jeudi 27 janvier 2022

Sur mes pas (virtuels) en danse: "Le break à l'oeuvre", moments fort intéressants grâce à Salon 58 !

 La proposition m'est venue par courriel à un moment où les visionnements en ligne en danse m'allumaient pas mal moins. Comme si la pause forcée de la fin du mois de décembre dernier m'avait "coupé les jambes" de spectateur. J'ai eu beau regardé quelques vidéos de danse les dernières semaines, le coeur n'y était pas. Et puis est arrivé l'annonce de la réouverture des salles et en même temps l'invitation de Priscilla Guy et de Salon 58 d'aller faire la connaissance de trois danseurs de break du collectif "Sweet technique", Victor Sono alias "VICIOUS", Léo Caron alias "FLÉAU" et Sovann Rochon-Prom Tep alias "PROMO" et de découvrir leurs performances. 

J'ai donc, deux plutôt qu'une vu les quarante deux minutes de ce docu-performance qui présente en alternance leurs performances et leurs témoignages suite à leur résidence au salon 58 et à leurs prestations  à la Maison de la Culture de Sainte-Anne-des-Monts. Le tout débute par une présentation de ce qu'est le break. Il s'en suit une première série de prestations solo en alternance durant lesquelles il est facile de découvrir leurs styles différents. Dès les premiers moments, j'ai été impressionné par les rotations sur la tête de "VICIOUS", mais aussi par la fluidité des gestes de chacun des trois danseurs, bien captés par Jonathan Gaudreau (aussi au montage et à la réalisation). 

                                                     Tirée du site de Salon58

Fort riches les prestations présentées et aussi fort intéressants les propos des trois. Leur histoire personnelle dans l'univers du break, leurs moments marquants, leurs perceptions des deux autres, voilà quelques aspects que j'ai pu découvrir tout au long. Il en reste que si moi, oui moi, j'avais pu poser une question, cela aurait celle-là qui me vient en tête à chaque fois que je rencontre la performance d'un danseur de break dance et c'est celle-là, comment détermine-t-on son alias ?

Merci Salon 58 de m'avoir sorti de mon état "végétatif" de spectateur, le printemps est en vue !



mardi 25 janvier 2022

Sur les pas "immobiles" du spectateur: Réflexions sur une attente fort longue !

 C'était il y a plus d'un mois, aussi bien dire une éternité que j'ai fait ma dernière présence en salle pour voir de l'art vivant ! Depuis l'hiver et la pandémie ont pris possession de "ma" ville et mis sur pause mes sorties culturelles, comme les vôtres ! Je me retrouve dans un "no man's land" entre un passé plein de souvenirs et un futur qui me semble encore bien loin ! Je ne voudrais pas amplifier mon sentiment de vide suite à tous ces rendez-vous manqués depuis le début de l'année, mais il est bien présent. Je regarde avec tristesse mes billets de spectacle (en papier) qui seront mis au recyclage sans l'invitation à les découvrir ne soit faite.

Je résume, le spectateur s'ennuie, malgré les propositions en ligne qui lui sont faites !!!! Et pourtant son désarroi est tellement moindre que tous les artisans du milieu des arts vivants qui eux et elles sont privé.es du droit de travailler et du contact avec les spectateurs. Ils sont sûrement comme moi, mais en plus fort, guettant les annonces d'une reprise des activités. 

Pas question pour moi de nier la gravité, ni l'ampleur et la complexité de la situation sanitaire qu'il est difficile d'évaluer de son foyer. Mais, parce qu'il y a un mais, néglige-t-on tous ces gens qui méritent comme bien d'autres "leur place au soleil", même en plein hiver pandémique. L'ouverture des salles est-elle vraiment une menace à la santé publique. Je sais bien que l'ouverture des restaurants est, pour certain.es, une priorité, mais dans un lieu culturel, les masques ne tombent pas, eux !!!!

La traversée du désert des artisans et des diffuseurs qui semble se dessiner à l'horizon, avec l'annonce qui en ce mardi 25 janvier est enfin arrivée. Le retour à une certaine normale ne sera pas néanmoins de tout repos. Mais cette lueur, moi spectateur, elle me réchauffe le coeur et j'ai tellement hâte de vous revoir . À bientôt ! 

Solidairement, Robert


jeudi 6 janvier 2022

Mon retour "différent" sur une année 2021 fort "différente" !

 L'an 2021 est, depuis quelques jours, devenu du passé ! Une année tellement différente sur le plan culturel que je vous en propose mes faits saillants qui pourront inclure quelques uns de mes coups de coeur. 

2021, l'année à laquelle j'ai fait ma première sortie culturelle (en présence) à la fin mars, un an après ma dernière présence en salle. Ayant vu sa "sortie de résidence" à la Maison de la culture Notre-Dame de Grâce, j'étais à l'affût pour découvrir "Deux solitudes dans un même présence" d'Ariana Pirela Sánchez accompagnée sur scène par Camille Trudel-Vigeant. Lorsque le MAI a mis les billets en vente, j'ai été "vite sur le clavier" et mon billet pour cette première fois, je l'ai obtenu avec émotion. Et une fois dans cette salle, la rencontre a été mémorable, mais surtout touchante. 

Le spectateur que je suis a des besoins particuliers, dont le principal est d'être en première rangée. Par conséquent, je suis à l'affût dès les aurores pour être là, en ligne devant mon écran et mon clavier, pour avoir mon billet bien placé. Avec le FTA de retour en salle, je trépignais d'impatience ! Allez savoir, mais rendu au moment de faire mes achats, j'étais loin dans la file d'attente virtuelle (plus de cent places derrière). Frétillant, nerveux et grognon aussi, mon clavier pourrait vous dire comment j'ai trouvé les moments longs ! Il en reste que de cette longue attente, j'ai réussi à obtenir bon nombre de billets dont un pour aller découvrir la plus récente création de Louise Lecavalier dans le Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. Une grande déception, pas possible pour moi d'obtenir mon billet pour "La Goddam voie lactée" de Mélanie Demers ! Déception surmontée l'automne dernier avec ma place en première rangée de l'Agora de la Danse!

Moment spécial, encore au FTA, celui de se retrouver dans le Théâtre Maisonneuve rempli "à capacité" une rangée sur deux et un siège sur trois ou quatre ! La magie de Louise Lecavalier s'est néanmoins propagée partout dans la salle, mais surtout jusqu'à moi ! 

Durant cette période pandémique, j'étais à l'affût et je dois souligner la contribution de Mylène Robillard, agente culturelle de la Maison de la culture Notre-Dame de Grâce, loin de chez moi, qui m'a proposé régulièrement des sorties de résidence en ligne. Elle m'apportait avec son équipe, mon oxygène culturel via mon écran. Jamais, je n'aurais pensé que mes pas auraient été aussi loin pour découvrir en salle des propositions culturelles, puisque plus proche, j'ai de quoi me satisfaire. Mais deux fois plutôt qu'une je m'y suis rendu découvrir entre autre une proposition de la chorégraphe que j'apprécie beaucoup, Aurélie Pedron !

Autre moment marquant pour moi, soit cette soirée dans le Parc Frédéric-Back, un de mes lieux de prédilection de course à pied, pour découvrir "Le fil des jours" de Catherine Lavoie-Marcus et sa gang. Faire prendre conscience des conséquences des modifications des lieux urbains, voilà sa mission et nous étions nombreux à suivre les pas des différents interprètes sur ce fil devenu lumineux avec la tombée du jour. J'y ai reconnu bon nombre d'interprètes et, groupie suis-je, j'y ai vu aussi pour la première fois de proche, une chanteuse que j'apprécie beaucoup et qui utilise fort bien la danse dans ses vidéo clips, La Bronze (Nadia Essadiqi).

Mes sorties culturelles n'ont pas été qu'en danse ! L'une d'elle, "Spartacus" du Collectif  Diodème (auteur et metteur en scène Hugo Fréjabise) dans l'espace public devant le Patro Le Prévost dans mon arrondissement. J'ai été charmé par les mots, fort bien tournés, de cette histoire mis en oeuvre par la gang d'interprètes. Tellement, que j'y suis retourné quelques semaines plus tard dans un parc près de chez moi. Et comble de bonheur, il s'en suivait, les deux fois, d'une prestation danse, "Summer Swish" de Stefania Skoryna et Chloe Hart.

Impossible de ne pas revenir aussi sur ma première fois "proche avec d'autres" en salle. Les restrictions sur la distance en salle étant tombées, je me suis retrouvé sur la scène du Théâtre Maisonneuve, dans une estrade pour découvrir "La Probabilité du Néant" d'Alexandra 'Spicey' Landé (et sa compagnie Ebnflōh) proposée par Danse Danse. Drôle de sensation pour le spectateur que d'avoir près de lui quelqu'un d'autre ! Ce malaise a peu à peu disparu par la suite en appréciant ce que je découvrais sur l'espace scénique. 

Pour terminer ce court compte-rendu des faits saillants de cette année, je vous parle de deux de mes coups de coeur. D'abord, ma sortie à l'hôtel Germain pour découvrir "L'autre maintenant" de Milan Gervais. Une visite guidée et dansée fort intéressante dans cet hôtel ! Si mon intuition est juste, il est possible qu'un de ces jours, l'invitation soit refaite, soyez averti.es !

Enfin, impossible de ne pas revenir brièvement sur ma dernière sortie de l'année et qui sait pour un petit bout de temps, avant la fermeture des salles. À cette première rencontre avec les finissantes du programme Bing Bang. j'ai été pisté en ce lieu rue d'Iberville par une finissante de l'UQAM, Châtelaine Côté-Rioux qui présentait le résultat de son travail. Toujours intéressant de suivre les pas (créatifs) de ceux et celles que j'ai suivi dans le passé et que je suivrai encore.

Je pourrais continuer longtemps, mais, je tiens promesse et je m'en tiens à mes faits saillants de cette année pandémique, deuxième, mais pas la dernière (!!!) dans l'ordre chronologique. 


mardi 4 janvier 2022

Sur mes pas de "lecteur" fort curieux et impressionné à la suite des "points" sur papier de Maria Kefirova !

Sur mon fil FB, l'invitation m'est apparue un peu avant Noël. Maria Kefirova propose son "Book of Points 1", qu'elle décrit de la façon suivante "Ce sont des restes d’un processus chorégraphique, un outil divinatoire".

Pause

Voilà ce qui touche en moi une corde sensible ! Celui de découvrir les prémisses de la création d'une oeuvre. Et puis tant qu'à y être, je le confesse ! J'aimerais tellement, mais tellement, être, tout petit, dans le coin d'un studio pendant la création d'une oeuvre, une semaine disons, pour assister aux échanges entre le chorégraphe, les interprètes et tous les autres intervenants !

Fin de la pause et de la rêverie !

À cette invitation, je n'ai pas hésité, parce que voyez-vous, cette chorégraphe et interprète dont je suis les pas depuis quelques années, j'en apprécie son approche cérébrale et philosophique (moi le prof de chimie philosophe) dans ses oeuvres. S'il m'a pris un certain temps à apprivoiser son univers créatif, j'ai atteint le point de bascule et depuis, apprivoisé à son univers créatif, je la suis assidument avec grand intérêt et tout autant de plaisir !

Voilà donc que je reçoit ce document avec une invitation à l'intérieur, "À le lire en coup, parce que cela fonctionne mieux". C'est donc ce que j'ai fait en cette soirée de début d'année qui s'annonce "moche" et assez vide pour le spectateur que je suis !

Pas question de vous dévoiler "point par point" ce que j'ai découvert page après page. Les différentes déclinaisons de ce que peut être un point, cette réalité géométrique sans dimension ("you can't see me !").

Cette expédition dans les différentes illustrations de ce que peut être un point, avec des illustrations, avec de courtes phrases, mais aussi les deux ensembles. Je n'avais jamais réalisé que ce petit point laissé par un crayon sur une feuille par cette femme pouvait permettre de faire éclore, feuilles après feuilles ce "Book of points I".

OK, OK, vous voulez des exemples de ce que l'on peut découvrir comme points. De ce premier point, "Focus point" jusqu'au dernier "Extra points", il y aura le "Power Point" (pas celui de Microsoft !), le "Entrance point", celui de l'autrice et un de mes préférés, le "Rational point" qui indique le parcours à suivre.

Tout près de cent pages que j'ai vu et revu, lentement ou rapidement tout en m'imaginant ce que sur scène en gestes ce que cette expédition d'un point à l'autre pourrait être ! De toute façon, je le garde près de moi et je me promets de m'y replonger à temps perdu.