samedi 30 novembre 2024

Sur mes pas à une fête d'anniversaire, le 20e des (ou de "mes") Soeurs Schmutt !

 Ce n'est ni d'aujourd'hui, ni d'hier que mes pas me portent jusqu'à une rencontre avec Séverine et d'Élodie Lombardo, les Soeurs Schmutt ! Depuis plus de dix ans, minimum (!), je pars curieux et je reviens satisfait de ces rencontres. Et ces rencontres ont eu lieu dans différents lieux tout autant intérieurs qu'extérieur, dans un parc public, dans un restaurant, dans une salle et aussi dans un coin du Monument National (lors du FTA de 2009). Le plus souvent, entourées sur scène par d'autres interprètes de danse et aussi par la fanfare Pourpour, comme lors de notre rencontre précédente, l'été dernier, au Parc Molson ! Voilà donc pourquoi, je me suis dirigé jusqu'à la porte de la Sala Rossa pour fêter leur 20e anniversaire en ce vendredi soir !

                                          Affiche de la soirée tirée du site de l'évènement FB

À mon arrivée (hâtive !) à la porte, les derniers préparatifs sont en cours à l'intérieur. Attente qui me fait faire une rencontre surprenante et aussi sympathique ! Celui devant moi, premier dans la file, vient d'Ontario, juste pour cette soirée, inconditionnel de la Fanfare Pourpour et des soeurs aussi ! Le moment venu, nous entrons et nous sommes invités à nous procurer un ou des (!) billets de tirage pour avoir la chance de revenir à la maison avec un des prix ! Je m'en achète un et j'espère que la chance sera de mon côté !

Une fois dans la salle, le lieu est assez tranquille et je trouve mon siège, tout proche de la scène (surpris.e ?). Chemin faisant, je souhaite bon anniversaire aux deux soeurs s'activant aux derniers préparatifs ! Rapidement le lieu se remplit d'adultes et d'enfants (c'est une fête après tout !) pendant que devant, sur l'écran sont projetés des souvenirs (captés par Denis Martin) des différentes oeuvres du duo ! Et moi, cela me permet de me remémorer plusieurs de nos rencontres (elles et moi) !

Le moment venu, le tout débute avec le premier maître de cérémonie de la soirée, Damien Nisenson (membre de la fanfare Pourpour) qui se créé un jumeau monozygote (copieur va !), mais qui d'une façon toute personnelle nous fait rire ! La table était mise pour une suite de moments de danse des soeurs et des ministres de Schmuttland, (Marine Rixhon, Claudia Chan Tak, Liane Thériault et Gabrielle Surprenant-Lacasse) et de musique avec la fanfare, toute entassée sur la scène ! Il y aura aussi des cours de quelques-unes de ces ministres, dont les propos étaient fort bien appuyés par les gestes caractéristiques des dirigeantes de Schmuttland. Je revois avec un plaisir un tableau vivant dans lequel, sont mis ensemble spectatrices et spectateurs et ministres de Scmuttland (beau souvenir aussi de notre du Parc Molson de l'été dernier !)

Puis arrive le moment du tirage après une dernière tournée de vente de billets, question de renforcir un peu plus les finances de la compagnie. Et après un tirage, un deuxième, une troisième, le quatrième sort mon numéro (wow !) et c'est avec un sac à l'effigie de Schmuttland (pour une utopie durable ) et différents autres objets que je me retrouve propriétaire fort heureux, photo à l'appui, merci Denis !

                                                              Crédit Denis Martin

La soirée se poursuit et moi, un peu après, mes pas me rappellent que le moment de quitter avant que le carrosse ne se transforme en citrouille ! Et c'est avec en tête le dévoilement et la présentation détaillée de la sculpture des "deux tours jumelles" et son attribution aux enchères que je reviens à la maison, laissant aux "plus jeunes" la chance de finir la fête ! En ces temps difficiles pour la culture, je ne peux que souhaiter longue vie à Schmuttland et à ses dirigeantes ! Nous avons bien besoin de leur croisade pour une utopie durable !

vendredi 29 novembre 2024

Sur mes pas jusqu'au Quai 5160 pour découvrir en pré-première "Nos Saisons" de PPS Danse

 Lorsque j'ai reçu l'invitation pour découvrir en pré-première la plus récente création de PPS Danse, créée par Jessica Serli et David Rancourt, j'ai dit oui ! Voilà donc pourquoi mes pas fort heureux se sont dirigés, loin de chez moi en ce vendredi matin jusqu'au Quai 5160 (Maison de la culture de Verdun). 

"Nos saisons" est une proposition chorégraphique, mais pas seulement qui s'adresse à un public fort large à partir de la deuxième année du primaire. Mais la question qui me taraudait en m'y rendant est la suivante, le public adulte, lui, peut-il y trouver son compte ? Sans vouloir divulgacher, la réponse est oui, si je tiens compte de ma réaction et de celles des autres adultes autour de moi. Mais commençons par le début, soit les mots d'accueil par David Rancourt, fort souriant, accompagné par Jessica Serli, pour nous accueillir et donner le nom des autres artisans de cette proposition dont ceux des interprètes, Nicolas Boivin, Marilyne Cyr, Cyndie Gravel, Ciro Melgaço ainsi que Hoor Malas comme substitut !

                                              Affiche de l'oeuvre tirée du site de PPS Danse

Et puis les portes s'ouvrent et comme de tradition, je me dirige vers "mon" siège en première rangée. Derrière moi, adultes et jeunes prennent place. Une fois en place, je découvre sur scène déjà présent.es les quatre interprètes ! Et puis du côté cour, débute la présentation avec celle qui se parle pour transmettre des résolutions dont celle qui me plait le plus, "S'amuser à faire des affaires loufoques au quotidien !" et aussi celle-là "Changer de perspective", ce qui s'avère une recommandation, sinon une posture fort avisée pour découvrir ce qui s'en vient ! Ces deux réflexions, comme les autres seront utilisées pour la suite. Et c'est avec l'éveil des trois autres que l'envol de la proposition se fait pour nous entraîner dans une suite de tableaux. Si je ne veux pas décrire ce que je découvre, je peux néanmoins dire que comme durant nos quatre saisons, nous passons du jour à la nuit et de l'éveil à la découverte. Nous serons aussi sensibilisés tout en douceur à des aspects environnementaux, comme "l'effet de ce pet de vache qui produit du méthane" et aussi comment ce que nous faisons peut influencer les autres. 

Un moment surprenant, à la fin est celui lorsque réuni.es, elles et ils se mettent à manger des aliments, micro à la main pour capter le son des craquements, mais pas seulement. Pour savoir ce qui sera capté, faudra vous y rendre, mais je peux affirmer que cela surprend. 

De cette proposition, je reviens fort heureux, parce que les créateurs ont réussi à amalgamer des messages fort importants (dont celui du respect de l'autre et celui de la protection de l'environnement) avec un propos chorégraphique fort attrayant ! Nous rappelant aussi que le rôle de capitaine vers le changement peut être endossé par toutes et tous, à tour de rôle !

La prémisse de cette création, "Dans ce parcours chorégraphique et écologiste, quatre interprètes voyagent en mouvements et en paroles entre les mondes extérieurs et intérieurs. On s’amuse à barbouiller, voire à abattre, la frontière qu’on a trop solidement érigée entre l’humain et la nature." présente bien, peu importe notre âge, ce que nous verrons jusqu'aux "glougloutements finaux" 

Après avoir beaucoup apprécié "Perles", de la même compagnie (en novembre 2022), encore une fois David Rancourt et sa gang proposent une oeuvre qui saura rejoindre un grand public de tout âge. Voilà ce que je pense lorsque mes pas me ramènent à la maison dans l'est de la ville de ce lieu tout à l'ouest !

mercredi 27 novembre 2024

Sur mes pas à l'Usine C pour découvrir "Anatomie d'un suicide", version Brigitte Poupart !

 Lorsque j'ai pris connaissance de la programmation de l'Usine C, rapidement les propositions danse, j'ai pris mon billet. Lorsque j'ai vu la proposition mise en scène par Brigitte Poupart, "Anatomie d'un suicide", tout aussi rapidement, mon billet fut pris. 

                                            Crédit: Niklasss Hamann tirée du site de l'Usine C

Voilà donc pourquoi en ce mardi soir, mes pas m'amènent jusqu'à l'Usine C avec un hall fort achalandé ! Et lorsque les portes de la salle s'ouvrent, je me dirige tout en bas à "mon" siège en première rangée devant un espace scénique fort sombre. Malgré tout, je découvre que cet espace est tout "aqueux" ! Oui, oui, recouverte d'une "bonne épaisseur d'eau !

Pause

C'est de mémoire, la deuxième fois à cet endroit que la "matière aqueuse" accompagne une proposition. Et de mémoire encore, jamais ailleurs, je ne l'ai vu !

Fin de la pause

Le moment venu, débute cette histoire, oups (!), plutôt ces histoires qui s'entrecoupent. Le tout débute avec cette femme qui je le découvrirai graduellement est habitée par un mal-être. Dans ce qui suit, les tableaux s'enchaînent et entre eux, les transitions visuelles de Ryoichi Kurokawa) sont toutes aussi époustouflantes que percutantes. Durant un tableau, il peut y avoir jusqu'à trois endroits où se passent de l'action. Il y a eu des moments que je me pensais à un match de tennis, déplaçant mon regard de gauche à droite à gauche à droite ! Mais soyez rassuré.es, l'effort en valait la peine et la synchronisation de certaines répliques est impressionnante !

Peu à peu, je découvre les liens et les relations entre les différents personnages qui évoluent les deux pieds dans l'eau et pas juste. Le plaisir est à la hauteur de l'effort même si je ne suis pas certain d'avoir tout saisi les relations entre eux et elles ! Il en reste que ces histoires sont très bien portées par Sarianne Cormier, Amélie Dallaire, Larissa Corriveau, Renaud Lacelle-Bourdon, Jean-Francois Nadeau, Guillermina Kerwin, Louis Carrière, Marine Johnson, Marie Bernier et Alexis Lefebvre.

Une fois le tout complété et les applaudissements fort bien mérités, mes pas me ramènent à la maison. Chemin faisant, j'ai la chance d'échanger mes perspectives avec mon voisin spectateur de gauche. Ce qui me permet de confirmer ou de corriger certaines perceptions, tout en se confirmant que ce que nous venions de découvrir était mémorable. Merci Brigitte Poupart ! 

dimanche 24 novembre 2024

Sur mes pas à une autre fort belle rencontre est-ouest, avec "Le roi des singes" d'Aurore Liang

 C'était il y a un an, ma première rencontre "est-ouest" à une soirée "Beauté Harmonieuse" proposée par les autorités canadienne et chinoise et j'avais beaucoup appréciée. Cette fois-ci, encore invité par Aurore Liang, c'est en bonne compagnie que mes pas se dirigent jusqu'au Studio Théâtre des Grands Ballets Canadiens pour assister à la présentation de la première du "Roi des Singes" d'Aurore Liang, mis en scène par Robert Reid. 

La description annoncée était toute aussi alléchante que prometteuse, soit " un univers fascinant où se conjuguent le Pingshu, l'art millénaire du conte chinois, la musique ensorcelante du Guzheng, les performances spectaculaires de l’Opéra de Pékin, inscrit au patrimoine immatériel de l'UNESCO, et le théâtre d'ombres, l'une des formes théâtrales les plus anciennes au monde". Bien curieux de découvrir comment l'adulte que je suis pourra apprécier ce conte, mais comme l'indique le diction, "il y a un enfant qui sommeille en chaque adulte" ! Et sans vouloir divulgacher, autant l'adulte que je suis que l'enfant en lui a fort bien apprécier ce qui suivra ! 

                                                        Affiche de la soirée

Mais commençons par le début soit notre entrée en salle suivie des paroles d'accueil fort officielles. Et puis sur la scène apparaît celle, Aurore Liang, qui nous entraînera à la suite des différentes péripéties du  "roi des singe", accompagnée par Ran Wang au guzheng !

C'est devant une toile aux motifs montagneux que débute cette histoire avec les ombres qui se déploie sur elle. Ainsi donc dans cette première partie fort habilement, nous découvrons les origines de ce personnage qui n'a pas froid aux yeux. Et puis de ce qui se passe derrière la toile, nous apparait devant le "roi des singe", brillamment interprété par Michelle Jiang, mon coup de coeur de la soirée ! Les différentes péripéties de notre héros sans crainte et plein d'audace sont "hautes en couleurs" pour défier les seigneurs de son monde dont l'Empereur de Jade et ses soldats ( les acrobatiques San Choi et Joey Macintosh). Et rendu à la fin de cette présentation avec notre héros emprisonné, nous sont dites les paroles "à suivre" !

Ainsi donc, tout au long de la présentation, les différentes formes d'art se sont alliées pour produire une histoire fort intéressante à suivre, mais surtout fort belle à regarder. Voilà une proposition qui mériterait d'aller devant un plus grand public de tout âge. Et pour vous tenir informé.e pour la prochaine fois:https://auroreliangartiste.com/.

samedi 23 novembre 2024

Sur mes pas à une soirée organisée par eXplo au Patro Villeray pour découvrir quatre propositions en émergence !

 Pour peu que l'on soit aux aguets, il est possible de faire des découvertes comme spectateur, comme je l'ai fait en ce vendredi soir. C'est donc vers un lieu déjà visité, Le Patro Villeray, que mes pas m'ont porté jusqu'à l'avenue Christophe Colomb. Cette soirée était organisée par un tout jeune organisme, "eXplo" qui présentait "Les Labos eXplo". L'objectif, fort louable de ma perspective, de ce type de soirée est de fournir "une plateforme de diffusion pour les artistes émergent·e·s ancrée dans l’accessibilité et la bienveillance qui reconnaît l’importance de l’interdisciplinarité. Nous souhaitons pouvoir mettre en avant vos idées novatrices qui ont parfois du mal à trouver leur place dans des programmations contemporaines."

                                                         Tirée du site FB de l'évènement

Voilà donc pourquoi, le moment venu, je prend place dans "mon" siège en première rangée pour d'abord entendre les paroles d'accueil des organisateurs et débuter cette soirée composée de quatre propositions, dont pour deux d'entre elles, j'ai vu des versions précédentes il y a peu, intéressant !!!!

La soirée débute avec “Collapse” de Molokhia Squad avec Inès Chiha et Bashir Al Mahayni dont j'avais déjà vu une ébauche de travail d'une dizaine de minutes à "Cité ouverte #4" en octobre dernier. Si au départ de la présentation, je n'en avais un vague souvenir, rapidement ce que je découvre devant moi me le rappelle avec intensité. Et je me permets de réécrire mes impressions de la première fois, encore valables, "Et ce qui suivra est tout à fait à l'image de ce titre parce que l'extrait de dix minutes est très physique, sinon brutal. Voilà une proposition captivante et intense qui doit laisser des traces sur leurs corps, mais certainement des traces dans la tête de celles et ceux qui la découvre." De cette version allongée, impossible de rester impassible et de ne pas ressentir ces chocs entre les deux avec une finale de "disparu.es sans laisser de traces" !

Le tout se poursuit avec “La déferlante” de Lila Geneix, avec Léonie Bélanger, Claire Pearl, Fanny Bélanger-Poulin et Tiera Joly Pavelich à la conception sonore. Et comme pour la première proposition de cette soirée, j'avais vu une version précédente récemment ( soit, il y a deux semaines à Circuit-Est). Cette fois, cette proposition sera "enrobée" d'éclairage, par conséquent, bien curieux d'en découvrir l'effet sur l'oeuvre et aussi sur leurs maillots bleu "luisants" ! Et effectivement, l'utilisation des éclairages ajoute une dimension particulière, "ombres et lumières", sur les déplacements des trois interprètes, rendant le tout plus intrigant. Cette illustration de la déferlante avec des mouvements et des déplacements d'abord lents pour devenir plus rapides me garde captif tout au long ! Appuyée par une trame sonore fort riche, j'ai tout ma place pour me faire une interprétation et cela j'apprécie. Et comme les interprètes de la première proposition, les lumières s'éteignent sans que les interprètes ne viennent saluer et que l'entracte arrive.

La soirée se poursuit avec “Lorem Ipsum” de Les Talons Fous, (Luca Max et Mikaël Morin). Duo que j'ai eu le plaisir de voir en performance quelques fois déjà et qui utilise la pole comme accessoire "essentiel" au propos. Et lorsque le tout débute, cette pole est fort discrète parce que devant moi apparaît ce personnage clownesque assis une table qui s'avérera un clavier pour nous déclamer tout en souriant des phrases "odieuses" telles que "je vous méprise". Et de façon fort démoniaque, il appellera cet "ange déchu" de sous la table pour exécuter ses "basses oeuvres" ! Avec l'aide du public, il lui fera exécuter des tâches sur la pole tout à côté. Mais les dieux ne sont pas dupes et comme dans toute bonne histoire, il y a un retournement de situation et les rôles s'inversent. Et celui qui ne se méfiait pas, devient sur cette pole un sapin de Noël fort bien décoré ! Encore une fois, après nous avoir proposé leur vision d'Adam et Ève, cette fois avec "Lorem Ipsum" qui en latin signifie "faux texte", ce duo nous entraîne dans leur monde fantaisiste fort fascinant.

Une fois la scène libérée des accessoires de la propositions précédente, la soirée se termine avec “Les écrits sur mon corps, le feu dans mon coeur” du Cuatro Sillas de Fuego, collectif composé de Melina Pires, Camille Gendron, Monica Navarro et Sarah Germain. Et comme le titre, la proposition que je découvre est en deux temps. Avec le quatuor qui tout en podorythmie fait résonner le lieu ! La pas qui résonnent et les sourires qui sont fort présents me gardent captif tout au long de cette première partie colorée de nonchalance à un avenir qui pourrait être incertain. Et puis, stop, pause, et une fois les souliers retirés (et laissés sur le devant de la scène) et les traces toutes noires mises sur leur corps, telles des traces du passé ! À trois, le tout reprend avec des allures de "la fête est finie". Me plaisent particulièrement, leurs jeux de mains et l'envol des gestes. Comme si je découvrais, là, juste devant moi, l'éclosion, le déploiement et l'envol de ces êtres dans ce monde incertain avec “Les écrits sur mon corps, le feu dans mon coeur”.

Et c'est avec toute la gang des quatre propositions sur scène que les applaudissements fort bien mérités se font entendre pour conclure cette soirée. Et que moi, par la suite, je reprends ma marche pour retourner à la maison, fort heureux de ce type d'initiative qui me permet de revoir ces jeunes artistes riches en talents et en propos. Et qui sait, je l'espère, auront la chance de trouver d'autres scènes dans un avenir pas trop lointain ! Parce que, pour reprendre à ma façon des paroles d'une chanson d'Harmonium, "on a mis des jeunes au monde, faudrait bien les voir danser" !

mercredi 20 novembre 2024

Sur mes pas à la remise des 14e Prix de la Danse de Montréal !

 Bon OK, nous sommes passé.es la mi novembre, mais Mère Nature ne semble pas l'avoir réalisé. C'est donc par un temps fort clément pour ce moment de l'année que mes pas m'amènent jusqu'aux locaux de la compagnie de Marie Chouinard pour assister "live" aux dévoilements des onze récipiendaires d'un Prix de la Danse. Je suis fort heureux d'être parmi cette communauté et l'occasion est trop belle avec la remise de ces prix. C'est donc de mon siège (mais pas en première rangée, mais néanmoins fort bien placé) dans ce studio si blanc et "rayonnant" pour l'occasion. 


Pas question ici de revenir sur les différents lauréats que vous pourrez découvrir en suivant ce lien:

 Je veux plutôt vous transmettre mes impressions que j'ai ressenties tout au long de cette cérémonie. Donc, c'est bien assis à côté, d'un "fidèle" spectateur de danse que j'écoute les mots d'accueil de notre hôtesse, Marie Chouinard qui passe le relais à l'animatrice "depuis toujours !" de cette rencontre, Anik Bissonnette ! 

Cette remise débute avec les mots fort pertinents tout aussi justes de la présidente d'honneur de Lucie Boissinot qui est sortie "de sa grotte" (ce sont ses mots !) pour cette grande occasion. De celle qui a été danseuse, chorégraphe et pédagogue d'exception, les mots qui sortent de sa bouche sont fort riches et très pertinents ! 

Le tout se poursuit par la remise des différents prix par les différents partenaires du milieu. Chacun.e à sa façon, présente le prix, parsemant leur discours d'indices pour découvrir avant l'annonce officielle du, de la ou des récipiendaires. Et à ce jeu, j'ai réussi à quelques occasions ! Comme pour Sophie Michaud pour le prix ETHEL-BRUNEAU (pour son parcours exceptionnel). De celle qui accompagne de bien nombreux projets (dont de très nombreux que j'ai pu découvrir ) depuis de nombreuses années, voilà un honneur bien mérité ! Un autre prix me touche particulièrement, celui obtenu par Ariane Boulet, le Prix ÉTINCELLE, qui souligne ses efforts, réussis, à propager la danse dans des lieux improbables, soit dans les CHSLD et les RPA. Pour avoir vu un exemple de son travail, il n'y a que son sourire qui soit plus étincelant ! 

Si la plupart des lauréat.es, je les connaissais, quelques découvertes pour moi dont celle de la récipiendaire du Prix "FAIT À QUÉBEC", Johanne Dor et celle du prix ENVOL, Amrita Choudhury dont les images projetées pendant qu'elle vient sur scène me permettent de savoir qu'elle danse des chorégraphies de son pays d'origine, l'Inde !

Fort heureux d'avoir pu voir performer plusieurs fois sur scène (et aussi en spectatrice à une soirée de battles), la récipiendaire du prix INTERPRÈTE, Nindy Banks pour qui cet honneur est fort bien mérité.

Une fois les onze prix attribués et les mots de clôture faits, Marie Chouinard nous invite à continuer à échanger, mais moi, agenda oblige, je quitte tout doucement, mais surtout fort heureux d'avoir pu y être !

lundi 18 novembre 2024

Sur mes pas sur la "Passerelle 840" pour son festival d'automne !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au 840 rue Cherrier (adresse du département de danse de l'UQAM) pour ma dernière sortie culturelle de cette semaine fort chargée, cela faisait bien longtemps que j'y étais venu. C'était en avril dernier, pour la présentation de fin d'études des personnes finissantes du département. Et le lendemain, se produisait une "catastrophe", lire ici une inondation pas accidentelle qui a forcé la fermeture du département pour le remettre fonctionnel. À mon arrivée dans le hall, tout est pareil, mais cela ne sera pas le cas lorsque nous prendrons place dans le local de présentation, métamorphosé et qui a tout d'une boîte noire. 

Mais commençons par le début, soit mon entrée dans le hall où déjà plein de personnes sont présentes et que d'autres viendront se rajouter. Au programme, cinq propositions pour ce festival d'automne dont certaines avec des noms que je reconnais et d'autres à découvrir !

Une fois les paroles d'accueil faites par Sandrine et Camille, du haut des marches et nos chaussures "laissées au vestiaire", nous pouvons prendre place sur un des sièges à une extrémité du lieu. Le moment venu, débute "L'héroïne, une épitaphe romantique" de Laurie-Anne Gosselin avec Juliette Beaudoin, Catrine Rouleau, Anaïs Bonneau, Lou-Anne Rousseau. Apparaissent donc les quatre interprètes tout de blanc vêtues avec leurs lunettes fumées qui nous présentent, d'abord, des mouvements tout en sursauts qui se transforment en mouvements ondulatoires, comme des vagues en différentes déclinaisons. Impossible pour moi de ne pas "plonger" dans cet univers et de ne pas être captivé. Et le tout se termine avec une finale surprenante et tout en contrastes ! Ainsi donc, le temps passe, les époques changent et comme je l'ai découvert fort bellement, "l'héroïne" peut vivre une épitaphe romantique et poétique aussi! La soirée débute fort bien !

Deuxième proposition au programme, "Plus loin que moi" de Charlotte Beaulieu débute de façon fort surprenante. En effet, du fond de l'espace, elle se donne la tâche de déplacer une baignoire qui semble et qui l'est, (selon mes informations obtenues), fort lourdes. Pour peu qu'elle me l'aurait demandé, je me serais levé pour aller l'aider ! Mais, cette tâche, elle l'accomplira seule, car là est son destin ! Et moi, sur mon siège, je réfléchie sur le sens de nos objectifs de vie et de nos efforts pour les atteindre avec les mouvements qui les accompagnent. Voilà une proposition fort philosophique que Charlotte Beaulieu porte avec une apparente légèreté, mais ne soyons pas dupes, parce que comme cette baignoire, le sujet est lourd de sens!

Dernière proposition avant la pause, "Rivage à nos Corps" de et avec Julia Fafard et Adélie Poulin-Coulombe avec au préalable, la distribution d'un feuillet sur lequel se trouve plusieurs poèmes que nous pouvons lire avant et que nous pourrons entendre ensuite pendant la prestation. Feuillet à la main, donc, je survole les différents poèmes, créations de l'une et l'autre. Et puis le moment venu, de la toile devant moi dans l'espace scénique nous arrivent les deux interprètes et "sur cette toile", les gestes émergent. Pendant que dans l'espace les mouvements se font fort présents, les paroles les accompagnent. Parmi ces paroles, je capte "Ma floraison opale invite un doux déploiement décalcable et aussi "Le ventre lourd. Les Pieds étanches. Je m'échappe." Et une fois le tout complété, me viennent en tête ces mots, peu importe notre parcours, on y revient, sur le "Rivage à nos Corps" !

S'en suit un entracte qui me permet de faire de la place dans ma tête afin d'être aussi réceptif pour la suite, composée de deux prochaines propositions.

Pour la suite, d'abord "THREE/SOME" de Lula Mengual avec Fannie Lahaye, Damien Picone et Alexandre Rival. Une proposition qui était annoncée comme "une proposition chorégraphique qui explore le plan à trois comme motif relationnel révolutionnaire." et qui l'a été ! Le tout débute par les habits que l'on revêt et qui nous définissent. Et dans ce qui suit, j'y découvre ce que peuvent vivre les membre de ce trio, dont le sentiment d'être de trop et de trouver les façons de l'être, ensemble de façon harmonieuse, "do you ever ..." ! Et comme un rayon de soleil, cette relation à trois semble se poursuivre "all night long" !

Et puis le tout se termine par le solo de Germain Ducros "Séismes". Cette proposition présentée comme "une performance chorégraphique et vocale, une expérience de cheminement dans le deuil long", je la ressens ! Il arrive devant nous et il nous sourit avant d'entreprendre sa plongée en apnée dans les méandres de ses sentiments démontrés. Et lorsqu'il complète son parcours, moi, je me dis (intérieurement), "ouf !". Comme pour ma première rencontre avec lui, il réussit sans artifices à nous proposer une oeuvre qui a tout du corps noir avec ces rayonnements invisibles aux yeux, mais très visibles à notre ressenti !

Ainsi se terminait cette soirée avec les applaudissements fort bien mérités pour toute cette gang. Une soirée avec cinq propositions qui peut constituer un défi pour les spectateurices présent.es pour garder en tête chacune d'elles. Mais pour peu que l'on se mette en mode écoute et réception, elles se feront un chemin en nous et une petite place ! En tout cas, pour moi, ce fût le cas ! Je reviens donc ravi et fort heureux (avec plein de noms dans ma besace de spectateur) de cette soirée fort prometteuse pour l'avenir.

dimanche 17 novembre 2024

Sur mes pas au Studio B du Circuit-Est Centre chorégraphique pour découvrir deux œuvres en évolution !

 À cette invitation à découvrir deux œuvres en évolution en ce vendredi matin (11h00 pour être plus précis !), j'ai dit oui sans hésiter. Pourquoi, me demanderez vous ? Parce que d'abord, les deux chorégraphes et les interprètes, je les suis depuis un bon bout de temps ! D'abord, Tiera Joly Pavelich dont j'avais vu une première étape ("work in progress") de "Never Never", il y a quelque mois (août 2024), toujours chez Circuit-Est, mais dans un autre local ! Et aussi, Lila Geneix dont je suis les pas et les créations aussi sur scène depuis quelques années ! Mes pas iront donc en terrains connus, mais avec un esprit ouvert et curieux pour découvrir leurs propositions.


Une fois les codes sur le clavier faits, je gravis les pas pour accéder au Studio B en attente avec bien d'autres pour prendre place dans le studio où se retrouvent les artisans des propositions à venir !

Le moment venu de débuter, "Never Never" de et avec Tiera Joly Pavelich. Dès les premiers moments, ce que j'ai ressenti, aura des similitudes avec la fois précédente, avec ce support à micro sur pied, qui devient un partenaire de danse ! Et sur ce fond sonore tout riche en beat, le regard devient lointain pour évoquer, moi j'y vois , "quoi faire de ce fardeau ?" Et une fois libérée, le tout devient plus festif pour nous entraîner dans une proposition introspective ! L'envol tout en mouvements, comme portée par les vents, avec les jeux de bras, je le ressens. Et arrive le moment fort pour moi, celui où "noir sur noir" elle disparait tout au fond, pour renaître et repartir, parce que "Never Never" est une promesse pour ne pas accepter l'inacceptable et repartir vers des horizons nouveaux !" Faudra vraiment que je découvre la suite et la fin !

Après une courte pause, débute "La Déferlante" de Lila Geneix qui nous présentera deux extraits (dans l'ordre ou non ), d'un rituel folklorique, de sa proposition en création depuis septembre dernier avec Léonie Bélanger, Fanny Bélanger-Poulin et Claire Pearl. Le tout débute avec les trois interprètes immobiles en maillot tout bleu dans l'espace devant moi. Et c'est aux chants des oiseaux que le tout débute avec une seule d'abord et les trois ensuite. Tout en lenteur, le tout débute ! Et ce qui s'en suit, dans les deux extraits, montre d'abord, comme si absentes de leur corps des êtres qui tentent de trouver leur place. Les images qui me viennent en tête tout au long sont nombreuses, comme cette ronde d'allégresse fort exaltante. Et aussi cette ronde qui se brise pour former cette ligne. Enfin, pour se libérer jusqu'à la chute et la rechute qui s'en suit pour compléter leur parcours dans ce lieu qui n'est pas un "eden" pour autant !

Décidément, mon agenda devra se faire "ouvert", parce que je découvre me met "l'eau à la bouche" !

Sur mes pas à l'Agora de la danse pour me faire entraîner vers "Wahsipekuk: Au-delà des montagnes" par Ivanie Aubin-Malo !

 En cette semaine trop fortement chargée en propositions chorégraphiques et que les choix sont déchirants, en ce jeudi soir, mes pas me portent jusqu'au Wilder pour découvrir "Wahsipekuk: Au-delà des montagnes" de et avec Ivanie Aubin-Malo, accompagnée musicalement sur scène par Julian Rice.

Pause

Avec Ivanie, j'en suis rendu à plusieurs rencontres (juste un court survol sur ce blogue pourra le confirmer !) et elles ont été toujours fort belles et surtout marquantes. Encore en tête, notre rencontre "Osez ! en solo" dans un parc de Montréal. Durant sa prestation, juste au bon moment, une volée d'oies est passée au-dessus de nous et elles ont répondu fort bellement à ses gestes en carcardant.

Fin de la pause

Arrivé un peu juste, les dieux de la danse sont bons pour moi et c'est en première rangée que je peux trouver mon siège. Ayant assisté à la rencontre "Midi-Coulisses" organisée quelques temps avant la présentation de ce que je verrai, je n'avais aucun doute que cette fois ci aussi que cette rencontre, elle le serait, fort marquante! De ma place, tout en haut dans l'espace scénique, se trouve suspendu, une sculpture, celle d'un bassin humain, comme on nous l'avait appris lors du "Midi-Coulisses". 

                                     Crédit Vickie Grondin tirée du site de l'Agora de la Danse 

Le moment venu, dans ce lieu devenu tout noir, nous attendons ! Et elle arrive s'exprimant dans sa langue. Si je ne comprends pas ce qu'elle nous raconte, il en reste que la mélodie de sa voix, à teneur universelle, et son sourire me rejoignent et brise la fine couche de glace entre elle et nous. Dans ce qui suivra, je suis entraîné dans son monde, avec ses mouvements et ses paroles dont cette phrase, ouf (!) qui résonnent fort en moi, "Les montagnes ne nous séparent pas, elles sont à surmonter". 

Utilisant fort brillamment la technologie, nous avons droit aussi à une plongée dans l'eau qui me fait retenir mon souffle. Il y a aussi cette sculpture qui descend et se sépare pour se métamorphoser dans ce lieu.  Au final, difficile de rendre justice à cette rencontre tout aussi intense que marquante qui se termine avec un appel à se joindre à elle, appel qui sera entendu par certain.es !

Ainsi donc, encore une fois, Ivanie a réussi à provoquer une rencontre fort riche entre nous (spectateurices) et elle et son univers. Et en cette semaine CINARS, j'espère que les diffuseurs dans la salle l'inviteront dans leurs salles pour que cette rencontre puisse se faire avec le plus grand nombre !

jeudi 14 novembre 2024

Sur mes pas au La Chapelle pour être porté et inspiré par "Le vent se lève" de Manuel Roque !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au La Chapelle, la soirée était toute douce, même si un peu fraiche ! Je m'y rendais pour assister à "Le vent se lève" de Manuel Roque qui je suis convaincu n'a pas besoin de présentation. Sa création, il la présentera seul sur scène et sans artifices, parce tout l'espace scénique est vide (et le restera) lorsque j'entre dans la salle pour prendre place à "mon" siège en première rangée. 

Et le moment venu, tout en douceur et porté par cette trame sonore qui peut nous évoquer le vent et les vagues, il nous arrive de dos. Et comme les vagues, il va et vient devant moi, oups, nous ! Parce que voyez-vous, je ressens dans ce qu'il nous propose, une communication toute individuelle. Et cet échange tout au long, je peux y voir ce que je veux et cela, moi, j'apprécie beaucoup. 

                                        Crédit: Robin Pineda Gauld tirée du site du La Chapelle

Par conséquent, dans cette proposition hautement symbolique et dans laquelle, on nous laisse une place, moi, j'y découvre les différents cycles de la vie, de la naissance jusqu'à la mort, avec des passages chorégraphiques réels ou imaginés ! 

"Comment retrouver un sens de l'orientation dans un contexte relativement chaotique ?" Voilà la proposition à laquelle nous étions convié.es et moi, j'ai réussi à y trouver mon sens, yeah ! Donc mission accomplie Manuel !

Je reviens donc fort heureux de cette rencontre avec en tête, plein d'images fortes de sens !

Sur mes pas chez Danse Danse pour apprécier l'héritage d'une femme dans "Raven Mother" ! !

 Bon OK, le titre peut prêter à confusion, mais pour peu que l'on lise avant de se rendre à cette proposition de Danse Danse présentée à la Cinquième Salle de la Place des arts, le tout peut s'éclairer. Ainsi donc, pour honorer Margaret Harris, artiste autochtone de Colombie-Britannique, leur aïeule décédée en 2020, cinq membres des générations suivantes ont unis leurs efforts et leurs talents pour nous transmettre son héritage et lui rendre hommage. Margaret Harris avait pris à bras le corps de remettre de l'avant les danses de son peuple avec toutes les caractéristiques qui y sont associées.

                                              Tirée du site de l'.évènement de Danse Danse

Voilà pourquoi, je suis dans le hall en attente d'entrer en salle. Juste avant dans ce hall, un court cérémonial est fait en danse et percussion par deux adultes et deux jeunes enfants. Une fois en salle, vient devant nous Barbara Diabo pour nous transmettre avec émotion en sa langue et aussi la nôtre un message d'accueil et aussi d'admiration pour celle à qui est en l'honneur la proposition à venir.

Et puis le tout débute ! Il s'en suit les différents tableaux chorégraphiques riches en symboles et en chants. Les interprètes Margaret Grenier, Rebecca Baker-Grenier, Raven Grenier, Nigel Baker-Grenier et Renée Harris incarnent tout au long différents personnages fort colorés. Le tableau durant lequel, cet être transmet aux autres ses masques est fort intrigant et riche en message ! Et lorsque vers la fin, ensemble devant nous, elles et il nous parlent de leur aïeule pour lui rendre hommage, difficile, sinon impossible de ne pas être touché ! Au final, cette proposition annoncée de la façon suivante a bien atteint sa cible: " Avec Raven Mother, le mouvement, le chant, les regalia, la sculpture et le design sont imbriqués dans un récit incarné. L'emblème du corbeau, qui se manifeste sous de multiples formes, incarne la transformation, le renforcement de la culture, le dévoilement d'un nouvel esprit et la concrétisation d'une promesse faite aux enfants des générations à venir." !

Voilà une belle façon d'aller à la rencontre des autres et pour cela merci Danse Danse !

mercredi 13 novembre 2024

Sur mes pas à une rencontre du CINARS 2024 chez Parbleux pour découvrir trois propositions en création tout aussi différentes que prometteuses !

 Après une journée fort tranquille, en ce mardi matin, ma semaine de sorties culturelles reprend et sera fort occupée. Au programme, d'abord, trois extraits d'œuvre en création dans le studio de Parbleux présentés dans le cadre de la Biennale CINARS 2024 !


Pause

Mais qu'est ce que CINARS, me demanderez vous ? Une courte recherche permet de découvrir sur son site  que "CINARS est un organisme de services à but non lucratif ayant pour mission de favoriser et soutenir l’exportation des arts de la scène québécois et canadiens. Ses objectifs principaux sont de : promouvoir les créations culturelles du secteur des arts de la scène ; favoriser les échanges entre les organismes de production et de diffusion  et faire de Montréal un pôle d’attraction international pour les arts de la scène." Bon, pas besoin d'ajouter que voilà des objectifs forts importants et très pertinents en ces temps difficiles pour la culture et ses artisans !

Fin de la pause

Arrivé, un peu l'avance, le lieu est tranquille. Peu à peu, il se gorge de monde, des diffuseurs et des professionnel.les du milieu. Le moment venu, nous sommes acceuilli.es par Clara Furey qui nous présente aussi la première proposition, "SLAB" (en création) de Théa Patterson. Fort curieux de découvrir cette deuxième partie d'une trilogie dont j'avais découvert et bien apprécié la première partie lors d'une édition précédente du OFFTA dans le même lieu. Première partie qui sera présentée l'an prochain, à suivre donc ! 

Ensuite, nous aurons droit à un extrait d'une proposition en création de Jossua Satinée, "Strasse, en attente de l'illumination". De celui dont j'ai découvert les "pas" dans les performances de d'autres dont Marie Chouinard, cette fois, c'est une proposition à lui que je découvrirai. 

En troisième partie, un extrait de "Rot Hat" de Nate Yaffe (accompagné musicalement par Ben Grossman). Pour ceux et celles qui le pourront, mais pas moi, la découvriront en entier dans les jours suivants à la Cité des Hospitalières. 

Ainsi donc le moment venu, nous sommes invité.es à prendre place dans le studio face à le fenêtre avec devant nous, une table. Accessoire qui a tout d'un personnage dans ce qui suivra. Dans le coin, Théa Patterson attend et le moment venu, elle se rendra à cette table et comme une plongée en soi et aussi à la rencontre de l'autre, elle entreprend une rencontre fort intense. Cet objet, je le ressens, a une coloration fort personnelle quasi humaine et lorsqu'elle le rejette et qu'elle reprend, impossible de rester indifférent.e ! Cette proposition qui porte sur son deuil et des différentes étapes qui le compose pourra toucher des gens qui l'ont vécu et apporter un bienfait, comme pour moi, je l'ai vécu ! 

Après un passage dans le local à côté, nous sommes réinvité.es pour découvrir la première étape de travail qui nous amènera ..... Donc devant un espace vide je m'assoie avec un être prostré, étendu par terre. Lorsque le tout débute, nous découvrons un être surprenant qui dévoile sa nature. Il s'en suit une série de tableaux tout en métamorphoses qui nous présentent un être polymorphique avec des moments où son regard me captive ! Annoncée comme une proposition "une vision philosophique de nos monstres internes et externes.", c'est effectivement ce que j'ai vu avec des transitions qui sont des moments fort riches en anticipation.  Je ne sais pas trop ce que deviendra cette oeuvre, mais elle mérite que je reste attentif !

Et après un aller-retour dans le studio, nous avons droit à un espace scénique avec tables et plein d'accessoires pour "Rot Hat" et Nate Yaffe qui finalise la dispersion des accessoires dans le lieu. Et tel un cérémonial ou un rituel avec ses différentes parties, les gestes accompagnés par la musique live,  intriguent et captivent. Prendre le temps de ressentir de ce qui nous lie avec notre monde, voilà ce que moi j'y voie ! Y voir aussi, une illustration des travaux impossibles qui se présentent à nous ! Par cette proposition intrigante, Nate Yaffe nous invite à réfléchir sur le sens des choses et de notre relation avec celles-ci !

Et puis, le tout se termine et moi, je me mets en marche pour revenir à la maison avec trois propositions fort différentes en tête qui m'ont amené dans différentes zones spectrales de ma raison et de mes émotions. Une belle sortie donc !

vendredi 8 novembre 2024

Sur mes pas chez Tangente pour découvrir "Nova Express" d'Alejandro Sajgalik !

 Lorsque mes pas me portaient en ce jeudi soir chez Tangente jusqu'à l'Espace Orange du Wilder, j'avais encore en tête ma rencontre précédente, "BLKDOG" chez Danse Danse qui avait tout du corps noir et de son irradiation sans savoir que sur un univers quelque peu semblable, je serais amené ! 

                                              Crédit: Rodolfo Rueda tirée du site de Tangente

Mais commençons par le début, soit de mon attente à prendre place sur "mon" siège en première rangée, tout proche du chorégraphe pendant que tout autour les sièges trouvent preneuse et preneur. À venir, "Nova Express" d'Alejandro Sajgalik avec Léonie Bélanger, Anna Duverne, Mathieu Hérard, Osbiel Lazo, Ciro Melgaço et Marie-Maxime Ross. 

Sur l'espace scénique devant quelques objets scéniques intrigants, pendant que j'attends que le tout débute. Et comme ce qui était annoncé, "Après l’implosion de leur planète, six personnes se retrouvent sur un amoncellement de débris d’un orgue démantelé.", nous sommes amené.es à la suite de cette reprise de possession de ce monde dévasté ! 

Ce que je découvre a toutes les allures des actions des habitants d'un monde fort mystérieux et absurde aussi, qui tentent de reprendre leur place après le désastre! J'y découvre de l'impuissance et du désarroi, mais aussi une détermination certaine à persévérer à reconstruire, sur une trame musicale fort riche en harmonie. Sur cette tombe de notre monde, le désespoir pend au-dessus de leurs têtes, mais ne diminue pas leur détermination à persévérer et à poursuivre ! 

Ainsi donc, en symbiose avec notre époque très actuelle, Alejandro Sajgalik nous propose sa perspective optimiste qui je l'espère devrait trouver une place en nous. 

Lorsque mes pas me ramènent, je conserve bien précieusement autant le propos que la forme de cette proposition en symbiose avec notre époque !


Sur mes pas dans des territoires sombres avec "BLKDOG" de Botis Seva et sa compagnie Far From the Norm chez Danse Danse !

 

Mercredi soir, lendemain d'une journée trouble, mes pas me portaient jusqu'au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts pour assister à une proposition en symbiose avec l'actualité ! En effet, "BLKDOG" du chorégraphe britannique Botis Seva nous propose une plongée dans les sombres recoins de la nature humaine. Les avertissements préalables nous l'indiquaient, "Représentation abstraite de la violence physique et sexuelle ; musique forte et brume." !

Mais comme dirait le sage, il ne faut pas détourner les yeux de ces réalités mais plutôt tenter d'en tirer du "beau" ! Et c'est ce que le chorégraphe et ses interprètes Corey Owens, Hayleigh Sellors, Imogen Wright, Jordan Douglas, Joshua Nash, Joshua Shanny Wynter, Larissa Koopman, Naïma Souhaïr, Sebastian Harry et Victoria Shulungu ont réussi à faire tout au long des différents tableaux que j'ai découvert par la suite.


           Crédit Camilla Greenwell tirée du site de Danse Danse

Une fois le coup de départ donné et le choc qui en a suivi, je suis entraîné dans un univers d'ombres et de lumière (une mention très spéciale pour les éclairages de Tom Visser !) qui me garde captif tout au long. Tout autant de ces individus que de ces groupes, ce que je découvre est d'une intensité ahurissante. Difficile de décrire, mais de ressentir, fort facile, comme un coup de poing ! Non, plutôt comme une série de jabs portée à notre plexus cérébral !

Une fois, le tout complété, sans que les interprètes ne viennent devant nous pour les salutations finales, nous sommes laissés là, pantois, comme aujourd'hui, face à ce que l'actualité nous présente quotidiennement ! Voilà une rencontre qui autant, je pense pour le chorégraphe que pour moi a tout du catharsis (Pour Aristote, effet de « purification » produit sur les spectateurs par une représentation dramatique, dixit le site de Larousse fort pertinemment). 

Et par chance, c'était soirée de rencontre et d'échanges avec le chorégraphe après la représentation. Et tout au long de ces moments, j'ai pu prendre la mesure de l'effet de l'oeuvre auprès de nombreux spectateurs et aussi découvrir des aspects fort intéressants sur cette création. Et aussi pourquoi, les interprètes ne sont pas venu.es saluer après !

Lorsque mes pas me ramènent à la maison, je conserve en tête ce que je viens de découvrir, mais surtout je me compte bien chanceux d'avoir fait cette rencontre !


lundi 4 novembre 2024

Sur mes pas au Théâtre Aux Écuries pour découvrir "Vous êtes ici" !

Voilà un type de proposition qui me plaît beaucoup, celle de découvrir les "premiers pas" de jeunes artistes. Le programme de la soirée l'annonçait bien,  "En partenariat avec le Théâtre Aux Écuries, VOUS ÊTES ICI/YOU ARE HERE est une résidence intensive de création pluridisciplinaire dédiée aux diplômé·e·s des différents programmes d’arts vivants de la métropole, ainsi qu’aux artistes en début de carrière dont le cheminement n’aurait pas été académique."

Voilà donc pourquoi j'ai fait de la place dans mon agenda pour aller assister à la soirée organisée par la gang de "LA SERRE - arts vivants" et le Théâtre Aux Écuries, pour découvrir le résultat de leur travail avec, au programme, dix propositions en une soirée, dont certaines incluaient des jeunes que je suis depuis un certain temps ! Wow, tout un programme, vous me direz ! Et moi de vous répondre, oui ! 

Mais, comme je le découvrirai rendu sur place, le déroulement sera le suivant. En cinq lieux du Théâtre, nous nous déplacerons pour assister à une présentation de dix minutes (top chrono !) avec un cinq minutes pour nous rendre au prochain. Une fois le parcours des cinq lieux complété, nous aurons droit à un entracte avant de refaire le même exercice (dans les mêmes lieux, fort bien indiqués !) pour la deuxième partie de la soirée d'une durée totale de presque trois heures. 

Mais commençons par le début, soit mon arrivée une trentaine de minutes à l'avance, mais au final une soixantaine de minutes. Parce que voyez vous, si le billet de la soirée indiquait que le début était à 19h00, le programme de la soirée remis à mon arrivée, lui, indiquait 19h30 ! Cherchez l'erreur !!!!!!! Mais bon, une fois bien installé devant l'entrée d'un des lieux de présentation, je peux entendre la présentation de la soirée en cinq voix qui, chacune, débute leur texte par "Vous êtes ici" !

Pause 

Dans ce qui suit les crédits annoncés sont autant pour les performeuses et performers que ceux tout autour des œuvres, le programme ne les distinguait pas !

Fin de la pause

Le "go" donné, je me dirige vers "L'Arène" pour prendre place autour du lieu et assister à une prestation chorégraphique appuyée par un propos politique qui est énoncé verbalement dans l'espace, "ELIMINATE THE THREAT" (Santiago Lopez Alzate, Rae Fleury, Lou-Anne Rousseau et Laura Borello-Bellemarre! Présentée comme une "œuvre qui explore le potentiel chorégraphique du corps avec les frontières", c'est effectivement ce que je découvre tout au long pendant que les frontières de différentes couleurs s'établissent et que les corps évoluent dans ce lieu pour les franchir.  Comme pour nous indiquer de façon calme mais déterminée à ne pas en tenir compte, dans notre monde ce qui tend à nous limiter (ou enfermer) dans l'espace mondial ! Voilà une belle façon de débuter mon parcours !

Il s'en suit neuf autres rencontres qui dans ma tête se mêlent, mais laissent néanmoins leurs traces.

D'abord,  "Chuchotement du sang" de Laurence Mainville, Valérie Boucher, Marie-Anne Rahimi et Mikel Ibarolla qui présente en entrée de jeu un ilot de textile orange et une lectrice. Ce qui suit, avec des paroles, nous présente l'émergence de ce corps portant la parole sur le droit à l'avortement !

 "Corps noirs" de Stella Lemaine, Bénédicte Nkanyi Ndela et Karl-Henry Brezault est essentiellement percutant avec sa forme théâtrale. À cet objectif, "comment de mon corps noir construit de trauma et de violence lié au racisme, je peux faire naître la lumière ?", je peux dire que c'est mission accomplie et que je veux en voir plus !

"Rayures"  de Timothée Galais-Bayonne, Julie LeTallec et Auguste Daoust, nous plonge dans un passé pas trop lointain dans lequel le colonialisme a réussi à disloquer des peuples en paix en distinguant deux types de zèbres, les blancs rayés noir et les noirs rayés blanc ! 

"BOSEMBO" d'Athena Lucie Assemba "Empress"  qui m'entraîne dans une proposition chorégraphique fort intense qui a tout du rituel et qui me garde captif tout au long et que j'aurais souhaité suivre plus longtemps !

"Le prix de la douleur" d'Anna Vauquier, Léa Boudreault, Julianna Bryson, Charlotte Mégardon, Erwan Cosnuau-Polewska et Châtelaine Côté-Rioux débute avec des entités en deux endroits de l'espace et dans ces moments en deux temps, l'unité se fera !

Le tout est complété par d'abord, "Les funérailles de mon Sugar Daddy" avec Alexia Vinci, Nicolas Lamoureux, Liliane Angers, Florence Bisson, Marjolaine Gervais et Katrina Moquin. Qui une fois entré dans une atmosphère toute funéraire, nous propulse dans "une cérémonie dansante, euphorique et poétique" ! Comme quoi, rires et larmes peuvent faire bon ménage ! 

Il y aura aussi ""gullet" de Sarah Norden qui comme c'était annoncé, "est une étape de création (prometteuse) qui explore le rôle de l'inconfort et de la matérialité dans la création de relations justes dans un monde mourant". Ouf, que je me dis après ces dix minutes, imaginons un peu ce qu'une forme plus longue pour nous proposer ! Voilà pourquoi j'apprécie aller à la rencontre de ces plus jeunes !

Et ma soirée se termine avec une proposition qui a peiné à se contraindre dans les dix minutes prescrites, soit "Ice Cream So Yum" de Dylan Ingwersen. Pas planifiée cette dernière proposition, mais fort appropriée ! Une fois, cette première partie tout autant derrière, devant et sur l'écran ( bon OK, ne cherchez pas à comprendre !), il nous propose, en échange d'un gage personnel à une performance sur demande. Et pour les quatre demandes, il sera à la hauteur ! Le temps des dix minutes écoulé et les demandes répétées de la régisseuse du plateau, nous nous traînerons les pieds à quitter le lieu!

Mais comme toutes bonnes choses ont une fin, mes pas se dirigent vers la sortie. Chemin faisant, une rencontre me laisse un goût amer ! Non pas la personne, mais ce qu'elle m'apprend, soit que compte tenu du financement actuel du monde culturel, il est fort possible que cette soirée "Vous êtes ici", soit la dernière ! C'est donc avec un état d'esprit entre deux eaux, enthousiasme par mes découvertes de cette soirée et l'avenir sombre de ceux et celles dont j'ai fait la rencontre que mes pas me ramènent à la maison ! Mais avec le mantra, Robert reste optimiste !!!!


samedi 2 novembre 2024

Sur mes pas à la rencontre de Jocelyn Sioui qui m'a entraîné à sa suite sur les pas de "Frétillant et agile" dans "Espace le vrai monde ?" !

 L'occasion était trop belle, celle de découvrir dans "mon" collège (Ahuntsic), une suite à une histoire que j'avais découverte ! Celle de ce jeune wendat, Auhaïtsic qui avec les années et quelques modifications a donné son nom à un quartier de Montréal et aussi à celui de mon Collège. Voilà donc pourquoi fort heureux et en bonne compagnie, en ce vendredi soir, mes pas se dirigent vers l'Auditorium "Espace le vrai monde ?"

Pause 

Il y a quelques années, la communauté du Collège avait entrepris une démarche pour, entre autres, répondre à une question "le Collège Ahuntsic doit-il changer le nom de ses équipes sportives, "Les Indiens" ?"   Pour ce faire, en mars 2019, une rencontre avec la communauté collégiale avait été organisée dans le même auditorium (https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2019/04/retour-sur-mes-pas-mon-college-ahuntsic.html ) et j'y étais ! Fort riche en informations, j'en revenais fort heureux et mieux au fait de la situation et avec aussi en tête la signification "réelle" du nom Ahuntsic ! 

Fin de la pause 

                                   Affiche de la soirée tirée du site de "Espace le vrai monde ?"

Avec "Frétillant et Agile", Jocelyn Sioui donne vie à Auhaïtsic, version 2.0, un improbable héros wendat. Accompagné par les musiciens Bertil Schulrabe, Marton Maderspach et l'artiste (mais selon moi magicienne !) de sable Catherine Gignac, il nous entraîne sur les pas de cette petite communauté wendat qui lutte pour rester vivante et sur leur territoire. Les pas de ce groupe, incluant une vieille femme aveugle, mais fort sage, nous les suivront sur les territoires autour de l'île de Montréal et aussi jusqu'à Sorel.

Et comme, il peut arriver dans la vie, ce n'est pas la destination qui importe, mais le chemin pour y arriver et cela, Jocelyn Sioui, excellent conteur, l'a bien compris. Rehaussant son propos fort vivant et coloré avec la musique de ses complices et aussi avec (mon coup de coeur de la soirée), les dessins "vivants" de sable projetés sur un écran derrière, je suis captivé tout au long de l'épopée de Auhaïtsic, héros boiteux et déterminé et de son groupe. Le conteur parsème son parcours de références actuelles humoristiques et de digressions humoristiques. Il interpelle le public et nous donne un cours d'histoire à partir de sa lecture d'archives réelles ou non (?), mais pas question de le dévoiler ici.

Mais le parcours de ces vaillants personnages se termine et pour nous, le livre se referme. Pour le bénéfice de tout.es présent.es, il nous aura appris la signification réelle du nom de son héros qui n'est pas "frétillant et agile", mais plutôt ..... Ben non, pas question de le dévoiler ici. Pour cela, il vous faudra aller à sa rencontre et cela tombe bien, avec sa proposition, il n'en est qu'à ses premiers pas. Les prochains rendez-vous sont sur son site dont le lien est ici:

( https://www.jocelyns.mywhc.ca/clone/calendrier/). 

De retour à la maison, je conserve bien précieusement en moi, les images et ses paroles qui ont laissé leurs marques.