Pour cette avant-première, "Bienvenue chez moi, petite Malgache-Chinoise" chez Tangente, j'étais invité et fort heureux de l'être. Parce que dans ce qui m'allait être présenté, j'en avais vu les premiers pas au département de danse de l'UQAM pour la présentation de son mémoire de maîtrise. Par la suite, j'étais présent pour la version enrichie au MAI, il y a un peu plus d'un an. Cette version était enrichie dans l'espace scénique, mais surtout dans les propos par son retour dans les lieux de ses origines chinoises. Avec ces deux présentations, elle nous permettait de mieux comprendre ce qu'elle est devenue. Elle nous montrait aussi sa capacité à illustrer en images, en gestes et en propos l'importance de ses origines. De cette artiste multi-disciplinaire, donc, dont je suis les oeuvres depuis beaucoup plus longtemps et qui m'impressionne par sa capacité à me montrer, pas question de rater son dernier opus. Et le plaisir a été à la hauteur de mes attentes.
Depuis la première présentation, la présentation de son "univers" personnel et familiale s'est enrichie et c'est dans la salle Dena Davida, qu'elle nous propose une perspective "fort riche" qui remplit toute la place. S'il est difficile de rendre compte avec justice de tout ce que nous pouvons y découvrir et du travail nécessaire que y arriver, il est encore plus difficile de ne pas tenter de le faire. En voilà donc quelques éléments qui pourraient vous dire pourquoi, "zut !", je l'ai raté, parce que deux jours de présentation, ce n'est pas très long. Voici donc mon compte-rendu, bien partiel de mon petit tour du "propriétaire".
À notre entrée dans la salle, les clichés (gracieuseté de Vanessa Fortin, Anne-Flore de Rochambeau et David Wong) sur les dix jours de l'installation de l'oeuvre et qui permettent de prendre conscience de l'ampleur de la tâche. Parce que Claudia pourrait reprendre à son compte la phrase d'Elvis Gratton, "Think big", parce que la place regorge de son univers. Univers riche de sa visite en Chine avec vidéo sur petit écran (devant ses petits chiens mécaniques bien sages et attentifs) et, juste à côté, sur grand écran aussi. À l'opposé, une série de photos commentées qui rendent compte de sa visite en Chine, de Pékin à Pékin, en passant par Chengdu et Foshan, nous permettant de suivre ses pas à la découverte des couleurs d'antan et plus futuristes de la Chine d'aujourd'hui, que je ne verrai jamais par moi même. Il sera possible aussi de découvrir son intérêt pour le panda qui se traduit par la présence fort nombreuse dans un "coin" de la salle (près de 300 représentations faites par elle). Pas trop loin, un certificat d'une adoption d'un panda qui me semble celui "très" officiel. Ses origines se traduisent aussi par des enveloppes "rouges chine", souvenirs de son enfance. Il y aura aussi la présence de Kitty, cette chatte fort présente dans son parcours artistique et qui semble venir de là-bas. Impossible de ne pas mentionner ce coin de lanternes, toujours plus riche en nombre dans lequel, il est possible de prendre place dans des coussins fort invitants et de découvrir la perspective zen qui va tout en haut. Ce que j'ai fait, en bonne compagnie.
Trop de choses à voir et à décrire. Trop de choses pour pouvoir rendre justice. Juste un monde, le sien, celui de Claudia Chan Tak, qu'il faut découvrir pour en apprécier la beauté et l'intimité. Il y aura aussi la prestation dansée d'une douzaine de minutes qui s'apprécie autant sur cette petite scène au milieu que sur sa projection sur l'écran derrière. Je pourrais ajouter tellement plus, mais les mots limitent la portée des impressions ressenties. par conséquent, je m'arrête ici.
Je suis devenu un aficionado de cette artiste multi-disciplinaire hyperactive (qualificatif qui est de moi !) et cette rencontre artistique me confirme pourquoi.
Photo de Nans Bortuzzo
Aucun commentaire:
Publier un commentaire