mardi 3 septembre 2024

Sur mes pas à une proposition du Festival Trad Montréal pour découvrir "Jusqu'où la fête " !

 Le spectateur que je suis est à l'affût, mais il en rate ! Voilà donc pourquoi, je suis fort heureux d'avoir reçu une invitation pour assister à la présentation de "Jusqu'où la fête" de la compagnie "La R'voyure présentée lors la dernière soirée de l'édition 2024 du festival Trad Montréal au Patro Villeray. 

                                            Crédit: Vitor Munhoz tirée du site du Festival

Pause

J'ai toujours une certaine nostalgie à monter les marches de l'édifice pour me rendre dans l'auditorium du Patro. Il y a "quelques années", lors de mes premiers pas assidus vers des propositions culturelles, ce lieu était une Maison de la Culture et j'ai fait plein de belles rencontres et de découvertes. Depuis, l'arrondissement a déplacé ses présentations ailleurs, mais le Patro est resté ouvert et je remonte les marches avec toujours le même plaisir lorsqu'une proposition artistique m'est offerte.

Fin de la pause

Arrivé un peu à l'avance, je rencontre la personne qui m'avait invité (merci Delphine !). J'apprend aussi que je peux assister à la présentation de la première partie de la soirée, en cours, soit "5 Facts That Nobody Told You About Gigue ou 15 façons de pratiquer la gigue" de Jonathan C. Rousseau et Antoine Turmine. Tout discrètement par une porte à l'arrière de la salle, je me trouve un siège pour découvrir ce qu'ils veulent nous présenter de façon fort habile, soit "une réflexion vivante, évolutive et intimiste sur la transmission d’une mémoire, sur ce passage entre le passé et le présent." Fascinant, mais ma perspective incomplète me laisse sur ma faim, il faudra que je la revoie et ce, depuis le début !

Il s'en suit une pause qui me permet de me rapprocher de la scène, mais pas en première rangée cette fois, en très bonne position quand même. Le moment venu se présente le groupe (Jonathan C. Rousseau, Rachel Carignan, Sébastien Chalumeau, Mélina Mauger-Lavigne, Louis Roy, David Tessier, Ève Tessier). Nous avons droit à quelques mots de présentations fort personnels de certain.es interprètes, pendant que peu à peu la danse s'installe dans une ronde.

Et puis arrive le moment dans lequel les gestes comme des fleurs éclosent pour s'épanouir dans une suite de mouvements fort harmonieux et que les visages des interprètes arborent de large sourire. Un tableau me touche parce que dans ce que j'y vois, il y a une illustration fort belle de "trouver sa place" et de s'affirmer ! Un autre aussi durant lequel, la danse est grandement enrichie par la belle voix (ouf !) de Mélina Mauger-Lavigne qui toute souriante, chante, anime la scène et captive, moi, comme toute la salle, ça je peux le constater de mon siège. Pour moi, c'est le moment fort de cette proposition. 

Impossible de ne pas ressentir le message de l'oeuvre que l'on peut lire dans le descriptif, soit "Jusqu’où la fête constitue en fait l’aboutissement d’une création transformant nos préoccupations sociales en préoccupations artistiques, universalisant ainsi l’œuvre et mettant en lumière notre souci fondateur de faire reconnaître l’inclusivité des pratiques traditionnelles." 

Effectivement, j'y vois un plaidoyer chorégraphique par la danse traditionnelle des unicités qui enrichissent l'ensemble. Cela de façon réfléchie et fort bien exécutée, mais surtout fort agréable à regarder. Il arrive même que ce qui se passe sur scène provoque des réactions fort positives autour de moi. Je pourrais affirmer que voilà une belle illustration que le courant a passé !

Mais comme toute bonne chose à une fin, la fête se termine par une ronde toute douce jusqu'aux derniers pas suivis par les applaudissements fort riches et mérités.

À une connaissance rencontrée qui me demandait si c'était ma première fois avec ce type de danse, évidemment, j'ai répondu non, en ayant "quelques-unes derrière la cravate" et ce depuis plusieurs années ! Et avec la proposition de cette compagnie (chorégraphies de Jonathan C. Rousseau, Sébastien Chalumeau, Mélina Mauger-Lavigne en collaboration avec les interprètes), je pourrais affirmer que les nouvelles formes pour incarner nos danses traditionnelles m'annoncent que mes pas, fort joyeux et curieux, iront à la rencontre de nombreuses autres, ainsi qu'aux propositions de la prochaine édition de ce festival !


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