L'oeuvre était attendue et à preuve, la nombreuse foule encore à la porte une dizaine de minutes avant l'heure officielle du début, suivi de la salle comble lorsque les lumières se sont éteintes après la présentation de la première. Attendue pour moi aussi et intérêt rehaussé par le visionnement du documentaire quelques jours plus tôt de "Mr Gaga" (maintenant à l'affiche depuis vendredi au cinéma Beaubien et que vous devriez aller voir).
Ainsi donc, le rideau se lève et nous découvrons une scène nue et tout en arrière une jeune femme qui court et qui le fera jusqu'à la toute fin, sans se préoccuper de ce qui se passera juste à côté d'elle. Chacun pourra y donner sa signification, mais pour ma part, aucune ambiguité, elle représente le temps qui passe, inéluctablement. Et sur ce symbole omniprésent, se présente d'abord un homme dont les gestes captivent et qui peu à peu s'accélèrent. Il sera suivi par d'autres et d'autres qui me fascineront aussi, personnages d'une nuit fort occupée. Ohad Naharin nous propose sa vision du monde, un plaidoyer tout en gestes si éloquents. Pour ma part, c'est un songe d'une nuit d'été que j'y ai vécu, un songe dans lequel les personnages mi humains, mi dieux se présentent dans différents attributs gestuels. Mes souvenirs se confondent, comme pour un rêve, après ses moments, mais encore quelques jours après, le message est imprégné en moi. Le chorégraphe veut nous exprimer sa vision de son monde, du monde et en fin de parcours, ses espoirs.
Photo de Gadi Dagon (Danse danse)
D'autres diront mieux que moi comment les trois tableaux se sont déclinés, comment les dix-sept interprètes ont réussi à rendre ses moments mémorables. Tant qu'à moi, je ne peux que témoigner que j'ai effectué une rencontre artistique mémorable qui me permet une réflexion sur ce monde toujours en mouvement.
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