samedi 5 octobre 2024

Sur mes pas en danse, une première fois cette saison chez Danse Danse !

 Lorsque mes pas m'amènent jusqu'à la porte du Théâtre Maisonneuve pour assister à la première proposition de leur nouvelle saison, ce n'est pas journée habituelle, ni non plus à "mon" siège en première rangée. Il en reste que malgré un ajout à mon agenda, je peux être là et pas trop loin de la scène à la rangée C. Plein de monde dans la place, lire ici guichet fermé, Au programme, trois oeuvres de la compagnie Ballet BC, dont les deux premières, "Chamber" et Silent Tides" sont chorégraphiées par son directeur artistique Medhi Walerski et "BOLERO X" par Shahar Binyamini.

                                    Crédit :Michael Slobodian, tirée du site de Danse Danse

Pause

Trois propositions relativement courtes de 28, 18 et 14 minutes séparées par des pauses, voilà une soirée qui recèle, à mes yeux, des risques de décrochage. En effet, lorsque l'on commence à entrer dans un univers chorégraphique, ce dernier se referme à nos yeux et nous met en pause pour l'expédition vers le prochain (univers) ! Sans vouloir divulgacher, il en reste que l'ordre de présentation a favorisé ma réception des propositions de cette soirée. Bon, allons-y !

Fin de la pause

Après les paroles d'accueil du grand patron de Danse Danse, manifestement très heureux de cette salle remplie et des avertissements d'usage, les lumières s'éteignent et les rideaux s'ouvrent pour "Chamber", interprétée par Sydney Tormey, Vivian Ruiz, Orlando Harbutt, Pei Lun Lai, Rae Srivastava, Sarah Pippin, Sidney Chuckas, Michael Garcia, Nathan Bear, Kaylin Sturtevant, Kelsey Lewis, Kiana Jung, Luca Afflitto, Emanuel Dostine, Emily Chessa, Imani Frazier, Jacalyn Tatro, Joziah German, Benjamin Peralta, Eduardo Jiménez Cabrera.

Dans cette pièce, rien à dire de la qualité des prestations, du début jusqu'à la conclusion, mais, je suis mitigé ! En effet, j'ai trouvé la proposition "trop propre", dans sa structure. 

Il s'en suit "Silent Tides", duo interprété par Orlando Harbutt, Kiana Jung. Avec des néons fort habilement utilisés, nous ferons la connaissance de lui d'abord et d'elle, ensuite. La rencontre se fait et nous les suivrons dans la suite de leur parcours, ensemble. Magnifique et touchant ce que je découvre devant moi, mais aussi trop court !

Après cette autre pause, nous aurons droit au "BOLERO X" avec les interprètes de la compagnie et aussi de l' École supérieure de ballet du Québec (les diplômé·e·s, Clara Koçollari, Arnaud Mongeon et les étudiant·e·s, Anaelle Carette, Éloïse Chénier, Ève Dupuis, Sophie Houle, Tao Stone Leduc, Katrina Lungu, Ariane Pejot-Charrost. De l'École de danse contemporaine de Montréal, les étudiant·e·s, Clara Biernacki, Iban Bourgoin, Oly Dion, Ludovic Germain-Thivierge, Ezra Guerrier, Alice Larrière, Michelle Lucero Moris, Kate Manns, Jane Millette, Apolline Saulnier, Hortense Sierka, Clara Truong, Clara Urquhart. Aussi de The School of Dance d'Ottawa, les diplômé·e·s — Miriam Benoy, Myrielle Bernier-Acuña, Simone Brown ,Haley Ticknor et l'étudiant — Alexander Sen. Enfin de la Arts Umbrella Dance de Vancouver, les étudiant.es Troy Atamanuk, Zoe Jameson, Taryn Miller.

Autre pause

Oui, cela fait beaucoup de noms à présenter, mais c'est pour moi fort important !

Fin de cette autre pause

Avec en tête ma rencontre cinématographique de l'été dernier avec le "BOLERO" d'Anne Fontaine, j'avais bien hâte de découvrir cette proposition. Et après un début fort simple, comme l'oeuvre de Ravel, le tout prend son envol et en met plein la vue. Impressionnant cette marée de corps (une cinquantaine) qui évolue devant nous au rythme de la musique. Avec cette proposition, la soirée finit en beauté. Impressionné du travail des différents groupes et de ceux et celles qui ont su les intégrer de façon fort harmonieuse. Heureux aussi de revoir en performance les jeunes de l'EDCM que j'ai reconnus !

Mes pas me ramènent à la maison, fort satisfait et avec en tête, tel un vers d'oreilles fort agréable, la musique du Bolero !

samedi 28 septembre 2024

Sur mes pas à la Maison de la culture de Pointe-aux-Trembles pour découvrir "18.015" d'Emmanuelle Martin !

Pour un deuxième vendredi soir consécutif, mes pas m'amènent jusqu'à la porte de la Maison de la culture Pointe-aux-Trembles. Cette fois, invité par Emmanuelle Martin, j'étais curieux de découvrir "18.015" dont déjà le titre m'intriguait.  Avec comme indication la description de l'oeuvre qui était "18.015 est une œuvre de danse pluridisciplinaire où la place écosystémique et les actions humaines au sein d'un environnement malmené sont questionnées au regard de l'élément vital qu'est l'eau. Au cœur d'un décor en mutation technologique, cette pièce tout public plonge son audience dans un voyage temporel où tradition et évolution technologique s'entremêlent.", qu'est ce que je découvrirai. Cette présentation clôturait la semaine de résidence dans ce lieu.

Une fois les portes ouvertes, je prend place sur "mon" siège en première rangée. Je découvre devant moi, partant du haut de l'espace scénique des fils et des "filaments" de plastique blanc qui pendent. De par et d'autre de l'avant scène, des bouteilles d'eau à gauche et un bol et deux verres à droite. Le moment venu, les lumières s'éteignent et je passe en mode attente. Elles se rallument en "mode" bleu, vert et arrive une jeune enfant (Lyanna Gaussiran) qui se dirigera tout doucement vers le bol d'eau pour entreprendre un cérémonial de versements d'eau tout aussi simple que mystérieux. Il s'en suit l'arrivée d'un magma de (trois) corps (Deya Lemiere, Ciro Melgaço et Emmanuelle Martin (en remplacement de Rosalie Paquette, blessée). 

                                                                 Crédit Ronald Simon

Cette "boule" évolue fort bien dans l'espace pour éventuellement se séparer en trois. Dans ce qui suivra tout au long de la représentation, j'y vois une suite de tableaux qui montrent différentes représentations de l'état de notre monde. L'excès de nos actions, qui nous fait passer de l'effervescence de nos actions vers un monde en ruine avec le réveil brutal qui l'accompagne. Un moment fort de l'oeuvre est la représentation "réelle" d'un déferlement de la nature représenté par ces bouteilles d'eau en plastique qui "pleuvent" et  "inondent" la scène, au péril de ces humains présents. Ce qui coïncide avec l'actualité ! Dans ce monde inondé et dévasté, moi, dans mon siège, je souhaite le retour de cette petite fille, comme une lueur d'espoir. Et, surprise, juste au moment où j'y pense, elle revient, constatant le désastre et qui sait apportant une touche d'espoir ! Bon timing Emmanuelle ! Et puis le tout se termine tout doucement, nous laissant imaginer la suite.

Voilà une proposition alliant les symboles aux messages qui, à mes yeux, est fort accessible à différents publics. Et dans la discussion avec le public qui a suivi, suite à ma question, je découvrirai le sens du titre ! Et cette réponse est fort simple et pour moi le prof de chimie que j'ai été, je suis quelque peu honteux de ne pas l'avoir découvert par moi-même. Le titre est la masse d'une mole, soit de 6,022 x 10 23 molécules d'eau !!!!! Je me promet de la revoir, une fois reprise dans sa forme définitive qui ne devrait pas être trop différente avec de ce que j'ai découvert en ce vendredi soir !


jeudi 26 septembre 2024

Sur mes pas à ma maison de la culture Claude-Léveillé pour découvrir "Vibre ensemble" de Corpuscule Danse !

 Lorsque mes pas en ce mercredi soir nuageux et menaçant m'ont amené jusqu'à la porte de ma Maison de la culture Claude-Léveillée, c'était pour découvrir "Vibre ensemble", une proposition en deux temps de la Compagnie Corpuscule Danse. Cette compagnie, fondée en 2000 par France Geoffroy, artiste en situation de handicap, Martine Lusignan et Isaac Savoie, Corpuscule Danse a été la première compagnie professionnelle de création en danse inclusive au Canada. Depuis le décès de France Geoffroy, un trio a pris le relève et continue à nous présenter des propositions toutes aussi intéressantes que belles. Et moi, quand je le peux, je m'y rends ! Voilà donc pourquoi, je suis dans la file d'attente pour prendre place dans la salle.


Au programme donc, deux parties d'une trentaine de minutes chacune créées par Cai Glover en collaboration de Hodan Youssouf et Marie-Hélène Bellavance. Une fois les présentations d'usage faites, débute la première partie de la soirée avec Cai Glover. Le propos en paroles et en gestes a toutes les allures de confidences sur sa situation familiale, lui qui a un handicap auditif. Pour amplifier le propos, se joint à lui, Pierre-Olivier Beaulac-Bouchard. Les deux, ensemble ou séparés, nous présentent des gestes et des mouvements très affirmés dans lesquels j'y découvre des expressions d'impuissance et de frustration ! Ce que les paroles sur sa situation (projetées sur l'écran arrière) n'arrivent pas à faire ressentir, les gestes, eux, sont fort explicites et percutent jusqu'à moi. Une première partie fort explicite sur l'acceptation des réalités autres et de la prise de conscience de ces réalités différentes.

Après une très courte pause, débute la deuxième partie avec un musicien qui prend place derrière sa batterie et qui fait résonner l'endroit. Se joindra à lui, fort timidement un joueur de contrebasse derrière son instrument pour se mettre à faire vibrer son instrument. Cette introduction musicale faite, arrivent de la salle, à tour de rôle les différent.es interprètes (Lison Deveau, Maggie Cross, Joany Darsigny,  Nicole Agro, Pierre-Olivier Beaulac-Bouchard, Manon Alarie, Léo Gauthier, Erivan Gonçalves Duarte, Jotao Paulo et Raphaël Léveillé), qui en solo ou en groupe, des moments chorégraphiques fort sympathiques.Leur implication est belle à voir et d'un tableau à l'autre, je les suis. Le plus important à mes yeux ici est de les voir ensemble, toutes conditions confondues, utiliser leurs corps pour s'exprimer devant nous! En résumé, des "feel good moments" que je ne me lasse pas de découvrir et qui me font un grand bien à l'âme ! 

Le tout terminé, nous sommes invités à échanger dans le hall d'entrée et j'ai entre autre droit à ressentir les vibrations de la contrebasse, gracieuseté de son musicien. Comme conclusion, admettez le, j'avais droit à une illustration de "vibre ensemble" ! Seul bémol de la soirée, de source très bien informée, aucune autre date de présentation n'est prévue !!!!

mercredi 25 septembre 2024

Sur mes pas aux Danses Buissonnières 2024 pour en voir "de toutes les couleurs" !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Wilder, c'était quelque peu avant le début de la représentation. Par conséquent, invité à me diriger (fort gentiment) vers le café-bar, je découvre une nouvelle initiative des gens de Tangente, soit la première fois des "Cycle de conversation" qui portait "sur la professionnalisation des artistes en danse au Québec." De ma présence partielle, j'y ai appris des éléments pas si surprenants, comme "avoir deux enfants" complique quelque peu le travail d'une chorégraphe-interprète et d'autres, plus surprenants (!), comme refuser des offres pour en laisser aux autres ! Oui, oui !!!!! Laissé sur ma faim, je me promets d'y être pour assister à toute la prochaine conversation.

Par la suite, je me dirige tout en bas du Wilder jusqu'à la porte de l'Espace Vert, question de m'assurer d'avoir "ma" place en première rangée. Et soyez rassuré.e, ça sera mission accomplie ! Dans ce qui suivra, c'est dans le spectre complet de l'univers chorégraphique que nous serons entraînés. Et dans ce balayage du spectre, de dix minutes en dix minutes, impossible de rester indifférent. 

La soirée débute avec "Echoes_light+body" de Laura Brisson, finissante de l'EDCM dont j'avais bien apprécié sa création "Échos", présentée à la soirée Boomerang en avril dernier. Cette proposition en trois temps, durant laquelle elle utilise tout aussi habilement les accessoires, elle nous amène dans une expédition en mer dont la dernière partie se termine "contre vents et marées" avec l'utilisation de pellicules d'aluminium qui lui sont "projetées par des ventilateurs. Et dans cette expédition, comme dans la vie (et les épreuves qu'elle nous présente), il faut savoir faire avec et aussi les éviter pour aller de l'avant. Le tout est fort bien accompagné par l'atmosphère sonore d'oLivier Landry-gagnon et les éclairages de Sophie Robert. 

                                           Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Pause

Cette dernière, je veux le mentionner, comme l'ont fait les différents artistes lors de la discussion qui a suivi les présentations, a fait un très bon travail pour chacune des cinq propositions de la soirée. Donc "chapeau" Sophie !

Fin de la pause

Il s'en suit "Capital Erotica" de Kaia Portner qui nous fait passer d'un monde extérieur à un autre plus intérieur, celui des cabarets. Ainsi donc ce sont les différentes étapes de l'éclosion d'une fleur qui tout en ondulations, sort de l'ombre de son cocon pour au final, rayonner tout en mouvements et "be a showgirl for you" ! 




                                               Crédit Denis Martin fournie par Tangente

La suite nous amène ailleurs, celui de Sarah Roy et de son "I’m Having a Human Experience". D'un club de nuit, nous sommes amenés dans la chambre d'une jeune enfant avec une perspective de vue limitée (symbolisée par collet conique à son cou). Peu à peu les pas se font et la découverte d'un "compagnon" s'en suit (ici, une lampe de chevet). De cette rencontre, fort habilement illustrée, s'en suit une ouverture au monde. Voilà, une proposition fort belle, intéressante et accessible par le plus grand nombre, ce qui me fait approuver une idée énoncée tout haut, soit qu'elle pourrait rejoindre un jeune public, mais pas seulement ! 

                                             Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Pour la quatrième proposition, nous avons droit à "Toujours nulle part" de Léo "Hit" Coupal. Pour l'occasion, un tapis est installé dans l'espace scénique et des coussins mis tout autour pour accueillir les personnes intéressé,es à se rapprocher. Moi, sagement, je reste à ma place.

Autre pause 

Lors de la présentation de la saison de Tangente, il m'avait impressionné par la justesse et la qualité de ses propos. Pourra-t-il, manier le geste tout autant ? 

Fin de cette autre pause

Le moment venu, je découvre rapidement la réponse à ma question et c'est un gros oui ! Comme il était annoncé dans le descriptif de la soirée, "Le mélange du breaking et de la poésie orale exprime le tiraillement d’une époque éparpillée, et d’un quotidien à son image.". Il impressionne et surprend, suscitant de nombreuses réactions autour de moi. Utilisant le colibri pour entreprendre son envol, il propose un texte intéressant et des mouvements "ouf", jusqu'à la fin de son envol chorégraphique durant lequel, nous découvrirons son colibri tatoué !

                                            Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Pour compléter la soirée, un peu plus de coussins autour de l'espace scénique pour accueillir un peu plus de spectateurs  et Achraf «Eywaa» Maadaoui Terrab dans "as a falling leaf". Titre qui illustre très bien le caractère improvisé de ce qui suivra. Des moments empreints d'intimité tout en rotation. Que dire de plus sur cette proposition, sinon que comme un poème, il nous rejoint ou pas ! Pour ma part, cela a fonctionné et aussi pour les gens autour de moi. 

                                         Crédit Sandra-Lynn Bélanger fournie par Tangente

Le défi de ce type de soirée, pour le spectateur que je suis, est de naviguer d'un univers à l'autre tout en gardant le cap. Tout au long avec des pauses justes assez longues pour faire un "reset" mental, j'ai pu apprécier chacune des propositions qui m'ont porté dans tout autant d'univers personnels!

lundi 23 septembre 2024

Sur mes pas à la rencontre de deux univers chorégraphiques avec "Montréal-Marrakech" à l'Agora de la danse !

 Lorsque mes pas se sont dirigés jusqu'aux portes du Wilder pour me rendre découvrir la première proposition de la saison de L'Agora de la danse, il y avait un aspect symbolique que je découvrirai plus tard. Parce que dans le mot agora, il y a une connotation de rencontres comme à l'époque romaine ou plus proche ici, le lieu public et de rencontre de mon Collège ! Cette fois, j'irai à la découverte du travail conjoint de Danièle Desnoyers d'ici et de Taoufiq Izeddiou du Maroc, suite à leur rencontre ! Et pour nous le présenter, quatre interprètes, deux d'ici, Myriam Arseneault Campbell et Abe Simon Mijnheer et deux de là-bas, Moad Haddadi et Chourouk El Mahati.

                                       Crédit: Luc Senécal, tirée du site de l'Agora de la danse

Pause

Dans ce type de rencontre, je me souviens encore "Le sacre de Lila" d'Ismaël Mouaraki, présenté aussi à l'Agora de la danse, il y a un peu moins de deux ans. Une oeuvre qui avait gagné un des prix de la Danse de Montréal et dont j'avais écrit,  "Lorsque le tout se termine, je peux aussi ressentir fortement la rencontre avec cet homme et sa culture et pour moi, cela est d'une grande valeur ! Pour cela, merci Ismaël !".

Fin de la pause

Cette fois, la rencontre est différente, mais toute aussi intéressante. Une rencontre donc, avec différentes déclinaisons, mais surtout de deux chorégraphes qui ont su amalgamer leur art. Pour moi tout au long, je me laisse porter par leurs déplacements avec deux moments marquants. Le premier, l'arrivée de cette femme sous une chape toute noire, comme enfermée, mais avec des bas tout rose qui en ressortait vivement, comme quoi, l'enfermement total est impossible ! Et aussi, ce tableau qui débute par l'arrivée, tout en ondulation d'un des interprètes qui induit graduellement le même mouvement aux autres vers un avenir meilleur ensemble. Et le tout se termine avec elles et eux face à nous, tout en douceur !

Voilà une proposition qui sans éclabousser, laisse de belles marques ! Et qui j'espère sera la deuxième d'une suite de ce type de proposition offerte par les gens de l'Agora !

samedi 21 septembre 2024

Sur mes pas à une rencontre toute aussi spéciale qu'intime avec "Mémoire d'un corps à travers le temps" de Yesenia Fuentes !

 C'est suite à une invitation (merci Alexia Quintin, Memoria Danse !) que mes pas se sont dirigés tout à l'est de la ville, à la Maison de la Culture de Pointe-Aux-Trembles pour découvrir la proposition de Yesenia Fuentes, "Mémoire d'un corps à travers le temps". 

                                      Crédit David Wong, tirée du courriel d'invitation
Pause

Avec cette chorégraphe, c'était ma deuxième rencontre ! La fois précédente, en extérieur, il y a un peu plus de cinq ans, (que le temps passe !!!) dans un parc, pas trop loin de chez moi, j'avais assisté à la présentation de "AKO" du Collectif Danza Descalza dont elle était une des membres. Suite à cette rencontre, j'avais conclu mon retour par la phrase suivante, "une belle rencontre danse qui m'a permis de m'ouvrir à de nouveaux horizons avec des façons différentes." Ce qui promettait pour les moments à venir et sans rien vouloir divulgacher, la promesse a été tenue !

Fin de la pause

Parce qu'effectivement, dans ce qui suivra, la mémoire de ce corps, son corps, et ce qu'il a vécu, il y a quelques années dans sa terre natale (à Bogota en Colombie) sera démultipliée fort efficacement par la présence sur scène des cinq interprètes, Sophie Qin, Lou Amsellem, Daniela Jezerinac, Olivia Jaen et Marianne Lynch. Pour enrober le propos d'intimité, dans l'espace scénique, se trouvent des objets représentatifs de l'intérieur d'une maison, dont une table, une chaise et une corde à linge, avec la trame sonore de Bye Parula. 

Dans ce que je découvre tout au long, autant dans les solos que dans les moments de groupe, il y a des illustrations de douleur et de désespoir, dont une, qui m'a le plus touché est présentée par l'une d'elle dans l'indifférence des autres autour ! Mais il y aura aussi des moments de solidarité, ainsi que ce passage durant lequel dans la noirceur, les corps irradient ! Enfin ce moment durant lequel, la table devient celle qui reçoit les messages "de secours" de cette femme ! Le tout se termine avec une lueur venue d'au loin qui apporte une issue vers un avenir meilleur !

Je pourrais poursuivre sur d'autres moments fort symboliques que j'ai vu tout au long, mais comme cette proposition devrait être représentée dans un avenir pas trop lointain, je vous recommande d'aller à la rencontre de cette oeuvre ou d'y retourner comme moi je le ferai!

La représentation a été suivie d'une discussion fort intéressante avec la chorégraphe et les interprètes. Fort touchante aussi, entre autres par la remise d'un des spectateurs d'une fleur à chacune d'elles !

mardi 17 septembre 2024

Sur mes autres pour découvrir l'exposition "Mirages" d'Emmanuel Jouthe / Danse Carpe Diem à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal !

 J'avais déjà vu une version précédente de cette exposition, lorsque mes pas m'ont amené jusque dans la salle d'exposition de la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal. Mais les mots échangés, il y a quelques temps avec Emmanuel Jouthe, m'avaient "teasé" ! Voilà donc pourquoi, par un mardi après-midi fort chaud (comme lors de ma visite précédente !!), je suis parti faire une plongée dans l'univers sensoriel de "Mirages" ! À mon arrivée, je suis seul dans le lieu, tout l'espace à moi pour prendre mon temps ! Et je l'ai pris. 


Compte tenu de la description qui suit, cela a été une bonne décision ! "L’œuvre prend son sens à travers son interaction avec le public. Dans un geste d’ouverture, il peut cueillir la danse dans le creux de ses mains ou l’apprivoiser en la laissant glisser sur d’autres surfaces de projection.".

Une fois l'affiche d'accueil lue, je me dirige vers ma première rencontre qui me présente des mouvements qui sont empreints d'apesanteur. Je ne vous décrirez pas ce que j'ai découvert, mais d'une station à l'autre, souvent avec des écouteurs pour associer les "images" à la musique, mes arrêts sont plus ou moins longs. J'ai aussi tendu les mains pour accueillir de la danse sur mes paumes. Je me suis assis pour découvrir les subtilités des mouvements déformés par les minéraux pas toujours plats sur lesquels ils étaient projetés ! Mais au final, ce qui m'a le plus intrigué et captivé aussi, est la perspective de ces peaux captées de si proche qui en révélait les fins détails et les mouvements.

Après avoir fait mon tour, tout en solitude, arrive un groupe qui en entrée de jeu semble fort intrigué. Mais la fin de cette histoire de rencontre, je ne la connaîtrai pas, parce que moi, je quitte !

Au final, une exposition fort intrigante, même lors d'une deuxième fois pour moi et qui sait si je n'y retournerai pas, parce qu'elle se termine le 6 octobre prochain ! 

Pas question de terminer sans accorder le crédit aux artisans: aux interprètes Pierre Bastien, Élise Bergeron, James Phillips, Jessica Serli, Carla Soto, Marilyne St-Sauveur, à l’artiste visuel et réalisateur Xavier Curnillon et au compositeur Antoine Berthiaume. 

dimanche 15 septembre 2024

Sur mes pas à une finale chorégraphique, "pas ordinaire" de Julianne Decerf !

 Cette histoire débute quelque part au mois de juillet de cette année (2024). Récipiendaire de la bourse Sophia Borella de L'EDCM, Julianne Decerf, graduée en 2020, nous invitait à participer à son processus créatif interactif, via les réseaux sociaux ! Et à cette invitation, j'ai dit oui et aussi bien le dire tout de suite, j'ai "embarqué" totalement et ce, avec grand plaisir ! Il y avait dans ce type de création une façon fort originale pour "aller à la rencontre" du public.

Bon OK, en quoi cela consistait, vous me demanderez ! Pour cette création, nous étions invité.es à déterminer trois aspects d'une courte prestation, soient le lieu, les mouvements et la dramaturgie. Et cela pour six courtes propositions. À l'affût, j'ai assidument donné mes votes pour ensuite découvrir le résultat! Un de ces épisodes nous proposait comme choix de lieu, le Marché Jean-Talon que je fréquente "tellement" souvent ! Et comble du bonheur, ce choix a gagné et j'ai pu la découvrir performer avec les autres thématiques, PRÉCISE + ESPACE VIVANT dans ce lieu et dans les allées avec les usagers de ce lieu!

                                                        Tirée du site FB de la chorégraphe.

Ainsi donc, ce processus créatif fort original, je l'ai suivi avec plaisir et j'y ai participé tout autant ! Et pour le dernier épisode, c'est au Parc Laurier que mes pas m'ont amené ! Invité à participer, j'ai plutôt préféré adopter une perspective de spectateur pour apprécier, en retrait donc, mais attentif au processus de création, mais surtout au résultat, fort festif, avec plein de mode que je reconnaissais !

Lorsque me pas me ramenaient à la maison, je me disais qu'il était fascinant de constater comment il était possible d'innover de façon fort intéressante en ces temps ! Bravo à Julianne et à son équipe, Nathan Le Porcher - Direction photo, Vivienne Angélique - Conception costumes, Arthur Champagne - Conception sonore !


vendredi 13 septembre 2024

Sur mes pas en danse: Une rencontre surprenante avec "Generating Danse", présentée par Danse-Cité au La Chapelle !

 Pour cette soirée, j'étais convié par la gang de Danse-Cité à une rencontre avec Ashley Colours Perez, artiste en danse établie à Toronto. Voilà donc pourquoi, mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du La Chapelle. À mon arrivée, le lieu est assez tranquille, mais rapidement, il se remplit et me permet de faire de belles rencontres. Le moment venu, nous entrons dans la salle avec l'espace scénique qui est dans la pénombre. Après les présentations d'usage de Sophie Corriveau et Winnie Ho, je me mets en position d'écoute. 

                         Ashley Colours Perez, tirée du site de Danse-Cité © Noire Mouliom

Et, c'est après une période d'attente, avec mes sens en éveil, qu'émerge Ashley Perez de l'ombre du fond de la scène pour entreprendre la première des trois parties de la soirée. Pour ce premier tableau, elle sera tout en noir pour nous le présenter, sur une espace scénique surélevé qui fait résonner ses pas. Cette émergence fort en affirmation de l'ombre a pour moi une touche fort symbolique, avec ce qui suivra. 

Le premier tableau complété, elle viendra s'adresser à nous pour attribuer les crédits de cette oeuvre. Il s'en suit une période de transformation pour nous amener à la deuxième partie qu'elle présente dans un autre coin de l'espace scénique, lui plus éclairé ! Tout au long de ces moments, la prise de position tout en affirmation, je la ressens.  Tout comme le besoin de connecter avec nous !

Après une autre période de transition, pour laquelle une paire de bottillons est nécessaire et qui sera apporté sur scène, c'est clairement la conclusion du passage de l'ombre à la lumière que je découvre, là juste devant moi, avec en prime, la distribution de fleurs et le retour dans les trois territoires de cet espace ! Comme sur un catwalk (ou passerelle), elle montre aussi ses "couleurs" à vouloir tisser des liens, autant entre les styles de danse qu'avec les gens.

Au final, une belle rencontre avec une artiste à la présence "rayonnante" qui m'a permis de la suivre dans son parcours de l'ombre à la lumière !


mardi 10 septembre 2024

Sur mes pas à la "Soirée artistes du Québec" du Festival quartiers danses !

 Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, il manque beaucoup de cases libres dans mon calendrier, mais bon ! Il en reste que j'en ai trouvé une pour aller assister à la "Soirée artistes du Québec" du Festival quartiers danses, présentée à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Et j'en suis revenu tout à fait ravi ! !!!

Affiche du festival tirée de son site internet

Pour l'occasion, quatre propositions au programme qui ont mis de l'avant la danse avec pas sinon très peu d'accessoires Et ça j'aime ça ! Bien installé de mon siège dès l'ouverture des portes, pendant que la salle se remplit, j'attend le début ! Le moment venu, les paroles de présentation se font entendre, suivies par l'ouverture des rideaux pour nous faire apparaître les deux interprètes de "Insectoïdes" de Pauline Berndsen ! Sans artifices scéniques et des costumes fort simples, les deux interprètes endossent leurs gestes d'insectes avec une trame sonore qui les appuie ! Ce qui me captivera le plus tout au long, seront les formes dynamiques corporelles proposées et le jeu des bras. Une proposition d'une vingtaine de minutes, de solo et de duo, incluant des moments de ballet qui m'a tout à fait ravi !

Après une très courte pause, nous apparait Karla Étienne pour une très (trop, serais je tenté d'ajouter) prestation d'environ cinq minutes, avec "SOLO KOLLEKTIF", une proposition en devenir (je le souhaite !) séparée en deux temps. D'abord par la prise de paroles, traitant de la couleur de la peau et des différentes déclinaisons de la colonisation qu'elle présente de façon rayonnante. Il s'en suit du passage de la parole aux gestes, une fois le territoire délimité (par des fleurs), avec une danse de célébration et riche en affirmation. Le tout se termine pour nous amener à la pause de la soirée.

En troisième partie, nous avons droit à "Naissance et introduction de l'épaissisme" de et par Nicolas Zemmour.  Bon O.K., si comme moi, le dernier mot de ce titre intrigue ou interpelle, je vous redonne ici une partie du texte de présentation, "L’Épaissisme est une approche innovante et profondément humaine de l’art, caractérisée par sa richesse et sa profondeur. Ce courant se distingue par des couches multiples de significations et d’émotions, offrant une expérience à la fois dense et nuancée". 

Le tout débute par l'arrivée et la "rencontre" de l'interprète qui timidement arrive sur la scène et son micro et le pied pour le soutenir (le micro, évidemment !) Dès les premiers moments, le personnage me captive avec des mouvements qui semblent vouloir provoquer l'embrigadement. Il s'en suit deux autres tableaux pour lesquels le micro aura au final peu d'importance. Ce qui pour moi a peu d'importance, parce que ce qui me captive, sont les mouvements d'un interprète avec une présence consistante ! Voilà une proposition d'une vingtaine de minutes dont j'espère voir une version plus longue !

Pour compléter la soirée, "Tangible Shadow of Former Self" de la compagnie Tentacle Tribe, interprétée par Amara Barner et Elon Höglund. Dans ce qui suivra, je reconnais la signature de cette compagnie avec la gestuelle "street dance" du chorégraphe (Elon Höglund). Il y aura une utilisation des éclairages fort habile (avec des passages de rouge à bleu). Aussi, comme je réussis à le voir, la projection des corps en mouvement sur le mur de côté. Voilà un aspect que, moi, je souhaiterais plus exploité sur le mur arrière, cette fois ! Après un moment durant lequel le public a été déjoué, la proposition de poursuit pour nous amener dans une suite avec des coloration de bleu jusqu'à la fin ! 

Après les applaudissements fort bien mérités, mes pas me ramènent fort satisfait à la maison, tout en me disant qu'il manque vraiment de journées dans une semaine !

samedi 7 septembre 2024

Sur mes pas à la première de la saison de Tangente et être "déjoué" par "concerto" !

 Bon, nous y sommes enfin !!! L'année culturelle est officiellement en marche avec la première proposition de Tangente ! Pour l'occasion, nous étions convié.es préalablement à un "5 à 7" qui incluait la présentation de la saison, des paroles fort pertinentes et toutes personnelles de Léo «Hit» Coupal, Mara Dupas et Charo Foo Tai Wei et évidemment un buffet, sans oublier les différentes rencontres fort belles avec les échanges qui les ont accompagnés!

Le moment venu, à l'affût, je me dirige en salle pour retrouver "mon" siège en première rangée ! Une fois en place, je découvre l'espace scénique devant moi, sur lequel sont parsemés des objets dont des bouts de tissus et de papiers ! À l'arrière de la scène plein d'autres objets ! Pendant que tous et toutes entrent, les deux interprètes, Olivia Tapiero et Charlie Prince sont là et se déplacent et se rejoignent parfois, dans l'espace scénique ! Et sans transition particulière, le tout débute. Il s'en suit une proposition que je ne pas saurais décrire. Autant l'indiquer tout de suite, j'ai été déjoué et décontenancé par ce que j'ai découvert. 

                                            Crédit: Llamaryon, tirée du site de Tangente

De ces courts tableaux sans liens apparents à mes yeux et aussi sans trop de moments chorégraphiques ! Je me sens comme dans un cérémonial dont l'objectif m'échappe ! L'espace scénique se métamorphose avec des objets qui sont installés, dont ce violoncelle qui est hissé tout en haut et des moments de prestation musicale. Un moment de frayeur pour moi, celui durant lequel Charlie Prince fait tourner sa guitare avec sa main là, pas trop (ou pas assez) loin de moi ! Et le tout se termine comme le naufrage tout calme d'un monde à la dérive !

Pour moi qui se fait un point d'honneur de ne rien lire avant de découvrir une proposition, cette fois, j'aurais dû le faire, question de mieux me préparer à la recevoir. Parce que tout le temps que cela m'a pris pour me laisser aller, le "navire" avait déjà fait un bon bout de chemin. Et j'aurais pu l'être, mieux préparé. parce que Amélie Revert dans l'édition du 4 septembre du Devoir a écrit un texte fort pertinent sur cette proposition. Je me permets de reprendre deux de ces phrases, " Concerto établit ainsi un parallèle entre le protocole de la musique classique et les désastres écologiques et politiques en cours. « C’est comme si, malheureusement, l’orchestre du monde s’était accordé à cette fréquence où l’on est soumis à des attentes, à des exigences de perfection, de performance », précise Olivia Tapiero qui admet que, même si ces associations ne sont pas naturelles, il n’en demeure pas moins essentiel de les mettre en relation." et "Ne jamais montrer les choses directement, toutefois, plutôt les suggérer sur scène grâce à des projections et des chorégraphies."

Il y a longtemps que la gang de Tangente n'avait pas désorientée autant le spectateur que je suis, mais pourquoi pas !


mardi 3 septembre 2024

Sur mes pas à une proposition du Festival Trad Montréal pour découvrir "Jusqu'où la fête " !

 Le spectateur que je suis est à l'affût, mais il en rate ! Voilà donc pourquoi, je suis fort heureux d'avoir reçu une invitation pour assister à la présentation de "Jusqu'où la fête" de la compagnie "La R'voyure présentée lors la dernière soirée de l'édition 2024 du festival Trad Montréal au Patro Villeray. 

                                            Crédit: Vitor Munhoz tirée du site du Festival

Pause

J'ai toujours une certaine nostalgie à monter les marches de l'édifice pour me rendre dans l'auditorium du Patro. Il y a "quelques années", lors de mes premiers pas assidus vers des propositions culturelles, ce lieu était une Maison de la Culture et j'ai fait plein de belles rencontres et de découvertes. Depuis, l'arrondissement a déplacé ses présentations ailleurs, mais le Patro est resté ouvert et je remonte les marches avec toujours le même plaisir lorsqu'une proposition artistique m'est offerte.

Fin de la pause

Arrivé un peu à l'avance, je rencontre la personne qui m'avait invité (merci Delphine !). J'apprend aussi que je peux assister à la présentation de la première partie de la soirée, en cours, soit "5 Facts That Nobody Told You About Gigue ou 15 façons de pratiquer la gigue" de Jonathan C. Rousseau et Antoine Turmine. Tout discrètement par une porte à l'arrière de la salle, je me trouve un siège pour découvrir ce qu'ils veulent nous présenter de façon fort habile, soit "une réflexion vivante, évolutive et intimiste sur la transmission d’une mémoire, sur ce passage entre le passé et le présent." Fascinant, mais ma perspective incomplète me laisse sur ma faim, il faudra que je la revoie et ce, depuis le début !

Il s'en suit une pause qui me permet de me rapprocher de la scène, mais pas en première rangée cette fois, en très bonne position quand même. Le moment venu se présente le groupe (Jonathan C. Rousseau, Rachel Carignan, Sébastien Chalumeau, Mélina Mauger-Lavigne, Louis Roy, David Tessier, Ève Tessier). Nous avons droit à quelques mots de présentations fort personnels de certain.es interprètes, pendant que peu à peu la danse s'installe dans une ronde.

Et puis arrive le moment dans lequel les gestes comme des fleurs éclosent pour s'épanouir dans une suite de mouvements fort harmonieux et que les visages des interprètes arborent de large sourire. Un tableau me touche parce que dans ce que j'y vois, il y a une illustration fort belle de "trouver sa place" et de s'affirmer ! Un autre aussi durant lequel, la danse est grandement enrichie par la belle voix (ouf !) de Mélina Mauger-Lavigne qui toute souriante, chante, anime la scène et captive, moi, comme toute la salle, ça je peux le constater de mon siège. Pour moi, c'est le moment fort de cette proposition. 

Impossible de ne pas ressentir le message de l'oeuvre que l'on peut lire dans le descriptif, soit "Jusqu’où la fête constitue en fait l’aboutissement d’une création transformant nos préoccupations sociales en préoccupations artistiques, universalisant ainsi l’œuvre et mettant en lumière notre souci fondateur de faire reconnaître l’inclusivité des pratiques traditionnelles." 

Effectivement, j'y vois un plaidoyer chorégraphique par la danse traditionnelle des unicités qui enrichissent l'ensemble. Cela de façon réfléchie et fort bien exécutée, mais surtout fort agréable à regarder. Il arrive même que ce qui se passe sur scène provoque des réactions fort positives autour de moi. Je pourrais affirmer que voilà une belle illustration que le courant a passé !

Mais comme toute bonne chose à une fin, la fête se termine par une ronde toute douce jusqu'aux derniers pas suivis par les applaudissements fort riches et mérités.

À une connaissance rencontrée qui me demandait si c'était ma première fois avec ce type de danse, évidemment, j'ai répondu non, en ayant "quelques-unes derrière la cravate" et ce depuis plusieurs années ! Et avec la proposition de cette compagnie (chorégraphies de Jonathan C. Rousseau, Sébastien Chalumeau, Mélina Mauger-Lavigne en collaboration avec les interprètes), je pourrais affirmer que les nouvelles formes pour incarner nos danses traditionnelles m'annoncent que mes pas, fort joyeux et curieux, iront à la rencontre de nombreuses autres, ainsi qu'aux propositions de la prochaine édition de ce festival !


samedi 31 août 2024

Sur mes pas à l'Usine C pour découvrir la plus récente présentation du NICE TRY (bellessai) !

 Lorsque mes pas m'ont amené, en bonne compagnie (lire ici ma blonde) jusqu'aux portes de l'Usine C, c'était pour assister à la plus récente édition du Nice Try, proposée par la belle gang de La Fratrie et animée par Alexa-Jeanne Dubé. Ce n'était pas ma première fois, par conséquent, je savais ce qui m'attendais. Oups Robert, c'est pas tout à fait correct ce que tu avances ! En effet, je savais que j'aurais droit à de l'inattendu, OK ?

                                               Affiche de la soirée tirée du site de l'Usine C

Bon, peu importe voici pour ceux et celles qui ne connaitraient pas la formule de la soirée, un rappel qui nous a été fait par la maîtresse de cérémonie (toujours aussi allumée !) Alexa-Jeanne. " Le projet réunit six metteur.e.s en scène et/ou chorégraphes qui se voient remettre, seulement 72 heures avant le spectacle, une contrainte de création. Les artistes doivent alors concevoir une performance de dix minutes et ce, grâce au talent d’une banque d’interprètes dont l’identité leur est gardée secrète jusqu’à la dernière minute.". Pour compléter, cette contrainte est une des oeuvres à l'affiche de la prochaine saison à l'Usine C. Puisque dans la programmation, il y aura du théâtre et de la danse, il est fort possible qu'un chorégraphe pige une proposition théâtrale et vice et versa. Et, sans vouloir divulgacher, c'est ce qui est arrivé !!!!

Ainsi donc, en association avec un.e finissant.es, ces metteurs en scènes ou chorégraphes tenteront de relever le défi ! Voilà les duo qui, effectivement, relèveront le défi. Mykalle Bielinski, accompagnée par Chloé Depommier, suivies par Marie Charlebois accompagnée par Léa Charbonneau, Alexandre Morin accompagné par Jeanne Tétreault (là, j'ai hâte !!!!), Chloé et Jade Barshee (Théâtre Everest), accompagnées par Nicolas Faguy. Stacey Désilier, accompagnée par Hannah Grove, ainsi que Gabriel Charlebois-Plante et ??? !

Pour incarner leurs propositions sur scène, il y aura Evelynn Yan, Charles Aubey Houde, Tommy Joubert, Rosalie Boivin, Romy Bédard, Mustapha Aramis, Lucca Bella Stothers, Mariko Stocchero, Émile Perrier et Laura-Ann Lauzon.

Bon, je m'arrête ici pour passer à une partie plus éditoriale. À partir des propositions de l'Usine C (singulières, mais très intéressantes de ma perspective) et avec si peu de temps qui oserait relever le défi. Moi, évidemment pas, par conséquent, je lève mon chapeau à cette gang de le faire !

Je ne vous ferai pas le compte-rendu de chacune des six présentations, mais impossible pour moi de ne pas relever quelques moments clés de ma perspective. D'abord la "chorale on the speed" de Gabriel Charlebois-Plante. Aussi, la relecture toute personnelle du "Nombre d'or" de Marie Chouinard par Alexandre Morin ( qui c'est de ma perspective lâcher lousse !). Enfin de la perspective théâtrale d'une proposition de Daina Ashbee dont j'apprécie particulièrement les oeuvres.

Une soirée entrecoupée, de ma perspective, d'une trop longue pause, qui m'a permis de découvrir la polyvalence de ces finissant.es et aussi de leur audace ! Sur mes pas de retour, je me sens bien heureux de mes différents billets en poche de cette prochaine saison à l'Usine c.


vendredi 30 août 2024

Sur mes pas à une soirée du Festival JOAT !

 Presque devenu pour moi une tradition de début de saison, mes pas m'amènent jusqu'aux portes du Club Soda pour assister au " Battle Breaking" dans le cadre du Festival international de street dance Joat, en partenariat avec Danse danse. Si je m'y rends, ce n'est pour seulement apprécier les prouesses des différents "gladiateurs" qui s'affronteront dans des face à face amicaux, mais aussi pour être immerger dans cette atmosphère de communion collective d'une communauté ! 

Dans la file d'attente avant d'entrer dans le lieu, je me sens un peu vieux, c'est effectivement un public assez jeune, de ma perspective, que je découvre autour de moi. Je ne serai pas le seul "plus vieux", mais nous ne serons pas nombreux. Une fois les portes du lieu ouvertes, je me dirige rapidement vers le côté de la salle, à un siège, adossé au mur. Devant moi, une allée d'abord, des sièges réservés juste devant le cypher, arène des combattants, ensuite. Ma vue devrait être OK ! Elle le sera presque jusqu'à la fin, parce que l'importance des battles augmentant, le public de plus en plus nombreux s'entassera dans l'allée devant moi. Mais soyez rassuré.es, une fois en position debout, aucun problème de visibilité !

Donc une fois le réchauffement de la salle par le maître de cérémonie et les présentations du jury et du DJ, les battles seizième de final commencent. Dans un round en deux temps, avec des contraintes, genre "contact visuel", en toute camaraderie, les danseurs s'exécutent provoquant des réactions du public autour. Public qui, je le concède attirera mon attention par son implication et détournera quelques fois mon attention du battle en cours. Je me sens englouti dans ce monde et je suis bien ! 

                                            Affiche de la soirée tirée du site de l'évènement

Ainsi donc les huit matchs du Top 16, se déroulent. Avec mon voisin nous "jouons" au juge et de façon "surprenante", nos choix concordent souvent avec ceux du jury ! Il s'en suit les combats du Top 8 avec de nouvelles contraintes. Arrive ce battle dans lequel un des "combattant" (dont je ne me souviens plus du nom, mosus de mosus !!!!) exécute une manœuvre qui me laisse la mâchoire pendante !!!! Et il gagnera son battle. Il s'en suit une pause, durant laquelle de jeunes b-boys et une très jeune b-girl s'exécutent. Impossible de ne pas être impressionné par son talent et son attitude qu'elle nous montre. 

Il s'en suit les matchs du Top 4 qui détermineront les deux finalistes qui s'affronteront dans un battle de trois manches dont la dernière est complètement libre ! Et à l'unanimité du jury, celui qui m'avait impressionné remporte la finale. Pendant que tout autour, c'est l'euphorie ! Moi, pendant ce temps, je quitte le lieu pour revenir à la maison, fort heureux de ma plongée dans cet univers. 

dimanche 25 août 2024

Sur mes premiers pas au Festival des Faubourgs pour aller à la rencontre "Écoute pour voir" !

 S'il y des festivals qui deviennent que des souvenirs, il y en a d'autres qui émergent et le Festival des Faubourgs est l'un d'eux. Ainsi donc pour sa première édition dans le parc des Faubourgs (rue Ontario ) et des lieux de diffusion tout autour, un grand nombre de propositions nous étaient offertes sur trois jours, du 23 au 25 août. Parmi ces propositions, un bon nombre en danse qui ont attiré mon attention. Au final, malheureusement c'est à une seule que je me pourrai me rendre parce que les week-ends sont chargés pour moi ! 

                                                       Affiche tirée du site du Festival

Ainsi donc en ce dimanche matin, mes pas me portent jusqu'au Parc des Faubourgs sur le côté de la rue Ontario où se dresse un abri et aussi se trouvent le chorégraphe Emmanuel Jouthe et les trois interprètes que l'on peut identifier facilement avec leur équipement pour leurs prestations. Ainsi donc en attente, Mélia Boivin, Lila Geneix et Kim-Sanh Châu attendent le moment de débuter avec autour des gens en attente, mais aussi des passants.

Pause

Pour ma part, j'en étais à une deuxième fois pour découvrir cette proposition particulière. La première, c'était à l'édition 2009 du FTA. Dans tout l'immeuble du Monument-National, durant la soirée "Microclimats" nous étions, entre autres, conviés dans différents lieux de passage à "écouter pour voir". Je me souviens encore très bien de la rencontre avec une des interprètes, Marilyne St-Sauveur. Moi et il me semble elle aussi, nous avions apprivoisé ce type de rencontre un à un. Et j'avais apprécié !

Fin de la pause

Dans cet espace public donc, j'étais invité à aller à la rencontre individuelle des interprètes, mettre des écouteurs et attendre le début de la rencontre. Question de circonstances, je vais d'abord à la rencontre de Lila. Le moment venu, la musique arrive dans nos oreilles (par le matériel) et guide les pas et les gestes qui se font. J'ai beau me trouver dans un espace public, soumis aux regards de tous, il en reste que je me sens dans une bulle avec juste elle et moi, dans la danse. La rencontre est courte, le temps d'une pièce musicale, mais elle est intense. Le plaisir, lui est total ! Tout comme le seront les deux autres rencontres, parce que oui, j'ai été à la rencontre des trois interprètes. Toutes différentes ces rencontres, mais toutes aussi belles.

Entre mes "rencontres", je peux m'assoir et observer et prendre des notes. Il y a trois types de spectateurs-spectatrices, soient les familiers de la danse qui sont venus pour cela comme moi, des personnes curieuses attirées par le festival et aussi des passant.es attiré.es par les gens de l'organisation. De ma perspective, j'ai pu apprécier à un moment fort touchant. Celui durant lequel une passante, manifestement néophyte, se fait expliquer le principe de la proposition. Elle hésite et hésite encore avant d'accepter et de mettre les écouteurs. J'ai pu observer son évolution physique qui en très peu de temps est passée de craintive à relaxe. Pour à la fin, applaudir fort généreusement. Wow !!!! quel bel exemple de rencontre que peut permettre ce type de présentation publique. La première période de prestations complétée, mes pas se mettent en route vers la maison, tout en me remémorant les moments que je venais de vivre et de réaliser l'importance de ce type de festival qui va à la rencontre des gens. Et aussi avec en tête une information d'Emmanuel qui m'a dit que son installation "MIRAGES en vitrine" dans une version quelque peu différente que j'avais déjà vue, sera présentée prochainement dans une Maison de la culture de Montréal ! À suivre donc !

vendredi 23 août 2024

Sur mes pas au dévoilement de la saison 2024-25 du MAI !

 Le ciel sur ma ville est gris ces derniers temps et mon agenda "personnel" tout aussi chargé, malgré tout, une éclaircie se présente et par conséquent, mes pas se dirigent jusqu'aux portes du MAI pour assister au dévoilement de leur programmation 2024-25. 

Pause

Je ne veux rien divulgacher, mais suite à ce que je découvre, il semble que le spectateur que je suis aura de gros défis ! Parce que conserver un rythme de sorties à 3 par semaine sera un défi titanesque ! Et comme ma blonde me le rappelle fort sagement,  il y a autres choses dans la vie  !!! Trêve de jérémiades, Robert,  passe à ce que tu as découvert durant ta visite dans la Galerie du MAI. OK !!!

Fin de la pause

Dès mon arrivée, je suis d'abord fort bien accueilli pour être ensuite dirigé jusqu'à la Galerie, où déjà se trouve bon nombre de personnes. Une fois mon survol de l'endroit fait, je trouve ma place et pour aussi faire une belle rencontre en attente du début formel de la soirée. Le moment venu, se présente à nous Camille Larivée et les commissaires (Angie Cheng, Alexandra 'Spicey' Landé et Lara Kramer) pour nous présenter les propositions à venir. 

                                                                 Crédit: David Wong

Signe distinctif de cette institution qui vise la plus grande inclusion possible, il y aura la présence d'interprètes de signes pour les malentendant.es, et ce dans les deux langues ! Ce qui de ma perspective, ajoute une touche fort sympathique, mais pas seulement, inclusive aussi, à cette présentation !

Ainsi donc, nous aurons droit à des extraits, fort prometteurs des trois propositions, soient, d'abord  celle de Lucy May, "The Conditions" qui nous présente une masse immobile, telle un être dans son cocon qui en sort et qui prend son envol. Difficile à découvrir, mais facile de se promettre d'y être !

                                                               Crédit: David Wong

Une fois le démontage technique, juste à côté de moi fait, il s'en suit un extrait de "Anxiety" de Simik Komaksiutiksak avec les différent.es interprètes. Avec leurs costumes tout en couleur, j'y vois une démarche de libération et d'affirmation. Ce qui concorde avec le descriptif de la proposition que vous pourrez découvrir sur le site du MAI.

                                                            Crédit: David Wong

La présentation des extraits se termine avec celle de Nien Tzu Weng, "{光 (陰 | 影)}之∞》── [guāng yīn] : the lightest dark is darker than the darkest light". Titre aussi intrigant que ce que j'ai découvert dans l'extrait qui me demandera de la voir en son entier. 

                                                              Crédit: David Wong

Une fois les trois extraits présentés, nous sommes invité.es à prendre notre part de gâteau avant de profiter des rythmes de DJ jujube + VJ Vivian Li. Si j'ai pris ma part de gâteau, soulignant la 25e saison du MAI, j'ai laissé les plus jeunes profiter de la piste de danse. Ainsi donc avec le programme papier de la saison, je reviens à la maison pour poursuivre ma confection de mon agenda de sortie dans lequel le MAI aura, encore cette année, sa place et la vôtre aussi, je l'espère !

jeudi 15 août 2024

Sur mes pas en danse à une proposition pour tout public: "La théorie de la corde" !

 Quand les astres s'alignent, ce qui est rare ces derniers temps pour moi, je tente de trouver une proposition culturelle ! Ce qui s'avère néanmoins facile, compte tenu de l'offre culturelle en extérieur des Maisons de la Culture de la ville de Montréal. Pour cette soirée libre, c'est à une proposition de la Maison de la culture Claude-Léveillée, présentée à la Place de Castelneau que je me suis rendu. Le temps était incertain, mais la représentation a été maintenue et le temps est resté clément, yeah !

                                           Tirée du site de la compagnie Tout feu tout femme"

Par conséquent, sur un petit bout de rue, entouré par des cordes de toutes les couleurs que le public de tout âge a pris place avec bon nombre de très jeunes enfants, en attente du début de la présentation de "La théorie de la corde" de Catherine Pelletier-Voyer avec Sofia El Iraki et Camélia Letendre. 

Je me permets ici de débuter mon retour par la description officielle, disponible sur le site de la compagnie "Tout feu tout femme", parce qu'elle permet de bien comprendre les différents tableaux qui nous seront présentés. Donc, "La Théorie de la corde est une expérience ludique qui explore le jeu comme moteur pour cultiver des relations saines et respectueuses. Deux petits robots pastel s’emmêlent et se démêlent dans une aire de jeu délimitée par une cascade de cordes multicolores. Elles se présentent et tentent de s’apprivoiser. Ensemble, elles découvrent la bienveillance, la collaboration, le conflit, les limites et le compromis. Ce spectacle d’une trentaine de minutes permet d’aborder ces thèmes avec les enfants dans un univers comique, dynamique et vibrant.".

Et avant d'aller plus loin dans la description de ce qu'ai vu, je peux déjà affirmer que cela a fonctionné ! Donc une fois les paroles d'accueil d'usage énoncée, nous arrivent un après l'autre, deux personnages avec leurs habits bicolores. Comme dans "Passe-Partout" dit un jeune enfant près de moi ! Les deux interprètes arrivent avec leur démarche chevaline et leur sourire fort rayonnant. Il y aura aussi ces moments durant lesquels les cordes qui habillent, qui couronnent et qui animent surtout. Pendant qu'autour de moi, les tout jeunes restent fort attentifs. Il y aura aussi ces moments durant lesquels la rencontre à la corde tendue qui devient détendue et animée, acrobatique même. Rencontre qui se termine tout en sourire, allégorie d'une rencontre périlleuse qui se termine fort bien.

Il y aura aussi ce tableau interactif fort imaginatif durant lequel les bras se sont levés. Les bras des jeunes spectateurs tout haut dans les airs pour choisir une carte qui produirait les mouvements qui reproduisent le dessin sur cette carte. Beaucoup d'élu.es pour choisir, mais aussi plusieurs déçu.es dont ma petite voisine qui voulait tellement !

Le tout, d'une trentaine de minutes, durée parfaite pour le public visé, s'est terminé avec un personnage "sous influence" de bonheur (?) avec une illustration de "quand les cordes s'emmêlent" pour le meilleur.

Au final, une proposition fort belle et intelligente, brillamment interprétée pour aller à la rencontre d'un jeune public et des plus vieux aussi, comme moi!

samedi 10 août 2024

Sur mes pas à la découverte des premiers pas de création de Tiera Joly Pavelich avec "Never never", titre provisoire !

 Voilà un genre d'invitation que j'apprécie particulièrement. J'étais convié, avec d'autres, à découvrir la première étape de création d'un "work in progress" de Tiera Joly Pavelich tout en haut d'un des lieux de Circuit-Est. Voilà donc pourquoi mes pas se sont dirigés rue St-André pour répondre (positivement) à cette invitation. Dans ce studio, il y a "très" longtemps, j'étais venu pour découvrir une autre proposition en création dont j'avais vu le résultat à l'Agora de la danse par la suite. 

Une fois rendu dans le lieu, nous serons une vingtaine pour découvrir le résultat du travail de cette première période de résidence de Tiera accompagnée par Thea Patterson. Dans ce studio "tout blanc", nous prenons place sur un des longs murs du studio. Devant, se retrouve peu d'accessoires, sinon une console, un support à micro sur pied et aussi un micro ! Dans l'espace se déplace Tiera, pendant que les gens prennent place, par terre ou sur une chaise, comme moi ! Le moment venu, le tout débute et pour la cinquantaine de minutes qui suivront qui je l'annonce en entrée de jeu sera de ma perspective une oeuvre "dark" dans un lieu tout blanc. Bon OK Robert, faudrait bien que tu élabores sur ce contraste  ! OK, allons y !

Le tout débute tout en lenteur avec elle de dos, comme un papillon de nuit, face au mur, avec son "manteau". Pendant qu'elle nous énonce ses décomptes, de 1 à 9, moi, je suis sur "hold". Le cours du temps pour moi est suspendu ! Et puis avec son partenaire de danse, son support à micro, elle poursuivra ses déplacements et moi je reste captif !

Et puis, elle le laissera pour revenir face au mur, comme si elle poursuivait son parcours introspectif, telle une transformation. Ce parcours prendra une tournure surprenante lorsqu'elle ira avec son micro face au mur pour grimper pour devenir une "créature de nuit". Un de mes moments préférés ! 

Il s'en suit son retour à la console pour produire et utiliser en "auto sampling" sa voix pour produire des effets qui percutent et répercutent dans l'espace. Lorsqu'elle nous revient, son dos face à nous, ce sont des mouvements d'envols portés par le vent, comme ceux d'une feuille porté au gré du vent ou d'une créature de nuit qui n'aspire qu'à rejoindre l'ombre, pendant que les voix se répercutent ! Et moi, je dis intérieurement go go ! Et le tout se termine avec les applaudissements  fort bien mérités. 

Dans ce studio tout blanc, tel un cocon, cette oeuvre toute sombre, mais néanmoins "lumineuse" a de ma perspective trouvé son espace pour évoluer. Pour la suite, mais surtout pour son lieu de prestation, je lui souhaite un lieu plus sombre pour révéler plus adéquatement son côté "dark" et rayonnant, comme peuvent l'être les rayonnements ultra-violet !