mercredi 24 mars 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse des derniers jours: Mon retour sur la semaine où j'en ai eu plein la vue !

 Dire que la cour était pleine pour qualifier la quantité de mes propositions de danse à découvrir la semaine dernière (lire ici la semaine du 15 mars) est un euphémisme. Heureusement, sans avoir à me déplacer, cela facilite les choses. Il en reste que la difficulté est néanmoins de se mettre (chez soi), dans de bonnes dispositions pour recevoir les oeuvres comme elles le méritent. Il en reste que l'amateur de danse que je suis a été comblé et peut dire mission accomplie !

Au programme, donc, de cette semaine "bien occupée", il y a d'abord la proposition de Diana León, "Sur ce chemin, tu es sûre de te perdre", présenté par le MAI. Voilà une belle proposition riche en propos que cette artiste qui m'a proposé, avec ses collaborateurs, soit le long cheminement de l'oppression, de la mise de côté jusqu'à l'affirmation et à la libération. Des propos fort affirmés du début, dont "qu'est ce qu'il me manque" et des gestes tout aussi éloquents le parcours à faire. Elle illustre aussi, dans un tableau fort riche, comment tous ces objets du passé comme des souvenirs nous accompagnent et nous enrichissent couche après couche. J'ai particulièrement apprécié les éclairages (Adriana Ruiz) qui rehaussaient fort efficacement le propos de l'oeuvre. Une belle découverte qui me rappelait une résolution ancienne (exprimée lors d'une chronique présentée à Danscussion & Co), soit celle de sortir de mes sentiers battus et aller plus souvent au MAI. Ce qui sera le cas aussi pour ma première sortie de réouverture des salles et sur laquelle je reviendrai, soyez en certain.es !

                                   Photo de Diana León par Brenda Jauregui tirée du site de MAI

Aussi, après avoir découvert le long cheminement rempli d'embûches, il y avait "Accolades et quiproquos" de Philippe Meunier et Ian Yaworski présenté par Tangente. Pour ceux et celles qui sont intéressé.es par mes impressions, juste à aller vers le texte qui précède chronologiquement celui-ci. 

Toujours en gigue contemporaine, un programme quadruple présenté par BIGICO et  la Maison de la Culture Notre-Dame de-Grâce que j'avais vu et apprécié un peu plus tôt cette année, mais que je voulais revoir. Encore là, je ne répèterai pas, mais encore une fois, revoir ces oeuvres m'a permis de les découvrir différemment et de mieux les apprécier. Une soirée avec quatre créations qui permettent de voir différentes déclinaisons de la gigue "toute" contemporaine.

Le week-end me proposait deux soirées avec la gang de la Passerelle 840 (du département de danse de l'UQAM), celles des collectifs 843 et 844, propositions 3 et 4 sur 5 (la cinquième sera présenté le week-end prochain) que j'ai acceptées. Sur ces deux soirées, je reviendrai avec ce que j'aurai vu à cette dernière soirée (déjà !!!) de ce festival Passerelle 840. Mais d'or et déjà, je peux affirmer que ce n'est pas la pandémie qui ralentira la détermination et qui éteindra l'imagination de ces jeunes qui ont su utiliser tous les moyens pour s'exprimer, créer et me rejoindre ! 

Aussi une oeuvre phare du répertoire de la danse au Québec, "Joe" de Jean-Pierre Perreault, captée pour Rdio-Canada en 1995 présenté grâce à Danse Danse. Une captation vintage qui permet de souligner la pertinence intemporelle de la société Une oeuvre que je n'avais jamais vue puisqu'elle a été présentée à une époque (au début de la décennie 1980) durant laquelle mes pas ne me menaient pas encore vers des oeuvres chorégraphiques. 

Une oeuvre pour 32 interprètes créée pour les étudiant.es de l'UQAM (Remarque à moi-même: il y en avait beaucoup des finissant.es à cette époque !) et qui a fait son chemin dans de nombreux pas sur différentes scènes par la suite. "Joe" qui présente une foule revêtue de son manteau d'anonymat et de ses bottes d'existence percutantes. Des tableaux qui montrent l'individualité qui tente d'émerger et de s'affirmer du groupe. "Joe" qui montre que chaque individu est une alvéole indistingable des autres de cette société pour lui permettre de respirer et d'évoluer. Impression toute personnelle, découvrir cette oeuvre est l'un des trop peu nombreux aspects positifs du confinement pandémique que j'ai vécu ! Ah que je payerais cher pour la voir sur scène, là juste devant moi !

Et enfin, comme une cerise sur un sundae ( n'ayons pas peur des qualificatifs !) lors de la soirée bénéfice de Danse Danse, mon visionnement de la plus récente création d'Andrew Skeels, "[d]eux" qu'il a interprété avec Charles Brecard avec la captation et le montage de Frédéric Baune. Une oeuvre relativement courte, mais tellement éloquente. Andrew Skeels dans ses propos d'avant présentation insistait sur l'importance de la portée émotionnelle, même s'il n'y a de sens narratif évident à l'oeuvre. Pour moi, tout au long du visionnement, la trame narrative était fort présente et plaisante. Une relation entre deux hommes (que moi j'ai vu entre son père et son fils !) qui ne semble pas facile et dont on voit différentes épisodes. Les émotions différentes qui sont bien soulignées par des éclairages, "fort éclairants" ! Une oeuvre fort bien interprétée et dont j'ai particulièrement appréciée l'utilisation des bras lors des mouvements entre les deux hommes. Des bras qui portaient les paroles qui sont parfois si difficiles à dire à l'autre !

C'est donc sur cette oeuvre que ma semaine s'est terminée. Après une mise en pause de mes pas "réels", et juste avant qu'ils ne puissent de nouveau partir à la découverte en vrai dès ce week-end de propositions, je procède à l'achat de mes prochaines sorties et je regarde attentivement le visionnement du pré-dévoilement de la prochaine édition du FTA qui elle aura lieu cette année, parole de Martin Faucher !


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