C'était, il y a un an et mes pas m'avaient porté à une proposition "hors-norme", soit "Shelter In Shadows" de Jay Cutler qui était une performance-installation en continu de huit heures, répétée trois jours consécutifs, pour trois interprètes, dont une interprète en danse. Durant cette rencontre, j'avais été fasciné et j'en étais reparti avec, en tête, les questions de ces deux hommes pour le "après" du départ, de la coupure du lien avec l'autre ou les autres. N'ayant pas été présent à la fin de cette prestation, je n'avais pas envisagé qu'elle aurait une suite. Et suite, il y a et il y aura, puisque j'avais assisté, sans le savoir, à la première partie d'une trilogie, dont la deuxième partie, "Cadavre", solo chorégraphique a été présenté au MAI.
Mais, lorsque je le l'ai su, mon agenda était déjà plein pour les deux soirées de présentation. Les "dieux" de la danse étant bons pour moi, puisque du créateur, j'ai reçu l'offre d'assister à la générale ! Voilà donc, en un après-midi gris et pluvieux, pourquoi je me rends dans le café du MAI pour y être accueilli par Jay Cutler, tout souriant et ne semblant pas trop nerveux, la veille de la première. Il m'explique les prémisses de sa création dont le "cristallite" est le personnage de cette femme de la première partie de sa trilogie. Cette femme qui évoluait muette avec ces deux hommes, il la voyait avec son destin.
Et puis arrive le moment où les portes s'ouvrent et se referment sur le seul spectateur que j'ai été. Une fois bien assis, je découvre cette femme (Bettina Szabo), corps immobile baigné par un éclairage qui évoluera tout au long des quinze minutes que durera l'entrée en salle des spectateurs et enveloppé d'une trame musicale toute douce propice à la contemplation du corps. L'effet de la variation de l'éclairage sur notre perception de ce corps est particulièrement réussie. Par exemple, au tout début, il y a ce bleu qui rend le corps "neutre", suivi par un vert qui lui donne une apparence cadavérique (d'une blancheur troublante) et ensuite un rouge qui semble nous la ramener à la vie dans nos souvenirs. Tout au long des variations des éclairages, sans que ce corps ne bouge, nous sommes amenés à créer notre histoire à partir de notre perception spectrale.
Pause
Recommandation du spectateur: Si cette oeuvre revenait à l'affiche, et elle le mériterait pleinement, je vous propose d'être présent dès l'ouverture des portes (15 minutes avant) pour apprécier cette mise en abyme de ce qui suivra.
Fin de la pause
Et puis arrive le moment où ce corps s'anime, peu à peu. Ce que souhaite nous présenter le chorégraphe, "Édith (cette femme) entre dans le monde des fantômes après avoir été emportée par l'océan.", je le ressens bien. Sa transition entre son enveloppe corporelle, laissée derrière, je la suis attentivement. Les différentes émotions qu'elle ressent, je les perçois fort bien. Sans jamais s'exprimer oralement, ce corps me parle. Que ce soit lorsqu'elle tourne autour du vide laissé derrière elle (montré par un faisceau d'éclairage), ou qu'elle le regarde, j'ai bien ressenti ses émotions, de rage, de tristesse et de désespoir aussi qui l'habitaient. Les gestes de ce corps qui tente de se sortir de ce tourbillon, pour pouvoir prendre son envol pour partir libre, je les ai suivi avec attention. J'ai particulièrement apprécié les tableaux dans lesquels les mains s'exprimaient pour cette bouche muette. J'ai aussi senti cet esprit vieillir, lâcher prise, et laisser derrière lui, ses regrets, avant son départ définitif.
Avec "Cadavre", Jay Cutler nous propose une perspective sur le départ définitif de notre esprit de la surface de la terre, une fois sorti de son enveloppe corporelle, Un esprit qui doit se libérer des dernières entraves émotionnelles rattachées à ses souvenirs. La performance de Bettina Szabo nous la présente avec doigté et intensité.
Une oeuvre qui mérite d'être représenté et si c'était le cas, j'y retourne !
samedi 28 septembre 2019
vendredi 27 septembre 2019
Sur mes pas à venir au théâtre: Un 5 @ 7 qui en dit long sur le Festival tout'tout court !
Sortir des (ou de mes) sentiers battus, voici ce que je m'efforce de faire depuis quelques années et certains de mes pas me portent vers des œuvres théâtrales. L'an dernier, je découvrais le Festival "tout'tout court" qui comme son nom l'indique, offre des courtes pièces de théâtre d'une dizaine de minutes. Voilà donc pourquoi, mes pas m'ont porté jusqu'au resto "Les Cabotins" dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve pour le dévoilement officiel de la quatrième édition de ce festival.
Après avoir été accueilli chaleureusement par les dirigeants du Festival et avoir siroté un verre de vin, je prends place pour la partie plus formelle de cette rencontre. Et puis arrive Véronick Raymond tout en avant avec son sourire, suivi du silence dans la place.
Avec un enthousiasme et un dynamisme fort contagieux, elle nous présente ce qu'il sera possible de découvrir dans quatre différents lieux de l'arrondissement Mercier - Hochelaga-Maisonneuve. Ainsi donc du mercredi 9 octobre au samedi 19 octobre, beaucoup de propositions fort diversifiées sur le thème de "(re)NAÎTRE)".
Dans mon agenda déjà assez chargé, il faudra que je fasse de la place pour les choix que je ferai parmi:
- Une des quatre soirées de "Pour faire une histoire courte" (9 courtes pièces à la Maison de la Culture Maisonneuve).
- "enPARALLÈLE tout court 1 et 2" (dans l'intime salle de la Bibliothèque Langelier, décrit comme un petit bijou de lieu de diffusion selon Véronick Raymond).
-"Communauté tout court" (dans le Cube de la Maison de la culture Maisonneuve) qui présentera des textes de citoyens et d'étudiants.
-"Idées tout court" (aussi dans le Cube !) qui allie art et sciences. Ouais !, vraiment une belle nouveauté qui m'intéresse, moi le scientifique.
-"Familles tout court" (dans une salle de répétition), spectacle pour enfants et les adultes qui les accompagnent.
-"Labo tout court" (au Restaurant Cabotins) pour faire découvrir des textes en chantiers lus par des interprètes professionnels.
- Et enfin "Bilingue tout court" (dans une salle de répétition, à l'Espace Hochelag) qui propose une soirée qui présentera des textes de courtes pièces d'ici et de nos voisins du sud dans les deux langues.
Dans ce type de soirées, impossible de rater son coup, parce que si une oeuvre nous touche moins, il y en aura une autre, juste après, qui nous plaira ! Et en plus sauf pour "Pour faire une histoire courte", c'est gratuit !
Les efforts de Véronick Raymond et ses "complices" Vanessa Seiler, Stéphanie Breton et Julie Dirwimmer pour rendre accessible les "courtes pièces", appuyées financièrement par les responsables de l'arrondissement et de Patrimoine canadien, méritent notre attention et notre présence aussi.
Après avoir été accueilli chaleureusement par les dirigeants du Festival et avoir siroté un verre de vin, je prends place pour la partie plus formelle de cette rencontre. Et puis arrive Véronick Raymond tout en avant avec son sourire, suivi du silence dans la place.
Avec un enthousiasme et un dynamisme fort contagieux, elle nous présente ce qu'il sera possible de découvrir dans quatre différents lieux de l'arrondissement Mercier - Hochelaga-Maisonneuve. Ainsi donc du mercredi 9 octobre au samedi 19 octobre, beaucoup de propositions fort diversifiées sur le thème de "(re)NAÎTRE)".
Dans mon agenda déjà assez chargé, il faudra que je fasse de la place pour les choix que je ferai parmi:
- Une des quatre soirées de "Pour faire une histoire courte" (9 courtes pièces à la Maison de la Culture Maisonneuve).
- "enPARALLÈLE tout court 1 et 2" (dans l'intime salle de la Bibliothèque Langelier, décrit comme un petit bijou de lieu de diffusion selon Véronick Raymond).
-"Communauté tout court" (dans le Cube de la Maison de la culture Maisonneuve) qui présentera des textes de citoyens et d'étudiants.
-"Idées tout court" (aussi dans le Cube !) qui allie art et sciences. Ouais !, vraiment une belle nouveauté qui m'intéresse, moi le scientifique.
-"Familles tout court" (dans une salle de répétition), spectacle pour enfants et les adultes qui les accompagnent.
-"Labo tout court" (au Restaurant Cabotins) pour faire découvrir des textes en chantiers lus par des interprètes professionnels.
- Et enfin "Bilingue tout court" (dans une salle de répétition, à l'Espace Hochelag) qui propose une soirée qui présentera des textes de courtes pièces d'ici et de nos voisins du sud dans les deux langues.
Dans ce type de soirées, impossible de rater son coup, parce que si une oeuvre nous touche moins, il y en aura une autre, juste après, qui nous plaira ! Et en plus sauf pour "Pour faire une histoire courte", c'est gratuit !
Les efforts de Véronick Raymond et ses "complices" Vanessa Seiler, Stéphanie Breton et Julie Dirwimmer pour rendre accessible les "courtes pièces", appuyées financièrement par les responsables de l'arrondissement et de Patrimoine canadien, méritent notre attention et notre présence aussi.
mercredi 25 septembre 2019
Retour sur mes pas à un concert musical avec Sérénité sonore
Loin de mes territoires habituels, les concerts musicaux ne sont pas pour moi des destinations habituelles. Mais proposée par un ami, ce concert avait de quoi attirer mon attention. Pouvoir écouter de la musique de Ludovico Einaudi que j'aime beaucoup, à la harpe dans un contexte intime, c'était pour moi, une offre que je ne pouvais pas refuser et, évidemment, je ne l'ai pas refusé. Et au final je suis tellement heureux de l'avoir accepté et d'avoir découvert un lieu et, surtout une hôtesse (et sa mère) fort accueillante et chaleureuse. Mais débutons par le début de cette "expédition" !
Pour assister à cette soirée, nous devons nous rendre dans un loft dans un coin de Montréal, loin des lieux culturels habituels, soit un immeuble près de "Masson et De Lormier", l'ancienne fabrique de chocolat Cadbury ! Tout en haut de quelques escaliers, nous sommes accueillis par la "propriétaire des lieux," Annabelle Renzo, tout sourire. Elle nous offre une boisson d'occasion (un verre de cidre qui est en lien avec la suite et le moment de l'année !) et nous invite à trouver notre place, soit une chaise hamac dans le lieu.
Pause
Extrait de la description, "Ici à Sérénité Sonore, les sièges de concert sont des chaises-hamacs; le voyage musical se vit en apesanteur."
Photo tirée de la page Facebook de Sérénité Sonore"
Fin de la pause
Notre place, nous la trouvons parmi l'une des vingt-cinq chaises-hamacs, qui me permet d'ajouter intimité au qualificatif apesanteur ! Ça ne prend pas longtemps pour se sentir ailleurs et autrement ! Le lieu se remplit et le moment du concert arrive.
L’hôtesse se transforme en musicienne et prend place derrière sa harpe,une fois la présentation du déroulement de la soirée. Nous aurons droit à des pièces de Ludovico Einaudi brillamment interprétées, de quelques unes aussi de d'autres compositeurs "minimalistes" entrecoupées par des poèmes sur la thématique des pommes en cette saison automnale. Elle nous demande aussi de ne pas applaudir entre les pièces, question de conserver une tranquillité "transcendante" tout au long de la soirée !
Ainsi donc, "entre ciel et terre", je "déguste" chacune des œuvres musicales, parfois les yeux fermés, mais l'attention toujours fort ouverte. Je le découvre tout au long de la soirée, la harpe s'avère un instrument fort efficace pour transmettre les sensations et les émotions que je ressens face aux compositions de ce compositeur. Et en "état apesanteur" l'effet est amplifié et très bénéfique !
Mais nous devons revenir tranquillement "sur terre" ! Nous le faisons à notre rythme selon les indications de notre musicienne redevenue notre hôtesse de la soirée. Elle nous invite à prendre connaissance de la programmation à venir et ce faisant, je constate que j'ai "raté" la soirée d'un de mes instruments préférés que je voudrais entendre en ces lieux, le "hang" ou le "handpane". Mais, j'apprends aussi qu'il sera possible de le réentendre en 2020. C'est ce que je ferai, mais je me promets de revenir avant, la programmation annoncée étant fort intéressante.
Pour assister à cette soirée, nous devons nous rendre dans un loft dans un coin de Montréal, loin des lieux culturels habituels, soit un immeuble près de "Masson et De Lormier", l'ancienne fabrique de chocolat Cadbury ! Tout en haut de quelques escaliers, nous sommes accueillis par la "propriétaire des lieux," Annabelle Renzo, tout sourire. Elle nous offre une boisson d'occasion (un verre de cidre qui est en lien avec la suite et le moment de l'année !) et nous invite à trouver notre place, soit une chaise hamac dans le lieu.
Pause
Extrait de la description, "Ici à Sérénité Sonore, les sièges de concert sont des chaises-hamacs; le voyage musical se vit en apesanteur."
Photo tirée de la page Facebook de Sérénité Sonore"
Fin de la pause
Notre place, nous la trouvons parmi l'une des vingt-cinq chaises-hamacs, qui me permet d'ajouter intimité au qualificatif apesanteur ! Ça ne prend pas longtemps pour se sentir ailleurs et autrement ! Le lieu se remplit et le moment du concert arrive.
L’hôtesse se transforme en musicienne et prend place derrière sa harpe,une fois la présentation du déroulement de la soirée. Nous aurons droit à des pièces de Ludovico Einaudi brillamment interprétées, de quelques unes aussi de d'autres compositeurs "minimalistes" entrecoupées par des poèmes sur la thématique des pommes en cette saison automnale. Elle nous demande aussi de ne pas applaudir entre les pièces, question de conserver une tranquillité "transcendante" tout au long de la soirée !
Ainsi donc, "entre ciel et terre", je "déguste" chacune des œuvres musicales, parfois les yeux fermés, mais l'attention toujours fort ouverte. Je le découvre tout au long de la soirée, la harpe s'avère un instrument fort efficace pour transmettre les sensations et les émotions que je ressens face aux compositions de ce compositeur. Et en "état apesanteur" l'effet est amplifié et très bénéfique !
Mais nous devons revenir tranquillement "sur terre" ! Nous le faisons à notre rythme selon les indications de notre musicienne redevenue notre hôtesse de la soirée. Elle nous invite à prendre connaissance de la programmation à venir et ce faisant, je constate que j'ai "raté" la soirée d'un de mes instruments préférés que je voudrais entendre en ces lieux, le "hang" ou le "handpane". Mais, j'apprends aussi qu'il sera possible de le réentendre en 2020. C'est ce que je ferai, mais je me promets de revenir avant, la programmation annoncée étant fort intéressante.
vendredi 20 septembre 2019
Sur mes pas au théâtre: Mon incursion dans l'univers de "Les louves"
J'avais deux, même trois, raisons de me rendre jusqu'à l'Espace Go pour aller rencontrer "Les Louves" de Sarah DeLappe, traduit et fort bien par Fanny Britt et très bien mis en scène par Solène Paré. D'abord comme enseignant dans le passé, j'ai enseigné à des étudiantes, fort allumées, de l'équipe de soccer (ou de foot !) de mon collège. Aussi, dans cette proposition, une des interprètes, Claudia Chan Tak, je suis ses pas sur scène (et ses performances aussi !) depuis de nombreuses années sur scène dans l'univers chorégraphique. Enfin, mon intérêt pour le théâtre documentaire qui me permet, moi le curieux, de découvrir des réalités qui me sont présentées et que je peux mieux comprendre.
Image tirée du site de l'Espace Go
Dans le hall d'entrée de ce lieu de diffusion, fort achalandé, je suis bien accueilli. Le moment arrivé pour entrer en salle, nous découvrons une scène toute verte, (gazon synthétique) et nous, nous devons prendre place dans les "estrades" et moi, en première rangée, près de sacs, laissés là.
Une fois que chaque siège a trouvé son spectateur, et les mots de notre dynamique hôtesse dits, les lumières s'abaissent et nous arrivent ces jeunes filles, joueuses de foot oups (!) de soccer, because en Amérique du Nord ! Ces jeunes filles gonflées de leurs aspirations, juste au seuil de leur vie d'adulte doivent faire équipe. Dans leur uniforme identique sauf, évidemment, celui de la gardienne de but, nous découvrons, tout au long des tableaux, leurs différences. Nous apprenons des éléments de leur passé qui nous est distillé peu à peu, ce qu'elles sont maintenant et à quoi elles aspirent.
La vie recèle, pour tous, des épreuves de toutes dimensions à surmonter, et nous découvrons celles qu'elles rencontrent. Nous sommes amusés, troublés et aussi touchés d'un match à l'autre de cette équipe. Une incursion dans cet univers féminin est percutant et se termine pour moi, avec une bouffée d'émotion et des larmes aux yeux. Merci, Claudia Chan Tak, Claudia Chillis-Rivard, Leïla Donabelle Kaze, Celia Gouin-Arsenault, Stephie Mazunya, Alice Moreault, Noémie O'Farrell, Elisabeth Smith et Zoé Tremblay-Bianco, pour m'avoir fait vivre ces moments et à vous aussi chère mère, Dominique Leduc. Je m'en voudrais de ne pas mentionner que votre grande habileté à manier le ballon m'a impressionné aussi !
Image tirée du site de l'Espace Go
Dans le hall d'entrée de ce lieu de diffusion, fort achalandé, je suis bien accueilli. Le moment arrivé pour entrer en salle, nous découvrons une scène toute verte, (gazon synthétique) et nous, nous devons prendre place dans les "estrades" et moi, en première rangée, près de sacs, laissés là.
Une fois que chaque siège a trouvé son spectateur, et les mots de notre dynamique hôtesse dits, les lumières s'abaissent et nous arrivent ces jeunes filles, joueuses de foot oups (!) de soccer, because en Amérique du Nord ! Ces jeunes filles gonflées de leurs aspirations, juste au seuil de leur vie d'adulte doivent faire équipe. Dans leur uniforme identique sauf, évidemment, celui de la gardienne de but, nous découvrons, tout au long des tableaux, leurs différences. Nous apprenons des éléments de leur passé qui nous est distillé peu à peu, ce qu'elles sont maintenant et à quoi elles aspirent.
La vie recèle, pour tous, des épreuves de toutes dimensions à surmonter, et nous découvrons celles qu'elles rencontrent. Nous sommes amusés, troublés et aussi touchés d'un match à l'autre de cette équipe. Une incursion dans cet univers féminin est percutant et se termine pour moi, avec une bouffée d'émotion et des larmes aux yeux. Merci, Claudia Chan Tak, Claudia Chillis-Rivard, Leïla Donabelle Kaze, Celia Gouin-Arsenault, Stephie Mazunya, Alice Moreault, Noémie O'Farrell, Elisabeth Smith et Zoé Tremblay-Bianco, pour m'avoir fait vivre ces moments et à vous aussi chère mère, Dominique Leduc. Je m'en voudrais de ne pas mentionner que votre grande habileté à manier le ballon m'a impressionné aussi !
dimanche 15 septembre 2019
Sur mes pas en danse: Redécouvrir un lieu public avec "Inscape, l'autre maintenant" de Milan Gervais
Ma première "rencontre" avec Milan Gervais date d'assez longtemps, lors d'une table ronde, elle en avant et moi dans la salle, sur les présentations "in situ". C'était l'époque durant laquelle le spectateur que je suis réservait ses pas presque exclusivement pour des spectacles en salle. Ce qu'elle avait dit comme les autres participants, m'avait ouvert de nouveaux horizons que j'ai depuis assez bien explorés. Juste pour elle et sa compagnie Human Playground, depuis cette première rencontre, j'ai vu et revu "Auto-Fiction" et "Parking", quelques fois, dans différents lieux publics. Impossible de ne pas constater l'effet produit avec le public de tout âge ! Et moi, de rencontre en rencontre, j'ai développé une certaine affinité, sinon une affinité certaine, avec la perspective chorégraphique de cette femme. Chaque fois, j'étais impressionné par le travail et l'imagination de la chorégraphe pour faire prendre racine son oeuvre dans un lieu fortement urbain, rue St-Denis, tout comme dans des parcs, du parc Lafontaine à celui d'Émilie Gamelin !
Tirée du site de Danse-Cité
Cette fois, elle m'invitait "long way from home in the west part francophone of Montreal !", soit à seize stations de métro sur la ligne verte, au Stationnement"tout en étages" Éthel dans le quartier Verdun. Et en ce jeudi soir, j'ai donc fait d'abord connaissance avec l'entrée de ce stationnement étagé de neuf étages. Comme d'habitude, je suis "un peu" à l'avance, mais je ne suis pas le premier à l'entrée de ce stationnement, bien accueilli par les gens de Danse-Cité. Le moment venu, juste avant de débuter notre exploration des différents étages, nous avons droit à quelques indications de la guide de la soirée, Maud Mazo-Rothenbühler, que nous devrons suivre, elle et sa lumière.
Et le moment venu, nous entreprenons la montée de ce stationnement à partir du quatrième étage. Nous y découvrirons graduellement les cinq personnages (Jessica Serli, Susan Paulson, Marine Rixhon, Patrick Lamothe et Simon-Xavier Lefebvre), tels des fantômes des lieux avec leurs vêtements et leurs différentes histoires aussi. Ils investiront les lieux par leurs déplacements, avec des ondulations mystérieuses, intrigantes aussi, pendant que tout autour les signes sonores la vie de ce quartier nous parviennent, accompagnant la trame musicale d'Antoine Berthiaume. Dans ce premier "tableau", j'y vois d'abord des trajectoires linéaires sans interaction, comme ces véhicules qui se déplacent dans ce lieu, mais qui d'abord peu à peu , mais ensuite de plus en plus se font interactifs. Et de ces rencontres, ils laissent des traces d'eux (certains de leurs vêtements) derrière eux !
Nous sommes ensuite invités à nous déplacer un étage plus haut, au cinquième, où tout au loin, tout différemment coloré de leurs vêtements, nous découvrons une histoire toute différente dans laquelle la chute de l'un amène l'autre pour le relever. De tout loin là-bas, ils viennent vers nous et nous sommes là pour voir ces êtres qui une fois arrivés proches de nous repartent tout là-bas ! Une fois eux repartis, nous sommes invités jusqu'au sixième étage, devant une grille derrière laquelle un être, fort mystérieux, capte notre attention et qui se mettra en action. Par la suite, et c'est pour moi un des moments forts de la soirée, je découvre un tableau sur deux étages, tels des univers parallèles et synchronisés. Un rappel fort simple et évident que notre destin n'est peut-être pas si unique !
Nous sommes ensuite invités dans un "coin du 7e étage" pour découvrir "une soirée de bal" avec des personnages qui évoluent de façon fort particulière (sans que je sois capable de dire de quoi il s'agit !), mais en voyant que derrière une grille un corps inanimé se trouve là ! Décidément, chaque étage recèle une histoire fort différente et un destin fort coloré de départ !
Et puis arrive le moment où nous sommes invités à nous diriger jusqu'au huitième étage, destination finale de notre expédition de spectateur, en plein air, où nous apparaissent deux "anges", parce que voyez-vous, c'est le ciel (et le temps frais de septembre) qui nous accueillent ! Et ces deux "anges" évoluent jusqu'à leur libération suivis par nos applaudissements, fort bien mérités, pour elles et les autres interprètes aussi !!!
Il s'en suit une invitation à rencontrer les artisans, rencontre dirigée par Sophie Corriveau, invitation que j'ai acceptée sans hésitation. Et de cette rencontre, fort riche des informations du processus de création du studio au lieu de prestation, qui a demandé une grande capacité d'adaptation à tous et qui pour les interprètes, selon une d'entre elles, reprise par d'autres, a été stimulant.
Au final, Milan Gervais, m'a montré une fois de plus, sa maîtrise des lieux et comme elle le dit, que le béton peut être une terre fertile pour faire croître une oeuvre fort riche en mouvements et en symboles. Et pour cette création, comme elle l'a indiqué, elle a pu compter sur l'inestimable collaboration de l'équipe de Danse-Cité qui l'a accompagné jusqu'à l'éclosion de l'oeuvre. Merci à vous tous qui m'avez amené jusqu'au huitième étage de ce lieu bétonné, pour découvrir qu'un lieu en apparence banal, glauque peut, avec imagination et travail devenir le théâtre de moments riches en symboles. Et je laisse le mot de la fin à la chorégraphe, "INSCAPE (est) une façon de ressentir et de réfléchir la ville, de prêter une voix artistique au questionnement sur les infrastructures urbaines, le contexte environnemental de ce début du XXIe siècle et les besoins présents et à venir de notre humanité."
Tirée du site de Danse-Cité
Cette fois, elle m'invitait "long way from home in the west part francophone of Montreal !", soit à seize stations de métro sur la ligne verte, au Stationnement"tout en étages" Éthel dans le quartier Verdun. Et en ce jeudi soir, j'ai donc fait d'abord connaissance avec l'entrée de ce stationnement étagé de neuf étages. Comme d'habitude, je suis "un peu" à l'avance, mais je ne suis pas le premier à l'entrée de ce stationnement, bien accueilli par les gens de Danse-Cité. Le moment venu, juste avant de débuter notre exploration des différents étages, nous avons droit à quelques indications de la guide de la soirée, Maud Mazo-Rothenbühler, que nous devrons suivre, elle et sa lumière.
Et le moment venu, nous entreprenons la montée de ce stationnement à partir du quatrième étage. Nous y découvrirons graduellement les cinq personnages (Jessica Serli, Susan Paulson, Marine Rixhon, Patrick Lamothe et Simon-Xavier Lefebvre), tels des fantômes des lieux avec leurs vêtements et leurs différentes histoires aussi. Ils investiront les lieux par leurs déplacements, avec des ondulations mystérieuses, intrigantes aussi, pendant que tout autour les signes sonores la vie de ce quartier nous parviennent, accompagnant la trame musicale d'Antoine Berthiaume. Dans ce premier "tableau", j'y vois d'abord des trajectoires linéaires sans interaction, comme ces véhicules qui se déplacent dans ce lieu, mais qui d'abord peu à peu , mais ensuite de plus en plus se font interactifs. Et de ces rencontres, ils laissent des traces d'eux (certains de leurs vêtements) derrière eux !
Nous sommes ensuite invités à nous déplacer un étage plus haut, au cinquième, où tout au loin, tout différemment coloré de leurs vêtements, nous découvrons une histoire toute différente dans laquelle la chute de l'un amène l'autre pour le relever. De tout loin là-bas, ils viennent vers nous et nous sommes là pour voir ces êtres qui une fois arrivés proches de nous repartent tout là-bas ! Une fois eux repartis, nous sommes invités jusqu'au sixième étage, devant une grille derrière laquelle un être, fort mystérieux, capte notre attention et qui se mettra en action. Par la suite, et c'est pour moi un des moments forts de la soirée, je découvre un tableau sur deux étages, tels des univers parallèles et synchronisés. Un rappel fort simple et évident que notre destin n'est peut-être pas si unique !
Nous sommes ensuite invités dans un "coin du 7e étage" pour découvrir "une soirée de bal" avec des personnages qui évoluent de façon fort particulière (sans que je sois capable de dire de quoi il s'agit !), mais en voyant que derrière une grille un corps inanimé se trouve là ! Décidément, chaque étage recèle une histoire fort différente et un destin fort coloré de départ !
Et puis arrive le moment où nous sommes invités à nous diriger jusqu'au huitième étage, destination finale de notre expédition de spectateur, en plein air, où nous apparaissent deux "anges", parce que voyez-vous, c'est le ciel (et le temps frais de septembre) qui nous accueillent ! Et ces deux "anges" évoluent jusqu'à leur libération suivis par nos applaudissements, fort bien mérités, pour elles et les autres interprètes aussi !!!
Il s'en suit une invitation à rencontrer les artisans, rencontre dirigée par Sophie Corriveau, invitation que j'ai acceptée sans hésitation. Et de cette rencontre, fort riche des informations du processus de création du studio au lieu de prestation, qui a demandé une grande capacité d'adaptation à tous et qui pour les interprètes, selon une d'entre elles, reprise par d'autres, a été stimulant.
Au final, Milan Gervais, m'a montré une fois de plus, sa maîtrise des lieux et comme elle le dit, que le béton peut être une terre fertile pour faire croître une oeuvre fort riche en mouvements et en symboles. Et pour cette création, comme elle l'a indiqué, elle a pu compter sur l'inestimable collaboration de l'équipe de Danse-Cité qui l'a accompagné jusqu'à l'éclosion de l'oeuvre. Merci à vous tous qui m'avez amené jusqu'au huitième étage de ce lieu bétonné, pour découvrir qu'un lieu en apparence banal, glauque peut, avec imagination et travail devenir le théâtre de moments riches en symboles. Et je laisse le mot de la fin à la chorégraphe, "INSCAPE (est) une façon de ressentir et de réfléchir la ville, de prêter une voix artistique au questionnement sur les infrastructures urbaines, le contexte environnemental de ce début du XXIe siècle et les besoins présents et à venir de notre humanité."
samedi 7 septembre 2019
Sur mes pas de spectateur: Les yeux fermés sur les traces de Camille !
Cette proposition n'était pas dans mon viseur de spectateur en début de saison, mais une rencontre (merci Laurie-Anne !) l'a intégré dans mon agenda de sortie. Ainsi donc, je me rendrai au M A I (Montréal, arts interculturels) à la rencontre, "les yeux fermés" de "Camille : un rendez-vous au delà du visuel." de Audrey-Anne Bouchard Et cela parce que j'ai eu la bonne et prévoyante idée de réserver tôt mon billet et que, je le saurai plus tard, chaque représentation se donne avec (et non pas devant !) un nombre limités de spectateurs.
Photo de Laurence Gagnon Lefebvre
Une semaine avant de me rendre à cette rencontre, j'ai eu droit à un premier courriel pour bien me préparer à ma "rencontre" avec Camille. Rappel qui me fût de nouveau fait la veille, mais j'étais prêt et c'est une vingtaine de minutes avant l'heure annoncée, comme demandé, que mes pas franchissaient le seuil du MAI. Fait surprenant pour ceux qui me connaissent, je suis le dernier à arriver et l'endroit est très calme. C'est donc sur place que je réalise que nous ne serons que six spectateurs. J'aurai donc droit à un accueil personnalisé de la conceptrice, Audrey-Anne, tout sourire. Je suis invité à laisser mes effets personnels dans un contenant et à enlever mes chaussures, ce que je ferai, tout habitué de Tangente que je suis! Je devrai choisir un bandeau confortable qui fera de moi, le temps de la présentation et un peu avant, question de bien revêtir le "costume" de spectateur. C'est donc dans le café du lieu de présentation, n'y voyant rien ( et les yeux fermés pour en être certain !), une fois les crédits de l'oeuvre dits, que débute la rencontre.
Nus sommes guidés vers l'entrée de la salle qui est en fait la salle d'exposition du lieu. Nous sommes là, les six dont deux non voyants, côte à côte, je suppose (!), prêts à entrer dans le lieu. Déjà mon statut de voyant évolue vers celui de non-voyant, à la merci des autres, ce qui je dois l'avouer me déstabilise. Cette dérive d'angoisse est interrompue par une main bienveillante qui me fait entrer dans le lieu.
Et c'est là que mon angoisse se dissipe totalement et que mon attention se concentre sur ce qui se passe. Avec mon sens de la vision est absent, je fais deux constats très personnels. D'abord, mes autres sens s'exacerbent, mais aussi et surtout mon imagination, elle, devient fort active. Déjà lorsque mes yeux découvrent une oeuvre chorégraphique, elle est fort active, mais là, c'est comme pour un véhicule de course, une injection de nitro ! Elle est décuplée !
Pour la suite, pas question de vous en dire plus, parce que malgré le fait que "Camille : un rendez-vous au delà du visuel." soit présentée à guichet fermé, je souhaite et je prédis aussi qu'elle soit représentée. Et le plaisir est dans la découverte, n'est-ce pas !!!
Mais je peux vous dire (ou vous écrire) que tout le long de ma rencontre avec ceux que Camille a laissé derrière elle, dont surtout Pierre son ami, j'ai ressenti fortement son absence laissée derrière elle. Cette obscurité a eu différentes colorations, oui, oui ! le noir peut avoir différentes teintes les yeux fermés, je peux en témoigner ! Tout au long de mes rencontres dans différents lieux, j'ai été guidé, j'ai fait des rencontres, mais surtout j'ai ressenti "les traces" de celle, qui a décidé d'aller ailleurs.
Tout au long de ce parcours, j'ai été guidé avec finesse et doigté ! Ton absence Camille, je l'ai ressentie, sans mes yeux, mais enrichi par mon imagination fort active et par mes autres sens, comme si j'étais un personnage délaissé par ton départ.
Et puis, arrive la fin ! Nous serons invités, à notre convenance, "à revenir ici et maintenant" ! Pour aussi avoir la chance, dans le café de l'endroit, de rencontrer les interprètes (Mariejoe Foucher, Laurie-Anne Langis, Marc-André Lapointe, Sarah Leblanc-Gosselin, Oliver Rousseau et Guenièvre Sandré) et Audrey-Anne Bouchard. Juste avant leur arrivée, entre spectateurs, non-voyants et voyants, avons échangé sur ce que nous venions de vivre et toutes et tous étaient comblé.es.
Pour moi, dont le yeux sont d'une importance vitale, j'ai compris le temps de ces moments qu'il est possible de traverser "la vie" sans eux avec une perspective différente et aussi riche. Merci Audrey-Anne !
Photo de Laurence Gagnon Lefebvre
Une semaine avant de me rendre à cette rencontre, j'ai eu droit à un premier courriel pour bien me préparer à ma "rencontre" avec Camille. Rappel qui me fût de nouveau fait la veille, mais j'étais prêt et c'est une vingtaine de minutes avant l'heure annoncée, comme demandé, que mes pas franchissaient le seuil du MAI. Fait surprenant pour ceux qui me connaissent, je suis le dernier à arriver et l'endroit est très calme. C'est donc sur place que je réalise que nous ne serons que six spectateurs. J'aurai donc droit à un accueil personnalisé de la conceptrice, Audrey-Anne, tout sourire. Je suis invité à laisser mes effets personnels dans un contenant et à enlever mes chaussures, ce que je ferai, tout habitué de Tangente que je suis! Je devrai choisir un bandeau confortable qui fera de moi, le temps de la présentation et un peu avant, question de bien revêtir le "costume" de spectateur. C'est donc dans le café du lieu de présentation, n'y voyant rien ( et les yeux fermés pour en être certain !), une fois les crédits de l'oeuvre dits, que débute la rencontre.
Nus sommes guidés vers l'entrée de la salle qui est en fait la salle d'exposition du lieu. Nous sommes là, les six dont deux non voyants, côte à côte, je suppose (!), prêts à entrer dans le lieu. Déjà mon statut de voyant évolue vers celui de non-voyant, à la merci des autres, ce qui je dois l'avouer me déstabilise. Cette dérive d'angoisse est interrompue par une main bienveillante qui me fait entrer dans le lieu.
Et c'est là que mon angoisse se dissipe totalement et que mon attention se concentre sur ce qui se passe. Avec mon sens de la vision est absent, je fais deux constats très personnels. D'abord, mes autres sens s'exacerbent, mais aussi et surtout mon imagination, elle, devient fort active. Déjà lorsque mes yeux découvrent une oeuvre chorégraphique, elle est fort active, mais là, c'est comme pour un véhicule de course, une injection de nitro ! Elle est décuplée !
Pour la suite, pas question de vous en dire plus, parce que malgré le fait que "Camille : un rendez-vous au delà du visuel." soit présentée à guichet fermé, je souhaite et je prédis aussi qu'elle soit représentée. Et le plaisir est dans la découverte, n'est-ce pas !!!
Mais je peux vous dire (ou vous écrire) que tout le long de ma rencontre avec ceux que Camille a laissé derrière elle, dont surtout Pierre son ami, j'ai ressenti fortement son absence laissée derrière elle. Cette obscurité a eu différentes colorations, oui, oui ! le noir peut avoir différentes teintes les yeux fermés, je peux en témoigner ! Tout au long de mes rencontres dans différents lieux, j'ai été guidé, j'ai fait des rencontres, mais surtout j'ai ressenti "les traces" de celle, qui a décidé d'aller ailleurs.
Tout au long de ce parcours, j'ai été guidé avec finesse et doigté ! Ton absence Camille, je l'ai ressentie, sans mes yeux, mais enrichi par mon imagination fort active et par mes autres sens, comme si j'étais un personnage délaissé par ton départ.
Et puis, arrive la fin ! Nous serons invités, à notre convenance, "à revenir ici et maintenant" ! Pour aussi avoir la chance, dans le café de l'endroit, de rencontrer les interprètes (Mariejoe Foucher, Laurie-Anne Langis, Marc-André Lapointe, Sarah Leblanc-Gosselin, Oliver Rousseau et Guenièvre Sandré) et Audrey-Anne Bouchard. Juste avant leur arrivée, entre spectateurs, non-voyants et voyants, avons échangé sur ce que nous venions de vivre et toutes et tous étaient comblé.es.
Pour moi, dont le yeux sont d'une importance vitale, j'ai compris le temps de ces moments qu'il est possible de traverser "la vie" sans eux avec une perspective différente et aussi riche. Merci Audrey-Anne !
dimanche 1 septembre 2019
Sur mes pas rue Prince Arthur: "Tout près du souffle"
C'est par un début d'un beau samedi après midi que mes pas me portent jusqu'en face du Café Campus, rue Prince Arthur pour découvrir "Tout près du souffle". Cette proposition "urbaine" en deux temps est le résultat de la collaboration de l'organisme "Les Escales Improbables de Montréal", de Louise Bédard Danse et pour cette présentation, du Choeur du Brouhaha.
Quelque peu en repli des activités de la foire du boulevard St-Laurent, avec la "vie urbaine" toute active autour, je trouve le lieu de présentation. Il ne me reste qu'à trouver ma place avec tout près, le choeur et les deux interprètes de "pierres brûlantes", Gabrielle Surprenant-Lacasse et Nicolas Patry en mode attente. Bien guidé (par Louise Bédard, elle même), je la trouve, ma place !
Tirée du site de Louise Bédard danse
À l'heure prévue, les voix de la vingtaine de choristes se font peu à peu entendre, suivies par les gestes fort solennels de cette femme et de cet homme dont on remarque les tabliers. Et pendant les dix prochaines minutes, ils "mettent la table" à leur histoire. Parce que moi je ce que j'ai vu par la suite, c'est leur histoire en quatre temps durant lesquels, les voix appuient le propos. Cette histoire se déplace dans l'espace, comme le chœur, ce qui nous demande d'adopter une perspective différente. Parce qu'une fois le tablier enlevé, les pierres prennent place avec leurs propos contradictoires de "oui" et de "non". Tout autour la vie continue, les passants passent, mais aussi s'arrêtent, parfois intrigués ! Il me semble que pour moi, en fin de parcours que lui et elle qui se cherchent, comme un couple vivant leurs difficultés, mais au final, tout se finit bien et qu'ils se retrouvent.
Pas besoin d'être fin observateur pour constater que cette oeuvre présentée en pleine "ville", demande un effort certain aux interprètes, surtout, mais aussi aux spectateurs pour garder le focus sur l'oeuvre pendant que l'activité urbaine se fait fort active tout autour. Bravo à vous choristes et interprètes, les applaudissements vous sont fort bien mérités !
Pause d'une quarantaine de minutes avant la deuxième partie, le temps de partir à la recherche d'un café qui m'a été préparé par une ancienne étudiante de mon Collège ! C'est donc café en main que je reviens prendre place dans l'espace de présentation tout vide. Et puis peu à peu l'espace se garnit et le chœur et les interprètes reviennent.
Un peu de mise en place pour eux est nécessaire pendant que moi, je tergiverse sur le meilleur endroit à prendre. Et je la trouve ma place, pour la première partie parce que comme pour la première oeuvre, il faudra se déplacer pour suivre ! C'était ma deuxième fois pour "Les mains froissées" avec Marylin Daoust et Gabrielle Surprenant-Lacasse, la fois précédente était il y presque exactement un an (le 30 août 2018). Cette fois, deux différences marquées, c'était en plein jour plutôt qu'à la brunante et les deux interprètes étaient accompagnées par une chorale, plutôt qu'une bande musicale. Si le contexte de présentation est différent, ma perspective et mon interprétation de l'oeuvre restent sensiblement identiques. Donc, ces deux femmes, toutes voiles blanches déployées, prennent leur envol portées par le souffle du chant. Le voile qui devient voile pour disparaître et laisser leurs cheveux tout au vent. Et ce sont leurs corps qui se font voile et qui s'envolent, cheveux tout au vent. C'est à un voyage que je me sens invité avec des mouvements, signés Louise Bédard. Et ce voyage nous amène dans une vie riche de sa quotidienneté toute routinière, illustrée ici par des cadres de bois. Mais comble de surprise, de cette apparente tranquillité, nous arrive "de nulle part" une voix (celle d'une des choristes) qui me touche profondément, tel un appel. Comme quoi dans la vie, il faut se méfier des eaux qui dorment, comme de la routine et qu'il faut rester éveillé, parce que l'appel d'un nouveau départ peut nous arriver sans que l'on s'y attende !
Une fois les applaudissements eux aussi envolés, le moment de mon départ est arrivé et celui des bilans aussi. Présenter de la danse dans un espace public et fort achalandé recèle son lot d'écueils, tels les bruits ambiants parfois fort sonores, les distractions de ces passants qui décident de "passer" leur chemin sans arrêter ou de ce vent insensible à la teneur de l'oeuvre. Il en reste que ce type d'initiative permet d'aller à la rencontre du plus grand nombre dont certain.es ont été captivé.es. De cela, je peux en témoigner. Et d'autres pourront en profiter les 7 et 14 septembre prochains, au même endroit avec un chœur différent, soit celui "du Plateau" !
Quelque peu en repli des activités de la foire du boulevard St-Laurent, avec la "vie urbaine" toute active autour, je trouve le lieu de présentation. Il ne me reste qu'à trouver ma place avec tout près, le choeur et les deux interprètes de "pierres brûlantes", Gabrielle Surprenant-Lacasse et Nicolas Patry en mode attente. Bien guidé (par Louise Bédard, elle même), je la trouve, ma place !
Tirée du site de Louise Bédard danse
À l'heure prévue, les voix de la vingtaine de choristes se font peu à peu entendre, suivies par les gestes fort solennels de cette femme et de cet homme dont on remarque les tabliers. Et pendant les dix prochaines minutes, ils "mettent la table" à leur histoire. Parce que moi je ce que j'ai vu par la suite, c'est leur histoire en quatre temps durant lesquels, les voix appuient le propos. Cette histoire se déplace dans l'espace, comme le chœur, ce qui nous demande d'adopter une perspective différente. Parce qu'une fois le tablier enlevé, les pierres prennent place avec leurs propos contradictoires de "oui" et de "non". Tout autour la vie continue, les passants passent, mais aussi s'arrêtent, parfois intrigués ! Il me semble que pour moi, en fin de parcours que lui et elle qui se cherchent, comme un couple vivant leurs difficultés, mais au final, tout se finit bien et qu'ils se retrouvent.
Pas besoin d'être fin observateur pour constater que cette oeuvre présentée en pleine "ville", demande un effort certain aux interprètes, surtout, mais aussi aux spectateurs pour garder le focus sur l'oeuvre pendant que l'activité urbaine se fait fort active tout autour. Bravo à vous choristes et interprètes, les applaudissements vous sont fort bien mérités !
Pause d'une quarantaine de minutes avant la deuxième partie, le temps de partir à la recherche d'un café qui m'a été préparé par une ancienne étudiante de mon Collège ! C'est donc café en main que je reviens prendre place dans l'espace de présentation tout vide. Et puis peu à peu l'espace se garnit et le chœur et les interprètes reviennent.
Un peu de mise en place pour eux est nécessaire pendant que moi, je tergiverse sur le meilleur endroit à prendre. Et je la trouve ma place, pour la première partie parce que comme pour la première oeuvre, il faudra se déplacer pour suivre ! C'était ma deuxième fois pour "Les mains froissées" avec Marylin Daoust et Gabrielle Surprenant-Lacasse, la fois précédente était il y presque exactement un an (le 30 août 2018). Cette fois, deux différences marquées, c'était en plein jour plutôt qu'à la brunante et les deux interprètes étaient accompagnées par une chorale, plutôt qu'une bande musicale. Si le contexte de présentation est différent, ma perspective et mon interprétation de l'oeuvre restent sensiblement identiques. Donc, ces deux femmes, toutes voiles blanches déployées, prennent leur envol portées par le souffle du chant. Le voile qui devient voile pour disparaître et laisser leurs cheveux tout au vent. Et ce sont leurs corps qui se font voile et qui s'envolent, cheveux tout au vent. C'est à un voyage que je me sens invité avec des mouvements, signés Louise Bédard. Et ce voyage nous amène dans une vie riche de sa quotidienneté toute routinière, illustrée ici par des cadres de bois. Mais comble de surprise, de cette apparente tranquillité, nous arrive "de nulle part" une voix (celle d'une des choristes) qui me touche profondément, tel un appel. Comme quoi dans la vie, il faut se méfier des eaux qui dorment, comme de la routine et qu'il faut rester éveillé, parce que l'appel d'un nouveau départ peut nous arriver sans que l'on s'y attende !
Une fois les applaudissements eux aussi envolés, le moment de mon départ est arrivé et celui des bilans aussi. Présenter de la danse dans un espace public et fort achalandé recèle son lot d'écueils, tels les bruits ambiants parfois fort sonores, les distractions de ces passants qui décident de "passer" leur chemin sans arrêter ou de ce vent insensible à la teneur de l'oeuvre. Il en reste que ce type d'initiative permet d'aller à la rencontre du plus grand nombre dont certain.es ont été captivé.es. De cela, je peux en témoigner. Et d'autres pourront en profiter les 7 et 14 septembre prochains, au même endroit avec un chœur différent, soit celui "du Plateau" !
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