dimanche 15 septembre 2024

Sur mes pas à une finale chorégraphique, "pas ordinaire" de Julianne Decerf !

 Cette histoire débute quelque part au mois de juillet de cette année (2024). Récipiendaire de la bourse Sophia Borella de L'EDCM, Julianne Decerf, graduée en 2020, nous invitait à participer à son processus créatif interactif, via les réseaux sociaux ! Et à cette invitation, j'ai dit oui et aussi bien le dire tout de suite, j'ai "embarqué" totalement et ce, avec grand plaisir ! Il y avait dans ce type de création une façon fort originale pour "aller à la rencontre" du public.

Bon OK, en quoi cela consistait, vous me demanderez ! Pour cette création, nous étions invité.es à déterminer trois aspects d'une courte prestation, soient le lieu, les mouvements et la dramaturgie. Et cela pour six courtes propositions. À l'affût, j'ai assidument donné mes votes pour ensuite découvrir le résultat! Un de ces épisodes nous proposait comme choix de lieu, le Marché Jean-Talon que je fréquente "tellement" souvent ! Et comble du bonheur, ce choix a gagné et j'ai pu la découvrir performer avec les autres thématiques, PRÉCISE + ESPACE VIVANT dans ce lieu et dans les allées avec les usagers de ce lieu!

                                                        Tirée du site FB de la chorégraphe.

Ainsi donc, ce processus créatif fort original, je l'ai suivi avec plaisir et j'y ai participé tout autant ! Et pour le dernier épisode, c'est au Parc Laurier que mes pas m'ont amené ! Invité à participer, j'ai plutôt préféré adopter une perspective de spectateur pour apprécier, en retrait donc, mais attentif au processus de création, mais surtout au résultat, fort festif, avec plein de mode que je reconnaissais !

Lorsque me pas me ramenaient à la maison, je me disais qu'il était fascinant de constater comment il était possible d'innover de façon fort intéressante en ces temps ! Bravo à Julianne et à son équipe, Nathan Le Porcher - Direction photo, Vivienne Angélique - Conception costumes, Arthur Champagne - Conception sonore !


vendredi 13 septembre 2024

Sur mes pas en danse: Une rencontre surprenante avec "Generating Danse", présentée par Danse-Cité au La Chapelle !

 Pour cette soirée, j'étais convié par la gang de Danse-Cité à une rencontre avec Ashley Colours Perez, artiste en danse établie à Toronto. Voilà donc pourquoi, mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du La Chapelle. À mon arrivée, le lieu est assez tranquille, mais rapidement, il se remplit et me permet de faire de belles rencontres. Le moment venu, nous entrons dans la salle avec l'espace scénique qui est dans la pénombre. Après les présentations d'usage de Sophie Corriveau et Winnie Ho, je me mets en position d'écoute. 

                         Ashley Colours Perez, tirée du site de Danse-Cité © Noire Mouliom

Et, c'est après une période d'attente, avec mes sens en éveil, qu'émerge Ashley Perez de l'ombre du fond de la scène pour entreprendre la première des trois parties de la soirée. Pour ce premier tableau, elle sera tout en noir pour nous le présenter, sur une espace scénique surélevé qui fait résonner ses pas. Cette émergence fort en affirmation de l'ombre a pour moi une touche fort symbolique, avec ce qui suivra. 

Le premier tableau complété, elle viendra s'adresser à nous pour attribuer les crédits de cette oeuvre. Il s'en suit une période de transformation pour nous amener à la deuxième partie qu'elle présente dans un autre coin de l'espace scénique, lui plus éclairé ! Tout au long de ces moments, la prise de position tout en affirmation, je la ressens.  Tout comme le besoin de connecter avec nous !

Après une autre période de transition, pour laquelle une paire de bottillons est nécessaire et qui sera apporté sur scène, c'est clairement la conclusion du passage de l'ombre à la lumière que je découvre, là juste devant moi, avec en prime, la distribution de fleurs et le retour dans les trois territoires de cet espace ! Comme sur un catwalk (ou passerelle), elle montre aussi ses "couleurs" à vouloir tisser des liens, autant entre les styles de danse qu'avec les gens.

Au final, une belle rencontre avec une artiste à la présence "rayonnante" qui m'a permis de la suivre dans son parcours de l'ombre à la lumière !


mardi 10 septembre 2024

Sur mes pas à la "Soirée artistes du Québec" du Festival quartiers danses !

 Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, il manque beaucoup de cases libres dans mon calendrier, mais bon ! Il en reste que j'en ai trouvé une pour aller assister à la "Soirée artistes du Québec" du Festival quartiers danses, présentée à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Et j'en suis revenu tout à fait ravi ! !!!

Affiche du festival tirée de son site internet

Pour l'occasion, quatre propositions au programme qui ont mis de l'avant la danse avec pas sinon très peu d'accessoires Et ça j'aime ça ! Bien installé de mon siège dès l'ouverture des portes, pendant que la salle se remplit, j'attend le début ! Le moment venu, les paroles de présentation se font entendre, suivies par l'ouverture des rideaux pour nous faire apparaître les deux interprètes de "Insectoïdes" de Pauline Berndsen ! Sans artifices scéniques et des costumes fort simples, les deux interprètes endossent leurs gestes d'insectes avec une trame sonore qui les appuie ! Ce qui me captivera le plus tout au long, seront les formes dynamiques corporelles proposées et le jeu des bras. Une proposition d'une vingtaine de minutes, de solo et de duo, incluant des moments de ballet qui m'a tout à fait ravi !

Après une très courte pause, nous apparait Karla Étienne pour une très (trop, serais je tenté d'ajouter) prestation d'environ cinq minutes, avec "SOLO KOLLEKTIF", une proposition en devenir (je le souhaite !) séparée en deux temps. D'abord par la prise de paroles, traitant de la couleur de la peau et des différentes déclinaisons de la colonisation qu'elle présente de façon rayonnante. Il s'en suit du passage de la parole aux gestes, une fois le territoire délimité (par des fleurs), avec une danse de célébration et riche en affirmation. Le tout se termine pour nous amener à la pause de la soirée.

En troisième partie, nous avons droit à "Naissance et introduction de l'épaissisme" de et par Nicolas Zemmour.  Bon O.K., si comme moi, le dernier mot de ce titre intrigue ou interpelle, je vous redonne ici une partie du texte de présentation, "L’Épaissisme est une approche innovante et profondément humaine de l’art, caractérisée par sa richesse et sa profondeur. Ce courant se distingue par des couches multiples de significations et d’émotions, offrant une expérience à la fois dense et nuancée". 

Le tout débute par l'arrivée et la "rencontre" de l'interprète qui timidement arrive sur la scène et son micro et le pied pour le soutenir (le micro, évidemment !) Dès les premiers moments, le personnage me captive avec des mouvements qui semblent vouloir provoquer l'embrigadement. Il s'en suit deux autres tableaux pour lesquels le micro aura au final peu d'importance. Ce qui pour moi a peu d'importance, parce que ce qui me captive, sont les mouvements d'un interprète avec une présence consistante ! Voilà une proposition d'une vingtaine de minutes dont j'espère voir une version plus longue !

Pour compléter la soirée, "Tangible Shadow of Former Self" de la compagnie Tentacle Tribe, interprétée par Amara Barner et Elon Höglund. Dans ce qui suivra, je reconnais la signature de cette compagnie avec la gestuelle "street dance" du chorégraphe (Elon Höglund). Il y aura une utilisation des éclairages fort habile (avec des passages de rouge à bleu). Aussi, comme je réussis à le voir, la projection des corps en mouvement sur le mur de côté. Voilà un aspect que, moi, je souhaiterais plus exploité sur le mur arrière, cette fois ! Après un moment durant lequel le public a été déjoué, la proposition de poursuit pour nous amener dans une suite avec des coloration de bleu jusqu'à la fin ! 

Après les applaudissements fort bien mérités, mes pas me ramènent fort satisfait à la maison, tout en me disant qu'il manque vraiment de journées dans une semaine !

samedi 7 septembre 2024

Sur mes pas à la première de la saison de Tangente et être "déjoué" par "concerto" !

 Bon, nous y sommes enfin !!! L'année culturelle est officiellement en marche avec la première proposition de Tangente ! Pour l'occasion, nous étions convié.es préalablement à un "5 à 7" qui incluait la présentation de la saison, des paroles fort pertinentes et toutes personnelles de Léo «Hit» Coupal, Mara Dupas et Charo Foo Tai Wei et évidemment un buffet, sans oublier les différentes rencontres fort belles avec les échanges qui les ont accompagnés!

Le moment venu, à l'affût, je me dirige en salle pour retrouver "mon" siège en première rangée ! Une fois en place, je découvre l'espace scénique devant moi, sur lequel sont parsemés des objets dont des bouts de tissus et de papiers ! À l'arrière de la scène plein d'autres objets ! Pendant que tous et toutes entrent, les deux interprètes, Olivia Tapiero et Charlie Prince sont là et se déplacent et se rejoignent parfois, dans l'espace scénique ! Et sans transition particulière, le tout débute. Il s'en suit une proposition que je ne pas saurais décrire. Autant l'indiquer tout de suite, j'ai été déjoué et décontenancé par ce que j'ai découvert. 

                                            Crédit: Llamaryon, tirée du site de Tangente

De ces courts tableaux sans liens apparents à mes yeux et aussi sans trop de moments chorégraphiques ! Je me sens comme dans un cérémonial dont l'objectif m'échappe ! L'espace scénique se métamorphose avec des objets qui sont installés, dont ce violoncelle qui est hissé tout en haut et des moments de prestation musicale. Un moment de frayeur pour moi, celui durant lequel Charlie Prince fait tourner sa guitare avec sa main là, pas trop (ou pas assez) loin de moi ! Et le tout se termine comme le naufrage tout calme d'un monde à la dérive !

Pour moi qui se fait un point d'honneur de ne rien lire avant de découvrir une proposition, cette fois, j'aurais dû le faire, question de mieux me préparer à la recevoir. Parce que tout le temps que cela m'a pris pour me laisser aller, le "navire" avait déjà fait un bon bout de chemin. Et j'aurais pu l'être, mieux préparé. parce que Amélie Revert dans l'édition du 4 septembre du Devoir a écrit un texte fort pertinent sur cette proposition. Je me permets de reprendre deux de ces phrases, " Concerto établit ainsi un parallèle entre le protocole de la musique classique et les désastres écologiques et politiques en cours. « C’est comme si, malheureusement, l’orchestre du monde s’était accordé à cette fréquence où l’on est soumis à des attentes, à des exigences de perfection, de performance », précise Olivia Tapiero qui admet que, même si ces associations ne sont pas naturelles, il n’en demeure pas moins essentiel de les mettre en relation." et "Ne jamais montrer les choses directement, toutefois, plutôt les suggérer sur scène grâce à des projections et des chorégraphies."

Il y a longtemps que la gang de Tangente n'avait pas désorientée autant le spectateur que je suis, mais pourquoi pas !


mardi 3 septembre 2024

Sur mes pas à une proposition du Festival Trad Montréal pour découvrir "Jusqu'où la fête " !

 Le spectateur que je suis est à l'affût, mais il en rate ! Voilà donc pourquoi, je suis fort heureux d'avoir reçu une invitation pour assister à la présentation de "Jusqu'où la fête" de la compagnie "La R'voyure présentée lors la dernière soirée de l'édition 2024 du festival Trad Montréal au Patro Villeray. 

                                            Crédit: Vitor Munhoz tirée du site du Festival

Pause

J'ai toujours une certaine nostalgie à monter les marches de l'édifice pour me rendre dans l'auditorium du Patro. Il y a "quelques années", lors de mes premiers pas assidus vers des propositions culturelles, ce lieu était une Maison de la Culture et j'ai fait plein de belles rencontres et de découvertes. Depuis, l'arrondissement a déplacé ses présentations ailleurs, mais le Patro est resté ouvert et je remonte les marches avec toujours le même plaisir lorsqu'une proposition artistique m'est offerte.

Fin de la pause

Arrivé un peu à l'avance, je rencontre la personne qui m'avait invité (merci Delphine !). J'apprend aussi que je peux assister à la présentation de la première partie de la soirée, en cours, soit "5 Facts That Nobody Told You About Gigue ou 15 façons de pratiquer la gigue" de Jonathan C. Rousseau et Antoine Turmine. Tout discrètement par une porte à l'arrière de la salle, je me trouve un siège pour découvrir ce qu'ils veulent nous présenter de façon fort habile, soit "une réflexion vivante, évolutive et intimiste sur la transmission d’une mémoire, sur ce passage entre le passé et le présent." Fascinant, mais ma perspective incomplète me laisse sur ma faim, il faudra que je la revoie et ce, depuis le début !

Il s'en suit une pause qui me permet de me rapprocher de la scène, mais pas en première rangée cette fois, en très bonne position quand même. Le moment venu se présente le groupe (Jonathan C. Rousseau, Rachel Carignan, Sébastien Chalumeau, Mélina Mauger-Lavigne, Louis Roy, David Tessier, Ève Tessier). Nous avons droit à quelques mots de présentations fort personnels de certain.es interprètes, pendant que peu à peu la danse s'installe dans une ronde.

Et puis arrive le moment dans lequel les gestes comme des fleurs éclosent pour s'épanouir dans une suite de mouvements fort harmonieux et que les visages des interprètes arborent de large sourire. Un tableau me touche parce que dans ce que j'y vois, il y a une illustration fort belle de "trouver sa place" et de s'affirmer ! Un autre aussi durant lequel, la danse est grandement enrichie par la belle voix (ouf !) de Mélina Mauger-Lavigne qui toute souriante, chante, anime la scène et captive, moi, comme toute la salle, ça je peux le constater de mon siège. Pour moi, c'est le moment fort de cette proposition. 

Impossible de ne pas ressentir le message de l'oeuvre que l'on peut lire dans le descriptif, soit "Jusqu’où la fête constitue en fait l’aboutissement d’une création transformant nos préoccupations sociales en préoccupations artistiques, universalisant ainsi l’œuvre et mettant en lumière notre souci fondateur de faire reconnaître l’inclusivité des pratiques traditionnelles." 

Effectivement, j'y vois un plaidoyer chorégraphique par la danse traditionnelle des unicités qui enrichissent l'ensemble. Cela de façon réfléchie et fort bien exécutée, mais surtout fort agréable à regarder. Il arrive même que ce qui se passe sur scène provoque des réactions fort positives autour de moi. Je pourrais affirmer que voilà une belle illustration que le courant a passé !

Mais comme toute bonne chose à une fin, la fête se termine par une ronde toute douce jusqu'aux derniers pas suivis par les applaudissements fort riches et mérités.

À une connaissance rencontrée qui me demandait si c'était ma première fois avec ce type de danse, évidemment, j'ai répondu non, en ayant "quelques-unes derrière la cravate" et ce depuis plusieurs années ! Et avec la proposition de cette compagnie (chorégraphies de Jonathan C. Rousseau, Sébastien Chalumeau, Mélina Mauger-Lavigne en collaboration avec les interprètes), je pourrais affirmer que les nouvelles formes pour incarner nos danses traditionnelles m'annoncent que mes pas, fort joyeux et curieux, iront à la rencontre de nombreuses autres, ainsi qu'aux propositions de la prochaine édition de ce festival !