mercredi 20 novembre 2024

Sur mes pas à la remise des 14e Prix de la Danse de Montréal !

 Bon OK, nous sommes passé.es la mi novembre, mais Mère Nature ne semble pas l'avoir réalisé. C'est donc par un temps fort clément pour ce moment de l'année que mes pas m'amènent jusqu'aux locaux de la compagnie de Marie Chouinard pour assister "live" aux dévoilements des onze récipiendaires d'un Prix de la Danse. Je suis fort heureux d'être parmi cette communauté et l'occasion est trop belle avec la remise de ces prix. C'est donc de mon siège (mais pas en première rangée, mais néanmoins fort bien placé) dans ce studio si blanc et "rayonnant" pour l'occasion. 


Pas question ici de revenir sur les différents lauréats que vous pourrez découvrir en suivant ce lien:

 Je veux plutôt vous transmettre mes impressions que j'ai ressenties tout au long de cette cérémonie. Donc, c'est bien assis à côté, d'un "fidèle" spectateur de danse que j'écoute les mots d'accueil de notre hôtesse, Marie Chouinard qui passe le relais à l'animatrice "depuis toujours !" de cette rencontre, Anik Bissonnette ! 

Cette remise débute avec les mots fort pertinents tout aussi justes de la présidente d'honneur de Lucie Boissinot qui est sortie "de sa grotte" (ce sont ses mots !) pour cette grande occasion. De celle qui a été danseuse, chorégraphe et pédagogue d'exception, les mots qui sortent de sa bouche sont fort riches et très pertinents ! 

Le tout se poursuit par la remise des différents prix par les différents partenaires du milieu. Chacun.e à sa façon, présente le prix, parsemant leur discours d'indices pour découvrir avant l'annonce officielle du, de la ou des récipiendaires. Et à ce jeu, j'ai réussi à quelques occasions ! Comme pour Sophie Michaud pour le prix ETHEL-BRUNEAU (pour son parcours exceptionnel). De celle qui accompagne de bien nombreux projets (dont de très nombreux que j'ai pu découvrir ) depuis de nombreuses années, voilà un honneur bien mérité ! Un autre prix me touche particulièrement, celui obtenu par Ariane Boulet, le Prix ÉTINCELLE, qui souligne ses efforts, réussis, à propager la danse dans des lieux improbables, soit dans les CHSLD et les RPA. Pour avoir vu un exemple de son travail, il n'y a que son sourire qui soit plus étincelant ! 

Si la plupart des lauréat.es, je les connaissais, quelques découvertes pour moi dont celle de la récipiendaire du Prix "FAIT À QUÉBEC", Johanne Dor et celle du prix ENVOL, Amrita Choudhury dont les images projetées pendant qu'elle vient sur scène me permettent de savoir qu'elle danse des chorégraphies de son pays d'origine, l'Inde !

Fort heureux d'avoir pu voir performer plusieurs fois sur scène (et aussi en spectatrice à une soirée de battles), la récipiendaire du prix INTERPRÈTE, Nindy Banks pour qui cet honneur est fort bien mérité.

Une fois les onze prix attribués et les mots de clôture faits, Marie Chouinard nous invite à continuer à échanger, mais moi, agenda oblige, je quitte tout doucement, mais surtout fort heureux d'avoir pu y être !

lundi 18 novembre 2024

Sur mes pas sur la "Passerelle 840" pour son festival d'automne !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au 840 rue Cherrier (adresse du département de danse de l'UQAM) pour ma dernière sortie culturelle de cette semaine fort chargée, cela faisait bien longtemps que j'y étais venu. C'était en avril dernier, pour la présentation de fin d'études des personnes finissantes du département. Et le lendemain, se produisait une "catastrophe", lire ici une inondation pas accidentelle qui a forcé la fermeture du département pour le remettre fonctionnel. À mon arrivée dans le hall, tout est pareil, mais cela ne sera pas le cas lorsque nous prendrons place dans le local de présentation, métamorphosé et qui a tout d'une boîte noire. 

Mais commençons par le début, soit mon entrée dans le hall où déjà plein de personnes sont présentes et que d'autres viendront se rajouter. Au programme, cinq propositions pour ce festival d'automne dont certaines avec des noms que je reconnais et d'autres à découvrir !

Une fois les paroles d'accueil faites par Sandrine et Camille, du haut des marches et nos chaussures "laissées au vestiaire", nous pouvons prendre place sur un des sièges à une extrémité du lieu. Le moment venu, débute "L'héroïne, une épitaphe romantique" de Laurie-Anne Gosselin avec Juliette Beaudoin, Catrine Rouleau, Anaïs Bonneau, Lou-Anne Rousseau. Apparaissent donc les quatre interprètes tout de blanc vêtues avec leurs lunettes fumées qui nous présentent, d'abord, des mouvements tout en sursauts qui se transforment en mouvements ondulatoires, comme des vagues en différentes déclinaisons. Impossible pour moi de ne pas "plonger" dans cet univers et de ne pas être captivé. Et le tout se termine avec une finale surprenante et tout en contrastes ! Ainsi donc, le temps passe, les époques changent et comme je l'ai découvert fort bellement, "l'héroïne" peut vivre une épitaphe romantique et poétique aussi! La soirée débute fort bien !

Deuxième proposition au programme, "Plus loin que moi" de Charlotte Beaulieu débute de façon fort surprenante. En effet, du fond de l'espace, elle se donne la tâche de déplacer une baignoire qui semble et qui l'est, (selon mes informations obtenues), fort lourdes. Pour peu qu'elle me l'aurait demandé, je me serais levé pour aller l'aider ! Mais, cette tâche, elle l'accomplira seule, car là est son destin ! Et moi, sur mon siège, je réfléchie sur le sens de nos objectifs de vie et de nos efforts pour les atteindre avec les mouvements qui les accompagnent. Voilà une proposition fort philosophique que Charlotte Beaulieu porte avec une apparente légèreté, mais ne soyons pas dupes, parce que comme cette baignoire, le sujet est lourd de sens!

Dernière proposition avant la pause, "Rivage à nos Corps" de et avec Julia Fafard et Adélie Poulin-Coulombe avec au préalable, la distribution d'un feuillet sur lequel se trouve plusieurs poèmes que nous pouvons lire avant et que nous pourrons entendre ensuite pendant la prestation. Feuillet à la main, donc, je survole les différents poèmes, créations de l'une et l'autre. Et puis le moment venu, de la toile devant moi dans l'espace scénique nous arrivent les deux interprètes et "sur cette toile", les gestes émergent. Pendant que dans l'espace les mouvements se font fort présents, les paroles les accompagnent. Parmi ces paroles, je capte "Ma floraison opale invite un doux déploiement décalcable et aussi "Le ventre lourd. Les Pieds étanches. Je m'échappe." Et une fois le tout complété, me viennent en tête ces mots, peu importe notre parcours, on y revient, sur le "Rivage à nos Corps" !

S'en suit un entracte qui me permet de faire de la place dans ma tête afin d'être aussi réceptif pour la suite, composée de deux prochaines propositions.

Pour la suite, d'abord "THREE/SOME" de Lula Mengual avec Fannie Lahaye, Damien Picone et Alexandre Rival. Une proposition qui était annoncée comme "une proposition chorégraphique qui explore le plan à trois comme motif relationnel révolutionnaire." et qui l'a été ! Le tout débute par les habits que l'on revêt et qui nous définissent. Et dans ce qui suit, j'y découvre ce que peuvent vivre les membre de ce trio, dont le sentiment d'être de trop et de trouver les façons de l'être, ensemble de façon harmonieuse, "do you ever ..." ! Et comme un rayon de soleil, cette relation à trois semble se poursuivre "all night long" !

Et puis le tout se termine par le solo de Germain Ducros "Séismes". Cette proposition présentée comme "une performance chorégraphique et vocale, une expérience de cheminement dans le deuil long", je la ressens ! Il arrive devant nous et il nous sourit avant d'entreprendre sa plongée en apnée dans les méandres de ses sentiments démontrés. Et lorsqu'il complète son parcours, moi, je me dis (intérieurement), "ouf !". Comme pour ma première rencontre avec lui, il réussit sans artifices à nous proposer une oeuvre qui a tout du corps noir avec ces rayonnements invisibles aux yeux, mais très visibles à notre ressenti !

Ainsi se terminait cette soirée avec les applaudissements fort bien mérités pour toute cette gang. Une soirée avec cinq propositions qui peut constituer un défi pour les spectateurices présent.es pour garder en tête chacune d'elles. Mais pour peu que l'on se mette en mode écoute et réception, elles se feront un chemin en nous et une petite place ! En tout cas, pour moi, ce fût le cas ! Je reviens donc ravi et fort heureux (avec plein de noms dans ma besace de spectateur) de cette soirée fort prometteuse pour l'avenir.

dimanche 17 novembre 2024

Sur mes pas au Studio B du Circuit-Est Centre chorégraphique pour découvrir deux œuvres en évolution !

 À cette invitation à découvrir deux œuvres en évolution en ce vendredi matin (11h00 pour être plus précis !), j'ai dit oui sans hésiter. Pourquoi, me demanderez vous ? Parce que d'abord, les deux chorégraphes et les interprètes, je les suis depuis un bon bout de temps ! D'abord, Tiera Joly Pavelich dont j'avais vu une première étape ("work in progress") de "Never Never", il y a quelque mois (août 2024), toujours chez Circuit-Est, mais dans un autre local ! Et aussi, Lila Geneix dont je suis les pas et les créations aussi sur scène depuis quelques années ! Mes pas iront donc en terrains connus, mais avec un esprit ouvert et curieux pour découvrir leurs propositions.


Une fois les codes sur le clavier faits, je gravis les pas pour accéder au Studio B en attente avec bien d'autres pour prendre place dans le studio où se retrouvent les artisans des propositions à venir !

Le moment venu de débuter, "Never Never" de et avec Tiera Joly Pavelich. Dès les premiers moments, ce que j'ai ressenti, aura des similitudes avec la fois précédente, avec ce support à micro sur pied, qui devient un partenaire de danse ! Et sur ce fond sonore tout riche en beat, le regard devient lointain pour évoquer, moi j'y vois , "quoi faire de ce fardeau ?" Et une fois libérée, le tout devient plus festif pour nous entraîner dans une proposition introspective ! L'envol tout en mouvements, comme portée par les vents, avec les jeux de bras, je le ressens. Et arrive le moment fort pour moi, celui où "noir sur noir" elle disparait tout au fond, pour renaître et repartir, parce que "Never Never" est une promesse pour ne pas accepter l'inacceptable et repartir vers des horizons nouveaux !" Faudra vraiment que je découvre la suite et la fin !

Après une courte pause, débute "La Déferlante" de Lila Geneix qui nous présentera deux extraits (dans l'ordre ou non ), d'un rituel folklorique, de sa proposition en création depuis septembre dernier avec Léonie Bélanger, Fanny Bélanger-Poulin et Claire Pearl. Le tout débute avec les trois interprètes immobiles en maillot tout bleu dans l'espace devant moi. Et c'est aux chants des oiseaux que le tout débute avec une seule d'abord et les trois ensuite. Tout en lenteur, le tout débute ! Et ce qui s'en suit, dans les deux extraits, montre d'abord, comme si absentes de leur corps des êtres qui tentent de trouver leur place. Les images qui me viennent en tête tout au long sont nombreuses, comme cette ronde d'allégresse fort exaltante. Et aussi cette ronde qui se brise pour former cette ligne. Enfin, pour se libérer jusqu'à la chute et la rechute qui s'en suit pour compléter leur parcours dans ce lieu qui n'est pas un "eden" pour autant !

Décidément, mon agenda devra se faire "ouvert", parce que je découvre me met "l'eau à la bouche" !

Sur mes pas à l'Agora de la danse pour me faire entraîner vers "Wahsipekuk: Au-delà des montagnes" par Ivanie Aubin-Malo !

 En cette semaine trop fortement chargée en propositions chorégraphiques et que les choix sont déchirants, en ce jeudi soir, mes pas me portent jusqu'au Wilder pour découvrir "Wahsipekuk: Au-delà des montagnes" de et avec Ivanie Aubin-Malo, accompagnée musicalement sur scène par Julian Rice.

Pause

Avec Ivanie, j'en suis rendu à plusieurs rencontres (juste un court survol sur ce blogue pourra le confirmer !) et elles ont été toujours fort belles et surtout marquantes. Encore en tête, notre rencontre "Osez ! en solo" dans un parc de Montréal. Durant sa prestation, juste au bon moment, une volée d'oies est passée au-dessus de nous et elles ont répondu fort bellement à ses gestes en carcardant.

Fin de la pause

Arrivé un peu juste, les dieux de la danse sont bons pour moi et c'est en première rangée que je peux trouver mon siège. Ayant assisté à la rencontre "Midi-Coulisses" organisée quelques temps avant la présentation de ce que je verrai, je n'avais aucun doute que cette fois ci aussi que cette rencontre, elle le serait, fort marquante! De ma place, tout en haut dans l'espace scénique, se trouve suspendu, une sculpture, celle d'un bassin humain, comme on nous l'avait appris lors du "Midi-Coulisses". 

                                     Crédit Vickie Grondin tirée du site de l'Agora de la Danse 

Le moment venu, dans ce lieu devenu tout noir, nous attendons ! Et elle arrive s'exprimant dans sa langue. Si je ne comprends pas ce qu'elle nous raconte, il en reste que la mélodie de sa voix, à teneur universelle, et son sourire me rejoignent et brise la fine couche de glace entre elle et nous. Dans ce qui suivra, je suis entraîné dans son monde, avec ses mouvements et ses paroles dont cette phrase, ouf (!) qui résonnent fort en moi, "Les montagnes ne nous séparent pas, elles sont à surmonter". 

Utilisant fort brillamment la technologie, nous avons droit aussi à une plongée dans l'eau qui me fait retenir mon souffle. Il y a aussi cette sculpture qui descend et se sépare pour se métamorphoser dans ce lieu.  Au final, difficile de rendre justice à cette rencontre tout aussi intense que marquante qui se termine avec un appel à se joindre à elle, appel qui sera entendu par certain.es !

Ainsi donc, encore une fois, Ivanie a réussi à provoquer une rencontre fort riche entre nous (spectateurices) et elle et son univers. Et en cette semaine CINARS, j'espère que les diffuseurs dans la salle l'inviteront dans leurs salles pour que cette rencontre puisse se faire avec le plus grand nombre !

jeudi 14 novembre 2024

Sur mes pas au La Chapelle pour être porté et inspiré par "Le vent se lève" de Manuel Roque !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au La Chapelle, la soirée était toute douce, même si un peu fraiche ! Je m'y rendais pour assister à "Le vent se lève" de Manuel Roque qui je suis convaincu n'a pas besoin de présentation. Sa création, il la présentera seul sur scène et sans artifices, parce tout l'espace scénique est vide (et le restera) lorsque j'entre dans la salle pour prendre place à "mon" siège en première rangée. 

Et le moment venu, tout en douceur et porté par cette trame sonore qui peut nous évoquer le vent et les vagues, il nous arrive de dos. Et comme les vagues, il va et vient devant moi, oups, nous ! Parce que voyez-vous, je ressens dans ce qu'il nous propose, une communication toute individuelle. Et cet échange tout au long, je peux y voir ce que je veux et cela, moi, j'apprécie beaucoup. 

                                        Crédit: Robin Pineda Gauld tirée du site du La Chapelle

Par conséquent, dans cette proposition hautement symbolique et dans laquelle, on nous laisse une place, moi, j'y découvre les différents cycles de la vie, de la naissance jusqu'à la mort, avec des passages chorégraphiques réels ou imaginés ! 

"Comment retrouver un sens de l'orientation dans un contexte relativement chaotique ?" Voilà la proposition à laquelle nous étions convié.es et moi, j'ai réussi à y trouver mon sens, yeah ! Donc mission accomplie Manuel !

Je reviens donc fort heureux de cette rencontre avec en tête, plein d'images fortes de sens !

Sur mes pas chez Danse Danse pour apprécier l'héritage d'une femme dans "Raven Mother" ! !

 Bon OK, le titre peut prêter à confusion, mais pour peu que l'on lise avant de se rendre à cette proposition de Danse Danse présentée à la Cinquième Salle de la Place des arts, le tout peut s'éclairer. Ainsi donc, pour honorer Margaret Harris, artiste autochtone de Colombie-Britannique, leur aïeule décédée en 2020, cinq membres des générations suivantes ont unis leurs efforts et leurs talents pour nous transmettre son héritage et lui rendre hommage. Margaret Harris avait pris à bras le corps de remettre de l'avant les danses de son peuple avec toutes les caractéristiques qui y sont associées.

                                              Tirée du site de l'.évènement de Danse Danse

Voilà pourquoi, je suis dans le hall en attente d'entrer en salle. Juste avant dans ce hall, un court cérémonial est fait en danse et percussion par deux adultes et deux jeunes enfants. Une fois en salle, vient devant nous Barbara Diabo pour nous transmettre avec émotion en sa langue et aussi la nôtre un message d'accueil et aussi d'admiration pour celle à qui est en l'honneur la proposition à venir.

Et puis le tout débute ! Il s'en suit les différents tableaux chorégraphiques riches en symboles et en chants. Les interprètes Margaret Grenier, Rebecca Baker-Grenier, Raven Grenier, Nigel Baker-Grenier et Renée Harris incarnent tout au long différents personnages fort colorés. Le tableau durant lequel, cet être transmet aux autres ses masques est fort intrigant et riche en message ! Et lorsque vers la fin, ensemble devant nous, elles et il nous parlent de leur aïeule pour lui rendre hommage, difficile, sinon impossible de ne pas être touché ! Au final, cette proposition annoncée de la façon suivante a bien atteint sa cible: " Avec Raven Mother, le mouvement, le chant, les regalia, la sculpture et le design sont imbriqués dans un récit incarné. L'emblème du corbeau, qui se manifeste sous de multiples formes, incarne la transformation, le renforcement de la culture, le dévoilement d'un nouvel esprit et la concrétisation d'une promesse faite aux enfants des générations à venir." !

Voilà une belle façon d'aller à la rencontre des autres et pour cela merci Danse Danse !

mercredi 13 novembre 2024

Sur mes pas à une rencontre du CINARS 2024 chez Parbleux pour découvrir trois propositions en création tout aussi différentes que prometteuses !

 Après une journée fort tranquille, en ce mardi matin, ma semaine de sorties culturelles reprend et sera fort occupée. Au programme, d'abord, trois extraits d'œuvre en création dans le studio de Parbleux présentés dans le cadre de la Biennale CINARS 2024 !


Pause

Mais qu'est ce que CINARS, me demanderez vous ? Une courte recherche permet de découvrir sur son site  que "CINARS est un organisme de services à but non lucratif ayant pour mission de favoriser et soutenir l’exportation des arts de la scène québécois et canadiens. Ses objectifs principaux sont de : promouvoir les créations culturelles du secteur des arts de la scène ; favoriser les échanges entre les organismes de production et de diffusion  et faire de Montréal un pôle d’attraction international pour les arts de la scène." Bon, pas besoin d'ajouter que voilà des objectifs forts importants et très pertinents en ces temps difficiles pour la culture et ses artisans !

Fin de la pause

Arrivé, un peu l'avance, le lieu est tranquille. Peu à peu, il se gorge de monde, des diffuseurs et des professionnel.les du milieu. Le moment venu, nous sommes acceuilli.es par Clara Furey qui nous présente aussi la première proposition, "SLAB" (en création) de Théa Patterson. Fort curieux de découvrir cette deuxième partie d'une trilogie dont j'avais découvert et bien apprécié la première partie lors d'une édition précédente du OFFTA dans le même lieu. Première partie qui sera présentée l'an prochain, à suivre donc ! 

Ensuite, nous aurons droit à un extrait d'une proposition en création de Jossua Satinée, "Strasse, en attente de l'illumination". De celui dont j'ai découvert les "pas" dans les performances de d'autres dont Marie Chouinard, cette fois, c'est une proposition à lui que je découvrirai. 

En troisième partie, un extrait de "Rot Hat" de Nate Yaffe (accompagné musicalement par Ben Grossman). Pour ceux et celles qui le pourront, mais pas moi, la découvriront en entier dans les jours suivants à la Cité des Hospitalières. 

Ainsi donc le moment venu, nous sommes invité.es à prendre place dans le studio face à le fenêtre avec devant nous, une table. Accessoire qui a tout d'un personnage dans ce qui suivra. Dans le coin, Théa Patterson attend et le moment venu, elle se rendra à cette table et comme une plongée en soi et aussi à la rencontre de l'autre, elle entreprend une rencontre fort intense. Cet objet, je le ressens, a une coloration fort personnelle quasi humaine et lorsqu'elle le rejette et qu'elle reprend, impossible de rester indifférent.e ! Cette proposition qui porte sur son deuil et des différentes étapes qui le compose pourra toucher des gens qui l'ont vécu et apporter un bienfait, comme pour moi, je l'ai vécu ! 

Après un passage dans le local à côté, nous sommes réinvité.es pour découvrir la première étape de travail qui nous amènera ..... Donc devant un espace vide je m'assoie avec un être prostré, étendu par terre. Lorsque le tout débute, nous découvrons un être surprenant qui dévoile sa nature. Il s'en suit une série de tableaux tout en métamorphoses qui nous présentent un être polymorphique avec des moments où son regard me captive ! Annoncée comme une proposition "une vision philosophique de nos monstres internes et externes.", c'est effectivement ce que j'ai vu avec des transitions qui sont des moments fort riches en anticipation.  Je ne sais pas trop ce que deviendra cette oeuvre, mais elle mérite que je reste attentif !

Et après un aller-retour dans le studio, nous avons droit à un espace scénique avec tables et plein d'accessoires pour "Rot Hat" et Nate Yaffe qui finalise la dispersion des accessoires dans le lieu. Et tel un cérémonial ou un rituel avec ses différentes parties, les gestes accompagnés par la musique live,  intriguent et captivent. Prendre le temps de ressentir de ce qui nous lie avec notre monde, voilà ce que moi j'y voie ! Y voir aussi, une illustration des travaux impossibles qui se présentent à nous ! Par cette proposition intrigante, Nate Yaffe nous invite à réfléchir sur le sens des choses et de notre relation avec celles-ci !

Et puis, le tout se termine et moi, je me mets en marche pour revenir à la maison avec trois propositions fort différentes en tête qui m'ont amené dans différentes zones spectrales de ma raison et de mes émotions. Une belle sortie donc !

vendredi 8 novembre 2024

Sur mes pas chez Tangente pour découvrir "Nova Express" d'Alejandro Sajgalik !

 Lorsque mes pas me portaient en ce jeudi soir chez Tangente jusqu'à l'Espace Orange du Wilder, j'avais encore en tête ma rencontre précédente, "BLKDOG" chez Danse Danse qui avait tout du corps noir et de son irradiation sans savoir que sur un univers quelque peu semblable, je serais amené ! 

                                              Crédit: Rodolfo Rueda tirée du site de Tangente

Mais commençons par le début, soit de mon attente à prendre place sur "mon" siège en première rangée, tout proche du chorégraphe pendant que tout autour les sièges trouvent preneuse et preneur. À venir, "Nova Express" d'Alejandro Sajgalik avec Léonie Bélanger, Anna Duverne, Mathieu Hérard, Osbiel Lazo, Ciro Melgaço et Marie-Maxime Ross. 

Sur l'espace scénique devant quelques objets scéniques intrigants, pendant que j'attends que le tout débute. Et comme ce qui était annoncé, "Après l’implosion de leur planète, six personnes se retrouvent sur un amoncellement de débris d’un orgue démantelé.", nous sommes amené.es à la suite de cette reprise de possession de ce monde dévasté ! 

Ce que je découvre a toutes les allures des actions des habitants d'un monde fort mystérieux et absurde aussi, qui tentent de reprendre leur place après le désastre! J'y découvre de l'impuissance et du désarroi, mais aussi une détermination certaine à persévérer à reconstruire, sur une trame musicale fort riche en harmonie. Sur cette tombe de notre monde, le désespoir pend au-dessus de leurs têtes, mais ne diminue pas leur détermination à persévérer et à poursuivre ! 

Ainsi donc, en symbiose avec notre époque très actuelle, Alejandro Sajgalik nous propose sa perspective optimiste qui je l'espère devrait trouver une place en nous. 

Lorsque mes pas me ramènent, je conserve bien précieusement autant le propos que la forme de cette proposition en symbiose avec notre époque !


Sur mes pas dans des territoires sombres avec "BLKDOG" de Botis Seva et sa compagnie Far From the Norm chez Danse Danse !

 

Mercredi soir, lendemain d'une journée trouble, mes pas me portaient jusqu'au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts pour assister à une proposition en symbiose avec l'actualité ! En effet, "BLKDOG" du chorégraphe britannique Botis Seva nous propose une plongée dans les sombres recoins de la nature humaine. Les avertissements préalables nous l'indiquaient, "Représentation abstraite de la violence physique et sexuelle ; musique forte et brume." !

Mais comme dirait le sage, il ne faut pas détourner les yeux de ces réalités mais plutôt tenter d'en tirer du "beau" ! Et c'est ce que le chorégraphe et ses interprètes Corey Owens, Hayleigh Sellors, Imogen Wright, Jordan Douglas, Joshua Nash, Joshua Shanny Wynter, Larissa Koopman, Naïma Souhaïr, Sebastian Harry et Victoria Shulungu ont réussi à faire tout au long des différents tableaux que j'ai découvert par la suite.


           Crédit Camilla Greenwell tirée du site de Danse Danse

Une fois le coup de départ donné et le choc qui en a suivi, je suis entraîné dans un univers d'ombres et de lumière (une mention très spéciale pour les éclairages de Tom Visser !) qui me garde captif tout au long. Tout autant de ces individus que de ces groupes, ce que je découvre est d'une intensité ahurissante. Difficile de décrire, mais de ressentir, fort facile, comme un coup de poing ! Non, plutôt comme une série de jabs portée à notre plexus cérébral !

Une fois, le tout complété, sans que les interprètes ne viennent devant nous pour les salutations finales, nous sommes laissés là, pantois, comme aujourd'hui, face à ce que l'actualité nous présente quotidiennement ! Voilà une rencontre qui autant, je pense pour le chorégraphe que pour moi a tout du catharsis (Pour Aristote, effet de « purification » produit sur les spectateurs par une représentation dramatique, dixit le site de Larousse fort pertinemment). 

Et par chance, c'était soirée de rencontre et d'échanges avec le chorégraphe après la représentation. Et tout au long de ces moments, j'ai pu prendre la mesure de l'effet de l'oeuvre auprès de nombreux spectateurs et aussi découvrir des aspects fort intéressants sur cette création. Et aussi pourquoi, les interprètes ne sont pas venu.es saluer après !

Lorsque mes pas me ramènent à la maison, je conserve en tête ce que je viens de découvrir, mais surtout je me compte bien chanceux d'avoir fait cette rencontre !


lundi 4 novembre 2024

Sur mes pas au Théâtre Aux Écuries pour découvrir "Vous êtes ici" !

Voilà un type de proposition qui me plaît beaucoup, celle de découvrir les "premiers pas" de jeunes artistes. Le programme de la soirée l'annonçait bien,  "En partenariat avec le Théâtre Aux Écuries, VOUS ÊTES ICI/YOU ARE HERE est une résidence intensive de création pluridisciplinaire dédiée aux diplômé·e·s des différents programmes d’arts vivants de la métropole, ainsi qu’aux artistes en début de carrière dont le cheminement n’aurait pas été académique."

Voilà donc pourquoi j'ai fait de la place dans mon agenda pour aller assister à la soirée organisée par la gang de "LA SERRE - arts vivants" et le Théâtre Aux Écuries, pour découvrir le résultat de leur travail avec, au programme, dix propositions en une soirée, dont certaines incluaient des jeunes que je suis depuis un certain temps ! Wow, tout un programme, vous me direz ! Et moi de vous répondre, oui ! 

Mais, comme je le découvrirai rendu sur place, le déroulement sera le suivant. En cinq lieux du Théâtre, nous nous déplacerons pour assister à une présentation de dix minutes (top chrono !) avec un cinq minutes pour nous rendre au prochain. Une fois le parcours des cinq lieux complété, nous aurons droit à un entracte avant de refaire le même exercice (dans les mêmes lieux, fort bien indiqués !) pour la deuxième partie de la soirée d'une durée totale de presque trois heures. 

Mais commençons par le début, soit mon arrivée une trentaine de minutes à l'avance, mais au final une soixantaine de minutes. Parce que voyez vous, si le billet de la soirée indiquait que le début était à 19h00, le programme de la soirée remis à mon arrivée, lui, indiquait 19h30 ! Cherchez l'erreur !!!!!!! Mais bon, une fois bien installé devant l'entrée d'un des lieux de présentation, je peux entendre la présentation de la soirée en cinq voix qui, chacune, débute leur texte par "Vous êtes ici" !

Pause 

Dans ce qui suit les crédits annoncés sont autant pour les performeuses et performers que ceux tout autour des œuvres, le programme ne les distinguait pas !

Fin de la pause

Le "go" donné, je me dirige vers "L'Arène" pour prendre place autour du lieu et assister à une prestation chorégraphique appuyée par un propos politique qui est énoncé verbalement dans l'espace, "ELIMINATE THE THREAT" (Santiago Lopez Alzate, Rae Fleury, Lou-Anne Rousseau et Laura Borello-Bellemarre! Présentée comme une "œuvre qui explore le potentiel chorégraphique du corps avec les frontières", c'est effectivement ce que je découvre tout au long pendant que les frontières de différentes couleurs s'établissent et que les corps évoluent dans ce lieu pour les franchir.  Comme pour nous indiquer de façon calme mais déterminée à ne pas en tenir compte, dans notre monde ce qui tend à nous limiter (ou enfermer) dans l'espace mondial ! Voilà une belle façon de débuter mon parcours !

Il s'en suit neuf autres rencontres qui dans ma tête se mêlent, mais laissent néanmoins leurs traces.

D'abord,  "Chuchotement du sang" de Laurence Mainville, Valérie Boucher, Marie-Anne Rahimi et Mikel Ibarolla qui présente en entrée de jeu un ilot de textile orange et une lectrice. Ce qui suit, avec des paroles, nous présente l'émergence de ce corps portant la parole sur le droit à l'avortement !

 "Corps noirs" de Stella Lemaine, Bénédicte Nkanyi Ndela et Karl-Henry Brezault est essentiellement percutant avec sa forme théâtrale. À cet objectif, "comment de mon corps noir construit de trauma et de violence lié au racisme, je peux faire naître la lumière ?", je peux dire que c'est mission accomplie et que je veux en voir plus !

"Rayures"  de Timothée Galais-Bayonne, Julie LeTallec et Auguste Daoust, nous plonge dans un passé pas trop lointain dans lequel le colonialisme a réussi à disloquer des peuples en paix en distinguant deux types de zèbres, les blancs rayés noir et les noirs rayés blanc ! 

"BOSEMBO" d'Athena Lucie Assemba "Empress"  qui m'entraîne dans une proposition chorégraphique fort intense qui a tout du rituel et qui me garde captif tout au long et que j'aurais souhaité suivre plus longtemps !

"Le prix de la douleur" d'Anna Vauquier, Léa Boudreault, Julianna Bryson, Charlotte Mégardon, Erwan Cosnuau-Polewska et Châtelaine Côté-Rioux débute avec des entités en deux endroits de l'espace et dans ces moments en deux temps, l'unité se fera !

Le tout est complété par d'abord, "Les funérailles de mon Sugar Daddy" avec Alexia Vinci, Nicolas Lamoureux, Liliane Angers, Florence Bisson, Marjolaine Gervais et Katrina Moquin. Qui une fois entré dans une atmosphère toute funéraire, nous propulse dans "une cérémonie dansante, euphorique et poétique" ! Comme quoi, rires et larmes peuvent faire bon ménage ! 

Il y aura aussi ""gullet" de Sarah Norden qui comme c'était annoncé, "est une étape de création (prometteuse) qui explore le rôle de l'inconfort et de la matérialité dans la création de relations justes dans un monde mourant". Ouf, que je me dis après ces dix minutes, imaginons un peu ce qu'une forme plus longue pour nous proposer ! Voilà pourquoi j'apprécie aller à la rencontre de ces plus jeunes !

Et ma soirée se termine avec une proposition qui a peiné à se contraindre dans les dix minutes prescrites, soit "Ice Cream So Yum" de Dylan Ingwersen. Pas planifiée cette dernière proposition, mais fort appropriée ! Une fois, cette première partie tout autant derrière, devant et sur l'écran ( bon OK, ne cherchez pas à comprendre !), il nous propose, en échange d'un gage personnel à une performance sur demande. Et pour les quatre demandes, il sera à la hauteur ! Le temps des dix minutes écoulé et les demandes répétées de la régisseuse du plateau, nous nous traînerons les pieds à quitter le lieu!

Mais comme toutes bonnes choses ont une fin, mes pas se dirigent vers la sortie. Chemin faisant, une rencontre me laisse un goût amer ! Non pas la personne, mais ce qu'elle m'apprend, soit que compte tenu du financement actuel du monde culturel, il est fort possible que cette soirée "Vous êtes ici", soit la dernière ! C'est donc avec un état d'esprit entre deux eaux, enthousiasme par mes découvertes de cette soirée et l'avenir sombre de ceux et celles dont j'ai fait la rencontre que mes pas me ramènent à la maison ! Mais avec le mantra, Robert reste optimiste !!!!


samedi 2 novembre 2024

Sur mes pas à la rencontre de Jocelyn Sioui qui m'a entraîné à sa suite sur les pas de "Frétillant et agile" dans "Espace le vrai monde ?" !

 L'occasion était trop belle, celle de découvrir dans "mon" collège (Ahuntsic), une suite à une histoire que j'avais découverte ! Celle de ce jeune wendat, Auhaïtsic qui avec les années et quelques modifications a donné son nom à un quartier de Montréal et aussi à celui de mon Collège. Voilà donc pourquoi fort heureux et en bonne compagnie, en ce vendredi soir, mes pas se dirigent vers l'Auditorium "Espace le vrai monde ?"

Pause 

Il y a quelques années, la communauté du Collège avait entrepris une démarche pour, entre autres, répondre à une question "le Collège Ahuntsic doit-il changer le nom de ses équipes sportives, "Les Indiens" ?"   Pour ce faire, en mars 2019, une rencontre avec la communauté collégiale avait été organisée dans le même auditorium (https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2019/04/retour-sur-mes-pas-mon-college-ahuntsic.html ) et j'y étais ! Fort riche en informations, j'en revenais fort heureux et mieux au fait de la situation et avec aussi en tête la signification "réelle" du nom Ahuntsic ! 

Fin de la pause 

                                   Affiche de la soirée tirée du site de "Espace le vrai monde ?"

Avec "Frétillant et Agile", Jocelyn Sioui donne vie à Auhaïtsic, version 2.0, un improbable héros wendat. Accompagné par les musiciens Bertil Schulrabe, Marton Maderspach et l'artiste (mais selon moi magicienne !) de sable Catherine Gignac, il nous entraîne sur les pas de cette petite communauté wendat qui lutte pour rester vivante et sur leur territoire. Les pas de ce groupe, incluant une vieille femme aveugle, mais fort sage, nous les suivront sur les territoires autour de l'île de Montréal et aussi jusqu'à Sorel.

Et comme, il peut arriver dans la vie, ce n'est pas la destination qui importe, mais le chemin pour y arriver et cela, Jocelyn Sioui, excellent conteur, l'a bien compris. Rehaussant son propos fort vivant et coloré avec la musique de ses complices et aussi avec (mon coup de coeur de la soirée), les dessins "vivants" de sable projetés sur un écran derrière, je suis captivé tout au long de l'épopée de Auhaïtsic, héros boiteux et déterminé et de son groupe. Le conteur parsème son parcours de références actuelles humoristiques et de digressions humoristiques. Il interpelle le public et nous donne un cours d'histoire à partir de sa lecture d'archives réelles ou non (?), mais pas question de le dévoiler ici.

Mais le parcours de ces vaillants personnages se termine et pour nous, le livre se referme. Pour le bénéfice de tout.es présent.es, il nous aura appris la signification réelle du nom de son héros qui n'est pas "frétillant et agile", mais plutôt ..... Ben non, pas question de le dévoiler ici. Pour cela, il vous faudra aller à sa rencontre et cela tombe bien, avec sa proposition, il n'en est qu'à ses premiers pas. Les prochains rendez-vous sont sur son site dont le lien est ici:

( https://www.jocelyns.mywhc.ca/clone/calendrier/). 

De retour à la maison, je conserve bien précieusement en moi, les images et ses paroles qui ont laissé leurs marques. 


mercredi 30 octobre 2024

Sur mes pas à la rencontre de Marie Carmen !

 Il y a une chanteuse qui fait l'unanimité chez nous et c'est Marie Carmen. À de nombreuses rencontres avec elle, depuis de nombreuses années, mes pas en très bonne compagnie ont été ! La dernière fois en date, c'était lors de la soirée "Pour une histoire d'un soir" au printemps 2022. Elle était sur scène avec Joe Bocan et Marie-Denise Pelletier. Et nous avions "tellement" aimé !

Lorsque il y a quelques mois, elle nous proposait une rencontre en solo dans ce bel endroit qu'est "La Cinquième Salle", nous avons donc rapidement dit oui ! Voilà donc pourquoi nos pas se sont rendus en ce mardi soir pour cette autre rencontre. Une fois à nos places et le moment venu, nous avons droit à son arrivée sur scène, accompagnée par ses musicienn.es (sous la direction fort habile de Nadine Turbide). 

                                               Tirée du site de Martin Leclerc production

Et pour les presque deux heures qui suivront, elle nous propose, de façon fort personnelle, de nouvelles chansons, dont en espagnol, et aussi et surtout ses classiques dont évidemment "L'aigle noir". Elle nous invite à l'accompagner dans son parcours musical et moi, il m'arrive de chantonner durant. Je serais tenté de dire qu'il y a une connexion entre elle et moi.

Comme je l'ai ressenti en moi et autour de moi, cette première rencontre de sa nouvelle tournée solo a été marquante pour ceux et celles qui y étaient ! Et nous une fois le dernier rappel fait, nous revenons à la maison fort heureux !

mardi 29 octobre 2024

Sur mes pas au LABdiff 4 présenté par Tangente !

 C'est lundi soir et je me dirige vers le Wilder pour découvrir une soirée spéciale proposée par la gang de  Tangente. Bon OK, vous me direz, chez Tangente les rencontres sont toujours spéciales et aussi surprenantes ! Il en reste que pour les rencontres "LABdiff", c'est particulièrement vrai ! Avec ce type de rencontres, on nous propose des oeuvres en cours de création après une résidence de trois semaines dans les locaux de Tangente. Comme spectateur-trice à notre entrée, nous avons droit aux cinq invitations suivantes: "Je me dépose dans l'instant présent", "J'éveille mes 5 sens, et plus encore.", "J'adopte une attitude bienveillante face aux propositions", "Je suis curieux.se" et "Je laisserai s'épanouir cette expérience sur mon chemin de retour".

Et c'est en prenant bien note de ces invitations que je prend place sur le coussin juste devant l'espace scénique pendant que devant moi, je découvre des mouvements d'échauffement et que derrière moi, l'espace se gorge de monde. Au programme, d'abord une proposition de la compagnie Vías (Diana León et Paco Ziel) interprétée par Diana León, Charles Brécard, Kennedy Henry, Sahra Maira et James Viveiros. Le moment venu, une fois les mots d'accueil faits par Jaleesa Coligny et Laurane Van Branteghem, commissaires de Tangente et aussi de la chorégraphe, nous plongeons dans le premier tableau de la proposition drapé d'ombre. 

Nous découvrons cette femme qui évoluera, souvent face à une longue toile blanche entre les ombres et la lumière dans un rituel fort intrigant. Le tout terminé, l'espace scénique se métamorphose pour mettre une table au centre de ce qui suivra avec tout.es les interprètes. 

Tout au long, je suis porté par une histoire de famille dans laquelle les secrets enrobent les gestes et les mouvements. 

                                                Crédit: Denis Martin fournie par Tangente 

Ainsi donc, sans qu'un seul mot ne soit prononcé, je découvre un univers intime qui me laisse toute la place pour me faire mon histoire !

Il s'en suit une période de réactions, fort intéressantes, qui que me permet de comparer ma perception de la proposition. Et puis, je passe en mode attente pour la deuxième proposition, celle de Matthew Quigley, interprétée par Marilyne Cyr et Cara Roy. Attente qui me permet de voir apparaître sur les murs, une multitude d'yeux (dessinés sur des feuilles de papiers), avec dans le coin du lieu un écran de télévision et une table. 

Après les paroles des commissaires et du chorégraphe, débute cette histoire ! Celle de deux femmes (tout de blanc vêtues) qui sous nos regards et de ceux aussi affichés sur le mur, se rencontrent, établissent un contact, pour devenir deux âmes soeurs, mais qui dans cette époque des réseaux sociaux, ne peuvent rien cacher.  Et lorsque leur histoire commune se termine, elle pourra tenter d'arracher ses yeux, mais trop nombreux et omniprésents ils sont. Le regard des autres est toujours là, implacable, malgré cette chaise qu'elle fait tourner (et qui me fait peur !). Comme si de vivre une histoire en toute intimité, en notre époque, cela était, mission impossible ! 

                                            Crédit: Sandra Lynn Bélanger fournie par Tangente

Voilà une proposition fort riche en sens, dont l'interprétation, fort belle, ne peut laisser indifférent.e ! Une proposition d'une trentaine de minutes qui a pour moi, le potentiel de devenir plus longue et aussi de rejoindre un public fort large.

De retour, je suis la cinquième recommandation, soit celle de laisser épanouir en moi ce que je viens de découvrir et de les revoir aussi !

dimanche 27 octobre 2024

Sur mes pas dans le Champ des possibles pour le plaisir de la découverte et des mouvements d'Élise Bergeron !

Lorsque mère Nature collabore avec mon agenda pour m'offrir tous les deux une éclaircie, j'en profite ! Voilà donc pourquoi mes pas me portent jusqu'au Champ des possibles (à l'ombre du viaduc Van Horne) pour découvrir les premiers moments de "Annedda", installation performative interdisciplinaire, proposée par Élise Bergeron (performance mouvement et idéatrice), Olivier Landry-Gagnon : (performance son - vidéo et visuel) et Annie Gagnon (conseillère artistique et installations visuelles). 

Pause

Cher Robert, tu pourrais nous éclairer sur le sens du titre de cette présentation ? Avec plaisir ! Comme il était possible de le lire dans les mots de présentation, "Annedda désigne Arbre de vie en iroquois ou Pin Blanc (Pinus strobus)". "Annedda est une installation chorégraphique, sonore et visuelle in situ qui s’enracine dans l’étude sensible des plantes indigènes de l’Amérique du Nord. Voilà !

Fin de la pause

                                                        Tirée du site FB de l'évènement

Une fois le point d'accueil trouvé (yeah !!!!), je suis accueilli par les artistes et aussi par Audrey Rochette ! Après le rituel d'accueil fait et la tisane à la main, nous sommes invité.es à les suivre au premier point de prestation, et pour moi, le seul (!) sous deux gros arbres. Et sous ces deux arbres, je découvrirai l'envol de ce corps tout de vert vêtu qui tout en étant bien "groundé". Et ce corps me présente des mouvements riches de leurs colorations "envol" ! ! Je me laisse aller à découvrir, d'abord et à me laisser porter ensuite par ses bras qui vont et qui viennent et qui s'allongent aussi. Et puis arrive un changement de rythme qui amène dans une certaine intériorité, comme dans un cocon, avant la métamorphose. Métamorphose qui se dirige vers le sol avec des mouvements qui nous y amènent ! 

Durant ces moments, moi qui suis juste à côté du créateur de son (et d'atmosphère), j'apprécie son travail à la console et la connexion phéromonale établie entre les deux ! Mais cette première partie se termine et, pendant que le tout se déplace ailleurs pour la suite, moi, je quitte, un peu triste ! Néanmoins, je suis  heureux d'avoir pu apprécier cers moments durant lesquels ville et nature sont devenues une, grâce à ce que j'ai pu découvrir sous ces deux arbres et leurs décorations toutes rouges, virevoltant au vent !

Je quitte donc après la première des quatre heures prévues de la performance, en espérant que mère Nature n'a pas compromis le suite de la rencontre. 

samedi 26 octobre 2024

Sur mes pas à une autre belle rencontre avec une proposition de Claudia Chan Tak; "La nostalgie du papillon malgache" !

 Si en ce vendredi soir, mes pas me portaient jusqu'à un lieu nouveau pour moi, soit "Espace transmission" (lieu de diffusion récemment ouvert), celle que y fera une prestation, ça n'était pas du tout le cas. En effet, vers une prestation de Claudia Chan Tak, je n'en calcule plus le nombre ! Parmi tout ce que j'ai pu découvrir d'elle tout au long de ces dernières années, les propositions qui prennent racines dans ses origines sud asiatiques et malgaches, sont toujours fort touchantes dont celle il y a quelques années "Moi, petite Malgache-chinoise", présentée au MAI en décembre 2016. 

                                       Affiche de la soirée tirée du site de l'Espace pour la vie

Et en cette soirée, suite à une résidence de six mois à l'Insectarium, elle nous proposait une soirée tout public, soit "La nostalgie du papillon malgache" dans un lieu fort approprié qui avait à mes yeux, des allures de cocon ! Arrivé à l'avance, j'ai tout le temps de faire le tour des lieux, de découvrir des éléments exposés et de trouver "ma" place tout proche du lieu de prestation dans lequel elle se prépare tout solennellement. Peu à peu le temps passe et le lieu, transformé et fort accueillant se remplit d'un public fort diversifié avec bon nombre de jeunes enfants. La prestation étant gratuite, voilà une belle occasion pour les parents qui en ont manifestement profité !

Le moment venu, l'ombre se dissipe et les musiciens sur fond de chants d'insectes se font entendre pour débuter cette rencontre qui se déclinera en différentes parties toutes solennelles parsemées de moments magiques. Tout au long, avec des transitions musicales, elle se transformera par des mutations vestimentaires, d'une robe rouge à une autre noire par un rituel ! Se joindra à elle, en plus des deux musiciens (Jackson Jaojoby et Benjamin Kamino), quatre femmes qui effectueront un rituel fort captivant ! Et lorsqu'elle se dirige tout devant pour s'insérer dans ses habits dominant l'espace, il y a de la magie dans la place. Difficile, sinon impossible de traduire en mots la poésie de ses gestes tout comme la relation symbiotique avec autant les insectes de Madagascar (qu'elle a découvert durant sa résidence à l'Insectarium) que les souvenirs familiaux, sinon que de les ressentir. Le tout terminé, tel un papillon de nuit, je reviens à la maison !

Au final, une rencontre riche autant par sa forme que par son aspect fort solennel, merci Claudia de ce partage !


vendredi 25 octobre 2024

Sur mes pas à la découverte de "Rhino" à l'Agora de la Danse !

 Lorsque mes pas m'amenaient jusqu'à l'Espace Orange du Wilder, c'était pour découvrir, "Rhino", la toute nouvelle proposition de la compagnie Out Innerspace (David Raymond + Tiffany Tregarthen) dont la première mondiale avait eu lieu la veille ! Avec ces deux créateurs, je n'en étais pas à ma première rencontre, de mémoire en 2017, toujours à l'Agora de la Danse, j'avais beaucoup apprécié et écrit aussi sur "Major Motion Picture", le synopsis, présenté dans le programme, annonçait fort justement ce que j'ai vu, soit "Un cinéma conflictuel/le bien et le mal se dissolvent/nous jouons tous des rôles/les rebondissements émergent de la noirceur". Depuis d'autres rencontres aussi réussies ! 

                                    Crédit David Raymond tirée du site de l'Agora de la Danse

Donc, mes attentes étaient donc élevées lorsque j'ai pris place sur "mon" siège en première rangée devant une scène plongée dans l'ombre. 

Pause

Bon OK, ce qui précède pourrait annoncer une réaction à venir avec une certaine déception, mais soyez rassuré.es, ce ne sera pas le cas !

Fin de la pause

La salle derrière moi, se fait comble et puis les lumières dans la salle se font discrètes pour nous faire apparaître des objets et le personnage qui les utilisera pour se transformer en matador avec des allures forts humoristiques. Il met la table à ce qui suivra avec une enfilade de tableaux, émergeant souvent de l'ombre, avec un ou des personnages fort fascinants qui aussi se métamorphosent. Il y aura cette table, cristallite de rencontres et d'actions. La principale caractéristique de ce que je découvre tout au long des tableaux est la cohabitation de la lumière et de l'ombre sans se compétitionner ! 

Il y aura des moments de danse, de métamorphoses et aussi de l'apparition d'une bibitte télécommandée. Tout cela incarné par Adam Khazhmuradov, Aiden Cass, Alesandra, David Harvey, David Raymond, Jade Chong, Tiffany Tregarthen. Mais pour moi, la première étoile de la soirée est l'utilisation des éclairages de James Proudfoot, tout au long, dont le point d'orgue est cette pointe lumineuse qui juste devant moi se dirige. Et de cette pointe, émerge et qui s'inverse, montrant des mouvements qui me font dire (intérieurement !), ouf ! Et le tout se termine, suivi des applaudissements fort bien mérités.

Il s'en suit une période de questions-réponses dirigée fort habilement par Frédérique Doyon qui m'a permis de mieux comprendre le processus créatif  et leurs intentions de cette version 1.0 qui portent sur des enjeux environnementaux fort actuels ! Pour ma part, un souhait ! Celui de découvrir la prochaine version ou celle finale de leur processus créatif !


mercredi 23 octobre 2024

Sur mes pas à une rencontre riche et intime avec José Navas dans "AVES" présentée par Danse Danse !

 Je n'en suis pas à ma première fois avec une rencontre chorégraphique avec José Navas, seul sur scène. Les fois précédentes, c'était "Winterreise" ! Oui, oui les fois précédentes, ou plutôt les deux fois précédentes, soit une fois à la Cinquième Salle, toute intime et l'autre après dans l'immense Théâtre de Verdure du Parc Lafontaine. Les deux fois, seul danseur sur scène, la magie avait fonctionné pour moi, et pas juste pour moi !

                                                    Tirée du site de la compagnie Flak

Cette fois, encore à la Cinquième salle de la PdA (salle que j'apprécie beaucoup !), je me rend quelque peu à l'avance (inutile avec mon siège réservé, en première rangée, mais bon !!!!). D'abord fort bien accueilli par les différents membres de l'équipe de Danse Danse, j'attends l'ouverture des portes pour découvrir "AVES" qui est composé de six solos. 

Comme l'indique le programme, "AVES" est un véritable rituel de danse lumineux, fondé d'espoir et d'optimisme. Une façon pour Navas de rendre hommage à Douglas. Les deux artistes se sont rencontrés et ont vécu ensemble à New York, puis à Montréal. Ils ont partagé leur vie et leur art jusqu'à la mort de Douglas des suites du sida en 1996." 

Le moment venu, je prend place à mon siège pour découvrir cette oeuvre hommage qui sera composée de six solos, soit six chapitres imaginés par José Navas. Après les paroles d'accueil faites, les lumières s'éteignent et dans le noir nous attendons quelque peu, avec l'intention, je suppose, à nous faire lâcher prise et d'entrer dans son univers ! 

Cet univers est constitué par trois chaises face à nous sur les trois côtés de l'espace scénique, de petites lampes et aussi des pièces de vêtements réparties par terre, près des chaises.  Il arrive et prend place, sonne le gong comme pour débuter un cérémonial composé de six solos accompagnés par une pièce musicale appropriée. Il revêt ensuite les vêtements pour le solo à venir et tout immobile, sa voix "off" nous présente, tout en simplicité le solo à venir. Le premier "Bill arrive au purgatoire" met en place le ton de ce qui suivra avec des mouvements fort caractéristiques de ce danseur. Le premier solo terminé, il prend place sur une des chaises pour effectuer un changement vestimentaire, préparant tout lentement le deuxième intitulé "Mariage" qu'il nous présente encore en voix off ! Il s'en suivra quatre autres tableaux dont le dernier me touche particulièrement avec les petites lampes illuminant ses derniers mouvements dans le solo intitulé, "Bill au ciel" !

Et sur ces derniers pas sur scène et le son du gong pour compléter son parcours, il nous quitte pour nous revenir pour les applaudissements ! En cette soirée, José Navas m'a amené avec lui dans son univers intime avec oeuvre chorégraphique rigoureuse d'où émergeait une beauté toute simple, mais fort juste. L'hommage à cet homme qu'il a aimé, je l'ai bien ressenti !

lundi 21 octobre 2024

Sur mes pas dans une plongée sensorielle proposée par Jay Cutler !

 Lorsque m'est parvenue l'invitation à découvrir, avant sa sortie, l'album "Jay Cutler", j'ai dit oui. De cet artiste, je me souviens encore de mes deux rencontres précédentes avec ses propositions en 2018 et 2019. J'avais été impressionné par l'atmosphère dont il enrobait ses oeuvres.


J'ai donc plongé dans l'écoute de son album que j'ai d'abord écouté quelques fois tout en suivant le parcours qu'il nous propose. Impossible de rester indifférent durant la plongée sonore des pensées et des propos de cet homme. Et puis, une idée me vient, si, dans le noir, je me mettais pour l'écouter, éliminant toutes interférences pour mieux m'en imprégner ! Et quelle bonne décision !!!

Ainsi donc, bien installé, j'entreprends cette plongée sensorielle avec d'abord, "Going Inside My Bottled Thrills", une entrée empreinte de mystère. 

Il s'en suit un parcours dans lequel je me laisse porter par ses paroles enrobées de textures sonores et musicales efficaces produites par des instruments à cordes. Cette incursion dans ce monde, son monde, se termine avec "Horses Will Come" et un souhait tout intime qu'il nous transmet ! 

Au final, un album qui m'a permis de plonger dans un monde intrigant qui se révèle tout au long qu'on le parcours, et qui est riche en confidences! Et voici le lien https://soundcloud.com/jaycutlersounds

Sur mes pas à "Cité Ouverte #4" pour en voir "de toutes les couleurs" !

 À cette "Cité Ouverte #4", concoctée par Thomas Duret, mes pas m'ont amené à la Cité-des-Hospitalières en transition par un vendredi soir. Pour ma part, j'en étais à ma deuxième fois et tout aussi curieux de découvrir les huit propositions au programme qui je le sais maintenant m'amèneront dans différents territoires artistiques surprenants dont en danse. 

Affiche de la soirée tirée du site FB de l'évènement

Mais, commençons par le début, soit mon arrivée à la porte extérieur, où en attente pour entrer, je peux faire la rencontre de personnes intéressantes. "La porte s'ouvre" et je peux me diriger au lieu d'accueil où se trouve l'organisateur de la soirée, Thomas Duret, en pleine action pour les derniers préparatifs. Une fois le lieu plein de monde, il nous donne différentes informations, dont celle que la soirée sera séparée en deux parties avec une pause au milieu et aussi à quoi servira les contributions volontaires recueillies. Une des propositions est pour public très restreint, soit une personne à la fois, à découvrir avant le début officiel ou pendant la pause. Et moi, aux aguets, je me manifeste et je pourrai m'y rendre rapidement. 

C'est donc dans une cabine téléphonique dans le corridor du lieu que ma soirée débute officiellement pour aller à la découverte d'un "solo" intimiste de Molly Siboulet-Ryan. Et pour cette rencontre, je mets des écouteurs pour "recevoir" en toute intimité les confidences de celle qui me parle. Je ressors de cette cabine quelque peu décontenancé pour revenir dans l'espace commun.

Pause, 

La structure de la soirée est particulière, en ce sens, que nous sommes libres de prendre place dans un local dont la porte ouverte, jusqu'à ce que le lieu soit "plein". Rempli à notre arrivée, pas grave, juste à se diriger vers un autre. 

Fin de la pause

Le "go" donné, je me rends avec d'autres vers la salle de bain pour assister à une performance poétique (telle que décrite) de Robie Schuler. Une fois en place dans l'espace indiqué, face aux cabinets, nous attendons jusqu'à ce qu'elle sorte pour entreprendre, ce qui me semble, un rituel, incluant l'eau qui tente de laver, de la glace qui tente d'éveiller et au final, une lampe U.V. qui elle nous révèle des propos troublants inscrits sur son corps pour enfin nous quitter !

Le klaxon résonnant, cela nous indique que le moment est venu de nous déplacer et je moi je me dirige vers un local vers le milieu du corridor pour prendre place autour d'une table. C'est à une projection vidéo et sonore de Marwan Sekkat au fond de la salle que nous sommes convié.es. Le moment venu, le mur s'illumine de projections d'abord intrigantes et surprenantes, accompagnées par une musique intrigante. Mais qu'est-ce que c'est, je me demande ? Il me semble que devant moi il y a des êtres microscopiques qui se présentent avec parfois des indications écrites que je peine à capter. Et le tout se termine doucement !

Prochaine destination, une salle au fond pour assister à une proposition théâtrale des "Productions des Trois Petites Vieilles" dont deux sont déjà là à nous accueillir. Le moment venu, débute une oeuvre sur un enjeu fort actuel, soit celui de l'itinérance. De cette femme , nous apprenons ce qui l'a causé et aussi des démarches, toutes graduelles pour l'en sortir. Une oeuvre touchante avec une finale qui fait du bien !

Prochaine destination, dernière de la première partie, dans la grande salle du fond, pour découvrir une proposition chorégraphique du tout nouveau Collectif Épicentre (Chanel Cheiban et Sofia El Iraki). Elles nous présentent un extrait d'une proposition plus longue qui est empreinte de nostalgie accompagnant les souvenirs d'enfance. Tout au long, je me suis laissé porter par leurs mouvements fort beaux jusqu'à leur départ, laissant derrière des souvenirs. Note à moi-même, je veux être là, lorsque la proposition complète sera présentée. 

Fin de la première partie et petite pause avant la suite composée de trois oeuvres. 

Et le moment venu, je me dirige avec d'autres sur la terrasse extérieure pour aller une rencontre surprenante et fort imaginative. À notre arrivée sur la terrasse, nous sommes dirigés par Emma Sfez, celle qui performera, vers un des sièges face au mur. Le moment venu, elle nous déballe "son sac" et nous en présente le contenu fort riche, comme comme pour se présenter à nous. Une fois les agendas trouvés, elle s'assoit et nous demande de lui fournir trois dates (de calendrier) et elle les prend en note. Il s'en suit la recherche des mots en lien à des épisodes de vie associés à chacune de ces dates. Pour l'une d'elles, il y a une soirée de karaoké. Le temps le permettant, nous aurons droit à une quatrième date, celle du 31 décembre. Voilà une belle proposition dont j'ai particulièrement apprécié la forme et aussi le contenu. Je serais resté encore pour l'écouter, mais le klaxon a retenti !!!

Prochaine destination, la salle de conférence où nous sommes accuilli.es par Besse Léveillé qui nous invite à prendre place autour de la table où se trouve des objets intrigants ! Une fois le moment de débuter, nous sommes informé.es que c'est à une rencontre quelque peu différente que nous avons droit. Nous aurons à découvrir des zines sous des formes toutes artisanales. Donc, je tends le bras pour en prendre un qui tout délicatement, je déplie. Pour la suite, nous nous les passerons ! Même si je ne suis pas amateur de la "chose", il en reste que le parcours littéraire que je découvre m'amuse.

Et pour finir la soirée, je me dirige dans la grande salle pour la dernière proposition de la soirée, soit un duo de danse interprété par Ines Chiha et Bashir Al Mahayni. Contrairement au duo précédent (Chanel et Sofia), eux je ne les avais jamais vu, curieux le spectateur ! Nos sommes informés que nous verrons un extrait d'une proposition à venir, "Colapse" ! Et ce qui suivra est tout à fait à l'image de ce titre parce que l'extrait de dix minutes est très physique, sinon brutal. Voilà une proposition captivante et intense qui doit laisser des traces sur leurs corps, mais certainement des traces dans la tête de celles et ceux qui la découvre. En sortant de la salle, je me demande comment il leur serait possible de conserver cette intensité physique durant une prestation plus longue. À ma question, je devrai attendre, mais d'ici là je reste aux aguets !

Et pour une dernière fois de la soirée, mes pas foulent le corridor, cette fois vers la sortie avec une satisfaction d'avoir fait plusieurs belles découvertes et curieux aussi comment certains de ses extraits de dix minutes deviendront !

dimanche 20 octobre 2024

Sur mes pas à la découverte de "Transmissions", belle soirée concoctée par la gang de lorganisme !

 S'il y a une chose de la gang de lorganisme que je retiens plus particulièrement est son ouverture à la communauté par ses initiatives pour appuyer différents artistes et nous les présenter en présence ou virtuellement avec "linterface". C'est à une autre de leur initiative que je me dirigeais lorsque mes pas ont franchi pour une première fois, le seuil de la Maison des arts de Laval. Je m'y rendais pour assister à la première de "Transmissions" qui sera aussi présenté à Longueuil et dans certaines Maisons de la culture de Montréal. L'objectif de cette soirée, en plus "d'alimenter" leur campagne de financement, permet de soutenir des artistes de la relève dans la poursuite de leur carrière.

                                          Affiche de la soirée tirée du site de lorganisme
Pause

Lors de la discussion d'après-représentation, à la question "qui fait parti de la relève", la réponse de Sébastien Provencher peut paraître surprenante, parce que voyez vous, un.e artiste à la fin de sa formation, peut être "dans le relève" pendant 5 à 6 ans ! Oufff et courageux d'entreprendre une carrière dans ces conditions !!!

Fin de la pause

De "mon" siège en première rangée, j'attends le début pendant que juste derrière moi, un groupe de jeunes (du secondaire ?) échange sur leurs travaux à venir, avec, entre autre comme question, moi comme chorégraphe et toi interprète ? Le moment venu, les présentations d'usage sont faites et débute la soirée par la présentation de "L'éclat de nos chairs" de Caroline Laurin-Beaucage avec Pamela Aubé, Lauranne Faubert-Guay, Châtelaine Côté-Rioux et Zoé Delsalle qui nous présente "quatre femmes (qui) s’unissent dans une tentative de tisser un lieu imprégné de leurs regards. Ensemble, (elles) parcourent et réclament la place qui leur est due, faisant écho à leur présence."

Elles nous apparaissent et fort lentement les mouvements émergent avec tout subtilement des interactions entre elles ! Tout au long, dans les perspectives de l'autre ou des autres, j'y détecte des variations de pulsions et de pulsations. Ainsi donc de l'apparition à la disparition de ces relations avec des états de corps souvent très retenus, j'y découvre l'importance de la dépendance du regard avec ces destins individuels qui parfois se touchent. 

Au final, une proposition toute douce et captivante, portée par la musique de Gabriel Geneau qui, je me le promets mérite une deuxième rencontre !

Après une courte pause, débute la présentation de "Limbes" de Sébastien Provencher avec Alec Charbonneau et Émile de Vasconcelos-Taillefer. Les deux nous arrivent en se déplaçant sur des hoverboards et c'est sur ces objets roulants qu'ils resteront tout au long, faisant preuve d'une grande maîtrise ! Je me permets de citer la description de l'oeuvre, "Limbes met en scène un ballet futuriste proposant un dialogue entre danse et nouvelle technologie. L’œuvre est née du désir d’explorer le mouvement autrement, en générant le geste dansé à partir des deux planches gyroscopiques à moteur électrique, plutôt qu’à partir des corps."

Et je dois l'avouer, au début, par cette exploration, je suis quelque peu décontenancé. Suivant attentivement leurs déplacements, je tente d'y trouver "mon" sens, mais rien n'émerge en moi !  Une fois ce constat fait et accepté, je décide de lâcher prise et je mets à les suivre dans leurs déplacements, admirant la dextérité à manœuvrer leurs "véhicules" dans cet espace tout en interagissant. Et c'est en revenant à la maison, que je saisi mon sens de l'oeuvre, en y voyant l'émergence, les déplacements et l'interaction de deux planètes dans l'univers ! À revoir aussi, mon cher Robert !!!

Voilà donc une belle soirée qui je l'espère permettra à tout celles et ceux impliqué.es de poursuivre leur chemin et à moi de les croiser à nouveau dans leur parcours ! 



vendredi 18 octobre 2024

Sur mes pas à une belle rencontre toute intime avec "She and the other(s)" au La Chapelle !

 Lorsque mes pas se sont dirigés jusqu'au La Chapelle, c'était pour découvrir "She and the other(s)" du duo Élodie Lombardo (une de "mes" soeurs Schmutt) à la création et la direction artistique et Chi Long à la création et à l'interprétation. J'étais bien curieux de découvrir cette proposition décrite sur le site du La Chapelle de cette façon, "L’interprète Chi Long se dévoile à travers des fragments d’histoires vécues ou fabulées pour mieux interroger l’identité québécoise face aux grands enjeux migratoires." Cette interprète que j'ai déjà vu sur scène, toujours rayonnante, dans de nombreuses oeuvres de chorégraphes fort renommées, telles que Virginie Brunelle, Mélanie Demers, que me réserve-t-elle ? 

                                       Crédit Robin Pineda Gauld tirée du site du La Chapelle

Une fois la porte de la salle ouverte, je me dirige vers "mon" siège en première rangée pour attendre le début de la représentation. Pendant l'attente, Chi Long se déplace dans l'espace scénique où se retrouvent  déjà quelques accessoires, pour y "parsemer" des pièces de vêtements. 

Le moment venu, les paroles d'accueil sont faites par D. Kimm, la "grande patronne" du festival Phenomena, coprésentateur de cette rencontre. Et puis le tout débute pour vrai avec sa venue devant nous. Et ce fût toute une rencontre qui a débuté lorsqu'elle endosse une robe asymétrique, nous en indiquant certaines caractéristiques. Elle poursuivra la présentation de ses vêtements qui s'accompagne par la présentation de différents pans de vie vécus ou fabulés, mais néanmoins toujours fort crédibles et fascinants. Le passage de la présence de deux drag queens lors de son mariage et de la réaction de sa mère est mémorable !

De celle qui a dû quitter son pays pour se rendre en Australie, nous avons droit à un tableau fort riche en mouvements pour que nous le ressentions mieux et ça marche ! Tout au long, nous sommes entraînés dans des zones sombres de ses souvenirs, mais aussi dans d'autres plus instructifs (sur les oiseaux d'Australie) et aussi comiques, avec son imitation de l'un deux, mais surtout lorsqu'elle nous parle du Magpie, qui à une certaine époque de l'année, attaque tout ce qui peut représenter une menace pour son nid et ses petits !

Au final, une rencontre fort riche et intime qui nous permet de découvrir une femme qui de fort belle façon se présente à nous pour nous entraîner à sa suite dans sa vie, réelle et pas, en paroles et en mouvements !