lundi 18 novembre 2024

Sur mes pas sur la "Passerelle 840" pour son festival d'automne !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au 840 rue Cherrier (adresse du département de danse de l'UQAM) pour ma dernière sortie culturelle de cette semaine fort chargée, cela faisait bien longtemps que j'y étais venu. C'était en avril dernier, pour la présentation de fin d'études des personnes finissantes du département. Et le lendemain, se produisait une "catastrophe", lire ici une inondation pas accidentelle qui a forcé la fermeture du département pour le remettre fonctionnel. À mon arrivée dans le hall, tout est pareil, mais cela ne sera pas le cas lorsque nous prendrons place dans le local de présentation, métamorphosé et qui a tout d'une boîte noire. 

Mais commençons par le début, soit mon entrée dans le hall où déjà plein de personnes sont présentes et que d'autres viendront se rajouter. Au programme, cinq propositions pour ce festival d'automne dont certaines avec des noms que je reconnais et d'autres à découvrir !

Une fois les paroles d'accueil faites par Sandrine et Camille, du haut des marches et nos chaussures "laissées au vestiaire", nous pouvons prendre place sur un des sièges à une extrémité du lieu. Le moment venu, débute "L'héroïne, une épitaphe romantique" de Laurie-Anne Gosselin avec Juliette Beaudoin, Catrine Rouleau, Anaïs Bonneau, Lou-Anne Rousseau. Apparaissent donc les quatre interprètes tout de blanc vêtues avec leurs lunettes fumées qui nous présentent, d'abord, des mouvements tout en sursauts qui se transforment en mouvements ondulatoires, comme des vagues en différentes déclinaisons. Impossible pour moi de ne pas "plonger" dans cet univers et de ne pas être captivé. Et le tout se termine avec une finale surprenante et tout en contrastes ! Ainsi donc, le temps passe, les époques changent et comme je l'ai découvert fort bellement, "l'héroïne" peut vivre une épitaphe romantique et poétique aussi! La soirée débute fort bien !

Deuxième proposition au programme, "Plus loin que moi" de Charlotte Beaulieu débute de façon fort surprenante. En effet, du fond de l'espace, elle se donne la tâche de déplacer une baignoire qui semble et qui l'est, (selon mes informations obtenues), fort lourdes. Pour peu qu'elle me l'aurait demandé, je me serais levé pour aller l'aider ! Mais, cette tâche, elle l'accomplira seule, car là est son destin ! Et moi, sur mon siège, je réfléchie sur le sens de nos objectifs de vie et de nos efforts pour les atteindre avec les mouvements qui les accompagnent. Voilà une proposition fort philosophique que Charlotte Beaulieu porte avec une apparente légèreté, mais ne soyons pas dupes, parce que comme cette baignoire, le sujet est lourd de sens!

Dernière proposition avant la pause, "Rivage à nos Corps" de et avec Julia Fafard et Adélie Poulin-Coulombe avec au préalable, la distribution d'un feuillet sur lequel se trouve plusieurs poèmes que nous pouvons lire avant et que nous pourrons entendre ensuite pendant la prestation. Feuillet à la main, donc, je survole les différents poèmes, créations de l'une et l'autre. Et puis le moment venu, de la toile devant moi dans l'espace scénique nous arrivent les deux interprètes et "sur cette toile", les gestes émergent. Pendant que dans l'espace les mouvements se font fort présents, les paroles les accompagnent. Parmi ces paroles, je capte "Ma floraison opale invite un doux déploiement décalcable et aussi "Le ventre lourd. Les Pieds étanches. Je m'échappe." Et une fois le tout complété, me viennent en tête ces mots, peu importe notre parcours, on y revient, sur le "Rivage à nos Corps" !

S'en suit un entracte qui me permet de faire de la place dans ma tête afin d'être aussi réceptif pour la suite, composée de deux prochaines propositions.

Pour la suite, d'abord "THREE/SOME" de Lula Mengual avec Fannie Lahaye, Damien Picone et Alexandre Rival. Une proposition qui était annoncée comme "une proposition chorégraphique qui explore le plan à trois comme motif relationnel révolutionnaire." et qui l'a été ! Le tout débute par les habits que l'on revêt et qui nous définissent. Et dans ce qui suit, j'y découvre ce que peuvent vivre les membre de ce trio, dont le sentiment d'être de trop et de trouver les façons de l'être, ensemble de façon harmonieuse, "do you ever ..." ! Et comme un rayon de soleil, cette relation à trois semble se poursuivre "all night long" !

Et puis le tout se termine par le solo de Germain Ducros "Séismes". Cette proposition présentée comme "une performance chorégraphique et vocale, une expérience de cheminement dans le deuil long", je la ressens ! Il arrive devant nous et il nous sourit avant d'entreprendre sa plongée en apnée dans les méandres de ses sentiments démontrés. Et lorsqu'il complète son parcours, moi, je me dis (intérieurement), "ouf !". Comme pour ma première rencontre avec lui, il réussit sans artifices à nous proposer une oeuvre qui a tout du corps noir avec ces rayonnements invisibles aux yeux, mais très visibles à notre ressenti !

Ainsi se terminait cette soirée avec les applaudissements fort bien mérités pour toute cette gang. Une soirée avec cinq propositions qui peut constituer un défi pour les spectateurices présent.es pour garder en tête chacune d'elles. Mais pour peu que l'on se mette en mode écoute et réception, elles se feront un chemin en nous et une petite place ! En tout cas, pour moi, ce fût le cas ! Je reviens donc ravi et fort heureux (avec plein de noms dans ma besace de spectateur) de cette soirée fort prometteuse pour l'avenir.

dimanche 17 novembre 2024

Sur mes pas au Studio B du Circuit-Est Centre chorégraphique pour découvrir deux œuvres en évolution !

 À cette invitation à découvrir deux œuvres en évolution en ce vendredi matin (11h00 pour être plus précis !), j'ai dit oui sans hésiter. Pourquoi, me demanderez vous ? Parce que d'abord, les deux chorégraphes et les interprètes, je les suis depuis un bon bout de temps ! D'abord, Tiera Joly Pavelich dont j'avais vu une première étape ("work in progress") de "Never Never", il y a quelque mois (août 2024), toujours chez Circuit-Est, mais dans un autre local ! Et aussi, Lila Geneix dont je suis les pas et les créations aussi sur scène depuis quelques années ! Mes pas iront donc en terrains connus, mais avec un esprit ouvert et curieux pour découvrir leurs propositions.


Une fois les codes sur le clavier faits, je gravis les pas pour accéder au Studio B en attente avec bien d'autres pour prendre place dans le studio où se retrouvent les artisans des propositions à venir !

Le moment venu de débuter, "Never Never" de et avec Tiera Joly Pavelich. Dès les premiers moments, ce que j'ai ressenti, aura des similitudes avec la fois précédente, avec ce support à micro sur pied, qui devient un partenaire de danse ! Et sur ce fond sonore tout riche en beat, le regard devient lointain pour évoquer, moi j'y vois , "quoi faire de ce fardeau ?" Et une fois libérée, le tout devient plus festif pour nous entraîner dans une proposition introspective ! L'envol tout en mouvements, comme portée par les vents, avec les jeux de bras, je le ressens. Et arrive le moment fort pour moi, celui où "noir sur noir" elle disparait tout au fond, pour renaître et repartir, parce que "Never Never" est une promesse pour ne pas accepter l'inacceptable et repartir vers des horizons nouveaux !" Faudra vraiment que je découvre la suite et la fin !

Après une courte pause, débute "La Déferlante" de Lila Geneix qui nous présentera deux extraits (dans l'ordre ou non ), d'un rituel folklorique, de sa proposition en création depuis septembre dernier avec Léonie Bélanger, Fanny Bélanger-Poulin et Claire Pearl. Le tout débute avec les trois interprètes immobiles en maillot tout bleu dans l'espace devant moi. Et c'est aux chants des oiseaux que le tout débute avec une seule d'abord et les trois ensuite. Tout en lenteur, le tout débute ! Et ce qui s'en suit, dans les deux extraits, montre d'abord, comme si absentes de leur corps des êtres qui tentent de trouver leur place. Les images qui me viennent en tête tout au long sont nombreuses, comme cette ronde d'allégresse fort exaltante. Et aussi cette ronde qui se brise pour former cette ligne. Enfin, pour se libérer jusqu'à la chute et la rechute qui s'en suit pour compléter leur parcours dans ce lieu qui n'est pas un "eden" pour autant !

Décidément, mon agenda devra se faire "ouvert", parce que je découvre me met "l'eau à la bouche" !

Sur mes pas à l'Agora de la danse pour me faire entraîner vers "Wahsipekuk: Au-delà des montagnes" par Ivanie Aubin-Malo !

 En cette semaine trop fortement chargée en propositions chorégraphiques et que les choix sont déchirants, en ce jeudi soir, mes pas me portent jusqu'au Wilder pour découvrir "Wahsipekuk: Au-delà des montagnes" de et avec Ivanie Aubin-Malo, accompagnée musicalement sur scène par Julian Rice.

Pause

Avec Ivanie, j'en suis rendu à plusieurs rencontres (juste un court survol sur ce blogue pourra le confirmer !) et elles ont été toujours fort belles et surtout marquantes. Encore en tête, notre rencontre "Osez ! en solo" dans un parc de Montréal. Durant sa prestation, juste au bon moment, une volée d'oies est passée au-dessus de nous et elles ont répondu fort bellement à ses gestes en carcardant.

Fin de la pause

Arrivé un peu juste, les dieux de la danse sont bons pour moi et c'est en première rangée que je peux trouver mon siège. Ayant assisté à la rencontre "Midi-Coulisses" organisée quelques temps avant la présentation de ce que je verrai, je n'avais aucun doute que cette fois ci aussi que cette rencontre, elle le serait, fort marquante! De ma place, tout en haut dans l'espace scénique, se trouve suspendu, une sculpture, celle d'un bassin humain, comme on nous l'avait appris lors du "Midi-Coulisses". 

                                     Crédit Vickie Grondin tirée du site de l'Agora de la Danse 

Le moment venu, dans ce lieu devenu tout noir, nous attendons ! Et elle arrive s'exprimant dans sa langue. Si je ne comprends pas ce qu'elle nous raconte, il en reste que la mélodie de sa voix, à teneur universelle, et son sourire me rejoignent et brise la fine couche de glace entre elle et nous. Dans ce qui suivra, je suis entraîné dans son monde, avec ses mouvements et ses paroles dont cette phrase, ouf (!) qui résonnent fort en moi, "Les montagnes ne nous séparent pas, elles sont à surmonter". 

Utilisant fort brillamment la technologie, nous avons droit aussi à une plongée dans l'eau qui me fait retenir mon souffle. Il y a aussi cette sculpture qui descend et se sépare pour se métamorphoser dans ce lieu.  Au final, difficile de rendre justice à cette rencontre tout aussi intense que marquante qui se termine avec un appel à se joindre à elle, appel qui sera entendu par certain.es !

Ainsi donc, encore une fois, Ivanie a réussi à provoquer une rencontre fort riche entre nous (spectateurices) et elle et son univers. Et en cette semaine CINARS, j'espère que les diffuseurs dans la salle l'inviteront dans leurs salles pour que cette rencontre puisse se faire avec le plus grand nombre !

jeudi 14 novembre 2024

Sur mes pas au La Chapelle pour être porté et inspiré par "Le vent se lève" de Manuel Roque !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au La Chapelle, la soirée était toute douce, même si un peu fraiche ! Je m'y rendais pour assister à "Le vent se lève" de Manuel Roque qui je suis convaincu n'a pas besoin de présentation. Sa création, il la présentera seul sur scène et sans artifices, parce tout l'espace scénique est vide (et le restera) lorsque j'entre dans la salle pour prendre place à "mon" siège en première rangée. 

Et le moment venu, tout en douceur et porté par cette trame sonore qui peut nous évoquer le vent et les vagues, il nous arrive de dos. Et comme les vagues, il va et vient devant moi, oups, nous ! Parce que voyez-vous, je ressens dans ce qu'il nous propose, une communication toute individuelle. Et cet échange tout au long, je peux y voir ce que je veux et cela, moi, j'apprécie beaucoup. 

                                        Crédit: Robin Pineda Gauld tirée du site du La Chapelle

Par conséquent, dans cette proposition hautement symbolique et dans laquelle, on nous laisse une place, moi, j'y découvre les différents cycles de la vie, de la naissance jusqu'à la mort, avec des passages chorégraphiques réels ou imaginés ! 

"Comment retrouver un sens de l'orientation dans un contexte relativement chaotique ?" Voilà la proposition à laquelle nous étions convié.es et moi, j'ai réussi à y trouver mon sens, yeah ! Donc mission accomplie Manuel !

Je reviens donc fort heureux de cette rencontre avec en tête, plein d'images fortes de sens !

Sur mes pas chez Danse Danse pour apprécier l'héritage d'une femme dans "Raven Mother" ! !

 Bon OK, le titre peut prêter à confusion, mais pour peu que l'on lise avant de se rendre à cette proposition de Danse Danse présentée à la Cinquième Salle de la Place des arts, le tout peut s'éclairer. Ainsi donc, pour honorer Margaret Harris, artiste autochtone de Colombie-Britannique, leur aïeule décédée en 2020, cinq membres des générations suivantes ont unis leurs efforts et leurs talents pour nous transmettre son héritage et lui rendre hommage. Margaret Harris avait pris à bras le corps de remettre de l'avant les danses de son peuple avec toutes les caractéristiques qui y sont associées.

                                              Tirée du site de l'.évènement de Danse Danse

Voilà pourquoi, je suis dans le hall en attente d'entrer en salle. Juste avant dans ce hall, un court cérémonial est fait en danse et percussion par deux adultes et deux jeunes enfants. Une fois en salle, vient devant nous Barbara Diabo pour nous transmettre avec émotion en sa langue et aussi la nôtre un message d'accueil et aussi d'admiration pour celle à qui est en l'honneur la proposition à venir.

Et puis le tout débute ! Il s'en suit les différents tableaux chorégraphiques riches en symboles et en chants. Les interprètes Margaret Grenier, Rebecca Baker-Grenier, Raven Grenier, Nigel Baker-Grenier et Renée Harris incarnent tout au long différents personnages fort colorés. Le tableau durant lequel, cet être transmet aux autres ses masques est fort intrigant et riche en message ! Et lorsque vers la fin, ensemble devant nous, elles et il nous parlent de leur aïeule pour lui rendre hommage, difficile, sinon impossible de ne pas être touché ! Au final, cette proposition annoncée de la façon suivante a bien atteint sa cible: " Avec Raven Mother, le mouvement, le chant, les regalia, la sculpture et le design sont imbriqués dans un récit incarné. L'emblème du corbeau, qui se manifeste sous de multiples formes, incarne la transformation, le renforcement de la culture, le dévoilement d'un nouvel esprit et la concrétisation d'une promesse faite aux enfants des générations à venir." !

Voilà une belle façon d'aller à la rencontre des autres et pour cela merci Danse Danse !

mercredi 13 novembre 2024

Sur mes pas à une rencontre du CINARS 2024 chez Parbleux pour découvrir trois propositions en création tout aussi différentes que prometteuses !

 Après une journée fort tranquille, en ce mardi matin, ma semaine de sorties culturelles reprend et sera fort occupée. Au programme, d'abord, trois extraits d'œuvre en création dans le studio de Parbleux présentés dans le cadre de la Biennale CINARS 2024 !


Pause

Mais qu'est ce que CINARS, me demanderez vous ? Une courte recherche permet de découvrir sur son site  que "CINARS est un organisme de services à but non lucratif ayant pour mission de favoriser et soutenir l’exportation des arts de la scène québécois et canadiens. Ses objectifs principaux sont de : promouvoir les créations culturelles du secteur des arts de la scène ; favoriser les échanges entre les organismes de production et de diffusion  et faire de Montréal un pôle d’attraction international pour les arts de la scène." Bon, pas besoin d'ajouter que voilà des objectifs forts importants et très pertinents en ces temps difficiles pour la culture et ses artisans !

Fin de la pause

Arrivé, un peu l'avance, le lieu est tranquille. Peu à peu, il se gorge de monde, des diffuseurs et des professionnel.les du milieu. Le moment venu, nous sommes acceuilli.es par Clara Furey qui nous présente aussi la première proposition, "SLAB" (en création) de Théa Patterson. Fort curieux de découvrir cette deuxième partie d'une trilogie dont j'avais découvert et bien apprécié la première partie lors d'une édition précédente du OFFTA dans le même lieu. Première partie qui sera présentée l'an prochain, à suivre donc ! 

Ensuite, nous aurons droit à un extrait d'une proposition en création de Jossua Satinée, "Strasse, en attente de l'illumination". De celui dont j'ai découvert les "pas" dans les performances de d'autres dont Marie Chouinard, cette fois, c'est une proposition à lui que je découvrirai. 

En troisième partie, un extrait de "Rot Hat" de Nate Yaffe (accompagné musicalement par Ben Grossman). Pour ceux et celles qui le pourront, mais pas moi, la découvriront en entier dans les jours suivants à la Cité des Hospitalières. 

Ainsi donc le moment venu, nous sommes invité.es à prendre place dans le studio face à le fenêtre avec devant nous, une table. Accessoire qui a tout d'un personnage dans ce qui suivra. Dans le coin, Théa Patterson attend et le moment venu, elle se rendra à cette table et comme une plongée en soi et aussi à la rencontre de l'autre, elle entreprend une rencontre fort intense. Cet objet, je le ressens, a une coloration fort personnelle quasi humaine et lorsqu'elle le rejette et qu'elle reprend, impossible de rester indifférent.e ! Cette proposition qui porte sur son deuil et des différentes étapes qui le compose pourra toucher des gens qui l'ont vécu et apporter un bienfait, comme pour moi, je l'ai vécu ! 

Après un passage dans le local à côté, nous sommes réinvité.es pour découvrir la première étape de travail qui nous amènera ..... Donc devant un espace vide je m'assoie avec un être prostré, étendu par terre. Lorsque le tout débute, nous découvrons un être surprenant qui dévoile sa nature. Il s'en suit une série de tableaux tout en métamorphoses qui nous présentent un être polymorphique avec des moments où son regard me captive ! Annoncée comme une proposition "une vision philosophique de nos monstres internes et externes.", c'est effectivement ce que j'ai vu avec des transitions qui sont des moments fort riches en anticipation.  Je ne sais pas trop ce que deviendra cette oeuvre, mais elle mérite que je reste attentif !

Et après un aller-retour dans le studio, nous avons droit à un espace scénique avec tables et plein d'accessoires pour "Rot Hat" et Nate Yaffe qui finalise la dispersion des accessoires dans le lieu. Et tel un cérémonial ou un rituel avec ses différentes parties, les gestes accompagnés par la musique live,  intriguent et captivent. Prendre le temps de ressentir de ce qui nous lie avec notre monde, voilà ce que moi j'y voie ! Y voir aussi, une illustration des travaux impossibles qui se présentent à nous ! Par cette proposition intrigante, Nate Yaffe nous invite à réfléchir sur le sens des choses et de notre relation avec celles-ci !

Et puis, le tout se termine et moi, je me mets en marche pour revenir à la maison avec trois propositions fort différentes en tête qui m'ont amené dans différentes zones spectrales de ma raison et de mes émotions. Une belle sortie donc !

vendredi 8 novembre 2024

Sur mes pas chez Tangente pour découvrir "Nova Express" d'Alejandro Sajgalik !

 Lorsque mes pas me portaient en ce jeudi soir chez Tangente jusqu'à l'Espace Orange du Wilder, j'avais encore en tête ma rencontre précédente, "BLKDOG" chez Danse Danse qui avait tout du corps noir et de son irradiation sans savoir que sur un univers quelque peu semblable, je serais amené ! 

                                              Crédit: Rodolfo Rueda tirée du site de Tangente

Mais commençons par le début, soit de mon attente à prendre place sur "mon" siège en première rangée, tout proche du chorégraphe pendant que tout autour les sièges trouvent preneuse et preneur. À venir, "Nova Express" d'Alejandro Sajgalik avec Léonie Bélanger, Anna Duverne, Mathieu Hérard, Osbiel Lazo, Ciro Melgaço et Marie-Maxime Ross. 

Sur l'espace scénique devant quelques objets scéniques intrigants, pendant que j'attends que le tout débute. Et comme ce qui était annoncé, "Après l’implosion de leur planète, six personnes se retrouvent sur un amoncellement de débris d’un orgue démantelé.", nous sommes amené.es à la suite de cette reprise de possession de ce monde dévasté ! 

Ce que je découvre a toutes les allures des actions des habitants d'un monde fort mystérieux et absurde aussi, qui tentent de reprendre leur place après le désastre! J'y découvre de l'impuissance et du désarroi, mais aussi une détermination certaine à persévérer à reconstruire, sur une trame musicale fort riche en harmonie. Sur cette tombe de notre monde, le désespoir pend au-dessus de leurs têtes, mais ne diminue pas leur détermination à persévérer et à poursuivre ! 

Ainsi donc, en symbiose avec notre époque très actuelle, Alejandro Sajgalik nous propose sa perspective optimiste qui je l'espère devrait trouver une place en nous. 

Lorsque mes pas me ramènent, je conserve bien précieusement autant le propos que la forme de cette proposition en symbiose avec notre époque !