dimanche 6 octobre 2019

Sur mes pas au cinéma: Profondément touché par le touchant "Kuessipan" !

Après avoir rencontré Nathasha Kanapé Fontaine, en début de saison au La Chapelle, écouté, à mon Collège (Ahuntsic) ces femmes autochtones violentées dans une séance de Justice Libératrice pour libérer leurs paroles, mais surtout leur cœur et aussi la performance fort éclairante (dans tout les sens du terme) de Soleil Launière un peu plus tôt cette semaine à l'Usine C, mes pas m'ont amené dans une salle de cinéma pour découvrir "Kuessipan" de Myriam Verreault, basé sur le roman de Naomi Fontaine.

                                          Photo de Filmoption tirée du Devoir

J'ai été informé de la sortie de ce film par l'écoute d'une entrevue de la réalisatrice et de Brigitte Poupart qui nous présentaient la genèse et toutes les étapes de création de ce film, sur les sept années depuis sa demande auprès de l'auteure de ce roman. Un moment de radio qui fait que la résolution d'aller le voir, dès que possible s'est faite, et qui s'est réalisé. Et en sortant du visionnement, tellement heureux de cette résolution !

"Kuessipan", c'est une incursion fort riche dans la communauté innue de Uashat, tout à côté de la ville de Sept- Îles, mais tellement éloignée en même temps. Une incursion qui nous présente ces deux femmes, "amies pour la vie", mais que tout semble vouloir séparer ! Une incursion parmi cette communauté, fort réaliste, mettant en évidence que eux comme nous. sommes si semblables. Il y a celle qui rêve et l'autre qui se résigne. Il a celui qui aspire et l'autre qui endosse son rôle.

Comme les personnages, j'ai espéré, j'ai été ému, j'ai été touché et en fin de parcours, j'ai versé des larmes aussi. Jamais, cependant, je me suis ennuyé !

"Kuessipan" est riche de son authenticité et pour cela, chapeau aussi à vous, Sharon Fontaine-Ishpatao (tellement vraie !) et Yamie Grégoire, de m'avoir incarné les deux revers de votre réalité. Je dis bien "votre", parce que j'ai appris que c'est parmi les membres de votre communauté que vous avez été choisies.

Je m'en voudrais de finir ce texte, sans inviter tous les citoyens "blancs" à aller découvrir, sans réserve, cette proposition cinématographique. Et pour en lire un peu plus et mieux aussi, voici le lien avec la critique d'André Lavoie dans le Devoir.

https://www.ledevoir.com/culture/cinema/564066/kuessipan-ce-bel-horizon-de-bois-et-de-blancheur

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