dimanche 30 octobre 2022

Sur mes pas en danse: Retour sur ma plongée en apnée dans "O" de Sarah Dell'Ava chez Tangente !

 De Sarah Dell'Ava, chorégraphe hors-norme, mes pas ont été souvent à la rencontre de ses créations et, comme eux, j'en toujours revenu satisfait et enrichi. Pour "O", j'étais invité dans l'Espace Orange du Wilder, tout au long d'un week-end. Profitant d'une éclaircie dans mon agenda, mes pas entrent dans le lieu en début de matinée le dimanche et c'est trois heures plus tard que j'en ressortirai, heureux ! 

Vous me permettrez de partager avec vous quelques éléments sur ma plongée en apnée dans "O". Pour s'y rendre, nous devons laisser à l'entrée, manteau et souliers et tout autre accessoire "encombrant", moi je ne conserve que mon calepin et mon crayon, évidemment !. Ce qui fût fait rapidement, avant de me diriger par l'allée vitrée du Wilder jusqu'à la porte de l'Espace Orange. Pour entrer et découvrir l'oeuvre en cours de puis la veille, je dois passer sur un "tapis" de laine. Un rapide coup d'œil dans la place et je trouve "ma" place, celle qui sera mienne pour les trois heures suivantes. Tout autour de l'espace scénique, des chaises, des bancs, des coussins et des tapis sur lesquels, j'y découvre quelques spectateurs et des interprètes aussi. 

Pause

Pour qui ne connait pas cette chorégraphe, il est essentiel de savoir que ses propositions précédentes avaient à mes yeux deux caractéristiques principales. D'abord, ce sont des oeuvres avec un grand nombre d'interprètes. Pour "O", c'est plus d'une quarantaine ! Ensuite, ce sont des propositions qui durent dans le temps, celle-ci dure environ 36 heures. Je m'en voudrais de ne pas mentionner aussi que ses propositions impliquent aussi d'aller à la rencontre des spectateurs, comme celle-ci ! C'est donc avec une certaine déception que je lis dans le programme que, "cette œuvre clôt le cycle ORIRI-ORIR-ORI-OR-O, une série sur la quête de l’origine du geste et de l’être entamée il y a dix ans."

Fin de la pause

Une fois bien assis, je me mets en mode acclimatation à mon nouvel environnement "sous-marin". Oui, oui (!), parce ce que rapidement, ce que je découvre devant moi à tout de courants marins riches en humanité qui vont et viennent, là devant moi. De celui ou de celle qui provoque la vague et qui entraîne les autres à sa suite. Les images qui me viennent sont nombreuses tout au long, comme par exemple, ces êtres couchés par terre, les bras qui s'élèvent et ondulant ou en produisant des claquements. Les courants humains seront souvent portés par les ondes musicales produits sur les berges. Les courants seront aussi parfois doux et calmes, mais d'autres fois plus vigoureux qui emplissent toute la place. Il y a aussi au milieu du lieu, un "capteur de rêve" (de ma perspective !), sous lequel vient s'assoir un.e interprète , et souvent un.e deuxième pour une rencontre visuelle. Je le confesse, j'aurais tant aimé m'y rendre et faire une rencontre face à face !

                                            Crédit David Wong fournie par Tangente

Et comme pour de nombreux autres spectateurs ou spectatrices, je serai invité à me lever à suivre une des interprètes pour prendre place dans ce monde et observer de plus proche. À ma première fois, mes pas se font malhabiles, mais à la dernière, je suis rendu "pas mal" bon !

Les interprètes entrent et sortent tout au long et moi, j'en reconnais plusieurs, mais pas tous.tes. Mais tout au long, je suis attentif à chacun.e ! Toi, que je ne connais pas, ton sourire irradie jusqu'à moi ! Et à vous tout.es, vos sautillements au rythme de la musique et vos regards complices m'ont rejoint droit au coeur. J'ai dû "remonter à la surface", mais avec moi, ces moments passés ont laissé des traces de bien-être qui ont persisté. À ma sortie, mes pas se sont faits plus légers comme si je marchais dans le fond d'une rivière. Merci à vous !


samedi 29 octobre 2022

Sur mes "derniers" pas au CCOV au sous-sol de la Place des Arts pour la troisième édition du "Signal Vibrant: Ceremony for the dead" !

 Lorsque j'ai vu "apparaître" cette invitation du CCOV, j'ai vérifié mon agenda et j'ai constaté que j'étais disponible. Cela a été suivi d'un "sonore" yeah et de la réservation de mon billet pour cette soirée "Signal vibrant: Ceremony for the dead" (3e édition) qui sera ma première, mais la dernière (information obtenue sur place) dans leurs locaux de la Place des Arts au troisième sous-sol.

                          Crédit: Catherine Boivin tirée du site du CCOV

Pause

Je me souviens encore de la polémique de la passation de l'occupation de ces espaces de la compagnie "O Vertigo" de Ginette Laurin à un organisme dédié à la danse contemporaine. Rapidement, la controverse s'est dissipée (de ma perspective) et m'a permis toutes sortes de belles découvertes proposées par la suite par les commissaires. Pour les intéressé.es, voici le lien sur l'historique de ce lieu. https://ccov.org/historique/

Fin de la pause

Comme mon habitude, mes pas m'amènent, un peu d'avance, tout en bas de la Place des Arts, d'abord bien accueilli avec sourire tout en haut. Je suis invité à rester dans le "hall d'entrée" du studio. Je trouve un siège juste devant une installation en plein "devenir" avec les actions de Marie-Hélène Bellavance et Georges-Nicolas Tremblay. Au son d'un orage d'ambiance provenant d'un vinyle qui tourne sur la platine, le lieu s'aménage avec différents objets (billes, pierres, chaussures, bobines de fils, entre autre). Peu à peu, l'espace s'enrichit d'objets et moi aussi, parce que de la main de Marie-Hélène, je reçois un objet minéral (que je garderai précieusement !). Les gens arrivent, trouvent une petite place et éventuellement et la musique change. Arrive ensuite le moment du passage vers "l'autre monde". Et à la suite de bien d'autres, je me dirige vers le studio de présentation, guidé par elle ! Et dans cette finale, j'y vois le détachement de ce monde et la célébration du départ ! Voilà un numéro fort riche et très touchant qui souligne le décès récent de France Geoffroy de Corpuscule Danse !

Et puis viennent devant nous les trois commissaires de la soirée, Nate Yaffe, Hanako Hoshimi-Caines et Ivanie Aubin Malo qui de façon fort solennelle nous accueillent avec, chacun.e leur version de la reconnaissance territoriale. Il y sera aussi question de cette chaise vide à l'arrière de la scène sur laquelle on retrouve une bougie allumée, pour nous rappeler le souvenir toujours présent de ceux et celles qui nous ont quitté  et que l'absence nous habite!

Et puis à tour de rôle, chacun.e des commissaires viennent présenter les artistes qui viendront nous interpréter une perspective sur la "mort", souvent fort personnelle. À tour de rôle, Bambino, Guillaume BB, Sherane et Aurélie Figaro, Thea Patterson, Rachel Harris et Nubian Nene viendront nous présenter leur perspective personnelle sur la mort ! 

Le tout débute avec Bambino qui nous rappelle haut et fort qu'il ne faut pas haïr la mort, parce qu'elle vient de la vie. Avec une gestuelle toute personnelle, il prend possession de l'espace et de notre attention pour conjuguer verbe et geste. Il s'en suit une performance particulière (selon mes critères) de Guillaume BB qui nous amènera sur la mort d'une mouche appuyée par un texte de Marguerite Duras. Un seul mot pour qualifier ce que j'ai vu, "ouf" !!!! 

Une fois la scène prête à les accueillir, Sherane et Aurélie Figaro (mère et fille), nous propose leur version toute poétique de la relation mère fille, complices de vie à l'aide de ces gestes faits et refaits et des multiples postures à deux, comme il en est des relations. Si l'une est arrivée avant l'autre de l'ombre, les deux partent ensemble de façon toute douce.

Ce qui suit est, pour moi, très fort. On nous présente Thea Patterson qu a perdu récemment (moins d'un an) son conjoint victime d'un homicide. Elle nous présente une proposition touchante à propos de l'être cher absent, empreinte de nostalgie. J'y vois le chemin vers la rencontre des souvenirs de celui qui est parti !

À défaut de Mariam Imuk qui n'a pas pû être présente, Ivanie Aubin Malo prend place devant nous avec un grand panier et nous invite à y déposer (mentalement) nos pensées "tristes" pour nous en libérer ! Et après un moment de silence, elle repart avec, nous laissant libéré.e d'un poids !

Il s'en suit Rachel Harris qui a voulu être présente, selon ses propres dires pour souligner le décès de son père, il y a un mois et un jour. D'abord en paroles et ensuite en mouvements, elle évolue devant nous en souvenir de lui. Pour moi, peu de mots, sauf que de dire "quel hommage" !

Le tout se termine avec Nubian Nene qui débute sa présence dos à nous, face à la chaise vide derrière. J'y vois une danse fort belle, intense et inspirée, rayonnant au coeur de la forêt, jusqu'à l'épuisement complet et la résurrection. 

Cette soirée se termine pour moi et bien d'autres aussi, avec une touche de nostalgie, sinon de tristesse, parce c'était la dernière présentation publique dans ce lieu qui m'a présenté bon nombre de propositions fort riches et différentes. Le CCOV deviendra itinérant. En espérant que les esprits du lieu et ses artisans puissent poursuivre leurs oeuvres dans d'autres lieux !



vendredi 28 octobre 2022

Sur mes pas en vidéo-danse: "Morgane", une version "affirmée " de la féminité portée à l'écran !

Cette invitation, je l'avais vu apparaître sur mon radar, mais c'est sur le petit coup de pouce de Delphine Véronneau que je l'ai acceptée après en avoir déplacé une autre. C'est donc jusqu'aux portes du Cinéma Moderne (sur le boulevard St-Laurent) que mes pas m'amènent pour mon rendez-vous avec "Morgane". "Morgane" de Tuque et Capuche de et avec Delphine Véronneau (voix et podorythmie), accompagnée par Liane Thériault (danse et voix) et Elisabeth Giroux (violoncelle). 

Arrivé un peu à l'avance, le lieu est encore tranquille, mais rapidement le café bar à l'entrée se remplit et les gens manifestement de l'entourage des artisans de l'oeuvre ont de quoi dire. Une fois le moment venu, nous sommes invité.es à prendre place dans la salle de projection qui sera comble. 

                                                      Tirée du site de Tuque et Capuche

Une fois les présentations d'usage faites, les lumières s'éteignent et débute la projection. Tout au long de la vingtaine de minutes qui suit, je découvre, de ma perspective, un poème ou plutôt un ode tout en affirmation à la féminité, amalgame du mouvement, de la voix et de la musique qui porte, mais aussi et surtout qui me captive. J'en retiens entre autre la phrase " Élève toi dans la nuit et brille ! Tout au long les symboles sont présents, fortement (!), et me gardent captif de ce que je découvre devant moi. L'utilisation de la matière sablonneuse, matière granuleuse, comme celui qui s'écoule du sablier rehause en moi l'effet du propos.

Une fois la projection terminée et les applaudissements dissipés dans l'espace, la période de questions réponses s'avèrent fort intéressantes et instructives. J'en retiens, entre autre, que même en temps de pandémie (lire ici en début de 2021), les contraintes peuvent être surmontées sans que nous le ressentions dans l'oeuvre créée !
Une fois sorti de la salle de projection, une évidence me vient en tête, "il faut que cette vidéo-danse soit représentée ! Et si oui, moi, j'y retournerai !






jeudi 27 octobre 2022

Sur mes pas au La Chapelle pour vivre une expérience "poétique" de métamorphose avec "The Day the Wild Cried" !

Si mes pas se sont dirigés vers le La Chapelle en cette chaude soirée de fin d'octobre, c'est surtout parce que, sur l'affiche, il y avait le nom de Kimberley de Jong et aussi que dans le descriptif de la proposition, il y avait "danse" ! Sans oublier que lors de la dernière nuit blanche avant la pandémie (mars 2020), le CCOV lors de l'évènement "Short & Sweet", elle avait présenté avec Sovan Rochon-Prom Tep et Lucy May, une proposition tout en contraste avec une "tonne" de canettes vides dont le propos m'avait rejoint. Ainsi donc, les canettes seraient réutilisées, si me fie à l'affiche, mais comment ???? Pour le savoir, il suffisait d'y aller, voilà pourquoi mes pas ont franchi le seuil de l'endroit avec bon nombre de gens déjà présents. Une fois la porte ouverte, je me dirige à "mon" siège en première rangée pour découvrir "The Day the Wild Cried" de et avec Kimberley de Jong et Jason Sharp. 

                                          Crédit Robin Pineda Gould tiré du site du La Chapelle

Pause

Oui déjà ! Peut-être que ma connaissance de la langue anglaise est insuffisante, mais le titre ne me guidait pas sur le propos de l'oeuvre. Soyez rassuré.es, cela n'a pas eu d'importance sur l'expérience que j'ai vécu par la suite !

Fin de la pause 

Déjà en place, dans le coin gauche de l'espace scénique, de sa console, Jason Sharp nous propose une atmosphère musicale toute douce et fort agréable qui me rappelle parfois le bruit des vagues sur une rive . De cette console, j'y vois tout à côté par terre, plein de filages multicolores. Sinon sur l'espace scénique, j'y découvre tout à l'arrière un empilement irrégulier de canettes vides et aussi côté droit, deux cordes qui pendent de tout en haut.

À cette soirée de première, tous les sièges autour de moi et derrière aussi, trouvent preneuse ou preneur. Et puis arrive le moment où les lumières se font d'abord discrètes et s'éteignent ensuite et que nous attendons la suite qui se fera attendre quelque peu. Cette attente m'a permis de me mettre dans un état de réception. Lorsque nous apparaît cette forme, mon attention est toute en alerte et mon regard affûté. De la suite, je suivrai sa métamorphose en "déesse gothique" (de ma perspective !) qui prendra possession de la scène et de mon attention. Elle se déplace et lorsqu'elle passe devant moi, elle me regarde droit dans les yeux en m'interpellant tout en silence. 

Il y a dans la suite différentes illustrations d'un conte métaphorique et métaphysique sur la métamorphose. Je reste captif par la rencontre et les interactions de ces deux êtres devant moi. De ces liens comme de ces fils qui me permettent de mieux ressentir par les sons les contacts montrés et les relations établies, c'est ce qui m'a le plus touché. La métamorphose sera celle aussi de ces canettes qui deviendront un assemblage fort bien organisé (et fort beau par ailleurs ou des empilements sur un territoire d'un monde devenu révolu.  !

Au final, de cette rencontre, j'en ressort agréablement surpris et satisfait par l'amalgame des arts qui avait tout d'une expérience poétique de métamorphose !



samedi 22 octobre 2022

Sur mes pas en danse: Une rencontre fort particulière avec "One hundred more" à l'Agora de la danse !

 Pour cette troisième fois cet automne, l'Agora de la danse me proposait une oeuvre "politique" présentée comme "Une déclaration physique et publique sur ce que signifie résister". Cette déclaration "One hundred more" était portée par Justine A. Chambers et Laurie Young et elle s'est faite dans l'Espace bleu du Wilder. À mon arrivée dans la salle, les deux femmes sont déjà là, dans l'espace scénique qui est tout blanc, plancher et murs tout autour. 

Pendant que les sièges trouvent preneuses et preneurs, elles sont là face à nous, les bras pliés et elles "nous" comptent ! Et elles le feront tout au long de notre arrivée en salle, de un à cent répétés tout au long de leur déplacements face à nous et en croisant notre regard au passage.

Pause

Il y a quelque chose qui me rejoint très personnellement dans ce qu'elles font et qui résonne en moi dans cette démarche, parce que voyez vous, moi dans ma vie, je compte tout ou presque. Encore la veille à l'Usine C, les quinze interprètes, je les ai compté quelques fois avant de me convaincre que j'avais le bon compte ! C'est tout juste, si je n'ai pas compté le nombre de fois de un à cent qu'elles ont fait avant que ne débute fort discrètement la proposition formelle.

Fin de la pause

                                Crédit : Gianmarco Bresadola tirée du site de l'Agora de la danse

Ainsi donc, comme le programme de la soirée l'indique fort bien, "les deux femmes dominent la scène pour exposer ces infinies gestuelles comme autant de puissants refus de se soumettre. Elles construisent en temps réel leur propre archive physique de la résistance".

Ce que je découvre sont des états de corps vibrants, ancrés, ou autrement dit, fermement enracinés dans un propos non dit mais fermement compréhensible. Et ce propos, elles le font et le refont avec affirmation et détermination. Et comment rester impassible lorsque leur regard vous interpelle directement. 

Le tout dure moins d'une heure, mais lorsque les projecteurs s'éteignent, je suis convaincu et je fais parti des "One hundred more" !

Et comme la veille (à l'Usine C) la discussion d'après représentation fût fort intéressante et comme la veille encore, le sens très politique de l'oeuvre m'a été présenté de façon fort claire !

jeudi 20 octobre 2022

Sur mes pas en danse: "Crowd" de Gisèle Vienne, une proposition qui interpelle !

Lorsque je me suis procuré mes billets pour la prochaine saison culturelle, il y avait un bon grand nombre de noms que je reconnaissais, mais pour mon billet pour "Crowd" de Gisèle Vienne, j'allais en territoire inconnu. C'était une proposition chorégraphique proposée par l'Usine C avec une affiche qui me laissait présager à une oeuvre "légère". Je prévoyais assister une proposition présentant une danse "techno" sans propos percutant. 

                        Crédit: Estelle Hanania tirée du site de l'Usine C

J'avais tout faux ! Et la discussion après la représentation, fort riche et intéressante me le confirmera. Mais commençons par le début. De mon siège en première rangée, le temps passe et le momment de débuter arrive avec les lumières qui s'éteignent. Devant une scène vide avec dessus, un couche de terre.

Pause

Décidément les astres s'alignent pour recouvrir les scènes de terre, parce que c'est la deuxième fois en ce mois d'octobre, la première était pour "Le sacre du printemps" de Pina Bausch à la Place des Arts !

Fin de la pause

Sur cette couche de terre, donc, "tapis de scène !", avec peu de choses dessus sinon quelques objets, résidus d'activités passées qui me donne l'indication que c'est sur une représentation d'un terrain vague que se déroulera la suite. Et ça sera le cas !

Dans le "noirceur de la nuit", débute l'oeuvre par l'arrivée tout en lenteur d'une jeune femme. Et puis tout aussi lentement, elle sera rejointe par quatorze autres participant.es à cette soirée durant laquelle nous découvrons différentes interactions, basées sur des pulsions, des impulsions et des répulsions entre ces quinze jeunes adultes qui évoluent à des rythmes différents, portées par la musique techno qui enveloppe fort efficacement (et fortement) l'espace. Difficile de tout voir, mais peu importe où portait mon regard, il y avait matière à accaparer mon attention.  

Cette rencontre qui a débuté tout en lenteur se termine de la même façon avec le départ graduel des participant.es, en en laissant derrière quelques autres. Durant ces départs, j'y vois une illustration fort bien présentée de cette réflexion, "il en est de nos rêves comme de cette fumée envolée" qui se dégage de certain.es participant.es qui quittent et ce qu'on laisse derrière soi.

Voilà une oeuvre troublante sur différents aspects des relations humaines, dans tout le spectre du meilleur jusqu'au pire montrées en concentré dans cet espace. Et pour ma part, ce que j'ai remarqué le plus sont les variations de rythmes de ces mouvements qui illustrent notre perception élastique du passage du temps. 

Enfin, lors de cette discussion d'après représentation fort riche avec la chorégraphe et une des interprètes, j'en apprends sur l'origine de l'oeuvre, mais surtout sur ce qui anime la chorégraphe. Fortement volubile et très intéressante, j'en retiens, entre autres, sa dénonciation des modes de productifs qui en excluent tout autre, la citation aussi "il plus facile d'imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme" !

Je reviens de cette rencontre avec la tête fort bien remplie de ce que j'ai vu et ce que j'ai entendu tout au long de cette soirée et aussi fort bien satisfait !

dimanche 16 octobre 2022

Sur mes pas du spectateur: Une autre rencontre, en "Pièces détachées", avec "Les Intimistes".

Lorsque j'ai vu apparaître cette invitation, j'ai bloqué rapidement mon agenda et juste après, j'ai dit "chérie", nous avons un rendez-vous à ne pas manquer avec "Les Intimistes" ! Et elle de me répondre, bien sûr, chéri !

Notre première rencontre avec elles remonte au 30 juin 2017 et c'était pour la présentation de leur cinquième chapitre. J'avais débuté mon texte, suite à cette rencontre par cette phrase, "Peut-on réussir une rencontre avec un univers littéraire en commençant par le "Chapitre 5", "Toutes ces choses que j'aimerais oublier" ? Et ma réponse était oui et depuis, chapitre après chapitre, nous avons été présents et jamais nous ne l'avons regretté !

Pour vous qui ne les connaissez pas, permettez moi de vous les présenter brièvement. C'est un collectif fémininiste qui a décidé de prendre la parole pour nous parler d'elles en toute sincérité avec des mots qui résonnent. De rencontre en rencontre, de "Premières fois" à "Tu peux toujours rêver", en passant par "Avant d'être adulte", le plaisir persiste ! J'en suis rendu au chapitre 15 (selon mon décompte !) avec quelques autres fois dont celui au Festivulve, et je suis toujours heureux d'en apprendre sur elles !

                                            Crédit Simone Barletta fournie par Les Intimistes

Pour cette rencontre, nous nous dirigeons dans la partie ouest de la ville au Centre Culturel George-Vanier, tout en haut de l'édifice pour prendre place. En entrant dans la salle, nous devons répondre à leur "traditionnelle" question, qui est cette fois, "Quel est le plus grand changement que j'ai fait dans ma vie ?" Question à laquelle, j'ai pris le temps de répondre, mais dont je garderai la réponse pour moi !

Arrivé.es un peu à l'avance, nous découvrons plein de visages connus parmi les spectateurs, dont certaines ex-Intimistes. Le tout a des allures de retrouvailles avec plein de choses à se raconter. Le temps de débuter arrivé, les trois Intimistes de la soirée (Audrey Lavigne, Laurence A. Perrault et Sarah Keita) prennent place devant nous et débute la soirée, en nous rappelant quelques faits et quelques chiffres récapitulatifs, dont les seize chapitres présentés depuis six ans. 

Tout au long de ces pièces détachées, nous découvrirons ce qu'elles ont vécu depuis notre dernière rencontre pré-pandémique. Difficile de tout résumer, mais je me permets d'en partager avec vous quelques éléments. Audrey, avec une façon bien à elle (et fort agréable !) nous a parlé de sa rencontre avec une voyante et de son devenir, toujours en devenir ! Elle reviendra sur une rencontre qui l'avait touchée et qui m'avait touché et dont j'avais gardé un souvenir indélébile, celui de "son" propriétaire, Ghislain !

Sarah nous parle de sa jeunesse avec son rêve de prince charmant en banlieue qui avec les années qui passent se transforment. Celle qui avait une vie de rêve en banlieue avec son prince et qui se retrouve un jour désorientée avec plein de questions en tête. Celle qui ose aller de l'avant et surtout changer de direction. Elle nous proposera aussi son "Ode à la rose" !

Enfin, Laurence qui, avec son rejeton et le père dans la salle, nous parle de sa grossesse avec cette peur d'une nouvelle vie qui l'accompagne. Être enceinte et devenir mère avec ses joies, ses difficultés, ses contradictions ("fatiguée, mais heureuse !"), voilà ce qui parsème sa vie en pandémie. Elle nous propose aussi des réflexions fort percutantes et savoureuses sur sa nouvelle vie, entrecoupées de "Oh, là là, maman" et aussi de "Oh là, là papa" !

Et puis arrive le moment de leurs listes, suivie de nos réponses à leur question. Tout en haut de ce palmarès, "venir au Canada" et "d'aller en thérapie". Ma réponse, comme toutes les autres sera énoncée tout haut. 

Le tout se termine sur des applaudissements bien mérités et, pour moi, un regret, non deux en fait ! D'abord que ça soit terminé, mais aussi et surtout que cette soirée "unique" ne puisse pas être reprise, parce qu'elle le mériterait "tellement" !

mercredi 12 octobre 2022

Sur mes pas en danse: "Graces", quelle soirée chez Danse Danse !

 J'ai bien fait de bien vérifier mon billet avant de quitter la maison, parce que pour cette rencontre chorégraphique proposée par Danse Danse, c'est à un endroit inédit qu'elle était prévue. Plutôt qu'au Théâtre Maisonneuve ou à la Cinquième Salle (en rénovation), c'est au Théâtre Jean-Duceppe qu'était présentée "Graces" de et avec Silvia Gribaudi, accompagnée sur scène par Siro Guglielmi, Matteo Marchesi et Andrea Rampazzo. Présentée comme un croisement entre la danse et le théâtre, il faut croire que les astres étaient bien alignés pour qu'elle soit présentée dans ce lieu dédié au théâtre. 

                                                 Tirée du site de Danse Danse

C'est donc de mon siège en première rangée avec plein de monde en arrière de moi, que j'attends le début de la présentation devant une scène toute blanche dépourvue de tout artifice. Et puis, une fois les présentations d'usage faites et une attente qui dure un "certain moment", nous apparaît du côté de la scène un premier interprète qui nous sourit tout immobile. Cela a été le premier indice que la soirée ne sera pas traditionnelle. Et à tour de rôle, ils et elle arrivent et trouvent leur place. La suite se déclinent en différents tableaux durant lesquels nous serons régulièrement appelés à interagir. Il y aura aussi des moments de malaise, fort bien amenés et des appels à nous à réfléchir. Si les moments de danse se font entre des moments d'interaction avec le public, la chorégraphie réussit néanmoins à maintenir une cohésion tout au long. Deux moments forts pour moi, le premier lorsqu'elle nous demande de trouver des déclinaisons de la prospérité et que le public embarque avec générosité. Et aussi à la fin, lorsque le plancher est aspergé d'eau pour permettre aux interprètes de glisser sur la scène. Ce qui me rappelle une fin de spectacle de Dave St-Pierre, il y a une éternité !

Au final, une proposition chorégraphique vraiment différente qui m'a fait sortir des sentiers battus ! 

mardi 11 octobre 2022

Sur mes pas en danse: Une soirée "cinq services" fort diversifiée chez Tangente !

La soirée des "Danses Buissonnières" est un des moments de l'année durant lequel le spectateur que je suis prend des notes. Au programme de cette soirée, cinq propositions de jeunes chorégraphes qui ont dix minutes pour "faire bonne impression". Au final, les propositions au programme étaient fort diversifiées et utilisaient presque toutes des accessoires. 

Arrivé un peu à l'avance et premier dans la file, je pense entrer en premier dans l'Espace Vert, mais non ! Sur un siège, une jeune femme semble attendre, désabusée (!) en jouant avec un cube Rubik ! Une fois assis, je découvre devant moi, déjà sur scène, tout au fond, une autre jeune femme à genoux face au mur d'arrière scène avec le corps qui ondule. Et elle le fera jusqu'à ce que débute la représentation de "PLAYGROUND" (de et avec Chanel Cheiban et Maude Laurin-Beaulieu). Celle qui est assise derrière moi, rejoint l'autre dans l'espace scénique où se retrouve aussi, un immense mobile qui est pour moi un attrape rêve ! Ensemble, telles deux déesses, elles me présentent des mouvenents empreints de mysticisme et de mystère qui m'amènent ailleurs ! Leurs corps qui se fusionnent et qui se séparent tout au long, me garde captivé tout au long! Voilà une très belle façon de commencer cette soirée. 

                                                 Crédit: David Wong fournie par Tangente

Après une courte pause et le changement des accessoires sur scène, nous arrive cet homme ( Ernesto «Tiko» Quesada-Perez) qui installe près d'un tabouret, ses souliers, son chapeau et son veston. Ainis donc commence "Dépi temps : an nou zouké ô swé a" (soit Depuis le temps : allons danser ce soir, en créole martiniquais.) de Mara Dupas. Avec des gestes fort expressifs et des expressions faciales, il nous entraîne à sa suite tout au long de chemin. Ce personnage intrigue parce qu'il semble se parler tout en s'adressant à nous. Et moi, j'y découvre, talentueusement interprété, ses pas, son parcours, ses métamorphoses et en toute fin son affirmation !

                                                 Crédit: David Wong fournie par Tangente

Il s'en suit "BALLOON" de et par Jessica Muszynski (chorégraphie et interprétation) et Joshua Castillo (musique et interprétation). L'installation sur scène fait apparaître des rideaux d'arrière scène des ballons qui flottent rattachés à terre par d'autres ballons et une console sur le côté. Mon attention se porte sur elle qui se déplace et de lui qui anime de façon sonore l'espace et de leurs interactions. De ces dix minutes, j'en conclue qu'il en est des rêves et des espoirs comme de ses ballons que l'on prend à plein bras, qui nous quittent, qui éclatent aussi ! Le tout se termine avec une finale fort bien réussie avec elle entourée de ses rêves et de ses espoirs !

                                                   Crédit: David Wong fournie par Tangente

Une fois les applaudissements terminés, on nous demande de quitter la salle pour la prochaine installation. Durant la pause, un constat émerge en moi, jusqu'ici trois propositions avec des univers uniques et très différents et avec encore deux autres à venir, que pourrons-nous découvrir ???

De retour en salle, je découvre devant moi des instruments de musique. Arrive Anna Duverne (chorégraphie et interprétation), accompagnée par Sophie Brumacher, Robin Lalonde et Nicolas Riverin (musique). Comme le voulait la chorégraphe-interprète, ce que je découvre devant moi est un corps qui porte la musique et qui est aussi porté par les courants musicaux variables. Un élément fort marquant pour moi, est le visage fort présent avec ses expressions fort éclatantes. Mon coup de coeur de la soirée  !

                                                 Crédit: David Wong fournie par Tangente

Une fois la scène vidée, nous sommes invités à prendre place tout autour de l'espace scénique pour découvrir "Pulsation" de et avec Carlos-Alexis Mendoza et Kevin Tran. De ses deux corps imbriqués l'un dans l'autre, nous en découvrons la séparation et leur évolution dans l'espace dont la coloration musicale et visuelle se modifie en différentes déclinaisons. La magie fonctionne puisque tout autour les gens embarquent par leurs voix et leurs corps. Une façon fort festive de compléter une soirée fort riche de par sa diversité avec cinq propositions qui m'ont fait bonne impression ! 

                                                Crédit: David Wong fournie par Tangente

Retour sur mes pas fort nombreux et tout diversifiés de la dernière semaine !

 En ce début de mois d'octobre, mon agenda hebdomadaire de spectateur était assez chargé, mais surtout fort diversifié !

Au programme, d'abord une sortie au La Tulipe pour assister au "Combat contre la langue de bois" (le 12e, mais pour moi le premier) présenté par les "Filles Électrique"s dans le cadre du Festival Phénoména, suivi le lendemain par un programme double de Danse Danse. "common ground[s]" et "Le Sacre du printemps" de Pina Bausch et enfin pour terminer ma semaine culturelle, une rencontre avec Émilie Monnet et "Okinum" à l'Espace Go. Au final, trois sorties fort riches et surtout tout à fait réussies.

                                           Tirée du site du Festival Phénomena

Pour ma première sortie, mes pas m'ont amené jusqu'au La Tulipe pour une première fois, il me semble ! C'est en bonne compagnie et en bonne position que j'assisterai à ce combat. Au programme, Barbada, Marc Cassivi, Dominic Champagne, Benoit Chartier, La Bronze, Simon Jodoin, Francis Ouellette, Marie Montpetit, Pascale Montpetit et Will Prosper. Pour animer la soirée, Stéphane Crête et pour enrober musicalement le tout, Jean-François Lemieux, Alexis Martin et Jocelyn Tellier.

Une fois les mots d'accueil faits par D.Kimm le coeur et les poumons de ce festival, Stéphane Crête avec un esprit déjanté fort approprié pour cette soirée nous "prend en main" ! Comme il nous le rappelle, ce qui sera dit dans cette salle, doit rester dans cette salle, je ferai de même. Il en reste que durant cette soirée de la parole libérée, nous aurons droit à de la provocation, à de l'audace, à de l'extravagance, à un conte fort doux, mais surtout fort réflexif, à des illustrations verbales fort explicites, telle que celle de la guêpe. Il y aura aussi, ce moment qui me rejoint, celui d'un des travers de notre société actuelle qui me rappelle l'expression "ce n'est pas parce qu'on rit que c'est drôle.

Chacun.e des combattant.es avait cinq minutes, mais rapidement, je constate que le temps est une notion fort élastique et qu'un des combattants l'avait fortement élastique, au point de se faire ramener à l'ordre par le maître de cérémonie. Impossible de ne pas mentionner la contribution musicale du trio qui a su tout au long prendre sa place au bons moments, sans faire de l'ombre aux propos. Au final, une soirée dont je garde un très bon souvenir et dont je me promets que ce ne sera pas la dernière. 

Le lendemain, c'est dans un hall d'entrée fortement achalandé, celui du Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, que mes pas m'amènent. Rien de surprenant, parce que Danse Danse présentait pour son début de saison, une oeuvre de Pina Bausch, "Le sacre du printemps", interprétée par une trentaine d'interprètes d'Afrique de l'École des Sables. Le tout était précédé par une oeuvre toute en intimité, soit "common grounds[s], créée et interprétée par Germaine Acogny et Malou Airaudo. Ce programme double en était, en fait un triple, parce que la préparation de la scène pour "Le sacre du printemps" était presqu'une oeuvre en soi et sur ce point je reviendrai plus loin. 

                                          Affiche de la soirée tirée du site de Danse Danse

Donc une fois les mots d'usage de Pierre Des Marais et Julia Giehler, le rideau se lèvent sur le programme de la soirée. "common grounds[s] se révèle d'abord en contre-jour pour ensuite révéler un duo finement brodé de relations qui évoluent dans l'espace. Tout proche ou à distance, les deux femmes interagissent avec douceur et se révèlent à moi ! De leurs témoignages, je suis touché !

Il s'en suit la préparation de la scène avec l'arrivée de chariots de terre qui seront déversés sur scène par une douzaine de technicien.es de scène qui dans une "chorégraphie" captivante s'assurent de bien recouvrir le lieu d'une couche de terre. Et puis arrive le moment de découvrir en personne "Le sacre du printemps" !

Pause

En personne pour une première fois, mais cette proposition, je l'avais déjà vu sur mon écran, grâce à Danse Danse il ya quelques mois (en octobre 2020). J'avais écrit à l'époque "Et puis pendant de trop courtes minutes (environ quarante), sur le sable d'une plage, les interprètes m'amènent loin de mes tracas et de mon isolement de spectateur confiné. Leurs gestes me captivent et je suis le destin de ce groupe de femmes et d'hommes jusqu'à la finale connue de cette femme sacrifiée, mais toujours aussi touchante."

Fin de la pause

Et de mon siège en deuxième rangée, la magie a encore fonctionné et elle a été magnifiée. De voir, là juste devant moi, ces corps et ces visages des différent.es interprètes, créé un effet de "grâce" pour le spectateur que je suis et à découvrir la réaction unanime autour de moi, la magie a bien opéré. L'intensité des mouvements et la qualité de leur exécution étaient remarquables.  Si aux premiers applaudissements qui a suivi la fin de l'oeuvre, les interprètes avaient un air sérieux, au troisième rappel, ils et elles étaient fort souriant.es ! Et c'est avec une satisfaction toute forte, que mes pas me ramènent à la maison avec encore ces images et qu'en vrai, c'est tellement mieux !

Pour terminer ma semaine culturelle, c'est à L'espace Go que mes pas m'amènent en agréable compagnie ( lire ici ma blonde !) pour découvrir "Okinum" d'Émilie Monnet. Pour me préparer à mieux découvrir l'oeuvre, je m'étais rendu la veille dans la salle d'accueil du théâtre pour assister à une rencontre avant-spectacle sur les "contours" de la proposition, animée par Nayla Naoufal et Caroline Nepton Hotte qui connaissent bien l'univers créatif d'Émilie Monnet. Sans trop parler de l'oeuvre elle-même, pour ne pas divulgacher, elles nous partagent des informations sur les aspects périphériques m'ont permis une fois devant l'oeuvre de mieux l'apprécier. À notre entrée dans la salle, nous découvrons les sièges disposés tout autour d'un petit espace surélevé. Une fois, bien guidé.es, nous trouvons nos places et attendons le début. Et puis, les lumières devenues très discrètes et "apparait" cette femme. Se déplaçant tout autour, nous la découvrons, "Émilie a un barrage dans la gorge, un amoncellement d’ossements d’arbres (okinum, en anishnaabemowin)", comme le présente bien le programme de la soirée. Elle bascule régulièrement son propos d'un univers personnel à un autre plus métaphorique. Qu'elle soit de dos ou de face à moi, son propos me rejoint. Ses déplacements, fort habilement préparés, permettent de ne pas ressentir à distance. Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié les moments durant lesquels elle s'exprime en anishnaabemowin qui rend cette rencontre fortement personnelle ! 

                                  Crédit William Arcand tirée du site de l'Espace Go

Au final, une proposition forte et riche qui a tout d'une rencontre. La disposition de la salle amplifiait cette sensation,peu importe l'endroit où le spectateur ou la spectatrice se trouvait dans la salle. Lorsque cette rencontre se termine, elle nous quitte en toute discrétion, mais peu après nous sommes invité.es à rester sur place pour prendre du thé et la rencontrer. Invitation que nous avons acceptée et qui m'a permis de la remercier avec ma plus grande sincérité !

Cela mettait un point final à une semaine culturelle fort riche et diversifiée, mais surtout tout à fait réussie !