Les prochaines propositions de danse juste là devant moi première rangée, se font toujours cruellement attendre. Heureusement entretemps, le spectateur que je suis a heureusement néanmoins de quoi se mettre "sous la dent" ! Si ma présence en salle me manque, il me semble évident que pour les créateurs et les interprètes, ce manque soit encore plus grand, si je me fie à ce que j'ai vu et entendu en discussion d'après représentation de "Papillon" de Helen Simard avec Nindy Banks, Mecdy Jean-Pierre, Victoria Mackenzie, Rémy Saminadin, Roger White, Ted Yates.
Tirée du site de Danse-Cité
Mais débutons par le commencement. De mon billet en salle transformé en billet en virtuel, j'attends fébrilement le début de la prestation devant mon écran. J'avais fait mes devoirs et ce que j'allais voir sera une œuvre dont la prémisse de base portait sur le chaos et ses aspects mathématiques, selon la chorégraphe. Ainsi donc, « Le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? Question que posait le météorologue Edward Lorenz en 1972 lors d'une conférence scientifique. Pour le jeune homme que j'étais et qui fera de la science une carrière, cette question intriguera et restera profondément incrustée en lui. Comment les mouvements déployés et les ondes musicales propagées de ce que je découvrirai m'aideront à répondre à cette question ?
En cette soirée de novembre, j'en ai obtenu une des réponses fort belles et éloquentes autant par les mouvements que par la musique qui les accompagnaient. Et nous serons environ cent soixante spectateurs dans chacun nos univers "parallèles" à observer le déplacement de ces trois interprètes (Nindy Banks, Mecdy Jean-Pierre, Victoria Mackenzie) tout en interagissant! Assez rapidement, les gestes portés par la musique me captivent et m'emportent dans une réflexion sur les électrons qui tout autour du noyau établissent leur territoire exclusif selon leur état quantique tout en harmonie. Malgré leur apparente indifférence, leurs relations se font fort évidentes et assurent la cohérence de l'œuvre, comme les électrons autour du noyau.
Une évidence se profile en moi pendant le visionnement. Même en cette de période de distanciation, seul nous pouvons être ensemble comme ces trois interprètes et ces trois musiciens qui évoluent là bas, devant moi. Comme si j'avais compris à l'avance ce que Nindy Banks dira à propos des gestes donnés par la chorégraphe en cours de création, "tu prends ce que tu comprends" ! Et moi, c'est ce que j'ai fait durant le visionnement de l'œuvre !
"Papillon" créée dans les conditions difficiles de la pandémie et présentée à travers la perspectives de l'un ou l'autre des sept caméras (information obtenue durant la période d'après-représentation) a réussi à me montrer de multiples perspectives que je n'aurais pas pu avoir de mon siège en salle et enrichir ma perspective. Comme quoi, on peut trouver des aspects positifs à des situations non voulues ! Merci Helen à toi et à ta toute ta gang de m'avoir proposé une perspective abstraite fort riche et inspirante !
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