samedi 24 juin 2023

Sur mes pas sur le " Parcours doux" d'Anne et Sébastien !

 L'an dernier, deux fois plutôt qu'une, j'avais répondu présent pour être guidé dans un "Parcours doux" proposé par la gang de "lorganisme".

Pause

Voilà une initiative personnelle d'Anne Thériault pour "traverser" l'époque pandémique et depuis elle a invité des gens à l'accompagner. C'est ce qu'elle nous indique en entrée de jeu. Comme quoi de cette époque trouble, il est possible transformer quelque chose de négatif en quelque chose de positif !

Fin de la pause

Ainsi donc ce parcours, plutôt que de se faire sur l'Île Notre-Dame tel que prévu, inaccessible pour permettre le démontage des installations du Grand Prix tenu quelques jours plus tôt, il se déroulera sur l'Île Ste-Hélène avec comme point de départ la sortie de la station de métro. Avec conséquence aussi que nos deux guides, Anne Thériault et Sébastien Provencher ont dû refaire leur plan de randonnée la veille de notre rendez-vous. Et sans divulgacher, ils ont réussi, haut la main. De plus, ayant fait le parcours l'an dernier sur l'île Notre-Dame, cela donnait pour moi une touche de nouveauté, pas essentielle, mais fort intéressante.  


C'est donc en début de matinée tout ensoleillé que nous nous réunissons d'abord, petit groupe dont plusieurs nouveaux visages pour moi, mais fort sympathique, avant d'entreprendre les différentes étapes de notre marche sur le parcours. Tout au long, le silence, l'introspection et l'observation sont principalement au menu. Souvent en solitaire, mais aussi par deux, nos pas arpentent les différents sentiers. Marcher en duo avec une personne que tu ne connais pas, deux heures avant et de devoir rester ensemble sans parler a été, je l'avoue, un exercice exigeant pour moi, mais aussi enrichissant. Une fois, rendu au bilan de cette marche en duo, je suis rassuré, je ne suis pas seul ! 

Les pas que nous ferons me permettra de découvrir de nouveaux lieux sur cette île, tel un sous-bois où je me très loin de la ville et aussi la tour de Lévis. Sans oublier aussi cet arrêt fort riche en mouvements proche et sous la sculpture  "La Ville imaginaire" de l'artiste João Charters de Almeida, créée en 1997, faite de granite blanc du Portugal. Au pied de cette sculpture qui me rappelle de nouveaux édifices juste en face à Montréal près de la Place des festivals, mes pas se feront aussi dansants ! Pour ma part, marcher ou courir est un habitude quotidienne, mais de cette façon, cela m'a procuré de belles sensations. 

Ainsi sur ce parcours, j'ai marché de différentes façons, surtout seul, j'ai fait quelques mouvements de danse aussi, j'ai écouté différents extraits de recueil de poésie, mais surtout j'ai encore une fois avec mon troisième parcours doux, expérimenté une façon différente d'aborder la vie et cela en bonne compagnie ! 

Sur mes pas pour franchir le seuil de l'été: Dans "La nuit ensoleillée" de la Compagnie Marie Chouinard !

 À l'aube de la saison estivale et d'une accalmie des oeuvres présentées sur scène, mes pas se sont dirigés jusqu'au pied du Mont-Royal dans les Studios de la Compagnie Marie Chouinard pour découvrir les premiers moments (lire ici les deux premières heures) de "La nuit ensoleillée" que Marie Chouinard nous propose depuis quelques années, soit "une soirée de danse dédiée à la célébration du solstice d’été". Pour ma part, j'en étais à une deuxième visite. 

Le tout débutera à 20h47 (heure officielle du début de la nuit) et moi j'arrive quelques minutes à l'avance. Une fois les escaliers montés, je franchis la porte et après un court examen du studio, je découvre d'abord tous les interprètes de la compagnie (Carol Prieur, Valeria Galluccio, Motrya Kozbur, Paige Culley, Clémentine Schindler, Luigi Luna, Adrian W.S Batt, Jossua Collin Dufour, Celeste Robbins, Michael Baboolal et Rose Gagnol,) accompagnés par trois interprètes ami.e.s de la compagnie, Kimberley de Jong, Cai Glover et James Viveros, immobiles autour de l'espace scénique circulaire délimité par un gros fil blanc.

                                                           Tirée du site de la Compagnie

Je porte attention à tout autour où déjà bon nombre de personnes ont déjà pris place et j'y trouve l'endroit qui sera le mien. Tout.es immobiles jusqu'à la nuit arrivée (soit 20h47), les gestes débutent tout lentement dans le silence.  Et de plus en plus vite, en solo et en duo aussi, parfois, je découvre la poésie de leurs gestes d'où émergent des petits cris et leurs yeux qui semblent clos. À 21h00 pile, de sa "console", Louis Dufort remplit l'espace avec des bruits de tempête et des craquements, produisant une atmosphère immersive fort riche. Pour ma part, il y a trop à voir, mes yeux butinent d'un interprète à l'autre, telles des fleurs nocturnes qui me proposent leurs éclosions gestuelles dans la tempête qui rempli l'espace. Tout au long de leurs déplacements, ils interagissent et une fois la "tempête" passée, le calme revient. 

Nous sommes près d'une centaine tout autour dont une toute petite fille, accompagnée par sa mère qui elle aussi, semble apprécier. Malgré l'arrivée et le départ des spectateurs, le lieu conserve son équilibre et moi, ma concentration à ce que je découvre devant moi. Tout discrètement, certain ou certaine quitte l'espace jusqu'à ce qu'il reste six interprètes. Dans l'économie des gestes présentés devant moi, mon attention se raffermit et les détails se révèlent. 

Mon attention se porte sur eux et aussi sur le rituel tout simple du départ et du retour des autres. Le temps passe et arrive le moment  où les lumières se font plus vives et que Louis Dufort, guitare en main, transforme l'espace qui peu à peu se garnit en interprètes. Sur ce que je découvre, j'hésite entre apothéose ou extase, mais peu importe, les moments sont flamboyants avec tous corps qui se déploient. 

Et puis, dans cette "nuit" le lieu redevient calme. Pour ma part, le moment de quitter se rapproche et comme d'autres avant moi, je quitte tout discrètement et fort satisfait, laissant derrière cette cérémonie au Solstice se poursuivre. Parce que le lendemain matin, mes pas se dirigeront jusqu'au début du "Parcours Doux".

lundi 19 juin 2023

Sur mes derniers pas au Fringe: Des pas à une rencontre qui m'a fortement ému avec "I Know You Are But What Am I"

 C'est le dimanche de la Fête des Pères, voilà donc pourquoi, pour me faire un cadeau, mes pas m'amènent jusqu'au Studio Multimédia du Conservatoire pour assister à "I KNOW YOU ARE BUT WHAT AM I ?" (ou JE SAIS QUE TU ES MAIS QUOI JE SUIS ?) de Cai Glover, accompagné sur scène par Caroline Namts et Léa Noblet Di Ziranaldi. Le buzz du Fringe s'était rendu jusqu'à moi et "go, go, go" Robert !

Comme de "ma" tradition, j'arrive à l'avance, presque seul à la porte, mais rapidement, d'autres se joindront et c'est devant une salle fort comble que débutera "mon cadeau". Une fois les présentations d'usage faites, nous arrive cet homme qui de ces gestes capte mon attention, "tout de suite" ! De lui vers nous, il établit un dialogue gestuel intense  "percutant". Ses gestes sont autant tout justes que directs. 

                                                     Affiche de l'oeuvre tirée du site du Fringe

Et puis arrivent ces deux femmes qui occupent l'espace qui encore avec des gestes "percutants" eux aussi, dans lesquels, je vois une relation difficile entre elles. Et je sens qu'elles veulent que l'on soit témoin. Et jusqu'à la fin, les relations évolueront avec toujours une gestuelle intense et touchante, mais surtout fort bien présentée.

En entrée de jeu, j'y vois un narrateur présenter une histoire à venir avec deux personnages qu'il semble bien connaître et qui se présentent à nous. Mais dans la suite, la frontière entre eux se dissipe et moi, j'arrête d'intellectualiser pour me laisse porter par les mouvements et mieux ressentir jusqu'à être troublé par les relations humaines brillamment présentées !

Je reviens tout à fait touché et ravi par cette proposition (quel beau cadeau pour moi !) qui je le souhaite sera représentée et qui sait, en version allongée !

vendredi 16 juin 2023

Sur mes pas en danse: Découvrir un univers "Popmolle" fort fascinant !

 C'est avec un peu de nostalgie que mes pas se dirigent à la dernière proposition de l'année culturelle régulière 22-23  jusqu'à la porte de l'Espace Orange du Wilder. Au programme "Popmolle" du collectif, Liliane Moussa, Simon Laroche, Marine Rixhon, Danny Perreault, Anne-Flore de Rochambeau présenté par l'Agora de la Danse. 

De ce collectif, je connais les chorégraphes et de mes rencontres précédentes avec elles, ce que je retiens le plus de ces rencontres est la couleur "athlétique", avec "Finale au sol" et "Nadia est-ce que ça va ?" Pour cette rencontre, il semble que j'irai ailleurs puisque "la machine" sera intégrée à l'oeuvre.

Une fois rendu, le hall est déjà fort achalandé avec aussi plusieurs enfants. C'est par la porte du haut que nous entrons et moi, je me dirige jusqu'à "ma" place en première rangée. Bien assis, j'examine l'espace scénique qui est plongé dans la noirceur et je crois distinguer deux formes métalliques de part et d'autre.

                                    Crédit: Vanessa Fortin tirée du site de l'Agora de la Danse

Le temps passe, la salle se rempli et le tout débute. Ce qui suivra est composé d'une série de tableaux dans lesquelles une ou plusieurs des interprètes ( Liliane Moussa, Marine Rixhon et Alexia Martel) interagissent avec les "machines" et les liens flexibles qui les relient, dirigées par Simon Laroche et David Perreault. S'il est difficile de bien décrire ce qui se présente devant moi, il en reste que ce que je découvre me fascine et/ou m'intrigue. Parce qu'aux humaines qui investissent le lieu, il y aussi ces trois structures articulées (dirigées à distance) et les liens "souples et élastiques " qui les relient entre elles pour faire un propos commun. Dans ce que je découvre tout au long, le tableau qui me fait ressentir un gros "wow !", est celui durant lequel je découvre sur ou dans les nuages créés sur scène, le ou les corps qui habitent ces lieux aériens. 

Il y aura aussi une touche d'humour avec une illustration, au propre comme au figuré de "décrochage", mais il y aura aussi une illustration d'un principe physique, celui de la tenségrité, soit celui qui explique  que "la structure se stabilise par le jeu des forces de tension et de compression qui s'y répartissent et s'y équilibrent", telle que dans la Biosphère au Parc Jean-Drapeau. Et comme une spectatrice le proposait, plutôt de "biotenségrité" dans cette proposition qui intègre les êtres humains. 

Annoncée comme une proposition qui nous amène "Au sein d’une installation robotique et lumineuse, les performeurs de Popmolle interrogent et expérimentent les possibilités expressives de la mollesse et de l’élasticité.", je dois dire que c'est mission accomplie !

Et le tout terminé, la rencontre d'après représentation avec les artistes, dirigée par Frédérique Doyon, nous permet de découvrir des aspects fort intéressants de cette rencontre "organisée" entre deux groupes de créateurs, il y a huit ans et qui depuis, ont trouvé le temps et les moyens pour amalgamer leurs arts et leurs esprits créatifs pour produire cette proposition. 

Et moi, le tout terminé, mes pas me ramènent jusqu'à la maison avec une attention particulière de la relation "flexible" avec  ces "bêtes mécaniques" qui "habitent" notre ville, à l'image de ce que je venais de découvrir sur scène

Sur mes pas au Fringe: "The Bargaining Stage" quand "l'horreur" revêt ses beaux atours !

 Quand tu avais prévu un programme différent pour ta soirée, mais non pas, ni deux, mais trois connaissances (fort avisées) te recommandent fortement une proposition du Fringe, et bien, tu changes tes plans ! Robert, de quelle oeuvre parles tu s.v.p. ?  Bon O.K., "The Bargaining Stage" de Marie-Laurence Deschênes (avec Victoria Dubé, Kaia Portner & Éléonore Emond-Fontaine et d'autres participantes)  présentée au Théâtre la Comédie de Montréal, lieu que je découvrais pour la première fois !

                                                                  Tirée du site du Fringe

Je ne sais pas pour vous, mais moi, la première phrase de la description, "Cette performance mêlera danse, théâtralité et esthétiques de films d’horreur afin de tenter de démystifier les dilemmes reliés à nos propres tentations", ouvrait un champs immense de possibilité. Et moi, j'étais tout prêt, bien assis sur "mon" siège en première rangée.

Le tout débute, en émergeant de l'ombre avec une forme enfouie sous des draps sur un lit une forme (lire ici une interprète) fort vivante, toute blonde qui prend possession des lieux. Ces gestes sont parfois amplifiés par la couleur verte qui fluoresce dans cette "chambre". Et à cette "lumière" qui évolue dans l'espace se joint l'ombre sous les traits de cette femme tout de noir vêtue avec son sourire et son regard  tout aussi maléfiques l'un que l'autre. S'établit entre les deux une relation dans laquelle une tente de prendre possession et que l'autre tente de se libérer. À ce "ballet" de deux, se joint peu à peu celle qui dormait qui se réveille comme dans un mauvais rêve pour peu à peu se transformer en danse de la victoire du "mal" ! 

Se joindront, enfin, à elles, graduellement tout un groupe qui investit la place graduellement pour présenter un "ballet " de zombie fort riche jusqu'à la toute fin. 

En cette soirée, dans ce théâtre, j'ai fait de belles rencontres et soyez rassuré.es, je n'ai pas été effrayé par les éléments d'horreur, mais plutôt ravi par leurs utilisations. 


mercredi 14 juin 2023

Sur mes autres pas au Fringe: "D’arrache-pied jusqu’au bout de tes doigts" pour évoluer dans la vie !

 En ce début de soirée, mes pas m'amènent à une proposition danse jusqu'au Studio Jean-Valcourt du Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec. Une "sortie" danse qui est devenue une tradition, soit celle de découvrir la plus récente création de Johanne Gour (Johanne Gour Danse) et cette fois, c'est pour découvrir "D’arrache-pied jusqu’au bout de tes doigts" avec Alexandra MacLean, Esther Gaudette ainsi qu'elle-même. Le texte de présentation mettait la table, soit "est l’intrigue de ces jambes plurielles qui veulent avancer. Façon de trouver l’autre, façon de s’avancer, façon unique. Difficile mouvement, quand il se compare aux autres, quand il se compare à soi, quand il ne se compare plus…". Et moi pendant que j'attends que le tout débute d'imaginer une comparaison probablement imparfaite, mais que je vous partage néanmoins, soit, comme lorsque nous n'osons pas, comme paralysé devant un défi, celui de faire ou de rencontrer. 

Pause

Pour ceux et celles qui ne le sauraient pas déjà, la chorégraphe n'a pas l'usage de ses jambes, ce qui lui donne une perspective différente et très personnelle relativement aux mouvements et aux déplacements dans ses créations. Et de mémoire, c'était la première fois que j'allais la voir sur scène.

Fin de la pause

                                                           Photo tirée du site du Fringe

Le temps venu, les lumières s'éteignent et une fois les lumières revenues, deux femmes sont là et aussi, côté cours, une drap qui semble recouvrir quelques chose ou quelqu'un.e, une forme immobile comme un désir refoulé, serais-je tenté d'ajouter. Tout au long de ce qui suivra, je découvre l'évolution de cette femme qui sort de dessous du drap noir pour trouver une place, sa place !, tandis que les deux autres évoluent dans l'espace, pour être "jambes plurielles". Je suis aussi fasciné par elles, lorsqu'elles de déplacent de façon fort "originale" avec leurs jambes toutes tendues ! 

Accompagnée par deux interprètes fort talentueuses, la chorégraphe sur scène nous présente des tableaux durant lesquels les corps se modifient tout au long (de façon vestimentaire) pour nous démontrer que "D'arrache-pied jusqu'au bout de tes doigts", il est possible d'évoluer et de s'épanouir ! Et moi, d'être ravi par cette proposition touchante !

lundi 12 juin 2023

Sur mes pas au Fringe: Pour découvrir le sens du mot "Solastalgie" avec Véronick Raymond !

Lorsque nos pas (parce que "en bonne compagnie" !) se sont dirigés vers notre premier "arrêt" de cette sortie théâtrale Fringe pour découvrir "Solastalgie" de Véronick Raymond, j'étais bien curieux ! J'avais découvert cette femme et son projet de vie de devenir mère, dans "inVitro" au Fringe 2017. Depuis, elle a poursuivi ses démarches "médicales" pour y arriver qu'elle nous décrit lors d'une autre rencontre, la suite de sa première proposition "inVivo (testé sur moi)" dans laquelle encore une fois au Fringe, elle amalgame le côté humain fort expressif et le côté médico-scientifique fort bien documenté.

                                                      Affiche tirée du site du Fringe

Depuis, son projet s'est réalisé, elle en témoigne de façon rayonnante en début de la présentation de "Solastalgie" tout en tenant entre ses mains un petit écran présentant le décompte, en temps réel, relié aux changements climatiques, dont le temps qu'il reste avant d'atteindre, au rythme actuel, le 1,5 degré de plus de la température moyenne et la quantité de CO2 émis. 

C'est à partir de sa perspective de citoyenne engagée qu'elle nous présente certains enjeux locaux, elle qui réside dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve et de la lutte citoyenne pour préserver des espaces qui sont menacés par l'expansion du Port de Montréal. En entrée de jeu, nous sommes averti.es qu'une trame sonore l'interrompra avec des paroles et des témoignages de d'autres intervenant.es dans la lutte écologique. Ce qui rend la suite tout aussi hasardeuse que sympathique. Et qu'aussi la pôle qui soutient le petit écran en toile a beau ne pas être très lourd, il en reste que tenu pendant toute la présentation, il peut s'avérer lourd, comme toute lutte menée seule !!! Soyez rassuré.e, rapidement nous serons solidaires et irons la remplacer à tour de rôle pour la soulager. 

Ainsi donc, elle nous entraîne dans sa "Solastalgie" toute personnelle ("forme de souffrance et de détresse psychique ou existentielle causée par les changements environnementaux passés, actuels ou attendus", dixit Wikipédia !) qui me rejoint tout à fait. Plusieurs questions émergent de ses propos dont une fort importante, selon la perspective pessimiste de notre avenir, soit continuer à lutter en adoptant un  mode de vie le plus simple possible ou au contraire, abandonner et profiter le plus possible du temps qui reste ! Aussi pourquoi les enjeux de recyclage sont laissés surtout aux citoyens et que les fabricants ne sont pas plus impliqués (de gré ou de force) ?

La réponse à ces questions pourra varier selon bien des facteurs, mais si comme elle, vous avez un jeune enfant ou comme moi, des petits-fils, il est impérieux de ne pas baisser les bras. Comme le font aussi les citoyens proches du Port de Montréal qui tente de conserver des espaces verts qui sont dédiés à l'agrandissement du Port et à une plus grande activité économique dont ils font les frais !

Je dois le concéder, ce n'est pas un sujet "jojo" que nous propose Véronick Raymond en ce début d'été, mais elle le fait de façon fort agréable ! Et si vous êtes quelque peu attentif à ce qui se passe ici au Québec et ailleurs dans le monde, vous comprendrez que baisser les yeux ou la garde n'est pas une option. Merci à toi de nous le rappeler. Et pour compléter notre rencontre, elle nous propose le visionnement du documentaire "L'ampleur de toutes choses" de Jennifer Abbott dont je vous fournis le lien ( https://www.onf.ca/film/ampleur-de-toutes-choses/). Au plaisir de se revoir Véronick !

Sur mes pas au Fringe: Ma rencontre "réussie" avec "Blanche-Neige sur les planches" !

Comme il est maintenant de tradition, je planifie une sortie "théâtrale" au Fringe composée de trois rencontres. Et une fois la programmation du Festival consultée et la description des très nombreuses et riches propositions lues, nous optons pour trois rencontres au même endroit, soit dans la Salle Jean-Claude Germain du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui, sur la rue Saint-Denis. Et dans ce retour, je débuterai avec notre dernière rencontre de la soirée, celle avec "Blanche-Neige sur les planches" de Sandrine Vallette Viallard qui signe aussi la mise en scène. Ce choix n'en était pas un au hasard ou de circonstance, parce que l'an dernier de ce même "groupe", j'avais assisté à "Le chant de l'infirmière" d'Emmanuelle Caron qui cette fois, troquait son rôle d'autrice pour celui d'un des rôles principaux, soit celui de la méchante belle-mère !.

Ainsi donc, en plus de cette dernière, sur scène, il y aura Iris Merlet-Caron, Anthony Dubé, Naomi Jouan, Joachim Gautier, Martin Lair, Xavier Sibuet et Camille Valette Viallard (dont je reconnais avec plaisir, certain.es d'entre elles et eux de la pièce précédente) pour nous entraîner dans une version moderne ou réécrite de Blanche-Neige.

                                                             Tirée du site du Fringe


Nous sommes accueillis par le Conteur qui met en place l'histoire qui nous sera présentée. Il interviendra à quelques occasions durant et à la conclusion, de façon fort judicieuse. Bon, une fois la mise en place faite, nous assisterons aux "premiers pas" de cette jeune fille qui traîne le poids fort lourd de la culpabilité de la mort de sa mère. Et comme dans la version originale, la "belle-mère" est odieuse, entre autres, et nous découvrons peu à peu ses manœuvres envers sa belle fille qui grandit et qui s'épanouit malgré tout avec l'aide de ses collègues de travail. Il y aura des grains de sable dans l'engrenage des manigances  de la "méchante" et comme tout bon spectateur qui se respecte, cela  me réjouit. 

Ainsi donc, l'histoire se finit, bien guidé par le Conteur jusqu'aux applaudissements de la fin. Voilà une oeuvre présentée avec une scénographie fort simple, mais fort imaginative aussi (comment déplacer un "mur" en quelques instants, voilà un bel exemple d'ingéniosité créative !) et une touche fort moderne du "miroir-miroir" classique avec une Siri pas toujours docile !

Pour quiconque veut se faire raconter une histoire, "Blanche-Neige sur les planches" est une proposition qui mérite les pas pour la découvrir !

dimanche 11 juin 2023

Sur mes pas en danse: Une sortie de résidence fort prometteuse avec "Dispositivo 2" !

 Vous le savez probablement déjà, mais le FTA permet des rencontres entre artistes du monde. En ce dimanche après-midi, lorsque mes pas se sont dirigés jusqu'au Musée des Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal, c'est pour découvrir un résultat tangible de ce type de rencontre. Celle entre Luciana iovane (d'Argentine), à la production artistique de ""Soliloquio" et Ariana Pirela Sánchez (d'ici et du Vénézuéla). De cette rencontre, en a résulté ceci comme l'indiquait l'invitation FB. "Suite au passage de l'artiste argentine Luciana Iovane au FTA, elle profite de son séjour à Montréal pour développer son "Dispositivo 2" en compagnie des artistes montréalaises: Ariana Pirela Sánchez et Camille Trudel-Vigeant."


Tiré du site de l'évènement sur FB

La complicité entre Ariana et Camille sur scène, je l'avais découvert et beaucoup apprécié, il y a un certain temps, lire ici en temps de pandémie, au printemps 2021 lors de la présentation de "Deux solitudes dans une même présence" d'abord, virtuellement en sortie de résidence (Maison de la Culture Notre-Dame-de-Grâce) et en présence au MAI un mois plus tard.

C'est donc pourquoi dans la version montréalaise de "contre vents et marées", soit "contre trafic et chantiers" mes pas arrivent malgré les détours jusqu'aux portes du Musée des Hospitalières de l'Hôtel-Dieu pour ensuite me diriger à l'entrée du Studio Catherine Macée pour découvrir "Dispositivo 2" ! 

Arrivé un peu à l'avance, j'attends près de la porte pendant, oreille à l'affût, que la préparation se poursuit à l'intérieur. Rendu au moment de la présentation, nous serons une douzaine de spectateurs et spectatrices à prendre place sur une des chaises au fond ou sur les côtés de la pièce, avec tout au fond les deux interprètes immobiles sur du mobilier et la tête dans un objet "blanc", création de  Luciana Iovane, qui les relie. 

Une fois toutes et tous en place, ces corps commencent à prendre "mouvements" et de ma place je découvre, leurs têtes enfouies dans cet objet qui donne toute la place à leurs mouvements corporels. Assez rapidement, je trouve une signification à cet objet qui les relie, soit celui de leur relation. Compte tenu de la conformation particulière de cet objet et des endroits "opposés" qui accueillent leurs têtes, je vois bien, que comme dans la vie, tout ne peux être simple. Entre ces deux femmes, les relations prennent des tournures fort variées, de cette proximité assumée jusqu'aux moments de détachement de l'une d'elle ou de l'autre qui sont suivis d'un rapprochement avant de repartir autrement. De cette relation entre les deux que je découvre, incarnée par ce "trait d'union" qui les relie, j'y vois des moments de cohabitation pacifique, d'autres moins faciles, passant du confort à l'inconfort. Pour moi, le moment fort de ce que je vois, soit cette montée en tension, amplifiée par la trame musicale pour amener à des moments calmes et de réconciliation pour repartir autrement. 

Voilà une proposition comme je les aime bien qui me permet d'y trouver un sens avec des mouvements qui les portent fort bien. Dans la discussion qui a suivi, fort heureux de découvrir que si pour moi, mon sens je l'ai trouvé, ce fut aussi le cas pour d'autres qui en ont vu un sens différent. C'est donc fort heureux de cette rencontre que mes pas me ramènent jusqu'à chez moi tout en me remémorant ce que je venais de découvrir. Et pour ces moments, merci mesdames !

vendredi 9 juin 2023

Sur mes premiers pas au Fringe: "Lush Wanderings" pour découvrir dans la nature !

Pour arriver à ma première sortie au Fringe 2023, mes pas m'ont amené de l'Usine C jusqu'au Parc du Fringe, en passant sur le boulevard St-Laurent en plein Festival Mural. Donc en quelques pas, je suis passé en ce jeudi soir, du FTA au Festival Mural et enfin au Festival Fringe, comme quoi la saison des festivals est bel et bien commencé à Montréal, même si Mère Nature ne collabore pas avec sa chaleur habituelle !

Arrivé donc au Parc du Fringe et toute son activité, je trouve rapidement mon point de repère pour aller découvrir ma première rencontre, en extérieur, de cette édition ! Celle avec "Lush Wanderings" (ou Errances luxuriantes) de Tiera Joly Pavelich en collaboration avec les interprètes Sari Hoke & Gaby Guerra Woo. 

                                                   Image tirée du site du Festival Fringe 

De cette chorégraphe, j'avais vu "Collision", interprété par Gabriela Guerra Woo, à une édition précédente du Fringe, soit celle de 2019, et le nom de cette chorégraphe était resté dans ma mémoire. Dans mon retour à l'époque, j'avais écrit à l'époque, "Au final, "Collision" qui malgré un sujet "sombre", s'avère fort positive, pour peu qu'on accepte la lente démarche vers "la lumière" !"

Et comme ces mots semblaient l'annoncer, c'est le même type de démarche que nous convie la chorégraphe pour sa proposition. C'est donc du Parc du Fringe que les spectateurs sont conviés à une marche fort prudemment dirigée par la chorégraphe vers un espace gazonné et entouré d'arbres. Un peu avant d'arriver sur le lieu de la présentation, je découvre au loin deux formes blanches immobiles. Tout en approchant, ces formes se distinguent dans la nuit naissante et nous, nous sommes invités à prendre place debout, assis ou sur une couverture gentiment fournie pour découvrir la suite. 

Et pour ce qui suivra, nous serons donc que quelques privilégié.es (!) à découvrir ces deux corps qui évoluent devant. Accompagnés par une trame musicale fort appropriée au lieu et au moment, ils évoluent devant moi. De tout blanc, elles prennent des teintes roses et bleus, tantôt à distance, tantôt ensemble. Et sans crier gare, le "mood" change et avec entre autre les paroles "we need each other", ces corps présentent des mouvements fort différents. Comme si le vent avait tourné ! Et de ce ensemble, ensuite ce sont des "lucioles" qui s'éloignent de nous pour s'enfoncer dans les recoins de ce boisé derrière. Une belle proposition toute aussi simple que poétique pour le spectateur que je suis !

Lorsque mes pas m'amènent découvrir une proposition, le moment, le lieu et les circonstances influencent ma réception et la proposition de Tiera Joly Pavelich réunissait toutes les conditions pour pouvoir l'apprécier pleinement ! C'est donc de ce lieu que mes pas me ramènent jusqu'à chez moi après une soirée fort bien remplie, mais surtout réussie ! 

Sur mes derniers pas au FTA 2023: Comme un feu d'artifice avec "Encantado" !

Pour ma dernière soirée au FTA, mes pas m'amènent, au sens littéral du terme jusqu'à l'Usine C. Le métro ayant mis sur pause son service deux stations avant ma destination, c'est donc, un peu fébrile que mes pas se mettent en action sur "Ontario" pour arriver à l'heure ! Et ils se joignent à moi pour dire, mission accomplie avant d'entrer dans le lieu fort achalandé et pouvoir entendre l'annonce à propos de l'autodescription de la représentation. Les portes s'ouvrent et je trouve ma place en troisième rangée, "loin" de "mon" siège habituel en première rangée, parce que, très bonne raison, les deux premières seront occupées par ceux et celles qui bénéficieront de cette autodescription (d'Enora Rivière). 

Pause

Je serais bien curieux d'entendre le résultat de son travail, mais pour le moment, mon statut de voyant ne me le permet pas. Néanmoins, je suis fort heureux que d'autres puissent en profiter !

Fin de la pause

Une fois la salle bien pleine dont ce spectateur tout juste arrivé à temps de la ville de Québec qui prend place dans la rangée derrière moi et les paroles d'accueil énoncées, le silence et la noirceur se font. Et dans ce silence, peu à peu émergent de l'arrière de la scène, des personnes qui tout en lenteur déroule ce qui me semble un long et large tapis. Ils et elles le font très lentement, de ma perspective, pour ensuite repartir. Ce déroulement très lent se comprendra par la suite !

                                                               Tirée du site du FTA

Et la suite, fort mystérieusement d'abord consiste à leur arrivée l'un après l'autre (aux onze interprètes), sans vêtements pour se glisser sous ces tissus et les animer. D'abord dans le silence, ce qui suit se déroule sur une trame musicale de plus en plus forte ! Les corps exultent dans une célébration libératrice contagieuse ! Devant ce "feu d'artifice" en plusieurs tableaux, de ces corps et de ces tissus fort habilement utilisés, impossible de rester indifférent.  Face à ce que je vois comme de la belle folie pure exprimée, j'y trouve une valeur curative! Dans un des tableaux, même le tissu échappé ne réussit pas à s'échapper à la célébration. 

Lia Rodrigues, chorégraphe et David Abreu, Raquel Alexandre, Andrey da Silva, Valentina Fittipaldi, Larissa Lima, Leonardo Nunes, Tiago Oliveira, Ricardo Xavier, Alice Alves, Daline Ribeiro et Felipe Vian, pendant un trop court moment (tout étant relatif), nous entraînent dans leur folie loin des tracas de ce monde. Et le public en cette dernière soirée leur a bien signifié son appréciation!

Une fin fort spectaculaire de ce festival qui m'a proposé des oeuvres fort différentes, mais toujours percutantes, même parfois dérangeantes et ça j'aime ça !

mercredi 7 juin 2023

Sur mes pas à toute une rencontre au FTA : "Bronx Gothic", une rencontre qui a du punch et qui ébranle !

 Lorsque mes pas m'amenaient du MAI, premier arrêt de cette soirée jusqu'au Wilder pour découvrir "Bronx Gothic", je pensais que je me dirigeais à une proposition danse comme ce lieu, l'Espace danse-Studio-Théâtre m'en présente le plus souvent. Avec mon billet acheté depuis longtemps et sans avoir regardé depuis la présentation de ce que j'allais découvrir, le spectateur a été quelque peu surpris, mais aussi au final fortement impressionné et ravi ! 

Mais commençons par le début, dans une file pour entrer qui est fort imposante, j'attends pour prendre place. Une fois les portes ouvertes, je découvre l'espace aménagé différemment, avec deux séries de sièges en estrade placées perpendiculairement avec au coin opposé une femme de dos qui à des gestes fort fébriles. Une fois la salle toute remplie, sauf un des deux sièges à côté de moi (!!!), les rideaux d'entrée se referment et le silence se fait et le tout débute, un peu comme le préambule. Rapidement cependant, elle se retourne et nous avons droit à une confession ou plutôt au dévoilement des pensées intimes et crues de cette jeune femme (créé et interprété d'abord par Okwui Okpokwasili, mais maintenant par la danseuse Wanjiru Kamuyu) "dans un geste d’une puissante sororité, offre un nouveau corps à ce solo qui enchevêtre violence et désir dans la vie d’une jeune fille noire du Bronx."

                                                                 Tirée du site de FTA

Le texte parfois "lu" sur ses lettres de correspondance écrites il y a de nombreuses, parfois dit sans support, et parfois aussi chanté, nous entraîne dans l'univers trouble et troublé de cette femme ! Lorsqu'elle s'approche de moi, son regard est électrique. Tout au long, toute mon attention porte que sur elle, avec une scénographie et des éclairages fort bien mesurés pour appuyer le propos ! Une rencontre percutante et comme l'indiquait le descriptif de l'oeuvre, "un solo acéré à l’extrême pour dire avec force une histoire singulière."

Au final, une rencontre à l'image de la majorité des propositions que j'ai vues de cette édition du FTA , soit percutantes et dérangeantes et j'en ressort encore une fois satisfait !

Prochain et dernier arrêt de ce FTA, "Encantado" à l'Usine C qui s'annonce plus festif !


Sur mes pas au MAI: Pour découvrir un univers tout "PHOSPHOS" et ceux et celles qui l'investissent !

 De Paul Chambers, ce que je connais de lui jusqu'à maintenant, sont ses contributions "lumineuses" à des oeuvres chorégraphiques. Il y a deux ans, à l'édition 2021 du FTA, j'avais raté ma rencontre avec sa proposition "PHOSPHOS". Profitant d'une éclaircie de dernière minute à mon agenda, je me rends d'un pas rapide (pour ne pas rater mon bus !) jusqu'au MAI pour découvrir, juste avant ma sortie plus tard au FTA, son univers "lumineux" avec les êtres qui viendront l'habiter ( Robin P. Gould, Lael Stellick, Camil Bellefleur, Peter Trosztmer et Bettina Szabo). 

                                             Image de la proposition tirée du site du MAI

À mon arrivée, nous sommes invités à laisser nos souliers à la porte et à éteindre tout appareil qui pourrait s'illuminer. Indication qu'un des visiteurs du lieu n'a certainement pas "bien" compris puisque plus tard, juste à côté de moi, de sa main a surgi de la lumière !!! 

J'entre dans la galerie en ouvrant un premier et un deuxième rideau pour trouver devant moi, un espace tout sombre avec un long espace rectangulaire lumineux ou phosphorescent, selon la perspective. Trouvant mon "refuge" pour la suite, tout à côté d'une colonne, j'y prend place d'abord debout et ensuite assis. Plus loin à ma droite, dans un deuxième espace lumineux ou phosphorescent (OK Robert, tu te répètes !!!) je découvre une console et celui (Jesse Peter Ash) qui colorera musicalement le lieu de façon fort riche. 

Peu après mon arrivée, d'autres arrivent aussi et font ce que je ferai plus tard, soit mettre leurs mains sur le plancher et découvrir la trace laissée. Trace passagère mais qui néanmoins conserve mon attention tout au long de son existence en ce lieu.

Enveloppé de cette ambiance sonore, je prends peu à peu racine dans ce lieu sombre et lumineux en même temps et je me laisse aller. Et puis arrive "de là-bas", un premier personnage avec des mouvements fort lents que j'observe avec beaucoup d'attention. Ensuite, arriveront de différents endroits, sois seul.e ou en duo, d'"êtres" qui arpentent tout en geste le lieu à partir de leur point de départ. Je reconnais certains performeurs (ou performeuses), mais peu importe, ce qui m'intéresse le plus ce sont leurs mouvements tout en symbiose avec le lieu. Rapidement donc, je suis amené "ailleurs", dans l'espace et dans mon état intérieur et cet univers m'intègre avec bienveillance. 

Et puis arrive le moment d'une transmission durant lequel lui transmet à l'autre un objet qui s'avèrera un forme lumineuse sur sa tête. Et c'est, une fois terminé les mouvements de cet "être" (Camil Bellefleur) fort riches et évocateurs que je quitte le lieu de cette expédition. 

Au final, une proposition douce et apaisante pour quiconque a besoin de sortir de son quotidien !


lundi 5 juin 2023

Sur mes autres pas au FTA: Pour découvrir "The Beach and Other Stories" de Maria Kefirova !

 Réglons un petit point avant de réellement débuter mon retour sur ma rencontre de ce dimanche, dernier de cette édition du FTA. Je ne saurais dire si c'était voulu ou non, mais de présenter dans l'Espace Bleu (comme la mer ???)  du Wilder, "The Beach and Others Stories", la plus récente création de Maria Kefirova était d'une concordance amusante. Mais passons aux choses plus sérieuses !

Une fois mes pas rendus "dedans" la salle et assis sur "mon" banc" en première rangée, j'attends le début de la représentation pendant que la salle se fait tout comble de monde. En même temps, j'observe l'espace scénique sur lequel se trouve un espace délimité par une corde rouge tendue en haut. Aussi, j'y vois une pile de feuilles, une table avec un portable et quelques autres objets ! Le moment venu, elle nous arrive rapidement et prend place derrière la table pour mettre une musique percussive et nous regarder. 

                                            Photo de la représentation tirée du site du FTA

Et puis après, elle se déplace dans l'espace pour entreprendre ce qui a tout d'un rituel pour moi. Mes moments les plus forts de cette rencontre et le coeur de son oeuvre sont définitivement, ceux où peu à peu elle disperse des photos "grand format" (environ 25) dans l'espace autour d'elle et que par la suite, elle en reprend la majorité pour "les faire parler" et ensuite les accrocher sur la corde tout autour attachées par des épingles. 

Je dois avouer que si certaines me laissent un peu indifférent, pour d'autres par contre, elle trouve les mots justes pour me captiver. Et comble de bonheur, sur une des photos, un homme porte une casquette rose (comme moi pour mes courses !) et cette photo, elle l'accroche juste devant moi ! Il y a aussi celle avec deux chiens qui s'avère pour moi, un beau moment humoristique. Le tout se termine par des moments où comme des vagues sur une plage, elle ondule devant nous avant de nous quitter!

Difficile de décrire avec justesse cette rencontre comme toutes les précédentes avec cette chorégraphe-interprète singulière, mais comme je l'écrivais, il y a quelques années après avoir assister à une de ses créations, "The Nutcracker" est définitivement, une oeuvre hors norme, abstraite et captivante. qui laisse une forte impression. Et qui pour moi, scelle définitivement la relation créateur-spectateur avec elle !". Et cet engagement, je le maintiens encore !

De ma rencontre avec cette créatrice que je décris comme une des plus "philosophes" des créatrices que je connaisse et qui explore des territoires riches de leurs abstractions, je reviens satisfait ! Et mon petit doigt me dit que "The Beach and Others Stories" sera représenté à Montréal et moi, je me promets d'y retourner, question d'approfondir ma perspective sur cette expédition dans son univers !



samedi 3 juin 2023

Sur mes pas tout en chant: Une soirée "A tempo" et fort riche et diversifiée avec l'ensemble jazz vocal Bémol 9 !

Si mes pas m'amènent depuis de nombreuses années aux rencontres avec Bémol 9, c'est que de cet ensemble vocal, je connais quelques interprètes (Chantal racine et Nicole Groleau), mais que j'ai développé une "saine" dépendance !  Chacune de ces rencontres dont une au Festival de Jazz de Montréal, sur une scène extérieure, s'est avérée toujours fort riche! 

Pause

Pour ceux et celles qui ne connaitraient pas cet ensemble jazz vocal, sachez qu'il est formé d'une quinzaine de choristes sous la direction de Vincent Morel et que depuis 1984, il propose une approche musicale singulière et imaginative. Vincent Morel reprend des standards de jazz et des chansons populaires aussi, pour nous les reproposer de façon toute aussi personnelle que surprenante qu'audacieuse.

Fin de la pause

                                                                 Affiche de la soirée

C'est donc en bonne compagnie que j'arrive à la porte du Théâtre Plaza sur la Plaza St-Hubert. Malgré notre arrivée hâtive, la porte est déjà ouverte et la salle est prête à nous accueillir avec bon nombre de personnes déjà présentes ! Une fois le moment venu, précédés par les trois musiciens qui les accompagneront fort solidement tout au long, soit Jean-Sébastien Fournier au piano, Karl Surprenant au piano et Christian Pamerleau à la batterie, toute la gang, des deux côtés de la salle monte sur la scène, soit Anne-Marie Gaudreau, Francine Brouillard, Sabrina Fournier, Chantal Racine, Nicole Groleau, Lana Carbonneau, Caroline Nadeau, Julie Leblanc, Gisèle Laperrière, Lison Proulx, Claude Collerette, Teresa Lang, Danièle Levesque, Claude Sarrazin, Benjamin Proulx, Joël Lemay avec et sous la direction de Vincent Morel. 

Il s'en suit pour les deux prochaines heures, entracte exclus, une suite de belles découvertes musicales, parfois surprenantes pour moi. Parce que voyez vous, si bon nombre de chansons qui me sont proposées, je les connais, la version qui nous est présentée me surprend et me ravie ! Prendre un standard de jazz de Joni Mitchell ou de Boule Noire, le mettre dans le creuset de l'alchimiste Vincent qui le transmet à sa gang pour nous l'interpréter de façon fort dynamique, ne peut que ravir tout amateur de musique.

Ce qui me frappe le plus tout au long de cette soirée est l'implication de chacun.e lors du solo d'un.e des leurs et de l'enthousiasme irradiant de cette gang avec leur sourire communicatif. Ils et elles ont du plaisir et ils et elles nous le transmettent de pièces en pièces. Il y aura aussi des moments "pédagogiques" et de partage avec nous tout au long de cette expédition dans les différents territoires musicaux. 

En ce vendredi soir, le Théâtre Plaza était comble et aussi comblé par ce qu'il a pu apprécié tout au long avec un rappel fort bien mérité. Et, bonne nouvelle pour moi et bien d'autres, un nouveau CD de leur part sera disponible bientôt. Je serai donc à l'affût, parce que, voyez vous, je compte bien l'ajouter à ma collection de leurs CDs que je possède déjà.  


vendredi 2 juin 2023

Sur mes autres pas, fort différents au FTA pour découvrir et être troublé par "L'étang" de Gisèle Vienne !

 De cette créatrice, j'en était à une deuxième rencontre en peu de temps. La première, c'était "Crowd" l'automne dernier au même endroit que cette nouvelle rencontre, soit l'Usine C. Suite à cette rencontre, j'avais écrit, "Voilà une œuvre troublante sur différents aspects des relations humaines, dans tout le spectre du meilleur jusqu'au pire montrées en concentré dans cet espace." De la discussion qui avait suivie la présentation, j'avais bien compris qu'elle veux interpeler les spectateurs. 

Avec "L'étang" sur un mode plus théâtrale, elle poursuit dans la même veine. Je partage complètement les mots écrits par Luc Boulanger sur le site de LaPresse+, "une proposition théâtrale subversive, dérangeante, par moments insupportable… Mais parfaitement maîtrisée." Et dans son texte, j'y apprends que lors de la discussion qui a eu lieu la veille de ma rencontre avec son oeuvre, un spectateur a dit à la créatrice "qu’il a été « dérangé » par la pièce, au point de ne pas savoir s’il a aimé ou pas…". Il résume ce que j'ai moi-même ressenti après la représentation. Selon ma perception de ce qui se passait autour et derrière moi, je n'étais pas le seul. Et à ce commentaire, elle a répondu "qu’elle fait justement du théâtre pour déstabiliser les gens ; pour essayer de transformer notre « perception du champ de l’art ".

                                                  Photo d'Adèle Haenel tirée du site du FTA

Il en reste que si le tout fonctionne si bien, c'est dû à la performance hors norme d'Adèle Haenel qui incarne tous les personnages adolescents de cette histoire autour et dessus cet étang fort trouble ! Elle est appuyée par Henrietta Wallberg dont la présence est fort énigmatique, mais essentielle au propos. 

Donc, de cette chambre dépouillée de ces personnages mannequins, des éléments fort troubles de cette famille. S'il m'arrive de perdre le fil, puisque Adèle Haenel en incarne bon nombre de personnages masculins et féminins, il en reste que des différentes tonalités de voix qu'elle endosse, j'arrive à reprendre le fil du propos. 

Pour cette histoire singulière, mais pas unique dans ses thématiques, pour la performance époustouflante d'Adèle Haenel et aussi pour le regard trouble qu'il me permet de porter sur les relations humaines, je dois concéder qu'au final, après réflexions accompagnant mes pas de retour, je reviens fort heureux de cette rencontre. 

jeudi 1 juin 2023

Sur mes autres pas au FTA 2023: "Navy Blue" un coup de foudre pour moi !

 Lorsque mes pas se mettent en marche pour aller à la rencontre d'une oeuvre, j'espère toujours apprécier et c'est très souvent le cas et ce pour différentes raisons. Mais en ce mardi soir, j'ai eu un coup de foudre lors de ma rencontre avec "Navy Blue" d'Oona Doherty au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts ! 

Bien installé dans "mon" siège en première rangée, la salle se gorge de spectateurs pendant que tout devant, la scène est vide. Je le comprendrai vite, elle attend de recevoir le flot composé des interprètes (Arno Brys, Kevin Coquelard, Thibaut Eiferman, Amancio Gonzalez Miñon, Kinda Gozo, Hilde Ingeborg Sandvold, Zoé Lecorgne, Andréa Moufounda, Magdalena Öttl, Tomer Pistiner, Mathilde Roussin, Joseph Simon et Sati Veyrunes) qui sur le  Concerto pour piano No 2 de Rachmaninov entament leur prestation ! 

Dans ce que je découvre sur scène, j'y vois, selon le moment, des notes de piano en pleine action, mais surtout des vagues au-dessus d'une mer assez tranquille. Les mouvements des un.es entraînent ceux des autres en parfaite harmonie. Madame et messieurs, nous naviguons dans des eaux tranquilles, croyez-vous, mais détrompez vous !

                                                             Tirée du site du FTA

De la surface de l'eau, nous sommes ensuite entraînés dans une descente graduelle jusqu'à des profondeurs abyssales. Dans cette descente, avec les éclairages devenant de plus en plus sombres, ces humains tombent tour à tour au combat,  ainsi en sera-t-il aussi du destin de la race humaine sur cette terre. Tout cela pendant, que la trame musicale devient elle aussi plus sombre et que la voix de la chorégraphe récite un texte fort riche et philosophique qui débute par "Bonsoir, Merci d'être venu.e.s ... et qui se termine par "Jusqu'à ce que je termine./Point./Bleu pâle". 

Le propos chorégraphique dans tous les sens est fort et fort bien amené jusqu'à dans les confins abyssaux dans lesquels, la dernière survivante du groupe, tente désespérément de survivre jusqu'au moment où le noir complet l'enveloppe !

Au final, voilà une proposition forte en propos et fort bien interprété comme je les aime bien. 

Sur mes pas hors sentiers pour découvrir "MIRAGES en vitrine" avec des perspectives fort belles !

 Lorsque j'ai vu passer cette invitation, hors des moments habituels de présentation, soit un mercredi matin, j'ai trouvé de la place dans mon agenda. Voilà donc pourquoi, mes pas se sont rendus jusqu'à la porte de côté de l'Usine C en ce mercredi matin fort chaud pour me rendre jusqu'à dans une salle tout en haut, pour découvrir "MIRAGES en vitrine" d'Emmanuel Jouthe - Danse Carpe Diem.


                                               


Je sonne en bas, on m'ouvre et je me rends en haut jusqu'au bout du corridor, à la porte de la "galerie" guidé fort gentiment par Melina Pires (finissante 2023 au BAC en danse à l'UQAM). Le lieu est fort tranquille et lorsque j'entre, je suis seul. Tout le temps donc de prendre la mesure du lieu et du calme qui y règne, ce qui me permet d'adopter une attitude de réception adéquate pour découvrir les différentes stations (sept, si je sais bien compter, mais huit en fait, selon une source bien informée !!!) qui me permettront de découvrir les projections de corps "dansant" sur de la matière minérale. Et tout scientifique que je suis, je ferai la tournée en "mode horaire" en deux fois. En voici donc quelques éléments qui résument ces deux tournées.

Le tout débute de façon assez classique avec lui (Pierre Bastien que j'ai vu récemment dans le Jardins des consolations de Sarah Dell'Ava) qui danse (sa projection évidemment !) sur une pierre plate qui produit une image fort nette de ses mouvements. Mon prochain arrêt se fait devant une immense pierre plate tout à terre sur laquelle je découvre l'image toute floue d'un corps en mouvement. Je ne saurais dire, mais je suis captivé et j'y reste question de tenter de me faire une image plus précise de ce que je découvre. Et puis, la porte du lieu s'ouvre, une autre personne entre et pour moi, c'est le signal de me rendre à la prochaine station pour découvrir le corps qui danse dans ce creuset. Voilà un de mes coups de coeur de cette exposition. Au creuset, les deux fois, je resterai longtemps à voir ce corps en mode célébration. Une fois détaché de ce bol fort attachant, je me dirige vers le fond de la pièce où se trouve une "table" sur laquelle se trouve un espace de sable sur lequel est projeté des images intrigantes. Peu à peu, je pense découvrir des "espaces" de peau captés de très près qui se déforment. Avec un des deux casques disponibles, je passe dans un autre mode musical pendant que le générique se termine et que j'attends le début de la prochaine. Une réflexion émerge en moi, dans la vie tout est question de perspective et celle proposée de tout tout proche s'avère fort riche.

Une fois détaché de ces images et de ma réflexion, je me dirige vers la projection d'un corps en mouvement sur une pierre plate, mais rapidement, je découvre que la projection de ce corps s'échappe pour se diriger là, juste à mes pieds. Wow (!), quelle idée géniale et cela en fait mon deuxième coup de coeur de cette exposition. Pendant ce temps, quelques autres personnes entrent et moi je me dirige vers ma prochaine destination où je découvrirai la projection floue des mouvements d'un corps sur une pierre. Les deux fois, ma perspective reste la même, soit indécise face aux mouvements montrés. Symbole riche et représentative pour moi face à certaines situations insaisissables devant lesquelles je me suis retrouvé dans le passé !

Le tout se termine avec la projection de ce corps qui saute pour s'échapper, mais si pour cet autre précédemment, le plancher s'est avérée une terre d'accueil, pour lui, le plafond restera inatteignable, je le crains ! Mais comme ma présence en ces lieux se termine, jamais je n'aurai la réponse définitive à cette question !

Au final de ce chorégraphe qui m'a dans le passé proposé des oeuvres de rencontre toute proche, la première étant à une édition passée du FTA, celle de 2009, lors de la présentation de "Microclimats" avec là juste devant moi et juste pour moi, la prestation de Marilyne St-Sauveur, les rencontres se déclinent de façon fort particulière et intéressante et cela, j'aime ça !!!

Évidemment, si la magie fonctionne dans cet espace, il faut rendre à César ce qui revient à César, soit aussi aux interprètes Pierre Bastien, Élise Bergeron, James Phillips, Jessica Serli, Carla Soto, Marilyne St-Sauveur, à l’artiste visuel et réalisateur Xavier Curnillon et au compositeur Antoine Berthiaume.

Sur mes premiers pas au FTA 2023: À la rencontre de "Soliloquio" et de la cinédanse de Regards Hybrides !

De la rue Casgrain, rencontre avec une proposition du OFFTA, mes pas m'amènent plus au sud, d'abord pour me sustenter et ensuite pour me diriger jusqu'à la Place Émilie-Gamelin, coin St-Hubert et Ste-Catherine où se trouve déjà bon nombre de personnes (détenteurs de billet et passants), de gens du FTA et d'artistes en vue de la première partie de "Soliloquio" qui sera un déambulatoire en plusieurs étapes qui se dirigera jusqu'au théâtre "Le National", plus à l'est sur "la Catherine" !

Le moment venu et entouré par un beau groupe fort riche des couleurs de ces pays du Sud de nos Amériques, Tiziano Cruz en tête, le défilé débute, sous les habiles manœuvres des gens du FTA ! Un déambulatoire reste pour tout spectateur qui se respecte un exercice exigeant pour apprécier ce qui s'y passe et ne pas gêner son déroulement. C'est donc au devant du cortège que je suis, ou plutôt précède, le déambulatoire et les différents arrêts performatifs qui le parsème. Je peux apprécier la joie et le sourire des différent.es participant.es, mais aussi les arrêts durant lesquels Tiziano Cruz énonce son message, lui qui vient d'un peuple menacé de disparaitre ! Ce défilé a beau sembler festif, il en reste que sous ce vernis, transperce la revendication à rester vivant et bien présent tout comme dénoncer certaines valeurs modernes d'uniformisation et d'effacement!

                                                                         Tirée du site du FTA

Une fois rendu aux portes du théâtre, c'est une haie d'honneur de spectateurs, dont moi, qui accueille les différents participant.es du déambulatoire. Une fois tout.es entré.es, ça sera à notre tour d'être accueilli.es par eux. À mon entrée, j'ai même droit à l'accueil chaleureux et à la bise de Tiziano Cruz, avant de me diriger dans ce lieu que je découvrais pour une première fois ! Je trouve ma place (mais non pas en première rangée, cette fois !!!) et le temps passe pour que tou.tes trouvent place devant une scène toute vide. Le moment venu, arrive Tiziano Cruz tout seul pour nous présenter son plaidoyer fort bien senti sur les travers de ce monde dominant qui menace le sien. Au début, le message qu'il nous livre avec des artéfacts très personnels me percute ! Il en reste que son plaidoyer, "Un coup de projecteur sur la culture défolklorisée des communautés autochtones du nord de l’Argentine où il a grandi. Et une critique acerbe des pouvoirs qui orchestrent les discriminations, les exclusions et perpétuent les injustices. Marché de l’art compris." devient pour moi exigeant. Énoncé en langue espagnol, avec les surtitres tout en haut, m'impose un effort qui diminue ma réceptivité tout au long.

Être interpellé, ne me fait pas peur, mais cette répétition du message, avec ces allers-retours de lui aux surtitres sont exigeants. Il en reste que juste sa présence et sa voix ne me laisse pas indifférent et je reconnais la justesse de son propos. Être un francophone en Amérique du Nord, crée une affinité qui résonne en moi. Il en reste qu'avec ses mots dans la description de cette oeuvre, je suis d'accord "S’inspirant de souvenirs d’enfance et des 58 lettres envoyées à sa mère pendant le confinement, Tiziano Cruz débite une poésie dense et des images poignantes dans Soliloquio." 

Une fois le tout terminé, mes pas reprennent leur cours pour se diriger, avec un peu de retard sur l'horaire prévu (annoncée d'une durée d'une heure trente, cela a duré plus longtemps !)  jusqu'à l'Espace Tranquille pour découvrir les courts-métrages de la Collection Regards Hybrides (de Priscilla Guy et sa gang). C'est par un temps magnifique que je trouve un siège pour découvrir les six derniers courts (sur les neuf) avec en premier, le fort beau et athlétique "Godlin" par Jontae McCrory. Il s'en suit  le très court mais percutant, mais surtout bien "capté" Inuit High Kick  par Alethea Arnaquq-Baril. Avec "La Chambre blanche" par Isabelle Hayeur et Ginette Laurin nous sommes amenés à une époque passée (1992). Il s'en suit "Do Butterflies Remember Being Caterpillars?" par Caraz et Alessandro Giaquinto, avec Lucas Patuelli et "La La La Human Sex – Duo No.1" par Édouard Lock et Bernar Hébert, avec une icone de la danse d'ici Louise Lecavalier accompagnée par Marc Béland avec une introduction par Édouard Lock lui-même ! La présentation se termine avec "Odehimin (Baie du cœur)" par Kijâtai-Alexandra Veillette-Cheezo que je revoyais avec autant de plaisir pour sa sincérité "éclatante". 

Je sais que j'aurais pu découvrir les trois premiers courts ratés en restant pour la deuxième représentation de cette soirée, mais le spectateur, tout humain que je suis, méritait un repos et par conséquent, l'appétit encore présent, mais le corps fatigué, entreprend son retour à la maison !