Greg "Krypto" Selinger par Aurore B sur le site du Devoir
En entrée de jeu, se présente Greg Selinger, sans musique et s'accompagnant seulement de sa voix portant les mots de Terrance McKenna, sans oublier son sourire, "breakdanse" son propos. Un cinq minutes, qui a tout de l'introduction surprenante pour moi qui m'attendais à des prouesses sur musique tonitruante. Un cinq minutes qui tiennent de l'exception, je me suis dit, mais j'avais tout faux. Parce que la deuxième partie, sera semblable, mais avec des mouvements qui me laisseront pantois d'admiration. La prestation me semble aussi exigeante pour l'interprète qui doit s'exprimer autant en gestes "acrobatiques" qu'en paroles (avec ses propres textes portant sur la pieuvre) que pour le spectateur qui doit partager son attention. Je dois avouer que malgré la fatigue accumulée d'une semaine bien remplie, ce qui m'était présenté m'a gardé intéressé.
S'en est suivi les prestations des deux autres interprètes qui, jouant ou se jouant des cercles lumineux qui apparaissaient et qui disparaissaient, se déplaçaient tout s'animant de gestes de popping qui illustraient un propos fort compréhensible et surtout touchant. Loin des univers de la loi du plus fort et de la compétition de territoire, ces deux interprètes nous interpellaient droit au coeur. Ce qui fût aussi à l'image des trois dernières oeuvres de la soirée.
Au final, le spectateur que je suis a été impressionné par cet amalgame de paroles et de prouesses gestuelles de "Krypto", des mouvements tout autant saccadés que touchant de "Abnormal" et aussi de l'apparent stoicisme de "Wook" qui laisse les gestes s'exprimer pleinement.
Du streetdanse, pour une majorité de spectateurs présents manifestement déjà amateurs de ce type de danse et qui a converti les autres, dont moi.
C'est donc avec les beaux souvenirs de cette dernière soirée que mes pas m'ont ramené à la maison et faisant mienne la recommandation de Mélanie Carpentier dans sa critique de la soirée dans le Devoir, soit, "Improvisateurs de talent en pleine maîtrise de leurs vocabulaires respectifs, Selinger, Jun et Madini, sont des artistes urbains à suivre de très près.". Pour lire ce qui précédait, je vous invite à aller sur le site de ce quotidien.
http://www.ledevoir.com/culture/danse/486213/critique-danse-sept-mouvements-avant-la-fin-du-monde
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