lundi 11 juin 2018

Sur mes pas scientifiques en deux temps au Festival Eureka

Impossible pour moi de dire combien de personnes de tout âge ont crié "Eureka" en ce week-end (8, 9 et 10 juin), mais toute l'équipe de ce festival scientifique , elle peut le crier sans réserve. Mère Nature leur a réservé trois jours d'une "météo parfaite" pour accueillir le plus grand nombre de curieux de toute évidence intéressés. Il fait dire que le lieu, mais surtout les activités proposées avaient tout pour satisfaire les plus grands et les plus petits aussi. Dans la suite de ce texte, je vous apporterai mon témoignage, fort concluant, de grand-père avec "sa grand-mère" et de leurs trois petits-fils lors de leurs deux visites.



Journée I ou plutôt soirée I : Après une journée fort occupée et une belle balade tout en détour (because Francofolies) en autobus, nous arrivons en début de soirée sur le site du Vieux-Port. L'activité est encore importante et la file d'attente pour assister à la présentation de "Génial", quarante-cinq minutes (bien comptées !!!) avant l'heure prévue est déjà bien longue. Le chapiteau est bien grand, nous rassure-t-on, et ce sera bien vrai, comme nous le constaterons dans les prochaines minutes. Le temps est une notion bien relative, puisque mes trois jeunes accompagnateurs trouvent de quoi le temps passer, "gros yachts tout proche" et moi, aussi, en échangeant avec ce jeune, devant moi, qui, véritable fan de l'émission "Génial, les a toutes enregistrées, pour ne pas les manquer et les réécouter. Arrive le moment de prendre place sous le chapiteau. Et "bingo", nous trouvons nos places "parfaites", sans "grosses têtes" devant nous. Le début de la présentation tarde un peu, sans que heureusement mes trois jeunes accompagnateurs en souffrent trop. Arrive le temps des présentations et "enfin" du début de l'arrivée des deux animateurs.

La suite sera fort divertissante, mais surtout instructive pour tout le monde, incluant le prof de science à la retraite que je suis. Pourquoi toutes les planètes, sauf une (Vénus) tournent dans le même sens, comment un robot "Zora", là devant nous, sur deux pattes peut danser sans tomber ou pourquoi une guitare électrique doit avoir des cordes métalliques ? Voilà quelques-unes des questions qui nous seront posées, l'un côté de la salle versus l'autre bord et que le meilleur gagne. Heureusement, le groupe est de meilleur avis que moi, mais malgré tout, notre côté abdique au pointage, sans que le plaisir y perde au change. Parce que tous s'y retrouvent un peu plus. La complicité manifeste de Stéphane Bellavance et de Martin Carli enrichit ces moments pour les rendre mémorables. Le temps passe vite, mais une fois terminé la nuit est toute présente et nous devons revenir à la maison. À notre sortie du chapiteau, nous rencontrerons une marionnette géante qui éblouira les adultes, impressionnera mes plus vieux, Thomas et Lucas, mais fera peur au plus jeune. Nicolas, trois ans presque quatre. Il la reverra le lendemain, en plein jour, pour découvrir qu'elle n'a rien de dangereux et devenir, avec elle, presqu'un ami.

En cette fin de soirée (vers 23h00), les Francofolies déversant les festivaliers dans les rues et les transports en commun, notre retour à la maison, (autobus, métro et autobus) sera fort long, avec des rues congestionnées et des bus, ainsi que des métros tous très remplis. Toute la famille rentre un peu fatiguée, mais heureuse et décidée à retourner au Vieux-Port le lendemain matin.

Journée II. Malgré une nuit plus courte, les troupes (mes trois petits-fils) sont décidés pour faire une autre expédition au Vieux-Port, avec cette fois, un programme fort bien rempli. Le grand-père, ex prof de chimie, est fort heureux, parce que des arrêts à des kiosques "colorés" de chimie sont prévus.

Il est tôt, mais déjà la foule est nombreuse et à notre arrivée, nous croisons "Zora" le robot et ses créateurs. Nous poursuivons notre route pour notre premier arrêt, Kiosque 27 (Aéro Montréal) afin de construire son planeur, après les explications sur la forme des ailes d'un avion et de la "portance". Nous repartons avec trois planeurs qui feront leur baptême de l'air plus tard en journée dans un parc de Montréal. Prochain arrêt, au kiosque déjà fort achalandé du Département de Génie Chimique de la Polytechnique, "La chimie, une idée de génie" (pas question pour moi de les contredire, au contraire !!!). Trois arrêts possibles, mais pour nous, nous succomberons à l'invitation de faire du "slime", cette gelée attrayante au grand nombre et de ces petites billes que l'on peut créer avec un compte-gouttes et les deux solutions "magiques" ou chimiques, c'est selon ! Le grand-père est heureux de cette chimie déployée et de ce bout de papier qui lui permettra de refaire à la maison cette expérience.

Le temps passe et l'heure du dîner sonne, donc pause repas.

Retour sur les lieux de découverte, pour apprendre qu'avec des blocs LEGO, il est possible de faire des dessins, que l'on ramènera à la maison (tout comme l'adresse du site internet qui montre comment le faire le montage), mais aussi un robot programmable. Notes pour les parents et les grands-parents, des camps d'été pour cela, il y en a au Collège Bois-de-Boulogne et des places, il en reste quelques unes pour cet été.

Le temps passe encore, les files s'allongent et des décisions déchirantes s'imposent avant le départ. Prochain et dernier arrêt, au kiosque 49 du département de génie de l'Université de Sherbrooke, demande spéciale d'un de la gang. "Robots logiques et défis vertigineux". La file est longue, mais la patience est là et aussi récompensée par l'observation d'un phénomène naturel que je découvrais pour une première fois. Dans le ciel ensoleillé, des filaments de nuages qui produisent, sans la pluie habituelle, une bande arc-en-ciel horizontal qui se déplace. Décidément, le Festival Euréka a des exhibits imprévus ! Pour le petit-fils, comme pour le grand-père, tous les deux aventuriers pour l'occasion, la suite sera tout aussi spectaculaire. À tour de rôle, nous vivrons, en réalité virtuelle, mais tellement réelle, l’ascension de la structure d'un pont pour y détecter ses défauts et aussi prendre conscience, tous les deux que même si nous le savons, avec des lunettes et un ordinateur, tout semble si vrai.

Le temps, variable incontrôlable, passe et nous devons revenir, non sans avoir vu de nouveau, au début de sa promenade ce grand personnage tout blanc et moins intimidant pour le plus jeune. Permettant un départ sur une bonne impression.

Nos pas nous ramènent à la maison, en passant par un grand parc (le Parc Jarry) pour apprécier le vol des planeurs en modifiant la position des ailes, question d'expérimenter, comme l'avait proposé notre guide de construction.

Par dessus tout cette immense foule et la qualité de ce que l'on pouvait découvrir, j'ai apprécié la qualité des échanges avec ces jeunes qui prenaient le temps de nous répondre avec le sourire. Le temps et les répétitions ne semblaient pas diminuer leur ardeur. Quand une jeune fille dans un kiosque (la formation de billes au kiosque du Département de Génie Chimique de Polytechnique) prend le temps de demander le nom de mes petits fils et que quelques minutes plus tard, s'en rappelle lorsque nous quittons, chapeau !!!! Un festival gratuit pour les visiteurs, fort bien organisé et avec des subventions d'un grand nombre d'institutions qui ont compris que leurs contributions sont en fait des investissements pour notre avenir.

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