jeudi 10 décembre 2020

Sur mes nombreux pas (virtuels) en trois jours avec comme conclusion, pas le temps de s'ennuyer !

 Les journées raccourcissent comme les pages blanches de mon agenda. Pour peu que l'on soit attentif et que le confinement n'altère pas notre intérêt, il est possible de passer des soirées en bonne compagnie virtuelle, évidemment ! À preuve, mes trois soirées consécutives fort bien remplies, il y a quelques jours 

D'abord, il y a eu cette proposition théâtrale du La Chapelle, "Habibi's Angels Commission Impossible" de Hoda Adra et Kalale Dalton, mis en scène fort habilement par Sophie Gee, qui avait attiré mon attention à cause de la contribution chorégraphique de Claudia Chan Tak. Ainsi donc pendant près deux heures, je découvrirai cette version très théâtrale, mais aussi "en réalité actuelle", des "Charlie Angels" avec un élément fort important de la présentation, "Le spectacle se veut une méta-expérience de visions féminines contrastées ...". La proposition est fort bien imaginée, surprenante, comme la gang du La Chapelle m'a déjà habitué ! La scène de la rencontre de l'autre à travers un mur  a été ma scène couyp de coeur. J'ai suivi les différents tableaux portés par les performances de Chadia Kikondjo, Aida Sabra, Lesly Velazquez et Emilee Veluz, sans oublier la voix de France Rolland qui ramène à l'ordre régulièrement nos chères anges ! Je dois avouer que certains rebondissements dans l'action m'ont surpris, mais la sincérité de l'interprétation m'a gardé "focus" sur la mission ! Le message était clair et fort bien présenté me permettant de découvrir des réalités fort lointaines de ma nature d'homme blanc né ici. Au final, une belle expédition enrichissante dans un univers très différent du mien !

Tiré du site du "La Chapelle"

Le lendemain, je me déplace tout là bas quelque part en France avec "Ce que le jour doit à la nuit" de Hervé Koubi présenté par Danse-Danse et dont la description (Un spectacle magnétique dont la force, la virtuosité et la sensualité captivent et emportent loin, très loin… ) est parfaitement justifiée. Bien installé et au bon moment devant mon écran, je suis accueilli par Caroline Ohrt et Pierre Des Marais. Les temps sont difficiles pour eux et nous, mais leurs sourires me font du bien. J'aurai droit par la suite à une "mise en dance" par le chorégraphe et certains de ses acolytes. Situer une oeuvre est pour moi, très utile et c'est pour cette fois, mission accomplie ! Des tableaux portés par des interprètes algériens sauf un, inspirés par le roman de Yasmina Khadra, à qui nous devons les magnifiques romans "Les hirondelles de Kaboul" et "L'attentat" que j'ai tant appréciés !

                              Photo de Nathalie Sternalski tirée du site de Danse Danse

Et tout bien préparé, je découvre une proposition chorégraphique qui allie les gestes et le propos fort habilement. Une proposition comme je suis habitué de découvrir, en première rangée du théâtre Maisonneuve, mais avec une plus value. Si la proximité était moins grande, la perspective variable, elle, était enrichie. Comme quoi, la réalité actuelle peut avoir des bons côtés. Impossible de rester impassible devant cette virtuosité exprimée.

Le tout se termine par la rencontre de différents artistes du monde de la danse urbaine. Un tour d'horizon fort intéressant de nombreux artisans de la scène montréalaise dont plusieurs sont dans ma mire de spectateur. 

Le lendemain, changement de décor pour me rendre chez Jacqueline Van de Geer dans le cadre de la soirée "TOLLÉ / Up is Down & Tout fout le camp", proposée par la gang du Studio 303. Elle nous proposait sa "Rhapsodie de confinement" de chez elle qui a été en fait des rhapsodies avec la participation des spectateurs. Avec de bons vieux vinyles, un poste de radio, un lecteur de cassettes, et d'autres accessoires maison, j'ai eu droit à des moments sympathiques fort amusants. Une cinquantaine de minutes de partage musical, comme si nous étions autour d'un feu de camp. Je ne me suis pas avancé dans la composition d'une de ces rhapsodies, mais si j'avais osé, il y aurait eu une rhapsodie avec Nana Mouskouri ! Mais bon, je suis resté en retrait, mais pas sur mon appétit. Et ces moments passés, nous avons eu droit à une rencontre des différents artistes qui ont contribué à cette journée. Et moi, un peu triste d'avoir si peu participé ! 

Tiré du site du Studio 303

Le spectateur que je suis est triste et confiné, mais il peut découvrir plein de propositions (plus que ce que vous pouvez lire sur mon blogue !). Il en reste que j'ai tellement hâte de remettre mes pas en marche vers de vraies salles de présentation. 


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