Je ne saurais dire pour quoi mes plus récentes sorties culturelles sont imprégnées de femmes et au alentour du 9 mars, il semble que les planètes s'alignent pour faire monter la marée du plaisir. Après découvert et bien apprécié "Plurielles" et les six femmes qui l'incarnent.
Du côté du septième art, ce fut d'abord, une belle rencontre avec Élise Guilbault dans "Pour vivre ici" de Bernard Émond. De ce réalisateur, pas besoin d'être devin, le propos sera introspectif et contemplatif et il le sera. Il sera magnifiquement porté, encore une fois, par son actrice "fétiche" Élise Guilbault. Dans une histoire, somme toute simple, mais dramatique, Monique, suite à la mort subite de son mari, revient sur les traces de son passé. Le vide familial est béant autour d'elle, amplifié par la neige fort présente et la rencontre d'une jeune fille fort lumineuse (Sophie Desmarais, fort convaincante). Et ce vide, elle le remplit de ses silences et de ses quelques échanges avec ses enfants "absents" et ses amis, impossible de ne pas être avec elle, totalement. Ce vide, elle l'occupe totalement. Et sur ses pas, nous la suivons avec grande attention. Marc-André Lussier (La Presse, 23 février 2018) l'a fort bien écrit et je me permets de le citer. "Et puis, il y a Élise Guilbault. Retrouvant Bernard Émond une quatrième fois, l'actrice, dont l'approche du jeu vise ici le dépouillement, est une fois de plus remarquable en communiquant au spectateur les moindres vibrations de son personnage, avec une grande économie de moyens. Du grand art.". Pour ma part, je serais tenté d'ajouter qu'à vouloir peu dire, il est possible de transfigurer le propos et de le faire rayonner. Définitivement, une belle et intense sortie cinéma !
Photo: Les films Séville
Ensuite, "Lady Bird" de Greta Gerwig qui attirait mon attention par les commentaires lues sur la performance de Saoirse Ronan et sa nomination pour la meilleure performance féminine aux Oscars (qu'elle ne remportera pas face à Frances McDormand, sublime dans "Trois affiches tout près d'Ebbing, Missouri"). L'histoire est simple, mais pas tant que cela. Christine, "Lady Bird" veut vivre sa vie et prendre son envol de Sacramento vers New York. Mais de pouvoir échapper de son école secondaire catholique et de son milieu, rien n'est facile et la première scène l'illustre brillamment. En fond de scène, la relation difficile avec sa mère dans un contexte financier familial précaire et la recherche d'un premier amour. Le tout est fort sincère et de cette jeune fille qui "vole" face aux vents contraires, impossible de ne pas la suivre avec intérêt. Voilà un film qui pourra nous ramener à notre propre adolescence et à nos aspirations plus ou moins exprimées. À voir sur grand comme sur moins grand écran !
Photo Entract Films
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