Un des avantages des média sociaux est de nous informer de propositions culturelles que l'on ne pourrait pas connaître l'existence autrement, pandémie ou non ! Ainsi en est-il pour moi de la proposition de Lucy Fandel et Nickle Peace-Williams, "Le penchant des pierres" (ou The Sway of Stone"). Je connaissais peu ces deux créatrices, sinon Lucy que j'avais déjà croisée et qui co-organisait l'évènement "Nous sommes l'été" que j'ai eu la chance à quelques occasions de découvrir le résultat des semaines de travail estival.
Et moi qui aime découvrir, j'ai donc fait ce qu'il fallait pour aller visionner leur proposition, trois fois plutôt qu'une. Et pourquoi trois fois, me demanderez-vous ? Et moi de vous répondre, chaque chose en son temps !
Tirée du site de Lucy FandelAinsi donc bien assis devant mon écran, se présente à moi un univers urbain, avec en arrière scène un train bien audible qui se déplace. Je suis bien en pleine ville (sur le bord du fleuve proche de l'intersection Notre-Dame et d'Iberville que j'apprends lors de la discussion avec les artisans). Sur ce terrain contaminé riche de ses occupants minéraux, il y a aussi une végétation qui arrive à s'épanouir. Et c'est là le fil conducteur de ce qui suivra, soit le contraste des choses, le gris et le vert. Nous découvrirons ensuite des objets tout fragile en verre qui occupent l'endroit et ensuite des pierres qui sont elles très solides. Et puis apparait les deux interprètes qui comme cette végétation amènent une douceur tout en gestes poétiques dans ce lieu industriel, riche de son activité fort présente et audible. De ce tour du propriétaire du lieu la douceur et le ton poétique des gestes contrastent avec ce lieu froid et industriel avec des wagons en arrière scène. Et à toutes les fois, les trois, j'ai découvert des nouveaux détails fort beaux et qui enrichissaient mon expérience de spectateur confiné.
J'accompagne donc virtuellement donc avec plaisir les deux interprètes jusqu'à la fin. Et cela me rappelle un épisode de ma vie. J'étais bien jeune et suite à une décision de mes parents, la cour arrière de ma maison est passée d'un fond gazonné à un autre tout asphalté. Et puis un jour, une pousse de pivoine de l'époque gazonnée a réussi à ressortir à travers une fente et a produit un début de plan d'abord et une plante ensuite jusqu'à produire des fleurs. Personne n'a eu l'idée de l'arracher et toute la famille a profité de cette nouvelle venue toute belle.
Et en ces temps de pandémie, chaque fois que j'ouvre mon écran pour découvrir une proposition culturelle, telle que "Le penchant des pierres", je repense à ce plan de pivoine qui agrémentait ma vie, malgré tout le gris de l'asphalte que voulait l'étouffer.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire