mardi 30 mars 2021

Sur mes pas (virtuels) à une performance: "Quelque part dans l'inachevé" entre le vivant et le non-vivant !

Fidèle à son habitude, l'équipe de Tangente me propose une oeuvre qui m'amène dans des sentiers audacieux qui peuvent désorientés ! Avec "Quelque part dans l'inachevé", c'est avec mes "guides" Sarah Wendt et Pascal Dufaux que je débute cette excursion qui a son origine dans un lieu fort inspirant pour eux et fort beau pour nous (d'après les images présentées), soit les Tablelands dans le Parc National du Gros-Morne dans la province de Terre-Neuve et Labrador. 

De ce duo, j'en étais à ma deuxième rencontre, la première date du OFFTA 2018 avec "Strange moods and dissonant feelings" que j'avais décrit, à l'époque, d'exploration de la quatrième dimension de la danse !"

Pour celle-ci, je suis entraîné dans des allers-retours de ce magnifique parc au studio, durant lesquels je découvre différents tableaux dans lesquels j'ai parfois de la difficulté à distinguer l'inerte du vivant. Comme si les créateurs et leurs "complices" avaient voulu jouer avec moi et me déjouer aussi. Plusieurs fois, j'ai dû chercher mes repères pour m'y retrouver face à ce que je découvrais. Et cet exercice m'a plu. 

Il y a aussi ce sablier rempli, mais pas de sable mais d'un liquide, qui s'écoule en laissant aller tout en haut une bulle d'air du passage du temps, comme les idées qui se font en nous. (Je découvrirai durant la rencontre d'après représentation que c'est du miel, riche de sa texture et de son vieillissement, qui était dans le sablier, question de mettre en évidence que l'écoulement du temps est continu et non pas discontinu comme le passage du sable, grain par grain dans l'étranglement). 

Les corps dans cette oeuvre-performance tout comme les éléments esthétiques, j'en ai l'impression, sont utilisés pour se jouer de nous et déjouer mes perceptions tout comme certains titres de tableau. Par exemple, "eeing" s'avère malgré l'impression phonétique du titre surtout sonore, tout comme cette femme dont les excroissances en font une créature surprenante aux gestes intrigants que je me lasse pas d'examiner.

                                               Photo par Denis Martin fournie par Tangente

Une oeuvre "haute en couleurs" qui m'a plu mais que j'aurais aussi bien appréciée en salle avec un grand écran pour saisir l'immensité de certaines perspectives. Une présentation suivie d'une rencontre fort instructive avec les deux créateurs qui m'a permis de mieux comprendre leur processus créatifs et leurs choix esthétiques. Ces idées qui émergent en eux comme dans des rêves et leurs perspectives qui viennent de la rencontre des différents systèmes qui doivent cohabiter et s'apprivoiser !



lundi 29 mars 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse sur la Passerelle 840: Mon retour sur les collectifs 843, 844 et 845.

 Un des rares avantages en ce temps de pandémie, c'est d'être à la maison et par conséquent de pouvoir intégrer à mon agenda toutes les présentations de saison de Passerelle 840. Ainsi donc, il y a une semaine et vendredi dernier aussi, nous avions droit aux Passerelles 843, 844 et 845 qui chacune nous présentaient trois propositions avec, de ma perspective une thème qui les unissait, celui de la dualité. Comme si il y avait un alignement des planètes! 

Malgré le temps qui passe et la mémoire qui peu à peu laisse derrière moi, quelque peu évaporés, mes souvenirs et mes impressions, je m'en voudrais de ne pas en partager certaines en concentré !


En un vendredi soir, le collectif 843 nous propose d'abord:

"Différente comme toi" de et avec Hasna Lionnet, Adrien Poulin, Estelle Weckering

"Y a pu rien à perdre !" de celle qui parle et de ce que cela produit sur celle qui danse avec entre les deux celui qui joue. La combinaison des gestes de l'une avec les paroles de l'autre, tout en harmonie, forme un tout fort poétique tout enrobé par la musique jusqu'à ce bref moment de rencontre à la toute fin.

Ensuite, "Terrain parfaitement familier", d'Éloi Angers-Roy et Léonie Bélanger

Une proposition qui joue sur l'intérieur et l'extérieur ou le dedans et le dehors ou plus simplement, "le soi dans le dedans du moi"

Et enfin, "Trip(es)/bonbon" de Morgane Guillou et d'Ariane Levasseur avec la collaboration de Mélia Boivin, Margot Carpentier, Oksanna Caufriez, Rozenn Lecomte, Anaïs Levert-Beaulieu, Cyrielle Rongier, Daphné Sanscartier, Julia Smith. 

Une oeuvre toute "Zoom" en 3 par 3 sur écran sur mon écran (dualité pandémique !). Les corps qui s'expriment chacun de leur côté en harmonie jusqu'au "happy ending "!

Mon prochain rendez-vous est avec le Collectif 844.

En début de programme "Moi aussi je sais nager… mais pas dans l’eau!" par Anaïs Levert-Beaulieu, interprété par le tout jeune Samuel Roy (7 ans). 

Une proposition qui surprend et qui ravit. Voir évoluer, bien dirigé, ce jeune avec sa fraicheur toute naturelle, fait grand bien ! La dualité illustrée par ce jeune qui danse et qui s'exprime comme un grand, "moi j'aime ça être souriant, content..."

Ensuite, "Carte Postale" de et par Lila Geneix et Alice Marroquin-Ethier

Une excursion à deux dans les lieux proches de leur foyer. De la danse par cartes postales qui amènent une perspective différente et sympathique.

"Tri-logis Tragi-comédie Tri-hadal" de et par Camille Courchesne-Couturier et Léa Kenza Laurent

Une oeuvre fantaisiste qui nous permet de les découvrir dans leur quotidien chez elles. Avec une double perspective, celle de la caméra à l'intérieur ou l'extérieur d'un aquarium. Perspectives claires, perspectives floues alternent pour nous faire découvrir ces deux femmes dans leur "habitat naturel" et nous dans le nôtre !

Et pour terminer, (oui toute bonne chose a une fin !) les propositions du Collectif 845:

"my emptiness" de Rozenn Lecomte et avec Margot Carpentier

Une oeuvre qui me montre "l'attente de l'autre", sinon "l'absence de l'autre" en teintes de bleu et rouge. Une proposition riche de sa dualité qui tente de combler un vide chargé.

"Déméter" de Jeanne Tétreault avec Camille Gendron, Lucca Bella Stothers, Alice Levert, Kathryn Terzian, Sarah Germain, Zoé Cloutier-Boyd, Marianne D. Gagnon et Monica Navarro.

Une proposition dans laquelle la dualité de la propagation des mouvements est illustrée, soit son côté ondulatoire des gestes et de son côté corpusculaire par les corps qui en groupe dehors et en dedans. Une proposition qui a été pour moi un coup de coeur ! 

Et pour terminer, changement au programme, "pétrichor" d'Ariane Levasseur, en reprise (ayant été présentée à l'édition précédente de Passerelle, l'automne dernier). De celle qui arrive calmement en parlant à un auditeur invisible et de sa transformation suite à la lumière qu'elle ferme dans "la pièce" en sortant pour aller de l'avant.

Trois soirées qui m'ont montré que ces jeunes peuvent s'adapter rapidement et avec imagination aux conditions difficiles actuelles et qui y trouvent même des zones d'opportunités pour explorer autrement la danse contemporaine. Qui leur a aussi permis de découvrir et apprécier (selon le témoignage entendu lors d'un échange d'après présentation) que la caméra leur permettait de déterminer la perspective du public. D'évaluer les effets d'être vulnérable, là juste devant nous ou être en contrôle total grâce à la caméra. Il reste à découvrir où ces explorations loin des sentiers habituels les mèneront dans le futur!


dimanche 28 mars 2021

Sur mes pas (bien réels !) en danse: "Deux solitudes dans une même présence" avec d'autres spectateurs !

 C'était il y a environ un mois, j'avais accepté l'invitation de découvrir des extraits de "Deux solitudes dans une même présence" d'Ariana Pirela Sánchez qui l'interprète avec Camille Trudel-Vigeant. Elle fait suite à une résidence à la maison de la culture Notre-Dame de-Grâce. Les extraits présentés m'avait fait très bonne impression et lors de la rencontre zoom d'après, une remarque m'avait particulièrement frappé. Celle d'Eduardo Ruiz-Vergara qui les a accompagné durant la création dont certaines fois à distance, "ce que nous avons vu en ligne, sur mon petit écran avait une perspective magnifiée lorsque vu en personne !" Remarque qui n'est pas tombée "dans l'oreille d'un sourd" !

 L'oeuvre était programmée en cette fin de mois de mars au MAI. Lorsque l'annonce de la réouverture des salles a été faite, j'étais à l'affût et lorsque les billets ont été mis en vente, j'étais prêt et l'un d'eux s'est rapidement retrouvé en ma possession. Je serai donc un de seize chanceuses ou chanceux qui pourront assister en présence à la représentation du samedi soir. Pour ce faire, il faudra remplir au préalable (soit avant d'entrer dans la salle d'attente) un questionnaire COVID et arriver à l'avance. Consignes suivies par tout.es puisque vingt cinq minutes avant le début de la représentation, plus de la moitié des gens sont déjà arrivés.

C'est tout fébrile que je franchis la porte de la salle et prend place, première rangée. Une fois tous les gens à leur siège, c'est un silence tout solennel qui règne dans le lieu avant le lever du rideau !

                                              Photo d'Ariana Pirela Sánchez par David Wong

Ce sont d'abord des voix qui se présentent à nous et ensuite les deux interprètes avec des souvenirs de jeunesse. En arrière scène, il y a des fils qui pour la suite seront ceux qui tisseront la trame narrative. Ces fils qui font le lien entre les moments passés et les moments présents. Ces fils qui pour moi représentent les souvenirs. Ces fils de différentes couleurs sont pour certains tout mêlés, pour d'autres très longs, comme il en est de nos souvenirs, heureux ou pas, précis ou confus et proches ou lointains. 

Nous avons droit à ce tableau qui illustre très bien le propos de l'oeuvre, soit celui durant laquelle Ariana nous décrit de vieilles photos de famille que j'aurais bien voir sur grand écran derrière ! Il en reste qu'autant son visage et que son ton m'apportaient suffisamment d'informations pour les reconstituer dans ma tête. 

Dans les différents tableaux qui suivent, je découvre l'effet de ses souvenirs dans les mouvements des corps, fort riches, qui utilisent les fils comme "fil conducteur" du propos et portés par une trame musicale fort riche. Celui durant lequel on tente de le dénouer. Celui aussi qui est mon tableau préféré de la soirée (le plus fort selon moi !) durant lequel Camille Trudel-Vigeant traverse tout lentement et avec une grande intensité la scène du côté cour au côté jardin amenant derrière elle, un fil. Celui du souvenir que l'on traîne vers le futur et qui nous retient dans le passé, ouf ! 

Il y a aussi ce tableau plus joyeux, dans lequel elles dansent allègrement à tour de rôle tout sourire, une avec une belle robe rouge qui vient de là-bas et l'autre avec des vêtements d'ici tout en bleu et blanc. Le tout se termine par un tableau riche tout intense de forts beaux mouvements énergiques, empreint d'allégresse festive dans lequel on voit qu'il est possible de faire en sorte que les souvenirs avec leur dualité fusionnent pour devenir un en nous !

Dans la présentation de l'oeuvre sur le site du MAI, je retiens la phrase suivante qui, selon moi, la présente bien, " Épousant la forme de la narration confessionnelle, l’artiste explore les thèmes de l’oubli, de la compensation par l’imagination et du rejet propres au processus d’assimilation culturelle afin de mieux ramener à la surface ses mémoires les plus profondes." Et tout cela avec les souvenirs incarnés par des corps fort éloquents, je serais tenté d'ajouter !

Une proposition fort riche en symboles, avec un propos accessible et qui surtout permet de nous projeter en nous et nos propres souvenirs par la suite. Une oeuvre qui mérite d'être représentée bientôt et vue par le plus grand nombre ! Merci Ariana de nous avoir ouvert les portes à ton intimité pour que l'on puisse découvrir tes souvenirs !


jeudi 25 mars 2021

Sur mes pas au cinéma: "Effacer l'historique" ou comment bien commencer une journée !

 Début de ma journée: Lever tôt  (lire ici plus tôt que d'habitude) du lit et regard dehors. Suivi par une remarque intérieure toute improbable, et si nous allions au cinéma ce matin. Suivi tout de suite par un oui mais quoi ? Rapide consultation de l'horaire de "mon" cinéma Beaubien et constater que "Effacer l'historique" passe à 9h20.

(Note à ceux qui me connaissent moins. Un de mes projets de retraite consistait à me rendre le plus souvent possible en matinée m'assoir dans une des salles  de ce cinéma et découvrir "en toute intimité" des oeuvres. La vie, des projets professionnels et devinez ! oui la pandémie a souvent contrecarré ce projet.)

 Mais là, si nous déjeunons et réglons rapidement quelques aspects de notre quotidienneté, nous pourrons aller assister à cette comédie dont la bande annonce m'avait bien "teasée" ! Le nombre d'étoiles décernées par les critiques confortait mon choix.

Prêts, pas prêts, nous y allons. Et c'est presque en toute intimité (nous serons moins d'une dizaine dans la salle #1) que défile d'abord les bandes annonces des films à venir qui présagent encore bien présences en ces lieux, dont "La chef d'orchestre", "Comme une vague" et "Vinland" !

                                    Image de Métropole Films tirée du site de La Presse

Pour faire court, "Effacer l'historique", de Benoît Delépine et Gustave Kerven, nous présente les péripéties de trois "personnes-personnages loosers" dans un monde qui leur échappe. Ils nous deviendront rapidement sympathiques. Les situations dans lesquelles ils se retrouvent sont tout autant réalistes qu'invraisemblables ! Ils naviguent dans les réalités modernes du crédit qui coule à flot et surtout celles des réseaux sociaux. Ils affrontent, tel des Don Quichotte, parfois chacun de leur côté, parfois ensemble, cet ennemi invisible qu'est le monde virtuel aux tentacules dans le monde bien réel. Les performances de Blanche Cardin (lumineuse), de Corinne Masiero (touchante) et Denis Podalydès (tellement sympathique) sont excellentes tout au long des différents épisodes souvent tellement "éclatées" et loufoques. J'ai souvent ri face à cet humour souvent déjanté ! 

Une oeuvre qui n'a pas fait l'unanimité chez nous, mais en moi, elle a fait mouche, parce que rire, ça me fait toujours du bien, surtout en ces temps !

mercredi 24 mars 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse des derniers jours: Mon retour sur la semaine où j'en ai eu plein la vue !

 Dire que la cour était pleine pour qualifier la quantité de mes propositions de danse à découvrir la semaine dernière (lire ici la semaine du 15 mars) est un euphémisme. Heureusement, sans avoir à me déplacer, cela facilite les choses. Il en reste que la difficulté est néanmoins de se mettre (chez soi), dans de bonnes dispositions pour recevoir les oeuvres comme elles le méritent. Il en reste que l'amateur de danse que je suis a été comblé et peut dire mission accomplie !

Au programme, donc, de cette semaine "bien occupée", il y a d'abord la proposition de Diana León, "Sur ce chemin, tu es sûre de te perdre", présenté par le MAI. Voilà une belle proposition riche en propos que cette artiste qui m'a proposé, avec ses collaborateurs, soit le long cheminement de l'oppression, de la mise de côté jusqu'à l'affirmation et à la libération. Des propos fort affirmés du début, dont "qu'est ce qu'il me manque" et des gestes tout aussi éloquents le parcours à faire. Elle illustre aussi, dans un tableau fort riche, comment tous ces objets du passé comme des souvenirs nous accompagnent et nous enrichissent couche après couche. J'ai particulièrement apprécié les éclairages (Adriana Ruiz) qui rehaussaient fort efficacement le propos de l'oeuvre. Une belle découverte qui me rappelait une résolution ancienne (exprimée lors d'une chronique présentée à Danscussion & Co), soit celle de sortir de mes sentiers battus et aller plus souvent au MAI. Ce qui sera le cas aussi pour ma première sortie de réouverture des salles et sur laquelle je reviendrai, soyez en certain.es !

                                   Photo de Diana León par Brenda Jauregui tirée du site de MAI

Aussi, après avoir découvert le long cheminement rempli d'embûches, il y avait "Accolades et quiproquos" de Philippe Meunier et Ian Yaworski présenté par Tangente. Pour ceux et celles qui sont intéressé.es par mes impressions, juste à aller vers le texte qui précède chronologiquement celui-ci. 

Toujours en gigue contemporaine, un programme quadruple présenté par BIGICO et  la Maison de la Culture Notre-Dame de-Grâce que j'avais vu et apprécié un peu plus tôt cette année, mais que je voulais revoir. Encore là, je ne répèterai pas, mais encore une fois, revoir ces oeuvres m'a permis de les découvrir différemment et de mieux les apprécier. Une soirée avec quatre créations qui permettent de voir différentes déclinaisons de la gigue "toute" contemporaine.

Le week-end me proposait deux soirées avec la gang de la Passerelle 840 (du département de danse de l'UQAM), celles des collectifs 843 et 844, propositions 3 et 4 sur 5 (la cinquième sera présenté le week-end prochain) que j'ai acceptées. Sur ces deux soirées, je reviendrai avec ce que j'aurai vu à cette dernière soirée (déjà !!!) de ce festival Passerelle 840. Mais d'or et déjà, je peux affirmer que ce n'est pas la pandémie qui ralentira la détermination et qui éteindra l'imagination de ces jeunes qui ont su utiliser tous les moyens pour s'exprimer, créer et me rejoindre ! 

Aussi une oeuvre phare du répertoire de la danse au Québec, "Joe" de Jean-Pierre Perreault, captée pour Rdio-Canada en 1995 présenté grâce à Danse Danse. Une captation vintage qui permet de souligner la pertinence intemporelle de la société Une oeuvre que je n'avais jamais vue puisqu'elle a été présentée à une époque (au début de la décennie 1980) durant laquelle mes pas ne me menaient pas encore vers des oeuvres chorégraphiques. 

Une oeuvre pour 32 interprètes créée pour les étudiant.es de l'UQAM (Remarque à moi-même: il y en avait beaucoup des finissant.es à cette époque !) et qui a fait son chemin dans de nombreux pas sur différentes scènes par la suite. "Joe" qui présente une foule revêtue de son manteau d'anonymat et de ses bottes d'existence percutantes. Des tableaux qui montrent l'individualité qui tente d'émerger et de s'affirmer du groupe. "Joe" qui montre que chaque individu est une alvéole indistingable des autres de cette société pour lui permettre de respirer et d'évoluer. Impression toute personnelle, découvrir cette oeuvre est l'un des trop peu nombreux aspects positifs du confinement pandémique que j'ai vécu ! Ah que je payerais cher pour la voir sur scène, là juste devant moi !

Et enfin, comme une cerise sur un sundae ( n'ayons pas peur des qualificatifs !) lors de la soirée bénéfice de Danse Danse, mon visionnement de la plus récente création d'Andrew Skeels, "[d]eux" qu'il a interprété avec Charles Brecard avec la captation et le montage de Frédéric Baune. Une oeuvre relativement courte, mais tellement éloquente. Andrew Skeels dans ses propos d'avant présentation insistait sur l'importance de la portée émotionnelle, même s'il n'y a de sens narratif évident à l'oeuvre. Pour moi, tout au long du visionnement, la trame narrative était fort présente et plaisante. Une relation entre deux hommes (que moi j'ai vu entre son père et son fils !) qui ne semble pas facile et dont on voit différentes épisodes. Les émotions différentes qui sont bien soulignées par des éclairages, "fort éclairants" ! Une oeuvre fort bien interprétée et dont j'ai particulièrement appréciée l'utilisation des bras lors des mouvements entre les deux hommes. Des bras qui portaient les paroles qui sont parfois si difficiles à dire à l'autre !

C'est donc sur cette oeuvre que ma semaine s'est terminée. Après une mise en pause de mes pas "réels", et juste avant qu'ils ne puissent de nouveau partir à la découverte en vrai dès ce week-end de propositions, je procède à l'achat de mes prochaines sorties et je regarde attentivement le visionnement du pré-dévoilement de la prochaine édition du FTA qui elle aura lieu cette année, parole de Martin Faucher !


jeudi 18 mars 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse: "Accolades et quiproquos", un duo fort de son intimité exposé en création !

 Le chemin peut-être très long pour amener une oeuvre chorégraphique à bon port, d'autant plus long et périlleux en temps de pandémie ! "Accolades et quiproquos" de Philippe Meunier et Ian Yaworski (Les Archipels) en est un très bon exemple et j'ai pu en apprendre sur ce chemin lors d'une présentation en ligne de sortie de résidence, gracieuseté de la Maison de la culture Notre-Dame de-Grâce. À cette occasion, en plus de certains extraits présentés, j'ai eu droit à un journal de bord vidéo sur l'évolution de cette oeuvre pensée avant la pandémie et créée pendant le confinement! Une oeuvre d'abord créée en groupe et conçue pour un groupe est devenue par la force des choses un duo. Pour les intéressé.es, voici le lien vers mon compte-rendu ( http://surlespasduspectateur.blogspot.com/2021/01/sur-mes-pas-virtuels-en-danse-accolades.html ). 

C'est donc à un duo de gigue contemporaine que nous avons droit. Une proposition qui explore de nouveaux territoires pour ce type de danse, (lire ici, le sol) et la teneur du propos. "Titubant entre le spectacle de danse et le documentaire scénique, cette nouvelle création propose une gigue contemporaine déconstruite et un folklore alarmiste où le public est invité à voyager dans un constant aller-retour entre le studio et la scène" indique la description de l'oeuvre sur le site de Tangente (qui diffuse en ligne l'oeuvre). Lük Fleury dans une très belle et riche présentation d'avant représentation nous parle de gigue invisible à laquelle nous aurons droit et dans laquelle "empathie", "négociation" et "écoute" tissent la trame narrative de l'oeuvre. 

                              Photo des interprètes par David Wong fournie par Tangente

C'est avec en tête ces informations que la présentation commence. Ils nous arrivent sur une scène toute dépouillée pour se préparer en endossant, chacun de leur côté, leurs habits ! 

D'abord loin de l'autre, ils nous présentent des mouvements répétés qui subtilement sont modifiés et déplacés qui utilisent principalement des genoux particulièrement "volubiles" et expressifs, ils se rapprochent et se mettent en phase !Il en reste que cette harmonie semble fragile, mais elle tient le coup !

Très facile pour moi d'apprécier les gestes illustrant les émotions et les intentions mis ne geste que l'on peut ressentir dans une relation. Il y a aussi cette scène toute "far west" qui produit en moi tout un effet ! Et lorsque les corps deviennent objets de percussion, cela résonne et produit pour moi des sentiments fort ambigus! Mais le tout se termine bien et le "spectateur" est bien heureux !

Voici une oeuvre qui a su se rendre à bon port, malgré l'objectif initial impossible à atteindre et les multiples obstacles rencontrés. 


mardi 16 mars 2021

Sur mes premiers pas (virtuels) au Festival Passerelle 840 en ce début de 2021 !

 Voici donc venu le moment de faire mes prochains pas (virtuels) sur la Passerelle 840 qui pour cette fois se déclineront en 5 soirées composées de 3 propositions chacune. 

Pause

Pour ceux et celles qui ne connaissent cet espace de diffusion, permettez que je vous en fasse une courte présentation. À vrai dire, je reprendrai plutôt la présentation qui nous est faite sur leur site. "Passerelle 840 est un laboratoire-galerie créé en 1998 par le Département de danse de l'UQAM pour encourager et soutenir chez les étudiant.e.s un intérêt pour la recherche et l'expérimentation chorégraphique ainsi que pour favoriser l'acquisition de compétences liée à la conception, la gestion et la production d'un projet artistique."

Et moi "ces premiers pas", je les apprécie toujours pour leur diversité, leur audace et aussi pour leur fraicheur. Comment ne pas apprécier des jeunes qui ont des choses "différentes" à nous dire et à nous montrer ?

Fin de la pause

Donc au programme de ce premier week-end, les propositions des collectifs 841 et 842 et moi, j'y étais.

D'abord pour "ouvrir le bal", "Manifesti" fait de théâtre et de mouvements, de Claire Pearl avec Gloria Tousignant et Estelle Weckering se présente à nous de façon frontale et déterminée. De cet accueil en "duo-stéréo", j'en retiens surtout les paroles "can you hear me" et "I have a question !" tout en fait en phase avec ce que nous vivons maintenant, surtout si nous sommes des jeunes !

Il s'en suit une oeuvre qui amalgame les mouvements de Mélia Boivin et les effets visuels de Christopher Noël dans "COrps FONDRE", titre que j'aime beaucoup et qui dit tout! Tout comme le texte qui nous apparait en début et qui nous revient modifié fort habilement. Et comment me demanderez-vous ?  Voici le début du texte dans ses deux versions. "duplicata maladroit - l'embrouille du souci de personne" devient "du plis que t'as, malade roi - l'an brouille du sous, si de personne"

Et tout au long de ce qui se passera devant moi, j'y vois un monde réel perturbé, riche de toutes ses couleurs "hautes en couleurs" qui intègre un corps que l'on voit parfois ou que l'on devine surtout. J'y perds mes repères malgré toute l'attention que j'y porte et cela me plait !

Cette première soirée se termine avec "Ici or somewhere else" de et avec Béatrice Cardinal. La description annonçait la suite, "Chaque corps habite un espace, un lieu. Nous décidons d’être ici maintenant ou non. Et si ces lieux que nous habitons se transformaient sous nos yeux en de nouveaux espaces à explorer? Est-ce que je prends la décision de rester ici, ou d’aller somewhere else ?" 

La question est fortement philosophique et très actuelle et la réponse débute dans un cocon tout blanc où se retrouve cette femme qui me fait ressentir sa fébrilité, comme celui du papillon juste avant de sortir de son abri. Et une fois sorti, il y aura les fibres de la toile du destin qu'elle tente de manipuler ou de maîtriser, je ne saurais dire. Et comme dans le cycle de la vie, après les différentes intentions qui l'habitent ou l'habillent, illustrées ici par les différents costumes, nous découvrons sa réponse ! J'ai beaucoup apprécié la trame musicale qui était de la chorégraphe-interprète elle-même, comme je l'apprendrai lors de la discussion qui a suivi.

Une première belle soirée qui en prépare une autre le lendemain.

Et c'est donc trois autres propositions qui nous sont proposées. Le tout commence avec "Mirage" de Cyrielle Rongier qui nous présente différentes gammes d'émotion confinée dans un lieu extérieur (dans le parc Maisonneuve que j'ai reconnu !) Entouré par la neige, dans ce petit espace je vois celle qui affronte un adversaire invisible. Elle combat jusqu'au dernier moment, celui durant lequel le temps se fige dans son sablier hivernal !

Question de rester les deux pieds dans la neige, "(RE)PRENDRE TERRE" de Camille Gendron à la chorégraphie et Laurie Pouliot à l'habillage visuel. Cette femme prends possession de ce lieu extérieur boisé  tout recouvert de neige pour faire corps avec lui. On la sent investie d'une mission tranquille mais déterminée à aller quelque part pour se métamorphoser. Tout ce chemin qu'elle fait, nous le découvrirons à la fin est pour reprendre terre en tout repos ! Un cycle de vie sur fond blanc. Je m'en voudrais de ne pas mentionner qu'il est impossible de ne pas ressentir pour elle le froid de la neige en contact tout au long avec sa peau nue (habillée d'un simple maillot) !

Le tout se termine avec "Carte blanche" de et par Johanna Simon et Léa Kenza Laurent, une oeuvre en trois temps. C'est d'abord dans une brume de plastique que nous découvrons ces deux femmes qui évoluent dans des mondes extérieurs "éthérés" parfois parallèles, parfois séparés. Elles semblent portées par un courant fort bien audible pour nous. Par la suite, elles prennent place en dedans dans une lente et déterminée démarche de libération. Et une fois leur corps libéré, elles "habillent" leur corps de matière blanche pour ? À moi, spectateur, de décider de la suite.

Ainsi donc trois propositions qui utilisent de façon intéressante la "matière blanche, sous différentes formes. Trois propositions qui complètent ce premier week-end sur la Passerelle 840.

L'heure n'est pas encore au bilan, mais malgré les difficultés et les contraintes rencontrées, l'imagination de ces jeunes a de quoi rassurer le spectateur que je suis pour les prochaines années, pandémie ou pas !



dimanche 14 mars 2021

Sur mes pas (bien réels !) au cinéma: À la rencontre de "La déesse des mouches à feu" !

 La réouverture des salles de cinéma en zone rouge dont la mienne toute montréalaise ne m'avait pas échappée, mais mes premiers pas pour m'y rendre se font fait attendre. D'abord me retenir durant la semaine de relâche (et son inévitable affluence) et ensuite trouver le moment dans l'agenda fort occupé du retraité (que personne ne rit ici parce que c'est tout à fait vrai !). La première oeuvre à l'agenda, même si la rencontre était, de façon prévisible, peu agréable (mais très intéressante)  "La déesse des mouches à feu" d'Anaïs Barbeau-Lavalette. Je dois avouer que les propos de cette réalisatrice entendus à la radio avait piqué autant ma curiosité que mon intérêt !


Et cette première fois, c'est dans "mon" cinéma Beaubien que je l'ai fait ! Et question d'éviter l'achalandage pour cette première fois, c'est à la projection de dimanche matin 10h00 (9h00 si on tient compte du changement d'heure) que je m'y rendrai en bonne compagnie ! Malgré tout, c'est dans la grande salle numéro 2 fort bien pourvue de cinéphiles que je découvrirai cette déesse fort lumineuse. 

Rapidement, je suis amené dans l'univers de cette jeune fille (lumineuse Kelly Depeault) qui tente d'intégrer le monde "sans se brûler ses ailes" ! Un univers d'adolescent loin du mien autant géographiquement que personnellement. Mais c'est là un aspect de mes rencontres culturelles qui m'intéresse, soit celui de sortir de mes sentiers battus et me sortir de ma zone de confort. Une expédition difficile pour moi, pas très agréable, je le concède, mais fort instructive ! 

Une oeuvre riche de la performance de tous les interprètes. Une rencontre sur grand écran qui me rappelle que pour moi c'est dans une salle (sans popcorn !) que le septième art me rejoint autant !

La prochaine sortie, je vous l'annonce, sera très prochaine. À suivre donc !

Je m'en voudrais de ne pas mentionner que cette présentation était précédée par "Ka tatishtipatakanit (Éthéré) d'Isabelle Kanapé gracieuseté de Pleinsecrans et de Wapikoni. Leçon fort sage en ces temps tous modernes de réseaux sociaux !


lundi 8 mars 2021

Sur mes pas (virtuels) au Festival Bouge d'Ici: Tous loin les uns des autres, mais tous ensemble avec "So You Think That Was Dance" !

 À la soirée "So You Think That Was Dance" du Festival Bouge d'ici, c'était ma deuxième "visite". La première, c'était il y a une éternité, soit le mois de janvier juste avant la pandémie. Les années d'avant mes pas m'amenaient pour d'autres propositions de ce festival, mais l'an passé, mes pas se sont fait audacieux et plus curieux, sans oublier que mon agenda de sortie le permettait ! Sans oublier que certains artistes présents, je les connaissais ! 

Festival Bouge d'ici Dance Festival

Bouge d'ici




En cette année de pandémie, la gang du théâtre Mainline a poursuivi la tradition et le festival est présenté en ligne avec seulement quelques semaines de retard ! Et moi, j'ai accepté avec grand plaisir d'aller à la découverte de leur programmation ! Et c'est pourquoi, je visionne jour après jour avec plaisir les 25 propositions chorégraphiques ("25 Bouge courts") mis en ligne. Et la rencontre d'ouverture qui présentait des échanges entre Amy Blackmore et quelques un.es des artistes, cinq en fait, de ces Bouge courts, m'a vraiment convaincu de m'y rendre vite ! Des univers de tout horizon à découvrir, voilà ce qui m'intéresse ! Regarder là-bas de mon chez nous, yeah! Au moment où j'écris ces lignes, je les ai à peu près toutes vues et j'y trouve un grand plaisir de les voir et les revoir !

Mais revenons au propos de ce texte, cette soirée "So You Think That Was Dance" sur écran partagé, animée, encore cette année par Karen Fennell de son coin de pays sur fond d'espace. Question de bien comprendre ce qui sera présenté, voici la description donnée par les artisans, "Un «micro ouvert» pour la danse contemporaine. Huit pièces courtes, non organisée, non censurée, imprévisible. Un petit quelque chose pour tous les goûts!" La soirée présentera des propositions déjà enregistrées et aussi des prestations en direct !

Je ne vous décrirai pas chacune des oeuvres qui couvre tout le spectre de l'imaginaire créatif. Mais pour mieux saisir en voici quelques exemples. D'abord "Croccumentary" de Noël Vézina qui nous présente avec deux paires de jambes et quatre pieds, les crocs, ces charmantes chaussures, dans tous leurs états et en différentes couleurs ! Quand l'imagination endosse son costume en forme de chaussure, il est possible de faire du chemin !

Autre proposition fascinante sur fond esthétique, Monelle Doiron et Denis Lanteigne nous proposent leur visite fort originale dans champs, fort beaux, de leur coin de pays (au Nouveau-Brunswick, il me semble !) en endossant leurs "habits" de "Drôles de moineaux ". Impossible pour moi, de faire dériver autant mon attention que mes yeux de leurs pas dans ces champs riches de leurs belles couleurs. Aussi Stéphanie Fromentin nous entraîne dans son chez soi en direct avec les dédoublements troublant de son corps dans une pièce sombre !

Aussi Magdalena Hutter avec "Plump" nous livre une proposition qui nous présente le corps dans tous ses états et qui répond à la question "How to be proud of his body" ! Une oeuvre affirmative qui décomplexe certains stéréotypes fort tenaces!

Je pourrais aussi vous parler des autres propositions, dont celle qui explore la double perspective avec Alexis Trépanier, la partie de carte mère-fille, "jumelles" de Mona El Hussein et la proposition qui m'a amené ailleurs de Tiera J Pavelich, mais ils se sont enfouis au creux de ma mémoire !

Au final, une soirée fort intéressante qui a bien rempli les promesses de la description.





vendredi 5 mars 2021

Sur mes pas en cinédanse avec "Regards Hybrides" et ses propositions toutes différentes et intéressantes !

 Cela fait quelques années que j'ai un plaisir toujours renouvelé d'aller à la rencontre des oeuvres de cinédanse, gracieuseté de Regards Hybrides et Priscilla Guy. Pour cette année de confinement, les rencontres ont quitté les lieux de diffusion réels pour ceux virtuels des Maisons de la Culture de Montréal sur le web avec des rencontres hebdomadaires avec un.e des artisans d'une des quinze oeuvres au programme pour un mois (du 15 février au 15 mars). Et moi, j'en profite !


J'ai déjà vu et revu quelques oeuvres proposées. Je distille mon plaisir, dirait le prof de chimie que j'ai été ! J'ai aussi assisté à trois des quatre rencontres "en ligne" avec la résolution de ne pas manquer la quatrième, mercredi soir prochain (le 10 mars) !

Une fois ce préambule complété, vous me demanderez sûrement, pourquoi je devrais comme toi, Robert, aller découvrir ces oeuvres ? Parce qu'elles couvrent un large spectre de paysages artistiques et esthétiques et ce pour tous les âges !

Parmi ces douze propositions, j'en retiens plus particulièrement cinq !

D'abord, "Odehimin" de et avec Kijâtai-Alexandra Veillette-Cheezo appuyé par le Wapikoni mobile. Le titre se traduit en images par la présentation fort pertinente: "c’est se reconnecter avec soi-même et réapprendre à s’aimer." Et le message porte bien et cette jeune femme rayonne jusqu'à nous devant notre écran !

Aussi "How the earth Must see itself" de Lucy Cash et Simone Kenyon qui nous amène dans une incursion dans une forêt pour y découvrir les touts petits (insectes), les plus grands (arbres) et ces femmes qui explorent ces lieux. C'est beau, c'est poétique et tout au long nous sommes apaisés. Sans oublier les images qui sont tellement belles !

Aussi, «Itsy bitsy» de Lisa Kusanagi et JuJu Kusanagi qui m'a fasciné par son esthétique moderne. Peu à dire, mais rien à redire aussi devant cette proposition !

Aussi, «S'envoler (chez soi)» d'Estelle Clareton et Brice Noeser qui est  la réponse à l'annulation d'une version actuelle et intergénérationnelle de cette oeuvre, "S'envoler" que j'avais vu sur scène, il y a quelques années ! Une réponse "zoom" en ce temps de pandémie qui m'a permis de voir des "corps" connus, mais aussi celui d'un enfant fort rayonnant. Une oeuvre en neuf cases qui respecte l'esprit de la proposition originale et qui nous fait sortir de notre cuisine pour aller tout droit devant, au propre comme au figuré, dehors !

Enfin, comment ne pas parler de "Off ground" de Boudewijn Koole et Jakop Ahlbom qui présente ce duo mère enfant en des temps difficiles à venir (lire ici le décès de la mère) avec Louise Lecavalier et Antoine Masson qui nous font vivre ces temps avec des gestes qui nous rejoignent et nous émeuvent ! 

En terminant, impossible pour moi de ne pas dire que plusieurs autres courts-métrages m'ont aussi captivé dont "Snow" qui me rappelle que l'hiver peut m'amener dans des territoires du passé fort riches et aussi "Bhairava" de Marlene Miller et Philip Szporer qui m'a fasciné, tout comme la première fois, sur grand écran, par l'exotisme et la très grande synchronisation entre les gestes et la musique de cette danseuse ! En passant, si vous lisez ce texte avant le 10 mars, vous pourrez assister en ligne à une rencontre avec les artistes en ce 10 mars (détails sur le site de Accès culture de la ville de Montréal).