mardi 10 août 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse au Festival des arts de Saint-Sauveur

 Le spectateur que je suis n'est pas trop "sorteux" de son île (Montréal), par conséquent, malgré les belles propositions à découvrir en personne, j'ai découvert les prestations en ligne du Festival des arts de Saint-Sauveur. D'abord, le programme "FASS FORWARD" avec ses dix courts métrages, sélectionnés par Carole Laure, Caroline Ohrt et Guillaume Côté et aussi le programme "En tandem" qui propose quatre courts métrages de Ben Shirinian (trois en ligne au moment où j'écris ce texte) associant un interprète en danse avec un artiste d'une autre discipline, en voici un exemple, Frédérick Gravel et le Jireh Gospel Choir.

En ces temps difficiles pour les spectateurs avec des propositions publiques très peu, sinon pas du tout annoncées, j'étais très heureux en ce début du mois d'août de voir ou de revoir les oeuvres de la sélection de FASS FORWARD. 


Pas question pour moi de revenir sur chacune de ses oeuvres, même si elles le mériteraient. Allons donc, parmi cette sélection à mon top trois. 

Mon numéro trois, "Blank City" de Damian Siqueiros qui est en fait composé de deux parties, dont la première partie nous présente une prestation de José Navas que j'ai toujours grand plaisir à voir et à revoir aux sons de la ville et en deuxième partie, un trio, celui de Jamie Wright, François Richard et Lauren Semeschuck avec les cloches d'une église dans cette verdure me montrent l'éveil des gestes !

Mon numéro deux, "Tessel" de Esie Mensah que je revoyais avec autant de plaisir. Ces hommes et ces femmes qui, à chaque fois, avec leurs gestes et leurs propos s'affirment. L'émotion est palpable et me rejoint.

Et mon numéro 1, "Clémentine" de Chantal Caron avec Clémentine Schindler. Cette femme qui évolue sur la rive, endroit toujours en mutation entre la terre et le fleuve. Cette dualité du lieu en perpétuelle mutation, où l'eau et le sol se livrent un combat sans fin qui est aussi illustrée par cette femme qui se transforme en gestes et en cris. Pour moi, voilà une oeuvre qui illustre parfaitement la parfaite symbiose de l'être humain et de la nature en continuels changements. 

Je m'en voudrais de ne pas décerner une mention spéciale pour "Monument" que je revoyais avec plaisir et pour lequel j'écrivais, "Cette réflexion sur la "monumentalisation" des personnages historiques, nous montre d'abord un homme sur son socle. Alternant les perspectives (gratte-ciels ou lac en arrière plan et même dans l'eau), cet homme nous montre les différents états par lesquels peut passer un héros à son retour. Il semble porter sur son dos une histoire lourde en souvenirs et sa vie à son retour recèle son lot de défis. L'oeil de la caméra capte les états d'âme et de corps de cet homme jusqu'à ce qu'il semble affronter son futur avec affirmation. Magnifiquement portée par la trame musicale, malgré la distance, j'ai ressenti des émotions ! C'est définitivement mon coup de cœur de cette édition (de Dusk Dance 2020).


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