lundi 13 juillet 2020

Sur mes pas en danse: Retour sur ma deuxième fois à "Une solitude partagée"

Comme c'est devenu pour moi, une tradition, j'attends la prochaine oeuvre de l'édition "confinée" (et à distance), "Une solitude partagée" du Festival des arts de Saint-Sauveur. Et je la regarde une première fois et quelques autres fois par la suite. Cette semaine, j'ai eu droit à une collaboration de la chorégraphe et interprète, Anne Plamondon, de la compositrice Cléo Palacio-Quintin et du musicien Patrice Richer (au trombone). Après une introduction fort utile pour mieux comprendre l'oeuvre à venir, nous sommes amenés sur une scène verte en pleine forêt, où se retrouve seule la danseuse. La suite nous montre une relation à distance dictée par la musique sur les gestes de l'interprète.



Il y a d'abord l'éveil par des mouvements du haut du corps et ensuite les déplacements se modulent au rythme de ce trombone tout au loin. Et puis, suite à des mouvements dont j'étais bien curieux de découvrir où il m'amènerait, j'ai eu droit à une fin tout à fait réussi. Pas question d'en dire plus sur la conclusion de l'oeuvre.

Cependant je veux en dire plus sur les aspects qui m'ont particulièrement plus, suite à quelques visionnements. Même si j'apprécie beaucoup plus les prestations "live", la possibilité de voir de proche les mouvements d'Anne Plamondon, m'a permis de mieux les apprécier. Un autre aspect qui m'a particulièrement plus est le contraste du "vert" environnant (nous sommes dans une forêt, je vous rappelle !) et du costume "rouge" de l'interprète, surtout lorsque la prise de vue ne prenait que le haut du corps (sans la scène) avec en arrière plan les arbres. De la même façon, les mouvements colorés "urbains", rappelant les origines artistiques de l'interprète en pleine nature ajoutaient au contraste et rehaussaient l'oeuvre. Si au premier visionnement, l'oeuvre me semblait très abstraite, peu à peu, grâce surtout à la synchronisation parfaite de la musique (exigeante comme annoncée par la compositrice et bien rendue par le musicien), je me suis mis à me faire une "histoire", celle de l'appel de la nature. Et quand cette histoire me vient, j'en suis fort heureux !

Je me promets de revoir quelques fois cette oeuvre pour tenter d'en redécouvrir d'autres couches narratives, peu importe qu'elles soient prévues par les créateurs ou non. Voilà un des grands plaisirs de la danse contemporaine. Je vous propose fortement d'aller la découvrir aussi. Voilà l'adresse du site: https://festivaldesarts.ca/

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