samedi 19 avril 2025

Sur mes pas à une soirée "magique" avec "Triptych" de la compagnie Peeping Tom présenté par Danse Danse !

 Après une courte pause de quelques jours, mes pas m'amènent à une sortie danse. Une proposition qui me semblait fort originale si je me fie à ce que l'on pouvait lire sur le site de Danse Danse. "Entre danse, théâtre et cinéma, la compagnie belge Peeping Tom fascine par une esthétique hyperréaliste soutenue par une scénographie ancrée dans le réel. Dans cet univers qui défie la logique du temps et de l’espace, le public devient témoin — voyeur ? — de drames intérieurs habituellement cachés ou passés sous silence." Mais entre les mots et ce que je découvrirai, qu'en sera-t-il ? 

Voilà la question que j'avais en tête en attente du début de la présentation de "Triptych" qui sera composée de 3 ou 5 parties selon la perspective. Parce que s'ajoutant aux trois parties de ce triptyque, "The Missing Door", "The Lost Room" et "The Hidden Floor", il y avait les changements (substantiels) de décor que nous pouvions voir s'effectuer ! Tout cela pour une durée d'environ de deux heures. Dans cette même présentation, nous apprenions que c'était la 150e présentation de cette oeuvre !

                                          Affiche de la proposition tiré du site de Danse Danse

Je ne ferai pas une description de ce que je découvrirai, mais plutôt de mes sensations ressenties tout au long et de ce que j'ai perçu autour de moi. Pour les intéressé.es, la critique de Léa Villalba sur le site du Devoir (publié le 11 avril) sur "Diptych", qui était composée de deux des trois parties mérite la lecture ! Critique qui se conclue par "un incontournable" !

Pause 

Il en reste qu'il me semble que ces derniers temps, les propositions "étiquetées" chorégraphiques sont colorées avec d'autres teintes. Pas que je m'en plaigne, mais difficile de ne pas le remarquer !

Fin de la pause

Ainsi donc d'une partie à l'autre, je suis entraîné dans des univers intrigants dans lesquels les personnages apparaissent et disparaissent, oui oui, déjouant mes sens !!! Tout au long, je suis surpris et pas juste moi parce que ma voisine de siège est fortement réceptive et tout autant réactive. Soyez rassuré.es, cela n'a fait que rehausser mon plaisir ! Comment rester indifférent.e à ces portes qui s'ouvrent pour révéler des perspectives fort différentes dans de si courts intervalles !

Les changements de décor d'une partie à l'autre sont comme si je voyais un peintre, touche après touche, qui métamorphose une toile pour en produire une autre sans que je le remarque. Et pour ajouter à l'effet, un ou des interprètes restent sur la scène et aussi effectuent les travaux. 

Ainsi donc, après cette "expédition" dans ces univers peuplés de personnages "haut en couleur", je ne peux qu'être ravi, comme le public fort nombreux ! Merci Danse Danse, et en espérant que Peeping Tom (compagnie de danse et de théâtre belge fondée par Gabriela Carrizo et Franck Chartier) qui nous visitait pour la première fois (à vie !!!), revienne nous revoir dans pas trop longtemps, parce que les promesses énoncées et que j'ai reprise en début de texte, se sont avérées tout à fait vrai!

dimanche 13 avril 2025

Sur mes pas chez Tangente pour assister à la sixième édition des "LABdiff" !

 C'est dimanche après-midi, le printemps semble nous montrer ses premiers signes persistants (mais, sur ce dernier point, je ne gagerais pas !) et moi, mes pas me portent jusqu'à l'Espace Vert pour assister à un programme double LABdiff. À partir de mon expérience de ce type de présentations, il y a dans ce titre deux indications qui sont fort évocatrices, "LAB" pour laboratoire (essais et aussi erreurs !) et "diff" pour explorer autrement ou différemment ! 

Et lorsque je sortirai après les deux présentations, c'est exactement ce que je penserai encore. Mais débutons par le début, soit de mon arrivée dans le lieu avec une disposition fort inhabituelle pour moi. Il en reste qu'après un tour d'horizon du lieu et bien guidé aussi, merci Marco !, je trouve "ma" place. Le moment venu, les paroles de nos deux hôtes se font entendre, nous rappelant l'approche à avoir face à ces créations-explorations en devenir. Le tout débute avec Victoria Mackenzie qui avant de débuter nous explique où elle en est et que cette troisième présentation, elle ira ailleurs, en exploration de nouveaux territoires pas nécessairement chorégraphiques que lors des deux journées précédentes. Aujourd'hui, "les tâches indéfinies de toute nature" inspirées par des objets, avec une courte première partie chorégraphique. Elle demande aussi la participation des gens du public et la réponse est fort positive. Donc après une courte partie chorégraphique, nous sommes amené.es à sa suite (parce qu'elle marchera beaucoup tout au long, mais pas seulement !). Utilisant différents objets, dont un téléphone jouet et de nombreuses cassettes, nous la suivons arpentant le lieu qu'elle met de la musique et qu'elle enregistre sa voix pour la faire répercuter dans la place, pendant que des volontaires s'affairent à leurs tâches assigné.es ! 

                                        Crédit : Claude Labreche Lemay fournie par Tangente

Pour ma part, je dois avouer que j'ai été déconcerté par ce que j'ai vu ! À cette perspective personnelle et touchante, j'ai eu peine à y trouver ma place (de spectateur), parce que désorienté et la fonction, recalcul en cours qui s'activait en boucle. Il en reste que fort curieux, je serai présent lorsque cette proposition sera présentée dans sa forme finale !

                                           Crédit Sandra Lynn Bélanger fournie par Tangente

Après une courte pause et le changement des lieux, débute, sans avertissement la présentation de Camille Huang que j'avais vu tout récemment à l'Usine C ! Face à un mur blanc, elle cogne dessus avec forces, comme pour mettre la table à la première phrase de son descriptif, soit "Camille explore entre autres les délimitations et les frontières (conceptuelles ou concrètes). Et dans ce territoire, avec sur le sol un espace bien délimité, elle l'arpentera, en franchira les frontières tout en se métamorphosant. Dans ce territoire, des objets aussi (dont des pieds de micro et des ustensiles) qui semblent des adversaires pour elle ou des propos qu'on laisse et que l'on reprend. Ce qui moi me frappe le plus est sa capacité qu'elle me démontre tout au long à faire face. Et aussi de ne pas renier les gestes passés et aussi d'enlever tout l'eau des pleurs qu'elle a répandue tout au long comme si les regrets n'existaient pas. Le tout se termine par un tableau qui me faire dire (intérieurement !) "ouf" et "wow" dans lequel je vois rage et frustration qui amène à la libération et à l'apaisement !

C'est sur cette fin que mes pas me ramènent à la maison pour compléter une semaine fort bien pourvue en sorties culturelles !

Sur mes pas au département de danse de l'UQAM pour découvrir quatre propositions des personnes finissantes !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du 840 Cherrier, rien à leur dire parce que j'en étais à ma quatrième visite en autant de semaines dans les locaux du département de danse et ils connaissaient le chemin. Après la proposition de fin d'année de la gang de deuxième année et les deux semaines de Passerelle 840, cette fois c'est la gang finissante qui nous présentera, "Avec des mains fragiles", avec quatre propositions de leur cru ! Si les trois premières soirées, le programme en contenait trois, cette fois pour ce samedi soir, une quatrième oeuvre était ajoutée et toute une, d'une durée de neuf heures, de quoi passer toute la nuit. Ce que je ne ferai pas, tout vieux que je suis avec une course organisée de 10 kilomètres à faire le matin suivant !

Mais commençons par le début, soit à mon arrivée dans le hall du local pour y être fort gentiment accueilli ! J'y apprends que la première proposition sera faite au premier plancher, avec les deux autres dans la salle du deuxième et que le tout se terminera de retour dans la salle du première plancher avec une oeuvre de neuf heures, neuf heures, oui, oui !!! Mais on pourra entrer et revenir et aussi quitter à notre guise !

                                            Affiche de la soirée tirée du site du département

Le moment venu, la porte s'ouvre et nous pouvons prendre place pour découvrir "Ce solo est une fête" de et avec Antonin Desmarais. Devant moi, une grande bâche blanche recouvre le fond de la salle avec un escabeau dans le coin, côté cour ! Il y a aussi près de cet escabeau, toute discrète, une surveillante de chantier, avec son casque et son "costume" orange ! Tout est silencieux et puis une discrète apparition, un petit bruit aussi. Silence dans la salle, nous sommes aux aguets ! Et peu à peu, le tout débute tout en haut pour ensuite voir descendre (en toute sécurité !), l'interprète qui arpentera le lieu et aussi mettre sur cette bâche, quelques lignes rouges. Tout au long, entre deux lignes rouges appliquées, des mouvements aux allures circassiens et aussi quelque peu burlesque qui me garde captif. Et juste avant de terminer, les dernières lignes rouges sont appliquées pour révéler ce qui était annoncé, soit "FETE" ! De celui qui il y a un an au LABdif, me faisait dire (ou plutôt écrire), "Et c'est bien ce qui est possible de ressentir tout au long, sans cependant que la destination ou l'objectif à atteindre soit évident (pour moi, à tout le moins !), cette fois le mot clé pour connaître la destination, il nous l'a fourni !

Les applaudissements complétés, mes pas comme ceux de tous les autres se dirigent en haut pour prendre place afin de découvrir la deuxième proposition, soit "La fronde des muses" de et avec Anissa Nadeau, accompagnée par Sabrina Colasante, Marie-Laurence Fugère, Anabelle Petit, Charlotte Beaulieu, Marie-Anne Rahimi et Hannah Surette. 

Dans l'espace devant moi, je découvre d'abord des "meubles" recouvert de blanc. Et puis peu à peu, émergent de différents endroits le corps tout de blanc vêtu des sept personnages qui semblent venus d'une autre époque (celle médiévale). Les mouvements sont lents, cérémonieux ! Peu à peu, le vernis du bien paraître disparait et à cette table du partage, où une semble exclue avec son petit chien de ballons, tous les coups semblent permis pour mettre la main et la bouche sur cette tarte ! Et le tout se termine dans une finale à quatre durant laquelle nous en découvrons de toutes les couleurs. À celle qui indiquait (dans le programme), "J’ai cherché à développer l’esthétique baroque en m’inspirant de la danse, la musique, le code vestimentaire et l’art de cette époque.", je peux dire "mission accomplie" !

Le temps d'effectuer efficacement la transition scénique, nous est présentée "Quêtes parallèles" de Fabian Silguero avec Èvemarie Bourdeau-Lévesque et Laurie Daraîche. Après les paroles d'accueil et d'avertissement énoncées en trois langues, nous sommes dans un lieu où se trouve trois panneaux à l'arrière et aussi des verres vides répandus dans l'espace scénique. Dans ce qui suivra, difficile pour moi de trouver les mots justes, mais je tenterai de le faire. Mais avant, je me permets de vous mettre ici, une phrase de la description de ce que j'ai découvert. "L'œuvre dissocie les états internes du corps et fait évoluer les espaces, comme une mer calme se métamorphosant en tempête avant de retrouver la paix, passant de la contrainte à l’élan expansif." Voilà qui décrit bien les différents contrastes exprimés tout au long, tout en sentant une forte complicité entre les deux ! Il y aura bien un passage tout en mot, "de que c'est !!!!", il en reste que le tout se tient, assemblant bien les différents éléments qui nous ont été présentés dans leurs "Quêtes parallèles"  qui se termine par de larges sourires et nos applaudissements !

Retour au premier étage pour découvrir la dernière proposition de la soirée, "Cartographie d'une friche" de Fjord Gajebin avec Mafer Bazo, Charlotte Beaulieu, Carolanne Marguerin, Elizabeth Pelletier, Marie-Anne Rahimi et Hannah Surette. Proposition qui durera neuf heures, mais qui pour moi sera d'une heure, la première, évidemment (!) À l'ouverture de la porte, nous sommes guidé.es vers un des endroits pour prendre place et moi je trouve celle qui sera la mienne pendant mon trop court passage. Il en reste que de ce lieu avec bon nombre d'accessoires hétéroclites dispersés, il s'en suit de la mise en mouvement des interprètes qui prennent place dans le lieu tout en le libérant des objets. Et dans ce qui suit, les corps se mettent en mouvement dont pendant un certain moment, tout en phase ! Il y a tout dans ce lieu, atmosphère sonore et musicale incluse de quoi "partir à l'aventure" !

 Et pendant que la gang part donc à l'aventure, moi mes pas me ramènent sagement à la maison. Me disant au retour que pour leur fin d'études, la gang de troisième a décidé de le faire à sa façon avec beaucoup plus que de la danse. Et cela appuyé.es par toute l'équipe du département qui, de source sûre, l'a fait sans réserves !

vendredi 11 avril 2025

Sur mes pas dans un univers fort personnel, celui de Nien Tzu Weng dans "The lightest dark is darker than the darkest light" !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du MAI pour découvrir "The lightest dark is darker than the darkest light" de Nien Tzu Weng, co-présentée par Danse-cité,  je tenais ma promesse ! Celle prise lors du dévoilement de la programmation du MAI, soit "Titre aussi intrigant que ce que j'ai découvert dans l'extrait qui me demandera de la voir en son entier." Par conséquent, me voilà donc en attente de l'ouverture des portes de la galerie du lieu pour y prendre place. 

                                              Crédit : Vjosana Shkurti, tirée du site du MAI

Une fois les paroles d'accueil faites par Sophie Corriveau dans le "café", nous pouvons entrer dans le lieu de présentation dans lequel je peine à trouver "ma" place. Néanmoins je fais le tour, pour au final, trouver cette place qui sera "gagnante", comme pour tous les autres qui prendront place !!!! Une fois bien installé dans l'espace, je découvre plein d'installations et tout autant d'écrans (de différentes dimensions) ! Il y a aussi tout au devant de moi, une structure qui a toute les allures d'un "pont" qui au final en sera un !

Le moment venu, les images se présentent à nous et peu à peu, moi, je trouve mes repères. Sur les écrans, selon différentes perspectives, les images des préparatifs d'une cérémonie qui me semble être celle d'un mariage. Il en reste que malgré l'invitation à notre entrée à pouvoir nous déplacer pendant, tous les gens autour de moi, resterons à leur place pour ce que je découvrirai. Dans cette première partie, donc, il y aura aussi une partie fort intime, celle de ce ou son "chat" qui se déplace dans la place pour s'arrêter là juste devant moi. Aussi, le moment, fort sympathique, où la mère de Nien Tzu Weng vient chanter sur le pont qui s'en suit d'elle qui danse avec le "chat" qui la suit discrètement !

Difficile de bien décrire ce que je découvre, mais je peux affirmer qu'il faut tout simplement se laisser porter à ce qui nous est présenté ! Et puis, arrive la pause (!), pour nous permettre de passer de la galerie à la salle de présentation habituelle pour découvrir la deuxième partie de la soirée. Deuxième partie qui sera surtout présentée sur l'écran et qui nous révèlera un autre aspect de son "monde". 

Au final, comme il était possible de le savoir avant, dans la présentation de cette proposition,  "Le résultat est une performance immersive où danse, gestes, décors évocateurs, robots lumineux et personnages se mêlent dans un riche paysage onirique." 

Et lors des applaudissements finaux fort bien mérités, ils et elles seront nombreux et nombreuses pour recevoir le crédit de cette expédition toute personnelle, empreint d'intimité ! Et lorsque mes pas, se remettent en marche pour retourner à la maison, je garde bien en tête ce que je viens de découvrir, mais surtout fort heureux d'avoir pu faire cette rencontre, tout en continuant à réfléchir sur la signification du titre de cette proposition !

dimanche 6 avril 2025

Sur mes pas à la deuxième Passerelle 840 de cet hiver pour découvrir les propositions du Collectif 842 !

 Mon horaire du week-end était fort occupé, malgré tout mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Département de danse de l'UQAM, rue Cherrier pour découvrir les quatre propositions du Collectif 842 de Passerelle 840. À mon arrivée, le hall était déjà fort bien garni et une fois les paroles d'accueil du haut de l'escalier ont été énoncées, les portes se sont ouvertes pour laisser entrer une abondance de personnes ! Ce qui a demandé aux organisateurs d'ajouter bon nombre de chaises pour accommoder tout le monde ! De mémoire, c'est une première avec un aussi grand public, yeah !!!

                                                        Tirée du site FB de l'évènement

Le tout débute, de façon surprenante avec la distribution d'un test de connaissances portant sur des notions de chimie et de biochimie. Le prof de chimie à la retraite que je suis se dit "oh yeah !", mais il y aura dans ces questions, un défi et un piège (dans lequel je tomberai) ! On nous laisse un certain temps pour répondre, ce que je fais avec application ! Et puis débute « Échantillon 5 noitcaer/ réaction » de Lila Lucero Celis Mercier qui mettra sur scène une "belle gang" (Abigaël François-Régis, Ermika Stanna Dormil, Géraldine Clarence Kamnaing, Jade Mendoza, Lila Lucero Celis Mercier, Marlena Bafaro, Pascale Laliberté, Romane Latreille et Rosa Ashly Sanon) dont certaines sont d'une polyvalente. La présentation débute avec des corps lumineux dont les noms ont été énoncés tout haut ! Il s'en suit des déplacements dans l'espace tout aussi dynamiques qu'esthétiques qui me garde captivé. Tout au long, l'éclairage variable apporte des colorations différentes à leurs mouvements! Et lorsque j'ai l'impression que les projecteurs s'éteignent "pour de bon", mais non ! Elles reviennent devant nous pour que l'on vérifie nos réponses et ouf !, j'avais le bon nombre de protons d'un atome neutre d'oxygène et aussi que les gaz à effet de serre absorbent les rayons infrarouges en les empêchant de sortir de l'atmosphère (vieux souvenir de prof !!!), ce qui provoque les réchauffements climatiques ! Il en reste que je dois l'avouer, je n'ai pas eu 100 pour 100 ! Mais leurs sourires de "travail bien fait" seront pour moi un baume sur mon orgueil !

Il s'en suit « Where the ocean meets the sea » de Lula Mengual, Anielka Oliva-Ruiz et Gabrielle Rodriguez Rosal accompagnées sur scène par Mary-Celeste Flores Zapata, Christèle Peguerro. Le propos de cette oeuvre est fort pertinent, de ma perspective, mais pas seulement de la mienne, j'en suis convaincu, soit un "projet qui aborde la migration comme expérience de transformation identitaire" ! Et leur transformation se présentera à nous par les robes qu'elles revêtent tout doucement pour faire face à ce qui les attend dans l'avenir. Mais aussi, la (!) question, ce qu'on laisse derrière soi pour aller de l'avant, autrement, peut-on vraiment l'abandonner ? Cette réponse, leur réponse, je la découvre par la suite jusqu'à la fin dans laquelle, je vois des souvenirs qui irradient ! OUF !!!!

Il s'en suit un entracte et de la reprise de la soirée avec "Approximations" de et avec Silvia Costea dont le descriptif est "une recherche d’épuisement, allant du doute à l’obsession, une répétition mécanique. C’est l’exploration d’une physicalité inconstante tantôt précise, tantôt approximative." Pour ma part, j'y vois un propos philosophique avec des mouvements tout en latéralité dont se dégage une énergie irradiante, comme peut l'être celle d'un corps noir ! Mais peu importe, notre point de vue, captivé.e nous pouvons être tout au long !

La soirée se termine avec "When kids come to work" de Mafer Bazo avec Sabrina Colasante, Emma Wallace et Hannah Surette. Le tout débute avec une interprète déjà là face devant nous à l'avant. Mais "de que c'est", je me demande !!! Et dans ce qui suivra, comme pour le début, les surprises tout en éclats se succéderont. Parce que d'abord l'arrivée des deux autres se fera de façon pas du tout classique tout en délimitant un "safe space" ! Et comme la description de la proposition l'indique, "Jouer incarne une dynamique entre chaos et ordre. Il permet de déconstruire les structures établies et ouvre ainsi la porte à l’imprévisibilité, tout en permettant l’émergence d’un nouvel ordre. C’est dans cet espace mouvant que surgissent la créativité, l’alerte et le risque."

Et jouer, toutes les trois le feront fort bien tout en faisant, au passage, éclater les ballons qui avaient envahi l'espace scénique, comme pour nous montrer comment dégonfler nos "balounes" perceptuelles. Chacun et chacune aura sa façon de recevoir cette démonstration "haute en couleur" (pas seulement à cause des vêtements des interprètes !), mais autour de moi, les gens réagissent fort bien et positivement ! Il semble donc que dans cet amalgame de danse et de comédie, en apparence absurde qu'autant les interprètes que les spectateurs et les ballons "s'éclatent" ! Et tous et toutes, comme moi, y trouvent leur compte !

Et moi avec encore les images en tête de cette soirée, mes pas me ramènent à la maison fort heureux de cette soirée toute diversifiée en mouvements et en propos !

vendredi 4 avril 2025

Sur mes pas à un programme double à l'Université de Montréal avec d'abord «Bleu.e» et ensuite "Allez tous vous faire aimer" !

 Il y a un bon bout de temps que mes pas ne m'avaient amené jusqu'au Centre d'essai de l'Université de Montréal sur le boulevard Édouard-Montpetit pour assister à une soirée de danse. La dernière fois, c'était en 2017, aussi bien dire, une éternité ! Ce qui a principalement attiré mon attention et fait que j'ai bloqué une case dans mon agenda est la présence sur l'affiche d'Hélène Messier (chorégraphe) et de Mariejoe Foucher (répétitrice) que je connais depuis un certain temps!

Arrivé quelque peu à l'avance, je me suis permis de rallonger mes pas pour satisfaire ma nostalgie de ma dizaine d'années passée sur ce campus, et ce, il y a "quelques" années !

Une fois rendu au Centre d'essai, au sixième étage, le lieu est calme, mais assez rapidement il se remplit et à l'ouverture des portes de la salle, nous serons nombreux et nombreuses à prendre place en attente du début des présentations. En attente du début, sur les deux écrans latéraux, le nom et la photo des interprètes de la soirée avec leur domaine d'étude défilent, ainsi que celles des créateurs avec aussi les reconnaissances territoriales. 

Le moment venu, le responsable de la soirée se présente à nous et nous indique le programme de la soirée. En première partie donc, «Bleu.e» de l’atelier Danse contemporaine III (Synapse), une œuvre de Kerwin Barrington, avec la collaboration des 16 interprètes.

Pause

Moi qui ne pensais pas connaître cette chorégraphe, une petite recherche m'a permis de constater que je l'avais vu performer à Tangente, il y a moins d'un mois ! Ouais Robert !!!!

Fin de la pause

Il s'en suivra après une très courte pause, "Allez tous vous faire aimer" de Hélène Messier en co-création avec les interprètes Vincent Billé, Naomi Jiminiga et Winicius Siqueira, Laurence Briand Genest, Ariane Crevier, Yasmina Defouf, Camille Dubois, Rosemarie Duchesne, Heyun Liu, Lili Malo, Anna-Maude St-Laurent Gauvin, Alexane Valence, Clara Wolfe et Clara Zecchinon. dont les programmes d'études couvrent tout le spectre allant de médecine à musique en passant par informatique et biochimie, comme quoi le talent artistique n'est pas discriminatoire !

Le tout débute, donc, avec «Bleu.e» avec l'apparition de ces corps couchés qui émergent de la noirceur du lieu. Il s'en suivra du lent rassemblement des interprètes qui comme les nuages dans le ciel tout bleu qui s'agglomèrent et nous entraînent dans leurs déplacements durant lesquels nous aurons droit à des moments de chants. J'y vois un rituel de libération avec une fin qui nous ramène au début pour nous présenter le "re-début", comme le cycle de vie des nuages dans un ciel tout bleu (à l'image des costumes des interprètes), mais ouvert à la présence des autres ! Une vingtaine de minutes fort riche en mouvements et en propos !

                                            Crédit: Ines Boutarfa, tirée du site de l'évènement

Et après effectivement une courte pause, débute le multicolore "Allez tous vous faire aimer" avec toute la gang dont les corps s'exultent devant et vers nous ! Une entrée en la matière qui représente bien ce qui suivra dans les différents tableaux qui nous transportent dans différents univers. Dans ce qui suivra, il y a ce tableau durant lequel, le groupe vient là juste devant nous, pour demander notre attention, et de tout proche, croyez moi, ça "punch" ! Il y aura aussi ce tableau plus lent, contemplatif, avec ces objets de mobilier (avec celle ou celui !!!) que l'on doit redresser sur sa chaise, qui nous amènera vers un autre plus dynamique et "proclamatif" ! Il faut mentionner aussi celui durant lequel la "déesse" et ses acolytes investissent le lieu pour régner d'abord et se dépouiller de ses attraits, ensuite. Le tout se terminera tout en douceur avec des pas deux à deux et enfin tout ensemble ! De ce que je viens de découvrir, je suis impressionné du résultat de cette diversité scolaire pour former une proposition homogène avec un propos attrayant et rayonnant!

Il s'en suit, après les applaudissements fort bien mérités, une période d'échanges avec les artisans des deux propositions qui débute par la présentation de toute la gang ! Et de ce qui suivra, j'apprends que pour «Bleu.e», la chorégraphe avait demandé aux interprètes d'observer le ciel pour revêtir des costumes aux couleurs des différentes déclinaisons de leurs observations et ensuite traduire les sensations ressenties en mouvements, le processus "d'embodiment" ou d'incarnation!

Et aussi pour "Allez tous vous faire aimer", la contribution des interprètes s'est aussi traduite par le mode de partage des attributs vestimentaires et que le titre de l'oeuvre revient à un objet qui n'a pas survécu jusqu'à la première ! Pour ce qui concerne la directive relative aux vêtements, deux mots "chic intemporel" a été fort bien respectée. Et enfin que l'origine de cette création par Hélène Messier remonte à l'époque de la pandémie et devait être présentée par d'autres, d'ailleurs présent.es dans la salle !

Et le tout complété, mes pas me ramènent à la maison, satisfait, tout en me disant que de cette "jeunesse" diversifiée peut émerger des moments qui permettent d'espérer pour l'avenir ! 

jeudi 3 avril 2025

Sur mes pas à un programme double, d'abord chez Circuit-Est et ensuite chez Danse Danse !

 Un mardi soir occupé, voilà ce qui caractérise la vie culturelle de Montréal qui pour peu que l'on soit attentif ou attentive ! Voilà donc pourquoi, mes pas en début de soirée se dirigent jusqu'à la porte du Studio Peter-Boneham de Circuit-Est, rue Sherbrooke pour assister aux "Bancs d'essai". Au programme de ces "Bancs d'essai", d'abord la présentation d'Emine Adilak, étudiante en danse à Concordia et ensuite, "Collapse" du duo Molokhia Squad (Bashir Al Mahayni et Ines Chiha). Arrivé un peu à l'avance, l'endroit est calme, mais le moment de débuter arrivé, des chaises devront être ajoutées parce que nous serons très nombreux et nombreuses (manifestement plus nombreux et nombreuses que prévu !) à découvrir les propositions au programme.

Le tout débute donc avec Emine Adilak (qui est en cours d'obtention de son BAC en danse contemporaine à Concordia). C'est, elle, face au mur dans le fond de la salle de présentation que se font les premiers moments de sa prestation. De ces mouvements, je ressens une urgence face à une menace imminente. Plutôt que de se résigner, elle se retourne pour entreprendre son parcours pour faire face ! Avec une fort belle gestuelle, elle s'approche de nous avec des moments dans lesquels, je sens une perte de contrôle (du personnage et non pas de l'interprète !). Et puis elle repart vers le fond du lieu, en repli pour au final nous revenir avec ses derniers gestes qui "parlent" fort bien et qui conclue, selon moi, de façon "ouf" ! 

La période d'échanges avec Emine, animé par Lucy Fandel, me permet de connaître le propos qui soutient son oeuvre qui s'appuie, entre autres, sur une thématique végétale. Comme quoi, entre l'intention et la réception, en danse contemporaine, il peut y avoir un décalage sans que cela soit problématique ! Une suggestion émerge en moi (et que j'ai gardé pour moi !), je la soumets ici, soit qu'elle revête des vêtements tout noir pour sa prestation, question de moins distraire mon attention de ses vêtements colorés et encore mieux me concentrer sur ses mouvements !

Il s'en suit la deuxième proposition de ces "Bancs d'essai", soit la proposition du duo Molokhia Squad, une fois que nous soyons redéployé.es en cercle rapproché autour d'eux ! Cette proposition, j'en avais déjà vu deux premières moutures en évolution. Ainsi donc, sans surprises, que je découvre en entrée de jeu, leurs deux corps qui comme je l'ai déjà écrit, "Voilà une proposition captivante et intense qui doit laisser des traces sur leurs corps, mais certainement des traces dans la tête de celles et ceux qui la découvre." ! Leur travail tout en forte proximité dans lequel les mouvements peuvent se faire brutaux et qui sont accompagnés par des regards indifférents, mais aussi désespérés. Durant la période d'échange, les réactions sont nombreuses et les questions tout aussi nombreuses. Et à leur question qui portait sur l'importance de présenter cette œuvre au centre d'un cercle assez restreint de spectateurices, les avis sont assez unanimes à dire oui, mais pour ma part, peu importe le mode de présentation, la puissance de leur propos sait rejoindre. Pour moi, même après trois fois, l'effet est aussi grand en moi, peu importe le mode de présentation. Et le tout terminé, mes pas doivent m'amener jusqu'à la Cinquième Salle de la Place des Arts, plus à l'ouest et ce dans une quarantaine de minutes. Après une certaine hésitation à franchir à pied les presque trois kilomètres qui séparent ces deux lieux, je décide de m'y rendre en métro ! Moins "héroïque", mais plus certain, quoique nous ne sommes jamais à l'abri d'un arrêt de service ! Ce qui sera cependant le cas à mon retour !!!!

Bon, revenons au propos principal de ce texte, soit de revenir sur ma présence dans la Cinquième Salle pour découvrir "Orpheus | S’abreuver des volcans" à partir de "mon" siège en première rangée. En attente du début je me demande si, Alan Lake, le chorégraphe de cette proposition utilisera encore une fois la "matière" pour accompagner son propos, comme le programme l'annonçait, "Dans un monde rongé par la division, le conflit et l’isolement, cette nouvelle création sert de puissant rappel du désir humain inné d’unité et de compréhension." ? La réponse à cette question me sera donnée dans ce qui suivra. Mais avant de vous la donner, débutons avec le début de ce que je découvrirai, soit l'émergence du noir de ces êtres qui nous amèneront dans différents états d'espoir et de désespoir. J'y découvrir des épisodes de folie, de panique, mais aussi d'espoir avec des moments de surprises et de constructions corporelles et aussi d'espoir pour surmonter les périls qui parfois "tombent du ciel" !

                                          Crédit David Wong tirée du site de Danse Danse

N'étant pas à ma première fois avec ce chorégraphe, je ne suis pas surpris de son propos, mais toujours agréablement surpris par la qualité de la prestation des interprètes (Josiane Bernier, José Flores, Jean-Benoit Labrecque, Jo Laïny Trozzo Mounet, Danny Morissette, Odile-Amélie Peters, Esther Rousseau-Morin) qui font vivre ces tableaux fort riches. Et aussi, pour répondre à ma question de départ, ielles maîtrisent fort bien les accessoires, fort nombreux, utilisés tout au long de la présentation de l'oeuvre et qui enrichissent exponentiellement le propos du chorégraphe !

Au final, une proposition aussi riche en propos et en gestes (en accessoires aussi!) qui m'a amené des perspectives fort riches de la nature humaine. Je reviens donc, fort satisfait de ces rencontres !

dimanche 30 mars 2025

Sur mes pas sur la Passerelle 840 pour découvrir cinq propositions chorégraphiques toutes porteuses de message !

 Pour ma dernière sortie culturelle d'une semaine fort riche, mes pas m'amènent, en ce samedi soir, jusqu'à la porte du département de danse de l'UQAM, rue Cherrier pour découvrir les cinq propositions du Collectif 841 du Festival d'hiver 2025 de Passerelle 840. Je ne reviendrai pas longuement ici sur ce qu'est Passerelle 840, mais en résumé, c'est une activité dite parascolaire des personnes étudiantes au Département de danse de l'UQAM pour présenter, en toute liberté, une création de leur cru !

                                           Affiche de la soirée tirée du site FB de l'évènement

Et encore une fois pour cette soirée, il est évident pour moi d'affirmer qu'autant l'imagination, le talent et le travail ont été mis dans une "marmite" pour produire des œuvres fort différentes tout autant engagées que réussies.

Mais commençons par le début, soit mon arrivée dans le hall d'entrée dans lequel peu à peu les gens arrivent. Et une fois, du haut de l'escalier, les paroles d'accueil prononcées, nous sommes invité.es à entrer dans le lieu de présentation. Une fois bien assis.es, le tout débute avec "Qui résiste ? de Sacha Gautier-Benmahmoud, interprétée par Kamélie Fournier. Du noir émerge un corps qui de ma perspective, semble se débattre pour résister. Ce qui me frappe le plus est l'ampleur et l'expression des mouvements de ses bras tout au long, mouvements dans lesquels je vois une résilience déterminée ! Et en relisant chez moi, la phrase descriptive, je ne peux qu'être d'accord. "Une question. Qui résiste? Une gestuelle à la fois élastique et sous tension. Un vertige, une lutte, une traversée. De soi à soi. De soi contre soi."

Il s'en suit dans un tout autre registre, "Bitch by choice", création de Sandrine Dupont en collaboration avec les interprètes, Charlotte Beaulieu, Jade Leblanc, Anissa Nadeau, Carolanne Marguerin, Camille Mongrain, Anabelle Petit, Marie-Anne Rahimi, Hannah Surette.

Avec une scénographie fort audacieuse, utilisant les différents accès pour se présenter devant nous et repartir, elles, toutes colorées, investissent l'espace scénique avec une gestuelle frontale qui ne peut laisser indifférent ! Il s'en suit différentes déclinaisons de l'image de la "femme", de aguicheuse jusqu'à fort sage, sinon soumise. De leurs déplacements avec une approche frontale, il y aura bien des moments "de faiblesse", ces moments durant lesquels, la pose est difficile à tenir (!), mais vite, elles reprennent pied et elles poursuivent "leur chemin" ! En ces jours "troubles" durant lesquels les acquis dont ceux des femmes sont mis en péril, par le retour de normes d'une autre époque que l'on pensait révolue, comme l'indique le descriptif de la proposition, " L'œuvre invite à reprendre possession de son corps et à défier ces normes.". Moi je dis "yeah" !

Pour la prochaine proposition, nous sommes invités à nous avancer dans le lieu pour découvrir "Chienne dans le salon bleu" de Julia Fafard, interprétée par Leila Hébert.

Pause

Décidément, à l'image du titre de la proposition précédente et même de la première, les titres indiquent fort bien l'audace de ces jeunes. Voilà ce qui est rassurant pour moi en ces temps où on veut nous imposer une docilité toute uniforme !

Fin de la pause

Débutant avec elle, immobile sur sa chaise. Et puis ensuite se levant, appuyant ses gestes aux propos des hommes politiques, tels que ceux de Justin Trudeau qui "continue" et de Donald Trump qui "drill", nous avons droit à une proposition fort à propos en ces temps, "Quand la peur s’installe, elle se transforme en gestes incontrôlables, inconfortables, parfois incarnés." Et pour ma part, j'y vois aussi, une réflexion sur le sens de sa vie avec ses déplacements dans cet espace vers une destination qui semble quelque peu utopique, mais néanmoins obligée !

Le tout terminé, nous sommes invité.es à quitter la salle pour une courte pause. À notre retour, nous découvrirons "THIS IS NOT WHAT I MEANT" de Florence Letourneau en collaboration avec les interprètes, Charlotte Beaulieu, Julia Fafard, Jade Leblanc et Marie-Anne Rahimi. Comme annoncée, cette proposition, "née d’une envie incontrôlable de crier à l’injustice au féminin", nous présente en entrée de jeu, ces corps immobiles par terre. Et trois ensemble et une autre seule, elles arrivent lentement vers nous jusqu'au moment durant lequel elles se dressent debout, le regard affirmé, dirigé vers nous. Si le propos chorégraphique est somme tout calme, sa teneur, elle montre une détermination fort bien démontrée, par les gestes et les déplacements. Et de ce que je découvre tout au long du "chemin", m'amène à une finale surprenante qui me plait bien !

Et pour terminer, après mis le lieu à leur convenance, soit les rideaux repliés et le matériel acoustique installé, débute la présentation "La consolation" de et avec Jacynthe Desjardins et Rozenn Lecomte. Dans ce qui suivra, je découvre leurs pas et leurs mouvements sonores dans l'espace qui provoquent des résonances qui d'abord m'intriguent et ensuite me captivent. De ces deux personnages qui ne semblent pas contrôler les effets sonores de leurs déplacements, j'y vois une allégorie de la conséquence de nos propres vies sur notre environnement. En effet, si à certains moments, le tout semble harmonieux, à d'autres, le tout prend une coloration sonore toute distordue ! Impossible de tout contrôler, voilà le message que je retiens de leurs pas dans cet espace ! Avec une finale qui les montrent face à leur destin !

Avec cette dernière proposition, se concluait la soirée, mais comme nous étions samedi soir, nous avons eu droit à une période d'échanges. Période fort intéressante pour nous permettre de mieux saisir certains éléments de ce que l'on venait de découvrir, dont une présentation de "l'effet Larsen" pour expliquer comment le corps et du matériel de diffusion sonore peut s'avérer une association avec des aspects imprévus dans la dernière oeuvre au programme. Pour ma part, j'ai pu aussi découvrir de la part de deux interprètes, qu'il est possible de faire deux performances dans la même soirée sans que d'enjeux particuliers n'apparaissent !

C'est donc fort satisfait et heureux que mes pas me ramènent à la maison et en me promettant de revenir à la rencontre du Collectif 842, la semaine prochaine.

samedi 29 mars 2025

Sur mes pas pour une deuxième fois dans l'univers tout aussi absurde que fascinant de "What will come" à la MdC Claude-Léveillée !!

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte de la Maison de la culture Claude-Léveillée, je m'en allais redécouvrir une proposition absurde et fascinante, mais aussi avec une touche de ma perspective philosophique. J'avais découvert, il un peu plus de trois ans, "What will come" de Julia B. Laperrière et Sébastien Provencher et j'avais conclue mon retour par la phrase suivante: "une proposition fort esthétiquement belle et éclairante sur la vie d'aujourd'hui."

 Crédit Marie-Pier Meilleur tirée du site d'Accès culture

Fort curieux de la revoir et de savoir comment le temps qui passe modifiera ma perspective. Et pour le savoir, c'est de "mon" siège en première rangée que je le découvrirai. En attente du début de la présentation, j'examine l'espace scénique dans lequel se retrouve différents objets dont des cubes. Le moment venu, après les présentations d'usage, un "forme blanche" se met en place dans le coin gauche de l'espace, derrière console ( cette "forme" est en fait, Bráulio Bandeira, celui qui s'occupera fort bien de l'accompagnement musical). 

Ma mémoire ayant des limites ou un horizon limité, j'ai été surpris par l'apparition successive et fort captivante des deux personnages de leur cocons cubiques fort exigus, de ma perspective (impression confirmée par les deux interprètes à la suite de présentation !). Et il s'en suit différents tableaux qui nous présentent l'absurdité de nos actions seul.es ou à deux dans ce monde qui va de plus en plus vite et en pertes de repères, rempli d'objets d'utilité suspecte et éphémère. Il en reste qu'à leur retour de cette expédition dans cet univers en apparence absurde, nos deux guides nous proposent de revenir à l'essence même de ce que l'on est ! Ce qui produit en moi, une bouffée d'espoir qui a persisté quelque peu par la suite. L'actualité se donnant le droit de dissiper cette bouffée, néanmoins fort utile !

vendredi 28 mars 2025

Sur mes pas à l'Usine C pour découvrir un univers tout riche en personnes avec "jasmine town" !

 Lorsque j'avais examiné la programmation de l'Usine C, j'avais remarqué une proposition qui semblait m'ouvrir à un "monde". Il y avait en plus dans la distribution des interprètes en danse fort connus, tels que Chi Long, Claudia Chan Tak Camille Huang, par conséquent, sans hésiter, j'ai pris mon billet.

Voilà donc pourquoi, mes pas m'ont amené en ce jeudi soir de ce printemps hésitant jusqu'à l'Usine C et me diriger à "mon" siège en première rangée devant un rideau fermé pour assister à "jasmine town" de Yang Zhen. Le programme de la soirée que je consulte avant le début m'indique que je découvrirai un projet pluridisciplinaire danse-théâtre qui fait rencontrer des artistes professionnels et des personnes issues de la communauté asiatique de Montréal, comme les interprètes d'ailleurs !

                                            Crédit: Yang Zhen, tirée du site de l'évènement

Le moment venu, accompagnés par une bouffée de fumée, nous arrivent à tout de rôle Chi Long, Justin de Luna, Claudia Chan Tak, Jimmy Chuan et Camille Huang. Leurs habits n'a rien de conventionnel et sont tous différents avec qui sait, une signification par rapport à leur personnalité ! Après s'être présenté.es, avec leurs gestes, mais surtout leurs paroles, ils occuperont l'espace et mon attention. De ces premiers moments de notre rencontre, j'en retiens surtout une question, "Que pensez-vous de moi ? Cette question en apparence anodine peut avoir une profondeur insoupçonnée parce que voyez-vous, quelle perception avons-nous de la communauté asiatique (et pas seulement depuis la pandémie de COVID 19 !). 

Une fois les premières présentations faites, s'ouvre le rideau derrière eux pour nous révéler une vingtaine de personnes de cette communauté asiatique de tout âge, dont une tout jeune fille, soient Eric Leong, Estelle Mi, Michelle Larocque, Sophie Ji, Guan Lin Zhu, Gaïa Won De Jong, Léa Tremblay Fong, Noah Parsons, Li-Lian Dion, Richard Ly, Alexander Trinh, Ke Xin Li, Long Bui, Chang Shikum, Valerie Mathis, Eva Najwa Weigel, Victoria Aimée Yvette Weigel, May Chiu, Martin Lopez Ferrada et Linggan Alleyn Chen ! 

Et le groupe s'avance vers nous avec leurs regards affirmés dirigés vers nous. Il y aura ce tableau, pour moi énigmatique, durant lequel, graduellement, le caquetage de la poule se propage à tout le groupe. Aussi cet autre durant lequel, en trente secondes, décompte affiché sur l'écran à l'arrière, ielles viendront à tour de rôle se présenter à nous et dire au moins un aspect qui les particularise. Il y aura aussi ce témoignage de cet artiste queer qui nous présente le chemin qu'il a parcouru de son Brunei natal jusqu'ici en passant par la ville d'Edmonton pour s'épanouir personnellement et professionnellement !

Tenter de résumer fidèlement, même justement cette proposition d'une heure trente est impossible, mais je peux dire que j'ai été captivé tout au long des tableaux animés par cet arc en ciel de personnalités et d'origines dont cette jeune fille qui, selon ce qu'on lui dit, est trop grande pour être d'origine asiatique ! Au final, une rencontre fort riche et aussi et surtout fort agréable avec des passages touchants ! Une rencontre à faire, selon moi, qui m'a effectivement comme je l'anticipais, m'a ouvert un "monde", tout un monde même !

jeudi 27 mars 2025

Sur mes autres et derniers pas à "Une autre vie intelligente": parce que jamais deux sans trois !

 Après ma participation à la pièce "Une vie intelligente" chez Duceppe et ma présence comme spectateur à cette pièce, ne voilà tu pas que je suis invité à un déjeuner causerie à propos de cette pièce. Bon Ok, il fallait se lever tôt, à 7h30 le matin, pour être présent à la porte et y assister. Et oui, sans hésitation, j'ai accepté cette invitation !

                                                               Affiche de la proposition

Bon, commençons par le début, soit mon arrivée à la porte de la sécurité pour être accueilli et être dirigé jusqu'au lieu qui hébergeait, il y a "longtemps" les locaux du Centre O Vertigo que je fréquentais ! À notre arrivée, nous sommes invités à prendre place, une fois notre café et des aliments qui l'accompagnent en main ! Devant nous, trois chaises qui seront occupées par Dominique Leclerc (auteure et co-metteuse en scène), Patrice Charbonneau-Brunelle (scénographe et co-metteur en scène), de la compagnie Posthumains et Chloé Sondervost à l'animation. 

Une fois le moment venu, le tout débute avec la présentation des différents intervenants qui nous présenteront les prémisses et les étapes de leur création qui remonte dans le temps, il y a environ six ans. Ce faisant, ils nous font prendre conscience qu'à notre époque une année, pour des créateurs qui font du théâtre documentaire, peut être une "éternité" avec plein d'évènements qui bouleversent le parcours créatif et qui émet l'avertissement, "recalcul en cours" ! Face à ce défi, l'équipe de création s'est retroussée les manches pour amener à bon port leur projet, fort bien réussi, de ma perspective ! 

Nous aurons droit aussi à leurs réponses sur des aspects fort intéressants sur des aspects en allure périphériques de leur séjour chez Duceppe, dont la rencontre avec des groupes scolaires. Aussi sur la référence à une trousse d'alternatives pour utiliser d'autres moyens de "naviguer" que ceux proposés par le GAFAM de ce monde. Et aussi la possibilité de poursuivre notre exploration de ce sujet par un documentaire disponible sur le site de l'ONF, dont je vous propose le lien ici !

https://www.onf.ca/film/posthumains/

Et le tout se termine par une visite commentée du lieu de présentation dans laquelle nous apprenons des éléments fort intéressants et aussi des éléments scéniques dont un amène une réflexion sur sa disposition sécuritaire pour tout.es !

Mais comme toute bonne chose à une fin, mes pas me ramènent dans le hall de la Place des Arts pour revenir avec le métro et l'autobus jusqu'à la maison, fort heureux d'avoir mis l'alarme de mon cadran "un peu" plus tôt que d'habitude !

Sur mes pas au La Chapelle pour découvrir de nombreuses perspectives de Louise Bédard dans "SANS COLLIER" !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au La Chapelle, j'allais à la rencontre d'une grande dame de la danse contemporaine québécoise, soit Louise Bédard ! D'elle, juste dans les derniers dix ans, de nombreuses prestations (dont une lors d'une représentation intime de "Osez en solo" en pleine ville !) et aussi des créations. Pour cette soirée, c'est Louise Bédard seule sur scène ( ou presque !) qui pour souligner les 35 ans de sa compagnie, "nous invite à découvrir des portraits de femmes à la fois extraordinaires et ordinaires, portés par sa gestuelle audacieuse et singulière". Sans rien vouloir divulgacher, le défi a été relevé, haut la main !

Mais débutons avec mon arrivée dans le lieu de présentation et être accueilli par un beau sourire et aussi un vrai beau programme papier (nostalgie du vieux spectateur que je suis !). Peu à peu le hall se gorge de monde et lorsque le moment est venu pour la porte de la salle de s'ouvrir, nous pouvons entrer en salle qui permettra aux spectateurices de prendre place sur le devant, mais aussi sur un des côtés de l'espace scénique. Après les paroles d'accueil d'Olivier Bertrand qui souligne, entre autres la concordance du trente-cinquième anniversaire de ce lieu de diffusion et de la compagnie de Louise Bédard, le tout débute.

                                                         Tirée du site du La Chapelle
 

Le premier tableau débute avec un geste fort symbolique, à mes yeux, soit celui où elle déplie un matériel noir pour créer son espace tout blanc lumineux et entreprendre sa transformation vestimentaire. Voilà, à mes yeux, une façon fort belle d'illustrer ce que cette chorégraphe interprète a fait à ses débuts. Et tout revêtue de ses attributs vestimentaires, ses gestes se déploient accompagnés par une trame sonore qui, tout à coup, a le son d'une alarme. Et cette alarme en sera une vraie et sur les directives d'un membre de l'équipe du La Chapelle, nous devrons évacuer le lieu sans rien laisser derrière ! Ouf (!), après un séjour dans cet hiver pas trop rigoureux, nous pourrons reprendre notre place et poursuivre notre expédition dans l'univers de cette femme. Et cet univers se décline alternativement par des performances sur scène et d'autres, par des images projetées sur une des toiles aux murs ! Tout au long, je suis impressionné autant par la qualité évocatrice des différents tableaux qui me permettent de découvrir qu'entre avoir une idée et de la concrétiser, il y a tout un chemin. Et pour cela, je savais déjà ce que Louise Bédard pouvait faire ! Le tout se conclue avec par un tableau tout aussi symbolique que le premier dans lequel on retrouve un fil (du temps) argenté qui ne semble pas avoir de fin ! C'est ce que je souhaite à cette femme hors norme qui défit le temps et surmonte les obstacles dont les alarmes de feu pour aller de l'avant !!!

Au final, un seul bémol, et c'est par rapport à moi ! La représentation annoncée pour une durée de deux heures, ce qui a été le cas, a été pour moi et ma réceptivité a demandé un effort important. Rien à voir avec la qualité ce de qui m'a été présenté, mais plutôt à la capacité du spectateur habitué aux soixante minutes habituelles ! Il en reste que pour les deux autres représentations, je souhaite que comme moi, le plus grand nombre de personnes aient la chance de découvrir le parcours de cette femme hors norme !

lundi 24 mars 2025

Sur mes pas pour "Échapper au monde" avec le collectif théâtral "Y'a le feu au lac !

 Depuis ma première rencontre avec "Y'a le feu au lac", un collectif théâtral ( Celia Laguitton et Sandrine Rastello), en décembre 2023, mes pas, en bonne compagnie (celle de ma blonde) se dirigent assidument à leur soirée. Voilà pourquoi, en cette soirée de mars qui nous rappelle que l'hiver n'a pas dit son dernier mot ( lire ici une petite bordée de neige), nos pas nous amènent jusqu'à la porte du Pub L'île Noire sur St-Denis pour y découvrir leur plus récent opus littéraire, "Échapper au monde".

                                     Affiche de l'évènement tirée du site FB de l'évènement

Arrivés tôt, nous sommes fort bien accueilli.es et trouvons une belle place devant une petite scène avec ses cinq lutrins en attente du début de la soirée. Rapidement, le lieu se fait bien plein et pile poil à l'heure, le tout débute avec l'arrivée de nos cinq "auteurs-conteurs", soient Célia Laguitton et Sandrine Rastello accompagnées en cette soirée par Louis-Dominique Lavigne, Marc-Antoine Morin et Cathy Wong. 

Une fois les prémisses de création de cette soirée présentées, soit des ateliers littéraires, le tout débute avec un premier texte qui nous entraîne dans un jeu d'enfant, soit, on joue à la tague et où il est question du temps qui s'échappe et qui nous fuit. Tout cela avec plein d'onomatopées !
S'en suit un deuxième texte dont l'action se déroule dans "mon" quartier d'enfance, le quartier Villeray. Ainsi donc, nous découvrons sur une galerie typique de ce quartier ( oui, oui, moi je l'imagine très bien !) une femme en communication téléphonique avec son patron. Rien de facile, c'est évident entre les deux. Et puis sur un deuxième appel, il y a Maître Albert Bondance, ou Maître A. Bondance, oui oui !!! qui l'informe d'une information qui va lui ouvrir des portes "financières" surprenantes.
Je pourrais poursuivre avec, entre autres, les différents textes qui me feront découvrir que c'est le détour qui est le vrai chemin, et cet hommage à Cyrano, de cette relation à deux qui semblent passer des mots aux maux  et aussi, l'allégorie de l'aigle, mais je m'arrête là ! Il en reste que tout au long, je reste captif et intéressé !

Le tout se termine la courte pièce de Cathy Wong, "Prénatal" ! Ainsi donc, ce jeune couple, dont elle est d'origine vietnamienne et lui d'origine québécoise, va entreprendre le "long" voyage, soit de leur appartement sur le Plateau à une maison de banlieue. Déplacement souhaité parce que elle, est enceinte ! Mais évidemment, d'un acte à l'autre, des surprises sont au rendez-vous, pour les personnages comme pour nous. Ainsi donc celle qui avait changé son prénom de Lynh en Lyne pour se rendre plus québécoise, fera des découvertes familiales qui l'ébranlent et qui moi, me touche ! Et à sa conclusion, cette histoire surprend et "punche" droit au coeur !

Une fois les applaudissements complétés et les paroles de félicitations faites, nos pas nous ramènent à la maison avec dans la tête ces moments fort riches concoctés par les cinq artisans littéraires de cette soirée. Avec en bonus, une promesse personnelle de retourner à leur prochaine fois. Et pour peu que je peux le souhaiter, dans un espace plus grand, pour que plus de personnes puissent y assister !
 

Sur mes pas à la deuxième partie de "Ricochet" de la gang finissante en danse contemporaine de Concordia !

 Lorsque l'invitation m'a été faite, j'ai travaillé pour que je trouve de la place dans mon agenda, fort garni ces temps ci ! Il y avait deux programmes et j'avais dit oui aux deux, mais au final, c'est seulement à la deuxième que j'ai pu assister ! Et en voilà de mes impressions suite à "ma première fois", mais pas la dernière (!)  à la rencontre des créations des étudiant.es de la cohorte de troisième année en danse contemporaine de l'Université de Concordia !

                                           Crédit Liam Gover, tirée du site de l'évènement

Une fois passé d'est en ouest de la ville, j'entre d'abord dans le hall du  Hall Building. Ce passage fait émerger en moi des souvenirs lointains, celui de mes présences à "The Names of Dancers (this is swallowed by neoliberalism or else fades into obscurity". C'était, il y a dix ans ! Le principe était "simple", un.e artiste en danse effectuait une performance non annoncée et presque dans l'anonymat dans ce hall, avec la vie "normale" tout autour. J'y ai vu entre autres, Caroline Gravel, Adam Kinner et Lara Kramer. Expériences fort riches et singulières dont j'ai laissé des traces sur ce blogue (pour les intéressé.es !).

Bon, le hall traversé, je me rend à l'entrée de la salle de présentation où je rencontre Pierre-Marc Ouellette, le prof de ceux et celles qui nous présenteront leur travail. Une fois les portes de l'auditorium ouvertes, je me dirige à "mon" siège en première rangée et une fois que le tout débute, je serai le seul spectateur dans cette première rangée ! Mais bon cela est accessoire, Robert ! Poursuis s.v.p. !

Ainsi donc au programme, quatre propositions dont la première débutera après les paroles de présentation et de reconnaissance de territoire prononcées par deux des élèves de cette cohorte. Il s'en suit "Tracing" de Lucie Eloïse Beylard interprétée par Celine Blais, Mia C. Periera, Maria Morin et Rena Adell Eyamie. Arrivent graduellement les quatre interprètes, sans oublier les passages tout au fond de cette ombre, qui dans ce qui suivra seront seules, à deux ou en groupe. Je découvrirai des interactions harmonieuses avec des gestes en courtepointe, soit des gestes en couverture et des intentions en "rembourrage" ! Devant moi, j'y vois clairement ce qu'indiquait la dernière phrase du descriptif soit "Le mouvement se déforme à mesure que les limites de sa fonction sont trouvées, perdues, puis retrouvées, peut-être avec une nouvelle fonction." Et moi dans ce "peut-être", j'y trouve aussi une ouverture fort éclairante pour ma perspective, soit une poésie des corps avec une certaine légèreté réconfortante!

Il s'en suit, "Obsidian Bloom" de Michelle Shuman, interprété par Laurie-Anne Gosselin et Camille Courchesne-Couturier. Avant de débuter des "objets" sont mis au devant de la scène, juste devant moi ! Le moment venu, les deux interprètes, déjà là étendues par terre, se lèvent pour entreprendre leurs interactions. Si le texte de présentation indiquait dans la dernière phrase, "À l'image d'une pâte que l'on étire et morcelle, les interprètes se fondent et se séparent, négociant l'expérience d'un tout invisible tout en affrontant leur irréductible singularité", mon interprétation de ce que je découvre diffère quelque peu. Moi, j'y vois deux corps immergés dans des eaux profondes, des sirènes peut-être ? (la trame musicale m'amenait à cette perspective !), tout en ondulations, qui sont forcées à aller au bout de leur destin pour prendre pied sur terre. Et leur arrivée se fait difficile, percutante, sinon fracassante, dévorant les fruits, oups !, les fleurs de leurs efforts avant leur repos final !

Après une pause durant laquelle le rideau se ferme pendant un certain temps et puis s'ouvre, pour nous permettre de découvrir "Fenêtre de ma mémoire" de et avec Malika Bouchard-Medawar (appuyée par Arezoo Mohadjeri), accompagnée sur scène par Maria Marsli. Le rideau donc s'ouvre sur un écran qui manifestement nous présente des moments du passé ( ce que le programme de présentation me confirmera après !). De ces corps qui ondulent, dos à dos, je ressens dans le silence, les liens qui unissent ces corps, tout autant dans leur séparation que dans leurs retrouvailles avec une finale tout en danse. Et cette intention exprimée (dans le programme), soit de rendre "hommage à celles qui ont traversé les époques et les continents, portant avec elles des identités et des mémoires en perpétuelle évolution.", je l'ai bien ressentie !

Et pour compléter ce programme déjà fort intéressant, "Le silence du monde" de Santiago Lopez Alzate, interprétée par Valeria Ortiz, Henry Richa et Ro Paloma.

Pause

Je me souviens encore, c'était lors de ma présence à "Vous êtes ici" coprésentée par la gang de "LA SERRE - arts vivants" et le Théâtre Aux Écuries, Santiago Lopez Alzate nous avait présenté "ELIMINATE THE THREAT", présentée comme une "œuvre qui explore le potentiel chorégraphique du corps avec les frontières". Sans trop prendre de l'avance dans ce texte, la thématique de la frontière sera une fois de plus au coeur de la proposition à venir !

Fin de la pause

Avant que le tout débute, sur un grand écran derrière, sont projetées des indications dont la plus importante est d'ouvrir sur son cell l'application "Instagram". N'ayant pas de téléphone mobile (oui, oui !!!!), je pressens qu'une partie de ce qui suivra m'échappera. D'autant plus que je vous rappelle que je suis seul dans "ma" première rangée. 

Le tout débute l'arrivée des trois interprètes, chacun de son côté de l'espace scénique ! Il y aura les bruits de bouche de l'un d'entre eux. Il en reste que c'est de côté cour que ce qui se passe m'intrigue le plus. Il s'en suit leurs actions à trois dont le son me provient de devant, mais aussi de derrière, des téléphones des spectateurices. Et puis un part, puis un deuxième et enfin la troisième, plongeant le lieu du "fracas" au silence et laissant la scène tout vide. Un regard en arrière m'indique que c'est sur leur écran que les gens assistent à la suite de l'oeuvre. Et pour moi, est ce la fin avec seulement le son des autres à entendre. Mais non, parce que voyez-vous, une spectatrice constatant ma "solitude", vient vers moi et partage son écran. Ce qui me permet de découvrir la dernière interprète dans le hall du Building désert. Merci à toi pour ton partage, dit le spectateur reconnaissant !

Ainsi donc Santiago Lopez Alzate, encore une fois, explore la notion de frontière et cette fois de façon fort originale. Il le fait de deux façons, soit en sortant la performance de territoires habituels et aussi en faisant éclater la réception d'une oeuvre d'une dimension collective à une autre, individuelle. Comme l'est, la tendance actuelle. Et ceux qui résistent à ne pas avoir ce bidule mobile (dont moi, par principe !), risquent de rester sur la touche !

Le tout se termine avec l'arrivée sur scène des différents artistes chaleureusement applaudis. Et moi, je repars fort heureux et satisfait, avec mon programme papier en main, me faisant la promesse qu'il faut que je revienne l'an prochain !

samedi 22 mars 2025

Sur mes pas en danse pour découvrir "FRUITOPIA DYSTOPIA" par la gang de deuxième année du Département de Danse de l'UQAM !

Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Département de danse de l'UQAM, rue Cherrier, j'étais bien curieux de découvrir la proposition de la gang de deuxième année dont le titre est "FRUITOPIA DYSTOPIA", créée par Alexandre Morin et Mathieu Leroux. L'affiche annonçait une proposition audacieuse, sinon irrévérencieuse ! 

                                                                 Affiche de la proposition

Rendu assis à "ma" place, devant moi, un espace vide avec sur le mur arrière un écran tout gris ! Une fois les paroles d'accueil dans le Studio 840 énoncées, suivent les paroles qui nous prodiguent certains avertissements  dans ce qui suivra dont celle de l'utilisation de Froot Loops !!! Mon impression se concrétisait et sans rien vouloir divulgacher, ce que j'allais découvrir sera fort "coloré" comme les Froot Loops qui dans ma jeunesse me servaient de déjeuner ! 

Le ton était donné à une oeuvre colorée d'humour, mais pas seulement, d'audace et d'énergie aussi ! Parce que voyez-vous, avec l'arrivée graduelle du groupe s'en suivra une suite de tableaux teintés d'audace dont un, amène frontalement juste devant moi, un membre de cette gang ! Un élément me frappe plus particulièrement, surtout vers la fin, l'énergie dégagée, mais surtout rayonnante, par tous leurs déplacements fort "cinétiques", dont des aller-retour, qui exigent un bon cardio de leur part. Et de cette gang qui vient vers nous le regard frondeur, comment rester insensible !Il y a ce tableau dans lequel leur individualité regroupée se présente à moi comme une fleur en pleine éclosion, j'y vois un symbole porteur d'espoir. Sans oublier, cette revendication, énoncée avec affirmation qui demande ou exige que ce qui se passe dans un rave, reste dans un rave.  

Merci Antea Chintoh, Julia Fafard, Mary-Celeste Flores Zapata, Fannie Lahaye, Jade Leblanc, Florence Létourneau, Lula Mengual, Astrid Molles, Anielka Oliva-Ruiz, Christèle Pegeurro, Damien Picone, Adélie Poulin-Coulombe, Alexandre Rival, Gabrielle Eloise Rodriguez Rosal, Leïla Thiffault-Hébert et Valérie Thouin pour nous avoir entraîné à votre suite dans une proposition qui éclabousse nos sens et qui écrase aussi plein de céréales, des Froot Loops évidemment (!) sur la scène comme les idées noires dans nos têtes !

vendredi 21 mars 2025

Sur mes autres pas, chez Duceppe pour "Une vie intelligente", mais avec une perspective fort différente !

 C'était, il y a une semaine, je me rendais aux portes du Théâtre Jean-Duceppe pour participer à une représentation de "Un vie intelligente", création de Posthumains (Dominique Leclerc et Patrice Charbonneau-Brunelle) en collaboration avec le théâtre Jean-Duceppe et l'Université de Montréal). Avec six autres personnes, nous avons apporté notre petite touche à l'oeuvre avec deux apparitions sur scène, mais surtout une tâche faite dans les coulisses. Par conséquent, cette proposition théâtrale, je n'ai pas pu l'apprécier dans son entièreté. Mais en ce jeudi soir, c'est bien installé dans mon siège, ma perspective habituelle, soit celle de spectateur que je la découvrirai au complet !

                                           Affiche de l'oeuvre tirée du site du Théâtre Duceppe

Le moment venu, le tout débute avec des réflexions de tout jeunes sur la notion d'intelligence et un retour historique de trois scientifiques, dont Yoshua Bengio, précurseurs de ce que toutes et tous nomment maintenant la IA (intelligence artificielle). Si cette partie historique m'intéresse, c'est ce qui suivra qui me plaira beaucoup plus. Portée par Thomas Emmaüs Adetou, Dominique Leclerc, Catherine Mathys, Félix Monette-Dubeau, Marcel Pomerlo, Natalie Tannous, Amaryllis Tremblay, Il s'en suit une série de tableaux durant lesquels nous sommes amenés, fort doucement et habilement à prendre conscience de différents aspects de "cette " intelligence artificielle. Et pour moi, voilà un des éléments fort riches de cette oeuvre. Quelle est le parcours "géographique de "ma" photo que je partage sur les réseaux sociaux. Et aussi les coûts environnementaux (sur les ressources naturelles, dont l'eau) et humains, de la production, de l'achat et du remplacement de nos téléphones intelligents. Sans oublier les conséquences écologiques de notre activité informatique et notre intimité rendue quasi inexistante! De quoi, me faire réfléchir sur mon activité dans mon blogue !!!

Mais en cette soirée, les six personnes volontaires, projectivistes pour l'occasion avec la tâche d'éclairer nos perspectives environnementales nous ouvrent des horizons plus positifs. Et en conclusion de cette soirée, leur perspective qui nous est présentée allume une lueur d'espoir. Voilà une oeuvre qui s'adresse à toutes et tous ! Et à mon retour à la maison en transport en commun, j'observe encore plus attentivement comment le téléphone cellulaire se retrouve dans toutes les mains ou presque de ceux qui voyagent avec moi. Constatation personnelle, tout dinosaure que je suis, qui en a pas et qui peut donc facilement observer autour !

Sur mes pas pour découvrir "Nuit" présentée par Danse Danse !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'aux portes du Théâtre Maisonneuve, j'étais fort fébrile. Je pourrai découvrir une oeuvre d'un passé, assez lointain ! Époque où mes pas ne m'amenaient pas à des propositions chorégraphiques. Celle créée par un chorégraphe majeur d'ici, Jean-Pierre Perreault, décédé en 2002!  "Nuit", oeuvre au programme en cette soirée a été créée en 1986 et est reprise par les interprètes de la Compagnie de la Citadelle. Il est intéressant de savoir que sa directrice, Laurence Lemieux a interprété à quelques occasions, "Nuit" (et cela, je l'ai appris lors de la discussion qui a suivi la présentation de l'oeuvre).

Une fois à mon siège, je découvre devant moi un espace scénique tout vide entouré par des murailles toutes hautes et toutes grises avec quelques brèches. Le moment venu, d'abord des sons se font entendre et peu à peu, les êtres émergent par les brèches. Il s'en suit des moments durant lesquels les pas des personnages se font fort affirmés, seul ou en groupe, portés par Morgyn Aronyk-Schell, Valerie Calam, Tyler Gledhill, Sully Malaeb Proulx, Connor Mitton, Natasha Poon Woo, Heidi Strauss, Brodie Stevenson, Jarrett Siddall.

                                          Crédit Kendra Epik, tirée du site de Danse Danse

Ce qui m'a frappé surtout, est la résonance froide, mais fort porteuse et harmonieuse de leurs pas. Et de ces moments avec des pas chaussés, arrive le moment, tel un oasis, durant lequel deux des interprètes, évoluent pieds nus. Ce qui provoque en moi une bouffée d'émotion. J'y vois un oasis de douceur dans un monde froid. Et comment ne pas autant le ressentir avec ce qui se passe à notre époque. Et le tout se termine avec un retour de l'ombre et les applaudissements.

De cette oeuvre du passé que la Compagnie de la Citadelle (appuyée par Ginelle Chagnon) à remis sur scène, malgré différents obstacles, dont celle de ne pas en avoir une captation complète, j'en reviens fort heureux et comblé !