mardi 25 septembre 2018

Sur mes pas en danse: Retour sur une soirée fort et surtout bien occupée

En cette soirée de début de saison, c'est vers deux destinations, devenues trois, que mes pas m'ont amené. En première partie, le "Teaser 3X3" pour ouvrir la troisième saison du CCOV, suivi par une toute courte visite dans "OR", l'univers de Sarah Dell'Ava et pour terminer, découvrir l'univers futuriste "Eve 2050" de la compagnie Van Grimde Corps Secrets.

De cette soirée, je vous en partagerai mes impressions plutôt que ce que j'y ai vu.

De ce début de soirée au Centre de Création O Vertigo pour leur soirée d'ouverture de saison "Teaser 3x3". Dans le sous-sol de la Place des Arts, j'ai pu constater à mon arrivée, encore une fois, que le changement de vocation du local de création de la compagnie O Vertigo (de Ginette Laurin) est une réussite totale. À cette soirée, la foule est importante et diversifiée. Les rencontres sont fort nombreuses entre les gens de la danse, de celles et ceux qui font que nos scènes sont pleines de mouvements, évidence du spectateur que je suis ! Et le choix du commissaire, Andrew Tay de ce Centre y est, selon moi, pour beaucoup ! Une fois les présentations officielles faites, nous avons droit aux prestations des trois artistes invités, Sovann Rochon-Prom Tep, Phoenix Inana, Mark Sawh Medrano, et celles de leurs invités surprises Brian Mendez, Bill Ping et Simon Renaud. De ces courtes et percutantes prestations, j'en retiens que de l'audace et de la diversité, il y en a plein en ville et que c'est beau à regarder. J'apprends aussi que ce lieu offre des résidences fort importantes aux créatrices ou créateurs que je pourrai applaudir prochainement sur nos différentes scènes, dont Dana Gingras (artiste en résidence longue durée), qui m'avait ébloui avec son "Monumental"et Maria Kefirova qui présentera "The Nutcracker" à La Chapelle Scènes Contemporaine au mois de novembre de cette année. Enfin, j'apprends que les Collisions Performatives seront de retour cette année. Une rencontre audacieuse de quelques heures réunissant deux artistes de provenance artistique différente pour "le meilleur ou pour le pire !", mais qui mérite notre déplacement. 

Je repars avec l'impression que dans ces lieux, la création et l'audace seront à l'avant plan et j'en suis fort heureux. 

En ayant le temps, je fais une deuxième, mais (trop !) courte visite dans le "monde" de Sara Dell'Ava. Malgré le fait que ma précédente visite remontait deux jours avant, je m'y suis senti instantanément chez moi, accueilli par son beau sourire. Moi, après mon court séjour, je suis reparti, mais elle, poursuivait sa belle et audacieuse "aventure" chorégraphique. 

                                    Photo de "Ève 2050"tirée du site de l'Agora de la danse

À mon prochain arrêt, la foule se faisait nombreuse devant la porte de l'Espace Bleu pour la rencontre avec "Eve 2050" de Isabelle Van Grimde (compagnie Van Grimde Corps Secrets). À notre entrée, nous sommes amenés dans un espace dans lequel interprètes, écrans et installations sont présents. Comme bien d'autres, je tente d'y trouver ma place et pour ce faire, je me déplace. Tout y est immobile et intrigant. La salle se fait pleine de spectateurs et peu à peu les êtres (Sophie Breton, Chi Long, Marine Rixhon, Félix Cossette, Justin de Luna et Gabrielle Roy), tous immobiles d'abord, investissent la place. 

Les spectateurs qui comme moi, occupaient le milieu de la place, se déplacent peu à peu, sur les côtés de la salle pour permettre aux interprètes de "prendre la place". Et moi, je trouve ma place ! Difficile de bien saisir comment cette technologie est utilisée face aux mouvements qui lui sont présentés, malgré tous mes sens aux aguets, mais le résultat captive. Voilà une belle allégorie de notre cohabitation avec les nouvelles technologies, en nous rappelant que dans ce "nouveau monde", difficile de déterminer si nous sommes influencés pas les nouvelles technologies ou, à l'inverse, nous influençons ces technologies qui nous entourent. 

De "cette vision plurielle des corps" qui recèle ses mystères, je suis resté en fin de prestation pour, comme bien d'autres" pour tenter d'en découvrir certaines "clés". Et de mes gestes faits devant cet écran, j'y ai vu leurs effets répercutés en lignes toutes blanches. Ainsi donc dans cette salle "du futur", nous n'avons pas été que des spectateurs "fantômes". Une trentaine de minutes intrigantes durant lesquelles êtres et technologie nous font réaliser que de cet avenir annoncé, il faudra s'y intégrer. Sur cette méditation sur le futur pas si lointain, mes pas me ramènent dans ce monde d'aujourd'hui.



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