ou en partie le corps de l'interprète féminine . Pour l'autre écran, je ne saurais dire parce que de ma place impossible de voir. De par et d'autre, appuyés "tout azimuth" sur les murs opposés, lui (Étienne Lambert) et elle (Mélissa Merlo), tout de blanc habillés et la tête enveloppée. Le fond sonore est un son assourdissant, d'abord plus faible qui gagnera en intensité. Tout à coup, une voix "off" énonce un propos et s'en suit un court tableau dans lequel un des deux corps commence à bouger et se déplacer. Il s'en suit, toutes une suite de courts tableaux, précédés par une courte phrase. Je ne saurais dire si elle est en lien avec ce qui la suit, mon attention sur cet aspect ayant été trop tardif, comme certains autres moments de ma vie. Les tableaux présentent une relation entre les deux personnages, relation qui prend différents aspects, doux et parfois plus brutaux. Un de ces tableaux m'a particulièrement plus et c'est celui qui présente elle, qui avec son toucher provoque ses déplacements à lui et ceux-ci dépendent de l'endroit du corps qu'elle touche. Tout cela par petites touches, dans le sens de courts moments. Il y aura aussi pendant, des projections en arrière qui nous présentent les interprètes et qui, il me semble n'ajoutent rien au propos chorégraphique. Le tout se termine avec lui qui se recouvre la tête tout de blanc et qui se place au milieu des panneaux pour devenir l'écran pour montrer la projection de l'autre, maintenant disparue de la scène. Une finale intéressante, mais un peu courte, mais qui me semble pourrait être mieux et plus longtemps exploitée. Voilà un des points que j'aurais aimé partager avec les créateurs à la discussion d'après représentation.
S'en suit les applaudissements des spectateurs qui comme moi, n'ont pas bougé de leur siège tout au long de la présentation. Deux en deux pour les offres aux spectateurs que ces derniers (moi y compris) n'ont pas profité.
Au final, deux oeuvres en cours de création qui ont du potentiel et que je tenterais de revoir, lorsque prêtes.
Nombreux est le public, dont plusieurs semblent particulièrement intéressés par le travail de Kim Sanh Châu, la suivant depuis un certain temps, ce qui n'est pas mon cas, dois-je l'avouer. Mais voilà, l'occasion se présente que je me dis. Pour la première partie, nous sommes séparés en deux groupes d'une vingtaine de spectateurs, et c'est un groupe à la fois que nous irons découvrir "Kaleidoscope". Pourquoi, me demanderez-vous ? Tout simplement que pour la découvrir, il faut être muni de lunette spéciale qui nous sont faites et fournies par la chorégraphe et qui sont en quantité limitée. Je suis dans le deuxième groupe, celui qui devra attendre une quinzaine de minutes (la durée de l'oeuvre). Cela m'a permis de faire connaissance avec les organisateurs du Festival (multiculturel) Accès Asie qui vient de se terminer (2 au 28 mai) et que j'ai complètement raté. (Note à moi-même: être plus attentif l'an prochain, parce que dans ce festival, il y a de la danse). Bon, le temps passe, vite et c'est à notre tour de suivre les indications (Prendre place autour de la zone de présentation sans marcher "dessus", prendre les lunettes spéciales. Et aussi échanger, si n le souhaite, pendant la représentation la paire de lunettes avec le spectateur à côté, deux types de lunettes étant disponibles).
Bon, nous y voilà, nous prenons place pour "Kaleidoscope" qui vient de la combinaison des noms grecs, kalos signifie « beau », eidos « image », et skopein « regarder », ce qui est fort approprié pour ce que nous découvrirons par la suite. Déjà sur la scène, se retrouve une interprètre immobile et qui porte déjà des lunettes. Les portes se ferment, les lumières s'éteignent et venant de derrière moi, une autre interprère arrive en se déplaçant tout en douceur. Ses bras retiennent mon attention, d'autant plus que les lunettes les démultiplient et de façon différente, selon la façon que je la regarde. De ses mouvements, j'en ai une perspective qui changent et surtout, avec une importance numérique très variable. Quelle belle allégorie de mes propres perceptions des autres. La suivant du regard baladeur, je prends tout à coup conscience que l'autre interprète immobile ne l'est plus. Il y en a une d'un côté et une autre de l'autre et moi de ma place, je tente de les voir toutes les deux en même temps, ce qui, avec ces lunettes, produits des corps multiples. Cet effet, je l'ai vérifié quelques fois, n'est vrai que si je tente de les regarder en même temps. Voulu ou pas, j'ai beaucoup apprécié cet effet visuel.
Une des deux disparaît et l'autre au mileu de la scène, verra l'image de son corps démultiplié projeté sur l'écran derrière. Mais le tout prendra fin et les deux interprètes (Katherine Ng et Ariane Dessaulles) viendront en un seul mouvement recevoir les applaudissements. Et moi, au final, comme les autres autour de moi, laisseront leurs lunettes qui n'auront pas été échangé pendant la présentation.
Pause, sortie de la salle et changement d'installations.
Juste avant avant de rentrer, nous sommes invités à prendre un siège sur le côté et si nous le souhaitons, à nous déplacer dans des endroits "spectateur" pendant la représentation, sans passer devant l'écran, évidemment ! Moi, qui durant la pause indiquait à ma voisine de file que je m'assois "toujours" en première rangée, je prends place en deuxième rangée. ( Note à moi-même: travailler ma cohérence !) Les sièges sont déjà sur les côtés et une fois bien assis, nous découvrons deux panneaux semi-transparents légèrement séparés en avant de la scène avec à côté deux petits écrans de télé dont l'un présente en tout ou en partie le corps de l'interprète féminine . Pour l'autre écran, je ne saurais dire parce que de ma place impossible de voir. De par et d'autre, appuyés "tout azimuth" sur les murs opposés, lui (Étienne Lambert) et elle (Mélissa Merlo), tout de blanc habillés et la tête enveloppée. Le fond sonore est un son assourdissant, d'abord plus faible qui gagnera en intensité. Tout à coup, une voix "off" énonce un propos et s'en suit un court tableau dans lequel un des deux corps commence à bouger et se déplacer. Il s'en suit, toutes une suite de courts tableaux, précédés par une courte phrase. Je ne saurais dire si elle est en lien avec ce qui la suit, mon attention sur cet aspect ayant été trop tardif, comme certains autres moments de ma vie. Les tableaux présentent une relation entre les deux personnages, relation qui prend différents aspects, doux et parfois plus brutaux. Un de ces tableaux m'a particulièrement plus et c'est celui qui présente elle, qui avec son toucher provoque ses déplacements à lui et ceux-ci dépendent de l'endroit du corps qu'elle touche. Tout cela par petites touches, dans le sens de courts moments. Il y aura aussi pendant, des projections en arrière qui nous présentent les interprètes et qui, il me semble n'ajoutent rien au propos chorégraphique. Le tout se termine avec lui qui se recouvre la tête tout de blanc et qui se place au milieu des panneaux pour devenir l'écran pour montrer la projection de l'autre, maintenant disparue de la scène. Une finale intéressante, mais un peu courte, mais qui me semble pourrait être mieux et plus longtemps exploitée. Voilà un des points que j'aurais aimé partager avec les créateurs à la discussion d'après représentation.
S'en suit les applaudissements des spectateurs qui comme moi, n'ont pas bougé de leur siège tout au long de la présentation. Deux en deux pour les offres aux spectateurs que ces derniers (moi y compris) n'ont pas profité.
Au final, deux oeuvres en cours de création qui ont du potentiel et que je tenterais de revoir, lorsque prêtes.
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