Certains se prononcent sur un bilan de fin d'année, pour ma part, je m'en tiendrai à un bilan de fin de saison, quoique de définir un début de saison peut être assez difficile. En effet, une fois le FTA et le Fringe terminés, pour peu que l'on soit attentif, il est possible de faire de belles découvertes dans les parcs et autres lieux publics, je peux en témoigner personnellement. Par la suite, l'été encore bien présent, la Zone Homa et le Festival Quartiers Danses font le pont avec la saison régulière. Je serais tenté de dire que les pas de danse ne prennent pas de vacances, tout comme le spectateur que je suis. Pour cet exercice de bilan de fin de saison et qui correspond au premier anniversaire de ce blogue, je débuterai ma période d'observation avec les oeuvres présentées avec la Zone Homa jusqu'à maintenant.
Au total, c'est vers une trentaine de programmes et un peu "pas mal plus" d'oeuvres que mes pas m'ont amené durant cette période et en entrée de jeu, je dois indiquer que les déceptions ont été très peu nombreuses, sinon inexistantes. Des propositions de Danse-Danse jusqu'à celles d'une Passerelle de l'UQAM, j'y ai trouvé de quoi rassasier mon appétit d'amateur de danse et certaines méritent que j'y revienne brièvement. Je dois ajouter le triste constat que beaucoup d'autres oeuvres prometteuses, j'ai raté !!! Trève de regret, voilà donc mon "top" 5 de la saison.
En cinquième position: "Moi, petite Malgache-Chinoise" de Claudia Chan Tak au MAI. De ce début de présentation sur petit écran d'un épisode familial, accompagné de ce petit chien mécanique, attentif et immobile jusqu'à l'investissement de la scène de tous ces peits chiens mécaniques en conclusion, j'ai pu avoir accès à l'intime de cet artiste et ce qui a fait d'elle une artiste polyvalente et surprenante. Une oeuvre intimiste qui ouvre la fenêtre pour présenter comment les pas sur scène sont le résultat des pas familiaux qui ont fait du chemin autour du globe.
En quatrième position: "À la douleur que j'ai" de Virginie Brunelle à l'Usine C (coprésenté avec l'Agora de la danse). La chorégraphe nous propose un "portrait" de famille, pour le meilleur ou pour le pire. J'avais écrit, "Comment maintenir un sentiment ou une sensation, malgré le passage du temps, voilà ce que j'ai pu voir, décliné sur différents tons et mouvements durant les différents tableaux de cette oeuvre." Une oeuvre brillamment interprétée qui m'a rejoint.
En troisième position: "Stanford" de Natacha Filiatrault présenté dans la Zone Homa. Comme spectateur, j'apprécie que l'on se joue de moi et dans cette oeuvre, cela a été tout à fait réussi. J'en retiens cette phrase que j'avais écrite: "Une soirée, au final, surprenante, mais qui tient ses promesses (et ses 7 étapes) et qui nous fera réfléchir sur notre véritable rôle de spectateur." Et à ce rôle, j'y ai réfléchi longtemps après.
En deuxième position: "Sehnsucht", "In the event" et "Stop-Motion" de la Nederlands Dans Theater présentés par Danse Danse. Longue soirée avec deux longs entractes, mais qui a comblé les spectateurs présents. Parce que de la grande visite aussi talentueuse, il faut accepter les temps d'attente entre des oeuvres toutes scéniquement différentes, mais toutes aussi captivantes et surtout interprétées par des danseuses et danseurs de très grand talent.
En première position: "Pour" de Daina Ashbee, présenté, en début de saison, par le théâtre La Chapelle. Ce rendez-vous de printemps reporté en était d'autant plus attendu. Vedette montante de la scène chorégraphique montréalaise, Daina traduit en gestes des états d'être touchants qui visent justes et profondément. Impossible, selon moi, de rester indifférent. Mon gros coup de coeur de la saison.
Au pied de ce classement, tout proche et parce qu'il faut choisir, "La Loba" d'Aurélie Pedron présentée par Danse-Cité. Se déplacer dans un lieu différent et découvrir différemeent et en toute intimité des personnages, voilà ce que j'ai pu faire. La vie demande à faire des choix et ceux que j'ai fait se sont avérés, au final, très satisfaisants.
Et pour l'ensemble de mes sorties chez Tangente, une mention spéciale parce qu'il faut proposer pour eux et découvrir pour nous. Impossible de ne pas trouver son compte après une soirée, soit pour les aspects visuels ou intellectuels des oeuvres présentées. Toujours audacieuses et souvent très différents, les propositions de ce laboratoire de mouvements contemporains méritent toujours le déplacement.
Maintenant, voilà venu le temps de faire la pause de fin d'année et de garnir son agenda pour la prochaine saison et j'y travaille. Je suis aussi très curieux de découvrir ce que l'immeuble Wilder avec Tangente et l'Agora de la danse nous proposeront. Le Père Noël met ses cadeaux sous l'arbre, le 24 décembre, les programmateurs de ces diffuseurs le feront un peu plus tard, soyons patients et "rechargeons les batteries" pour être prêt !
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