samedi 28 septembre 2024

Sur mes pas à la Maison de la culture de Pointe-aux-Trembles pour découvrir "18.015" d'Emmanuelle Martin !

Pour un deuxième vendredi soir consécutif, mes pas m'amènent jusqu'à la porte de la Maison de la culture Pointe-aux-Trembles. Cette fois, invité par Emmanuelle Martin, j'étais curieux de découvrir "18.015" dont déjà le titre m'intriguait.  Avec comme indication la description de l'oeuvre qui était "18.015 est une œuvre de danse pluridisciplinaire où la place écosystémique et les actions humaines au sein d'un environnement malmené sont questionnées au regard de l'élément vital qu'est l'eau. Au cœur d'un décor en mutation technologique, cette pièce tout public plonge son audience dans un voyage temporel où tradition et évolution technologique s'entremêlent.", qu'est ce que je découvrirai. Cette présentation clôturait la semaine de résidence dans ce lieu.

Une fois les portes ouvertes, je prend place sur "mon" siège en première rangée. Je découvre devant moi, partant du haut de l'espace scénique des fils et des "filaments" de plastique blanc qui pendent. De par et d'autre de l'avant scène, des bouteilles d'eau à gauche et un bol et deux verres à droite. Le moment venu, les lumières s'éteignent et je passe en mode attente. Elles se rallument en "mode" bleu, vert et arrive une jeune enfant (Lyanna Gaussiran) qui se dirigera tout doucement vers le bol d'eau pour entreprendre un cérémonial de versements d'eau tout aussi simple que mystérieux. Il s'en suit l'arrivée d'un magma de (trois) corps (Deya Lemiere, Ciro Melgaço et Emmanuelle Martin (en remplacement de Rosalie Paquette, blessée). 

                                                                 Crédit Ronald Simon

Cette "boule" évolue fort bien dans l'espace pour éventuellement se séparer en trois. Dans ce qui suivra tout au long de la représentation, j'y vois une suite de tableaux qui montrent différentes représentations de l'état de notre monde. L'excès de nos actions, qui nous fait passer de l'effervescence de nos actions vers un monde en ruine avec le réveil brutal qui l'accompagne. Un moment fort de l'oeuvre est la représentation "réelle" d'un déferlement de la nature représenté par ces bouteilles d'eau en plastique qui "pleuvent" et  "inondent" la scène, au péril de ces humains présents. Ce qui coïncide avec l'actualité ! Dans ce monde inondé et dévasté, moi, dans mon siège, je souhaite le retour de cette petite fille, comme une lueur d'espoir. Et, surprise, juste au moment où j'y pense, elle revient, constatant le désastre et qui sait apportant une touche d'espoir ! Bon timing Emmanuelle ! Et puis le tout se termine tout doucement, nous laissant imaginer la suite.

Voilà une proposition alliant les symboles aux messages qui, à mes yeux, est fort accessible à différents publics. Et dans la discussion avec le public qui a suivi, suite à ma question, je découvrirai le sens du titre ! Et cette réponse est fort simple et pour moi le prof de chimie que j'ai été, je suis quelque peu honteux de ne pas l'avoir découvert par moi-même. Le titre est la masse d'une mole, soit de 6,022 x 10 23 molécules d'eau !!!!! Je me promet de la revoir, une fois reprise dans sa forme définitive qui ne devrait pas être trop différente avec de ce que j'ai découvert en ce vendredi soir !


jeudi 26 septembre 2024

Sur mes pas à ma maison de la culture Claude-Léveillé pour découvrir "Vibre ensemble" de Corpuscule Danse !

 Lorsque mes pas en ce mercredi soir nuageux et menaçant m'ont amené jusqu'à la porte de ma Maison de la culture Claude-Léveillée, c'était pour découvrir "Vibre ensemble", une proposition en deux temps de la Compagnie Corpuscule Danse. Cette compagnie, fondée en 2000 par France Geoffroy, artiste en situation de handicap, Martine Lusignan et Isaac Savoie, Corpuscule Danse a été la première compagnie professionnelle de création en danse inclusive au Canada. Depuis le décès de France Geoffroy, un trio a pris le relève et continue à nous présenter des propositions toutes aussi intéressantes que belles. Et moi, quand je le peux, je m'y rends ! Voilà donc pourquoi, je suis dans la file d'attente pour prendre place dans la salle.


Au programme donc, deux parties d'une trentaine de minutes chacune créées par Cai Glover en collaboration de Hodan Youssouf et Marie-Hélène Bellavance. Une fois les présentations d'usage faites, débute la première partie de la soirée avec Cai Glover. Le propos en paroles et en gestes a toutes les allures de confidences sur sa situation familiale, lui qui a un handicap auditif. Pour amplifier le propos, se joint à lui, Pierre-Olivier Beaulac-Bouchard. Les deux, ensemble ou séparés, nous présentent des gestes et des mouvements très affirmés dans lesquels j'y découvre des expressions d'impuissance et de frustration ! Ce que les paroles sur sa situation (projetées sur l'écran arrière) n'arrivent pas à faire ressentir, les gestes, eux, sont fort explicites et percutent jusqu'à moi. Une première partie fort explicite sur l'acceptation des réalités autres et de la prise de conscience de ces réalités différentes.

Après une très courte pause, débute la deuxième partie avec un musicien qui prend place derrière sa batterie et qui fait résonner l'endroit. Se joindra à lui, fort timidement un joueur de contrebasse derrière son instrument pour se mettre à faire vibrer son instrument. Cette introduction musicale faite, arrivent de la salle, à tour de rôle les différent.es interprètes (Lison Deveau, Maggie Cross, Joany Darsigny,  Nicole Agro, Pierre-Olivier Beaulac-Bouchard, Manon Alarie, Léo Gauthier, Erivan Gonçalves Duarte, Jotao Paulo et Raphaël Léveillé), qui en solo ou en groupe, des moments chorégraphiques fort sympathiques.Leur implication est belle à voir et d'un tableau à l'autre, je les suis. Le plus important à mes yeux ici est de les voir ensemble, toutes conditions confondues, utiliser leurs corps pour s'exprimer devant nous! En résumé, des "feel good moments" que je ne me lasse pas de découvrir et qui me font un grand bien à l'âme ! 

Le tout terminé, nous sommes invités à échanger dans le hall d'entrée et j'ai entre autre droit à ressentir les vibrations de la contrebasse, gracieuseté de son musicien. Comme conclusion, admettez le, j'avais droit à une illustration de "vibre ensemble" ! Seul bémol de la soirée, de source très bien informée, aucune autre date de présentation n'est prévue !!!!

mercredi 25 septembre 2024

Sur mes pas aux Danses Buissonnières 2024 pour en voir "de toutes les couleurs" !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Wilder, c'était quelque peu avant le début de la représentation. Par conséquent, invité à me diriger (fort gentiment) vers le café-bar, je découvre une nouvelle initiative des gens de Tangente, soit la première fois des "Cycle de conversation" qui portait "sur la professionnalisation des artistes en danse au Québec." De ma présence partielle, j'y ai appris des éléments pas si surprenants, comme "avoir deux enfants" complique quelque peu le travail d'une chorégraphe-interprète et d'autres, plus surprenants (!), comme refuser des offres pour en laisser aux autres ! Oui, oui !!!!! Laissé sur ma faim, je me promets d'y être pour assister à toute la prochaine conversation.

Par la suite, je me dirige tout en bas du Wilder jusqu'à la porte de l'Espace Vert, question de m'assurer d'avoir "ma" place en première rangée. Et soyez rassuré.e, ça sera mission accomplie ! Dans ce qui suivra, c'est dans le spectre complet de l'univers chorégraphique que nous serons entraînés. Et dans ce balayage du spectre, de dix minutes en dix minutes, impossible de rester indifférent. 

La soirée débute avec "Echoes_light+body" de Laura Brisson, finissante de l'EDCM dont j'avais bien apprécié sa création "Échos", présentée à la soirée Boomerang en avril dernier. Cette proposition en trois temps, durant laquelle elle utilise tout aussi habilement les accessoires, elle nous amène dans une expédition en mer dont la dernière partie se termine "contre vents et marées" avec l'utilisation de pellicules d'aluminium qui lui sont "projetées par des ventilateurs. Et dans cette expédition, comme dans la vie (et les épreuves qu'elle nous présente), il faut savoir faire avec et aussi les éviter pour aller de l'avant. Le tout est fort bien accompagné par l'atmosphère sonore d'oLivier Landry-gagnon et les éclairages de Sophie Robert. 

                                           Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Pause

Cette dernière, je veux le mentionner, comme l'ont fait les différents artistes lors de la discussion qui a suivi les présentations, a fait un très bon travail pour chacune des cinq propositions de la soirée. Donc "chapeau" Sophie !

Fin de la pause

Il s'en suit "Capital Erotica" de Kaia Portner qui nous fait passer d'un monde extérieur à un autre plus intérieur, celui des cabarets. Ainsi donc ce sont les différentes étapes de l'éclosion d'une fleur qui tout en ondulations, sort de l'ombre de son cocon pour au final, rayonner tout en mouvements et "be a showgirl for you" ! 




                                               Crédit Denis Martin fournie par Tangente

La suite nous amène ailleurs, celui de Sarah Roy et de son "I’m Having a Human Experience". D'un club de nuit, nous sommes amenés dans la chambre d'une jeune enfant avec une perspective de vue limitée (symbolisée par collet conique à son cou). Peu à peu les pas se font et la découverte d'un "compagnon" s'en suit (ici, une lampe de chevet). De cette rencontre, fort habilement illustrée, s'en suit une ouverture au monde. Voilà, une proposition fort belle, intéressante et accessible par le plus grand nombre, ce qui me fait approuver une idée énoncée tout haut, soit qu'elle pourrait rejoindre un jeune public, mais pas seulement ! 

                                             Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Pour la quatrième proposition, nous avons droit à "Toujours nulle part" de Léo "Hit" Coupal. Pour l'occasion, un tapis est installé dans l'espace scénique et des coussins mis tout autour pour accueillir les personnes intéressé,es à se rapprocher. Moi, sagement, je reste à ma place.

Autre pause 

Lors de la présentation de la saison de Tangente, il m'avait impressionné par la justesse et la qualité de ses propos. Pourra-t-il, manier le geste tout autant ? 

Fin de cette autre pause

Le moment venu, je découvre rapidement la réponse à ma question et c'est un gros oui ! Comme il était annoncé dans le descriptif de la soirée, "Le mélange du breaking et de la poésie orale exprime le tiraillement d’une époque éparpillée, et d’un quotidien à son image.". Il impressionne et surprend, suscitant de nombreuses réactions autour de moi. Utilisant le colibri pour entreprendre son envol, il propose un texte intéressant et des mouvements "ouf", jusqu'à la fin de son envol chorégraphique durant lequel, nous découvrirons son colibri tatoué !

                                            Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Pour compléter la soirée, un peu plus de coussins autour de l'espace scénique pour accueillir un peu plus de spectateurs  et Achraf «Eywaa» Maadaoui Terrab dans "as a falling leaf". Titre qui illustre très bien le caractère improvisé de ce qui suivra. Des moments empreints d'intimité tout en rotation. Que dire de plus sur cette proposition, sinon que comme un poème, il nous rejoint ou pas ! Pour ma part, cela a fonctionné et aussi pour les gens autour de moi. 

                                         Crédit Sandra-Lynn Bélanger fournie par Tangente

Le défi de ce type de soirée, pour le spectateur que je suis, est de naviguer d'un univers à l'autre tout en gardant le cap. Tout au long avec des pauses justes assez longues pour faire un "reset" mental, j'ai pu apprécier chacune des propositions qui m'ont porté dans tout autant d'univers personnels!

lundi 23 septembre 2024

Sur mes pas à la rencontre de deux univers chorégraphiques avec "Montréal-Marrakech" à l'Agora de la danse !

 Lorsque mes pas se sont dirigés jusqu'aux portes du Wilder pour me rendre découvrir la première proposition de la saison de L'Agora de la danse, il y avait un aspect symbolique que je découvrirai plus tard. Parce que dans le mot agora, il y a une connotation de rencontres comme à l'époque romaine ou plus proche ici, le lieu public et de rencontre de mon Collège ! Cette fois, j'irai à la découverte du travail conjoint de Danièle Desnoyers d'ici et de Taoufiq Izeddiou du Maroc, suite à leur rencontre ! Et pour nous le présenter, quatre interprètes, deux d'ici, Myriam Arseneault Campbell et Abe Simon Mijnheer et deux de là-bas, Moad Haddadi et Chourouk El Mahati.

                                       Crédit: Luc Senécal, tirée du site de l'Agora de la danse

Pause

Dans ce type de rencontre, je me souviens encore "Le sacre de Lila" d'Ismaël Mouaraki, présenté aussi à l'Agora de la danse, il y a un peu moins de deux ans. Une oeuvre qui avait gagné un des prix de la Danse de Montréal et dont j'avais écrit,  "Lorsque le tout se termine, je peux aussi ressentir fortement la rencontre avec cet homme et sa culture et pour moi, cela est d'une grande valeur ! Pour cela, merci Ismaël !".

Fin de la pause

Cette fois, la rencontre est différente, mais toute aussi intéressante. Une rencontre donc, avec différentes déclinaisons, mais surtout de deux chorégraphes qui ont su amalgamer leur art. Pour moi tout au long, je me laisse porter par leurs déplacements avec deux moments marquants. Le premier, l'arrivée de cette femme sous une chape toute noire, comme enfermée, mais avec des bas tout rose qui en ressortait vivement, comme quoi, l'enfermement total est impossible ! Et aussi, ce tableau qui débute par l'arrivée, tout en ondulation d'un des interprètes qui induit graduellement le même mouvement aux autres vers un avenir meilleur ensemble. Et le tout se termine avec elles et eux face à nous, tout en douceur !

Voilà une proposition qui sans éclabousser, laisse de belles marques ! Et qui j'espère sera la deuxième d'une suite de ce type de proposition offerte par les gens de l'Agora !

samedi 21 septembre 2024

Sur mes pas à une rencontre toute aussi spéciale qu'intime avec "Mémoire d'un corps à travers le temps" de Yesenia Fuentes !

 C'est suite à une invitation (merci Alexia Quintin, Memoria Danse !) que mes pas se sont dirigés tout à l'est de la ville, à la Maison de la Culture de Pointe-Aux-Trembles pour découvrir la proposition de Yesenia Fuentes, "Mémoire d'un corps à travers le temps". 

                                      Crédit David Wong, tirée du courriel d'invitation
Pause

Avec cette chorégraphe, c'était ma deuxième rencontre ! La fois précédente, en extérieur, il y a un peu plus de cinq ans, (que le temps passe !!!) dans un parc, pas trop loin de chez moi, j'avais assisté à la présentation de "AKO" du Collectif Danza Descalza dont elle était une des membres. Suite à cette rencontre, j'avais conclu mon retour par la phrase suivante, "une belle rencontre danse qui m'a permis de m'ouvrir à de nouveaux horizons avec des façons différentes." Ce qui promettait pour les moments à venir et sans rien vouloir divulgacher, la promesse a été tenue !

Fin de la pause

Parce qu'effectivement, dans ce qui suivra, la mémoire de ce corps, son corps, et ce qu'il a vécu, il y a quelques années dans sa terre natale (à Bogota en Colombie) sera démultipliée fort efficacement par la présence sur scène des cinq interprètes, Sophie Qin, Lou Amsellem, Daniela Jezerinac, Olivia Jaen et Marianne Lynch. Pour enrober le propos d'intimité, dans l'espace scénique, se trouvent des objets représentatifs de l'intérieur d'une maison, dont une table, une chaise et une corde à linge, avec la trame sonore de Bye Parula. 

Dans ce que je découvre tout au long, autant dans les solos que dans les moments de groupe, il y a des illustrations de douleur et de désespoir, dont une, qui m'a le plus touché est présentée par l'une d'elle dans l'indifférence des autres autour ! Mais il y aura aussi des moments de solidarité, ainsi que ce passage durant lequel dans la noirceur, les corps irradient ! Enfin ce moment durant lequel, la table devient celle qui reçoit les messages "de secours" de cette femme ! Le tout se termine avec une lueur venue d'au loin qui apporte une issue vers un avenir meilleur !

Je pourrais poursuivre sur d'autres moments fort symboliques que j'ai vu tout au long, mais comme cette proposition devrait être représentée dans un avenir pas trop lointain, je vous recommande d'aller à la rencontre de cette oeuvre ou d'y retourner comme moi je le ferai!

La représentation a été suivie d'une discussion fort intéressante avec la chorégraphe et les interprètes. Fort touchante aussi, entre autres par la remise d'un des spectateurs d'une fleur à chacune d'elles !

mardi 17 septembre 2024

Sur mes autres pour découvrir l'exposition "Mirages" d'Emmanuel Jouthe / Danse Carpe Diem à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal !

 J'avais déjà vu une version précédente de cette exposition, lorsque mes pas m'ont amené jusque dans la salle d'exposition de la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal. Mais les mots échangés, il y a quelques temps avec Emmanuel Jouthe, m'avaient "teasé" ! Voilà donc pourquoi, par un mardi après-midi fort chaud (comme lors de ma visite précédente !!), je suis parti faire une plongée dans l'univers sensoriel de "Mirages" ! À mon arrivée, je suis seul dans le lieu, tout l'espace à moi pour prendre mon temps ! Et je l'ai pris. 


Compte tenu de la description qui suit, cela a été une bonne décision ! "L’œuvre prend son sens à travers son interaction avec le public. Dans un geste d’ouverture, il peut cueillir la danse dans le creux de ses mains ou l’apprivoiser en la laissant glisser sur d’autres surfaces de projection.".

Une fois l'affiche d'accueil lue, je me dirige vers ma première rencontre qui me présente des mouvements qui sont empreints d'apesanteur. Je ne vous décrirez pas ce que j'ai découvert, mais d'une station à l'autre, souvent avec des écouteurs pour associer les "images" à la musique, mes arrêts sont plus ou moins longs. J'ai aussi tendu les mains pour accueillir de la danse sur mes paumes. Je me suis assis pour découvrir les subtilités des mouvements déformés par les minéraux pas toujours plats sur lesquels ils étaient projetés ! Mais au final, ce qui m'a le plus intrigué et captivé aussi, est la perspective de ces peaux captées de si proche qui en révélait les fins détails et les mouvements.

Après avoir fait mon tour, tout en solitude, arrive un groupe qui en entrée de jeu semble fort intrigué. Mais la fin de cette histoire de rencontre, je ne la connaîtrai pas, parce que moi, je quitte !

Au final, une exposition fort intrigante, même lors d'une deuxième fois pour moi et qui sait si je n'y retournerai pas, parce qu'elle se termine le 6 octobre prochain ! 

Pas question de terminer sans accorder le crédit aux artisans: aux interprètes Pierre Bastien, Élise Bergeron, James Phillips, Jessica Serli, Carla Soto, Marilyne St-Sauveur, à l’artiste visuel et réalisateur Xavier Curnillon et au compositeur Antoine Berthiaume. 

dimanche 15 septembre 2024

Sur mes pas à une finale chorégraphique, "pas ordinaire" de Julianne Decerf !

 Cette histoire débute quelque part au mois de juillet de cette année (2024). Récipiendaire de la bourse Sophia Borella de L'EDCM, Julianne Decerf, graduée en 2020, nous invitait à participer à son processus créatif interactif, via les réseaux sociaux ! Et à cette invitation, j'ai dit oui et aussi bien le dire tout de suite, j'ai "embarqué" totalement et ce, avec grand plaisir ! Il y avait dans ce type de création une façon fort originale pour "aller à la rencontre" du public.

Bon OK, en quoi cela consistait, vous me demanderez ! Pour cette création, nous étions invité.es à déterminer trois aspects d'une courte prestation, soient le lieu, les mouvements et la dramaturgie. Et cela pour six courtes propositions. À l'affût, j'ai assidument donné mes votes pour ensuite découvrir le résultat! Un de ces épisodes nous proposait comme choix de lieu, le Marché Jean-Talon que je fréquente "tellement" souvent ! Et comble du bonheur, ce choix a gagné et j'ai pu la découvrir performer avec les autres thématiques, PRÉCISE + ESPACE VIVANT dans ce lieu et dans les allées avec les usagers de ce lieu!

                                                        Tirée du site FB de la chorégraphe.

Ainsi donc, ce processus créatif fort original, je l'ai suivi avec plaisir et j'y ai participé tout autant ! Et pour le dernier épisode, c'est au Parc Laurier que mes pas m'ont amené ! Invité à participer, j'ai plutôt préféré adopter une perspective de spectateur pour apprécier, en retrait donc, mais attentif au processus de création, mais surtout au résultat, fort festif, avec plein de mode que je reconnaissais !

Lorsque me pas me ramenaient à la maison, je me disais qu'il était fascinant de constater comment il était possible d'innover de façon fort intéressante en ces temps ! Bravo à Julianne et à son équipe, Nathan Le Porcher - Direction photo, Vivienne Angélique - Conception costumes, Arthur Champagne - Conception sonore !


vendredi 13 septembre 2024

Sur mes pas en danse: Une rencontre surprenante avec "Generating Danse", présentée par Danse-Cité au La Chapelle !

 Pour cette soirée, j'étais convié par la gang de Danse-Cité à une rencontre avec Ashley Colours Perez, artiste en danse établie à Toronto. Voilà donc pourquoi, mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du La Chapelle. À mon arrivée, le lieu est assez tranquille, mais rapidement, il se remplit et me permet de faire de belles rencontres. Le moment venu, nous entrons dans la salle avec l'espace scénique qui est dans la pénombre. Après les présentations d'usage de Sophie Corriveau et Winnie Ho, je me mets en position d'écoute. 

                         Ashley Colours Perez, tirée du site de Danse-Cité © Noire Mouliom

Et, c'est après une période d'attente, avec mes sens en éveil, qu'émerge Ashley Perez de l'ombre du fond de la scène pour entreprendre la première des trois parties de la soirée. Pour ce premier tableau, elle sera tout en noir pour nous le présenter, sur une espace scénique surélevé qui fait résonner ses pas. Cette émergence fort en affirmation de l'ombre a pour moi une touche fort symbolique, avec ce qui suivra. 

Le premier tableau complété, elle viendra s'adresser à nous pour attribuer les crédits de cette oeuvre. Il s'en suit une période de transformation pour nous amener à la deuxième partie qu'elle présente dans un autre coin de l'espace scénique, lui plus éclairé ! Tout au long de ces moments, la prise de position tout en affirmation, je la ressens.  Tout comme le besoin de connecter avec nous !

Après une autre période de transition, pour laquelle une paire de bottillons est nécessaire et qui sera apporté sur scène, c'est clairement la conclusion du passage de l'ombre à la lumière que je découvre, là juste devant moi, avec en prime, la distribution de fleurs et le retour dans les trois territoires de cet espace ! Comme sur un catwalk (ou passerelle), elle montre aussi ses "couleurs" à vouloir tisser des liens, autant entre les styles de danse qu'avec les gens.

Au final, une belle rencontre avec une artiste à la présence "rayonnante" qui m'a permis de la suivre dans son parcours de l'ombre à la lumière !


mardi 10 septembre 2024

Sur mes pas à la "Soirée artistes du Québec" du Festival quartiers danses !

 Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, il manque beaucoup de cases libres dans mon calendrier, mais bon ! Il en reste que j'en ai trouvé une pour aller assister à la "Soirée artistes du Québec" du Festival quartiers danses, présentée à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Et j'en suis revenu tout à fait ravi ! !!!

Affiche du festival tirée de son site internet

Pour l'occasion, quatre propositions au programme qui ont mis de l'avant la danse avec pas sinon très peu d'accessoires Et ça j'aime ça ! Bien installé de mon siège dès l'ouverture des portes, pendant que la salle se remplit, j'attend le début ! Le moment venu, les paroles de présentation se font entendre, suivies par l'ouverture des rideaux pour nous faire apparaître les deux interprètes de "Insectoïdes" de Pauline Berndsen ! Sans artifices scéniques et des costumes fort simples, les deux interprètes endossent leurs gestes d'insectes avec une trame sonore qui les appuie ! Ce qui me captivera le plus tout au long, seront les formes dynamiques corporelles proposées et le jeu des bras. Une proposition d'une vingtaine de minutes, de solo et de duo, incluant des moments de ballet qui m'a tout à fait ravi !

Après une très courte pause, nous apparait Karla Étienne pour une très (trop, serais je tenté d'ajouter) prestation d'environ cinq minutes, avec "SOLO KOLLEKTIF", une proposition en devenir (je le souhaite !) séparée en deux temps. D'abord par la prise de paroles, traitant de la couleur de la peau et des différentes déclinaisons de la colonisation qu'elle présente de façon rayonnante. Il s'en suit du passage de la parole aux gestes, une fois le territoire délimité (par des fleurs), avec une danse de célébration et riche en affirmation. Le tout se termine pour nous amener à la pause de la soirée.

En troisième partie, nous avons droit à "Naissance et introduction de l'épaissisme" de et par Nicolas Zemmour.  Bon O.K., si comme moi, le dernier mot de ce titre intrigue ou interpelle, je vous redonne ici une partie du texte de présentation, "L’Épaissisme est une approche innovante et profondément humaine de l’art, caractérisée par sa richesse et sa profondeur. Ce courant se distingue par des couches multiples de significations et d’émotions, offrant une expérience à la fois dense et nuancée". 

Le tout débute par l'arrivée et la "rencontre" de l'interprète qui timidement arrive sur la scène et son micro et le pied pour le soutenir (le micro, évidemment !) Dès les premiers moments, le personnage me captive avec des mouvements qui semblent vouloir provoquer l'embrigadement. Il s'en suit deux autres tableaux pour lesquels le micro aura au final peu d'importance. Ce qui pour moi a peu d'importance, parce que ce qui me captive, sont les mouvements d'un interprète avec une présence consistante ! Voilà une proposition d'une vingtaine de minutes dont j'espère voir une version plus longue !

Pour compléter la soirée, "Tangible Shadow of Former Self" de la compagnie Tentacle Tribe, interprétée par Amara Barner et Elon Höglund. Dans ce qui suivra, je reconnais la signature de cette compagnie avec la gestuelle "street dance" du chorégraphe (Elon Höglund). Il y aura une utilisation des éclairages fort habile (avec des passages de rouge à bleu). Aussi, comme je réussis à le voir, la projection des corps en mouvement sur le mur de côté. Voilà un aspect que, moi, je souhaiterais plus exploité sur le mur arrière, cette fois ! Après un moment durant lequel le public a été déjoué, la proposition de poursuit pour nous amener dans une suite avec des coloration de bleu jusqu'à la fin ! 

Après les applaudissements fort bien mérités, mes pas me ramènent fort satisfait à la maison, tout en me disant qu'il manque vraiment de journées dans une semaine !

samedi 7 septembre 2024

Sur mes pas à la première de la saison de Tangente et être "déjoué" par "concerto" !

 Bon, nous y sommes enfin !!! L'année culturelle est officiellement en marche avec la première proposition de Tangente ! Pour l'occasion, nous étions convié.es préalablement à un "5 à 7" qui incluait la présentation de la saison, des paroles fort pertinentes et toutes personnelles de Léo «Hit» Coupal, Mara Dupas et Charo Foo Tai Wei et évidemment un buffet, sans oublier les différentes rencontres fort belles avec les échanges qui les ont accompagnés!

Le moment venu, à l'affût, je me dirige en salle pour retrouver "mon" siège en première rangée ! Une fois en place, je découvre l'espace scénique devant moi, sur lequel sont parsemés des objets dont des bouts de tissus et de papiers ! À l'arrière de la scène plein d'autres objets ! Pendant que tous et toutes entrent, les deux interprètes, Olivia Tapiero et Charlie Prince sont là et se déplacent et se rejoignent parfois, dans l'espace scénique ! Et sans transition particulière, le tout débute. Il s'en suit une proposition que je ne pas saurais décrire. Autant l'indiquer tout de suite, j'ai été déjoué et décontenancé par ce que j'ai découvert. 

                                            Crédit: Llamaryon, tirée du site de Tangente

De ces courts tableaux sans liens apparents à mes yeux et aussi sans trop de moments chorégraphiques ! Je me sens comme dans un cérémonial dont l'objectif m'échappe ! L'espace scénique se métamorphose avec des objets qui sont installés, dont ce violoncelle qui est hissé tout en haut et des moments de prestation musicale. Un moment de frayeur pour moi, celui durant lequel Charlie Prince fait tourner sa guitare avec sa main là, pas trop (ou pas assez) loin de moi ! Et le tout se termine comme le naufrage tout calme d'un monde à la dérive !

Pour moi qui se fait un point d'honneur de ne rien lire avant de découvrir une proposition, cette fois, j'aurais dû le faire, question de mieux me préparer à la recevoir. Parce que tout le temps que cela m'a pris pour me laisser aller, le "navire" avait déjà fait un bon bout de chemin. Et j'aurais pu l'être, mieux préparé. parce que Amélie Revert dans l'édition du 4 septembre du Devoir a écrit un texte fort pertinent sur cette proposition. Je me permets de reprendre deux de ces phrases, " Concerto établit ainsi un parallèle entre le protocole de la musique classique et les désastres écologiques et politiques en cours. « C’est comme si, malheureusement, l’orchestre du monde s’était accordé à cette fréquence où l’on est soumis à des attentes, à des exigences de perfection, de performance », précise Olivia Tapiero qui admet que, même si ces associations ne sont pas naturelles, il n’en demeure pas moins essentiel de les mettre en relation." et "Ne jamais montrer les choses directement, toutefois, plutôt les suggérer sur scène grâce à des projections et des chorégraphies."

Il y a longtemps que la gang de Tangente n'avait pas désorientée autant le spectateur que je suis, mais pourquoi pas !


mardi 3 septembre 2024

Sur mes pas à une proposition du Festival Trad Montréal pour découvrir "Jusqu'où la fête " !

 Le spectateur que je suis est à l'affût, mais il en rate ! Voilà donc pourquoi, je suis fort heureux d'avoir reçu une invitation pour assister à la présentation de "Jusqu'où la fête" de la compagnie "La R'voyure présentée lors la dernière soirée de l'édition 2024 du festival Trad Montréal au Patro Villeray. 

                                            Crédit: Vitor Munhoz tirée du site du Festival

Pause

J'ai toujours une certaine nostalgie à monter les marches de l'édifice pour me rendre dans l'auditorium du Patro. Il y a "quelques années", lors de mes premiers pas assidus vers des propositions culturelles, ce lieu était une Maison de la Culture et j'ai fait plein de belles rencontres et de découvertes. Depuis, l'arrondissement a déplacé ses présentations ailleurs, mais le Patro est resté ouvert et je remonte les marches avec toujours le même plaisir lorsqu'une proposition artistique m'est offerte.

Fin de la pause

Arrivé un peu à l'avance, je rencontre la personne qui m'avait invité (merci Delphine !). J'apprend aussi que je peux assister à la présentation de la première partie de la soirée, en cours, soit "5 Facts That Nobody Told You About Gigue ou 15 façons de pratiquer la gigue" de Jonathan C. Rousseau et Antoine Turmine. Tout discrètement par une porte à l'arrière de la salle, je me trouve un siège pour découvrir ce qu'ils veulent nous présenter de façon fort habile, soit "une réflexion vivante, évolutive et intimiste sur la transmission d’une mémoire, sur ce passage entre le passé et le présent." Fascinant, mais ma perspective incomplète me laisse sur ma faim, il faudra que je la revoie et ce, depuis le début !

Il s'en suit une pause qui me permet de me rapprocher de la scène, mais pas en première rangée cette fois, en très bonne position quand même. Le moment venu se présente le groupe (Jonathan C. Rousseau, Rachel Carignan, Sébastien Chalumeau, Mélina Mauger-Lavigne, Louis Roy, David Tessier, Ève Tessier). Nous avons droit à quelques mots de présentations fort personnels de certain.es interprètes, pendant que peu à peu la danse s'installe dans une ronde.

Et puis arrive le moment dans lequel les gestes comme des fleurs éclosent pour s'épanouir dans une suite de mouvements fort harmonieux et que les visages des interprètes arborent de large sourire. Un tableau me touche parce que dans ce que j'y vois, il y a une illustration fort belle de "trouver sa place" et de s'affirmer ! Un autre aussi durant lequel, la danse est grandement enrichie par la belle voix (ouf !) de Mélina Mauger-Lavigne qui toute souriante, chante, anime la scène et captive, moi, comme toute la salle, ça je peux le constater de mon siège. Pour moi, c'est le moment fort de cette proposition. 

Impossible de ne pas ressentir le message de l'oeuvre que l'on peut lire dans le descriptif, soit "Jusqu’où la fête constitue en fait l’aboutissement d’une création transformant nos préoccupations sociales en préoccupations artistiques, universalisant ainsi l’œuvre et mettant en lumière notre souci fondateur de faire reconnaître l’inclusivité des pratiques traditionnelles." 

Effectivement, j'y vois un plaidoyer chorégraphique par la danse traditionnelle des unicités qui enrichissent l'ensemble. Cela de façon réfléchie et fort bien exécutée, mais surtout fort agréable à regarder. Il arrive même que ce qui se passe sur scène provoque des réactions fort positives autour de moi. Je pourrais affirmer que voilà une belle illustration que le courant a passé !

Mais comme toute bonne chose à une fin, la fête se termine par une ronde toute douce jusqu'aux derniers pas suivis par les applaudissements fort riches et mérités.

À une connaissance rencontrée qui me demandait si c'était ma première fois avec ce type de danse, évidemment, j'ai répondu non, en ayant "quelques-unes derrière la cravate" et ce depuis plusieurs années ! Et avec la proposition de cette compagnie (chorégraphies de Jonathan C. Rousseau, Sébastien Chalumeau, Mélina Mauger-Lavigne en collaboration avec les interprètes), je pourrais affirmer que les nouvelles formes pour incarner nos danses traditionnelles m'annoncent que mes pas, fort joyeux et curieux, iront à la rencontre de nombreuses autres, ainsi qu'aux propositions de la prochaine édition de ce festival !