lundi 29 mars 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse sur la Passerelle 840: Mon retour sur les collectifs 843, 844 et 845.

 Un des rares avantages en ce temps de pandémie, c'est d'être à la maison et par conséquent de pouvoir intégrer à mon agenda toutes les présentations de saison de Passerelle 840. Ainsi donc, il y a une semaine et vendredi dernier aussi, nous avions droit aux Passerelles 843, 844 et 845 qui chacune nous présentaient trois propositions avec, de ma perspective une thème qui les unissait, celui de la dualité. Comme si il y avait un alignement des planètes! 

Malgré le temps qui passe et la mémoire qui peu à peu laisse derrière moi, quelque peu évaporés, mes souvenirs et mes impressions, je m'en voudrais de ne pas en partager certaines en concentré !


En un vendredi soir, le collectif 843 nous propose d'abord:

"Différente comme toi" de et avec Hasna Lionnet, Adrien Poulin, Estelle Weckering

"Y a pu rien à perdre !" de celle qui parle et de ce que cela produit sur celle qui danse avec entre les deux celui qui joue. La combinaison des gestes de l'une avec les paroles de l'autre, tout en harmonie, forme un tout fort poétique tout enrobé par la musique jusqu'à ce bref moment de rencontre à la toute fin.

Ensuite, "Terrain parfaitement familier", d'Éloi Angers-Roy et Léonie Bélanger

Une proposition qui joue sur l'intérieur et l'extérieur ou le dedans et le dehors ou plus simplement, "le soi dans le dedans du moi"

Et enfin, "Trip(es)/bonbon" de Morgane Guillou et d'Ariane Levasseur avec la collaboration de Mélia Boivin, Margot Carpentier, Oksanna Caufriez, Rozenn Lecomte, Anaïs Levert-Beaulieu, Cyrielle Rongier, Daphné Sanscartier, Julia Smith. 

Une oeuvre toute "Zoom" en 3 par 3 sur écran sur mon écran (dualité pandémique !). Les corps qui s'expriment chacun de leur côté en harmonie jusqu'au "happy ending "!

Mon prochain rendez-vous est avec le Collectif 844.

En début de programme "Moi aussi je sais nager… mais pas dans l’eau!" par Anaïs Levert-Beaulieu, interprété par le tout jeune Samuel Roy (7 ans). 

Une proposition qui surprend et qui ravit. Voir évoluer, bien dirigé, ce jeune avec sa fraicheur toute naturelle, fait grand bien ! La dualité illustrée par ce jeune qui danse et qui s'exprime comme un grand, "moi j'aime ça être souriant, content..."

Ensuite, "Carte Postale" de et par Lila Geneix et Alice Marroquin-Ethier

Une excursion à deux dans les lieux proches de leur foyer. De la danse par cartes postales qui amènent une perspective différente et sympathique.

"Tri-logis Tragi-comédie Tri-hadal" de et par Camille Courchesne-Couturier et Léa Kenza Laurent

Une oeuvre fantaisiste qui nous permet de les découvrir dans leur quotidien chez elles. Avec une double perspective, celle de la caméra à l'intérieur ou l'extérieur d'un aquarium. Perspectives claires, perspectives floues alternent pour nous faire découvrir ces deux femmes dans leur "habitat naturel" et nous dans le nôtre !

Et pour terminer, (oui toute bonne chose a une fin !) les propositions du Collectif 845:

"my emptiness" de Rozenn Lecomte et avec Margot Carpentier

Une oeuvre qui me montre "l'attente de l'autre", sinon "l'absence de l'autre" en teintes de bleu et rouge. Une proposition riche de sa dualité qui tente de combler un vide chargé.

"Déméter" de Jeanne Tétreault avec Camille Gendron, Lucca Bella Stothers, Alice Levert, Kathryn Terzian, Sarah Germain, Zoé Cloutier-Boyd, Marianne D. Gagnon et Monica Navarro.

Une proposition dans laquelle la dualité de la propagation des mouvements est illustrée, soit son côté ondulatoire des gestes et de son côté corpusculaire par les corps qui en groupe dehors et en dedans. Une proposition qui a été pour moi un coup de coeur ! 

Et pour terminer, changement au programme, "pétrichor" d'Ariane Levasseur, en reprise (ayant été présentée à l'édition précédente de Passerelle, l'automne dernier). De celle qui arrive calmement en parlant à un auditeur invisible et de sa transformation suite à la lumière qu'elle ferme dans "la pièce" en sortant pour aller de l'avant.

Trois soirées qui m'ont montré que ces jeunes peuvent s'adapter rapidement et avec imagination aux conditions difficiles actuelles et qui y trouvent même des zones d'opportunités pour explorer autrement la danse contemporaine. Qui leur a aussi permis de découvrir et apprécier (selon le témoignage entendu lors d'un échange d'après présentation) que la caméra leur permettait de déterminer la perspective du public. D'évaluer les effets d'être vulnérable, là juste devant nous ou être en contrôle total grâce à la caméra. Il reste à découvrir où ces explorations loin des sentiers habituels les mèneront dans le futur!


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