À cette invitation de l'équipe de Circuit-Est, j'ai dit oui sans hésitation. D'abord parce que mes pas trépignaient d'impatience, le (trop long) repos obligé les frustrait. Mais aussi et surtout, je pourrais découvrir la fin de résidence de deux jeunes chorégraphes scandinaves, Ida Frømyr Borgen et Amanda Bach et de leur collaborateur à l'ambiance sonore, Eirik Havnes. Le spectateur que je suis, apprécie particulièrement découvrir des perspectives chorégraphiques qui viennent "de loin" et l'occasion était fort belle pour reprendre mes activités !
Crédit :Aleksander Johan Andreassen tirée du site de Circuit-Est
Donc, en ce jeudi après-midi, ayant raté mon autobus, mes pas ont pu se faire plaisir et ont "beaucoup" marché pour réussir à franchir à l'heure la porte d'entrée de Circuit-Est pour y être bien accueilli et descendre les marches du lieu pour attendre l'ouverture du studio. Parmi celles et ceux qui attendent, il y a aussi Catherine Tardif qui les a accompagnées tout au long de cette résidence.
Le moment venu, les trois artistes se présentent à nous et nous donnent quelques indications sur la suite avant de nous inviter à entrer dans le studio Peter-Boneham que je découvrais pour la première fois. Nous étions invité.es à nous disperser aléatoirement dans l'espace, (tel du pollen d'arbre, comme je le pense à ce moment) et c'est tout autour que nous prenons place, laissant libre le milieu de l'espace libre avec ces bancs innocupés et les artistes.
Une fois tout en place, nous sommes invité.es à fermer les yeux et à nous transformer en un arbre en suivant les indications. Une prise de conscience toute graduelle de notre corps et de nos racines sur notre territoire. Une prémissse fort utile pour bien comprendre la suite qui se déclinera en divers tableaux amalgamant les propos avec les gestes qui permettent de bien comprendre l'intention des chorégraphes, soit, d'explorer "les parallèles qui existent entre le comportement humain et celui du végétal.".
Pour ma part, deux moments me touchent plus particulièrement. Le premier est chorégraphique durant lequel les deux corps fusionnent pour former une entité unique, me faisant prendre conscience que tout est relié et en évolution. Le deuxième est oral, lorsque la question suivante nous est posée, à partir de quel moment une plante étrangère ou exotique devient une plante indigène ?
Une fois, la démonstration terminée, nous sommes amené.es à prendre place sur "leur" territoire avec des mots bienveillants pour y prendre racine à notre tour.
Très heureux le spectateur que je suis, d'avoir pu découvrir comment il est possible de lier habilement le verbe et le geste avec une trame sonore fort appropriée et dont les origines, parfois fort surprenantes, nous ont été présentées durant la discussion avec les artistes après.
En remettant mes pas en marche pour me diriger vers ma deuxième destination culturelle de la journée, à l'Usine C, je ne puis m'empêcher de réaliser la valeur des rencontres avec des créateurs ou créatrices d'ailleurs. En espérant pouvoir découvrir le fruit de leurs travaux, ici, dans une salle de ma ville !
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