Lorsque l'invitation m'est apparue, elle a attiré mon attention ! Après une courte lecture pour mieux en prendre connaissance, cette invitation du CCOV et d'Ivanie Aubin-Malo, je l'ai acceptée avec grand plaisir !
Je pourrai y découvrir la fin de résidence d'une semaine qui a regroupé une quinzaine d'artistes autochtones, soient Ivanie Aubin-Malo, Catherine Boivin, Barbara Diabo, Stephanie Héroux, Mariam Imak, Lauren Ashley Jiles, Simik Komaksiutiksak, Lara Kramer, Victoria May, Lisa Nevada, Julian Rice, James Viveiros et Kevin Deer, Owen Mayo & Kwena Boivin. À cette occasion, j'y retrouverai des visages connus, dont Barbara Diabo, James Viveiros et aussi Lara Kramer dont je reverrai "Them Voices" dans cette édition du FTA.
Tiré du site du CCOV
À l'ouverture de la salle de présentation, j'ai une petite montée de nostalgie pour ce lieu qui m'a fait découvrir dans le passé des propositions audacieuses, dont les Collisions Performatives. Nostalgie causée par l'annonce récente du départ (en février 2023) de ce lieu du CCOV et de son avenir incertain !
Je prends donc place sur un des sièges dans une des rangées sur les trois côtés de la scène. La salle se rempli peu à peu et il est évident que bon nombre de spectateurs ont des liens familiaux ou amicaux forts pour l'un ou l'autre des interprètes. C'est donc dans une atmosphère bienveillante, "entouré.es par tout.es" que la présentation se fera.
Pause
Prend place à côté de moi un homme avec qui j'ai un échange sur les joies et les "risques" de prendre place en première rangée. Il s'en suit une présentation mutuelle et je découvre que je suis à côté de Serge Aimé Coulibaly, un chorégraphe originaire du Burkina Faso dont j'avais vu une proposition "KALAKUTA REPUBLIK" au FTA de 2019.
Fin de la pause
Et puis arrivent les interprètes qui se placent devant nous. Barbara Diabo et Ivanie Aubin-Malo nous présentent dans leurs langues et la nôtre aussi les mots de bienvenue. Nous apprenons aussi que le titre de cette rencontre signifie en français, Héron" ! Et puis le tout commence. La suite sera composée de différents tableaux dont certains résonnent particulièrement fort en moi et sont fortement symboliques.
Et dès le départ, ce premier tableau qui nous illustre tellement bien la complexité et la difficulté du transfert des savoirs et des traditions. Ces branches d'arbres coupées que l'on se donne, que l'on se partage, que l'on échappe aussi malgré tout notre vouloir. En quelques minutes, tout est montré, expliqué et brillamment !
Il y aura aussi ces moments qui nous montrent les vécus exprimés tout différemment, le chemin montré et fait par cette mère et son jeune enfant. Probablement pour nous indiquer que le solennel peut réserver des aspects surprenants et imprévus, nous aurons droit à un tableau fort coloré, en gestes et en musique, qui se présente à nous sous la forme d'un striptease fort festif ! Aussi ces moments durant lesquels les couvertures qui comme cette identité est différente pour chacun.e, mais qui sait prendre place sans envahir et menacer l'autre. Le tout se termine avec un tableau riche de ses échanges qui produit en moi une boule d'émotion.
Et beauté de tout cela, avec les applaudissements fort nourris et mérités, chancun.e des interprètes se présentent à nous en nous indiquant leur origine, dont l'une d'elle venait du sud de notre continent! À l'ombre des ailes du héron, ma rencontre a été fort riche et laissera en moi des traces profondes ! Merci à tout.es pour l'avoir permis et à une prochaine !