Du Square Cabot, ma première destination danse de la journée, c'est par métro, autobus et quelques pas, que nous arrivons un peu trop tôt pour assister à "Friction" de Philippe Meunier et Ian Yaworski, coin St-Dominique et Prince-Arthur. Question de passer le temps, nous faisons une petite marche pour prendre un bon café dans ce petit kiosque à l'extrémité ouest du Carré-St-Louis. La personne qui nous accueille est super sympathique, et viendra nous porter notre café à une table extérieure avec grande courtoisie. Et c'est au son d'un accordéon que ce café a été siroté dans cet espace vert, plaisir d'été en ville ! Mais le temps passe et le moment de la présentation arrive.
J'avais vu et bien apprécié "Couper-Coller" dans un monte-charge du Wilder par ces deux chorégraphes, présenté par Tangente (https://surlespasduspectateur.blogspot.com/search?q=couper-coller) et cette fois c'est dans un endroit public très différent (rue Prince-Arthur) qu'ils danseront avec Jonathan C. Rousseau, Sébastien Chalumeau et Antoine Turmine. Nous aurons droit à un déambulatoire qui débute tout proche du boulevard St-Laurent. Pendant que je trouve ma place, les interprètes se réchauffent et le sol bitumineux sous leurs pieds en prend bien note. Et le moment venu, se fait entendre la musique tout en percussion et "Friction" commence.
Tirée d'un site internet de la Ville de Montréal
Dans ce premier lieu de prestation, les mouvements des interprètes sont accompagnés par les déplacements des passants qui "surprise !" passent, tout en laissant traîner leurs regards, sans créer de friction ! Et arrive le premier déplacement de la pièce durant lequel nous sommes guidés et informés des consignes de sécurité répétées qui se terminent par un amalgame d'instructions fort savoureux "Les jambes à la largeur des sorties d'urgence". L'humour n'en restera pas verbal, puisque pour les jeunes et les moins jeunes, les gestes aussi en seront imprégnés. Le tableau suivant est composé de mouvements colorés d'affrontement sans qu'ils soient menaçants, soyez rassuré.e.s ! Et dans ce déplacement, les spectateurs suivent et d'autres s'ajoutent et ils sont de tout âge. Et c'est dans des mouvements de vague sur bitume qu'un peu plus loin, les interprètes en solo, en duo ou en groupe, vont au devant des spectateurs, yeux dans les yeux, impassibles ou avec un clignement des yeux complices et aussi qui leur font claquer les doigts dont les miens. Nous évoluons plein est jusqu'à la rue Coloniale jusqu'à leurs derniers mouvements de cette vague corporelle, sur laquelle nous avons surfé et qui a fait le plein de spectateurs dont certains bien assis dans un resto. Cette phrase qui décrit ce que nous pouvons découvrir, je la partage en espérant que vous pourrez vous y rendre à votre tour, "Une gigue contemporaine déconstruite, mais surtout émouvante grâce aux relations qu’elle présente, d’abord entre les interprètes, puis entre les interprètes et les spectateurs."
Dans cet espace urbain, coin St-Dominique et Prince-Arthur, la danse a produit son effet et a rejoint son public. Comme elle devrait le faire tout au long de l'été (les mercredi soir à 18h00), parce que la programmation (de la responsable de la Maison de la Culture du Plateau Mont-Royal) est fort intéressante dans ce coin de ville. Pour les détails, consultez le site Calendrier Accès-Culture de la Ville de Montréal.
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