lundi 12 août 2019

Sur mes autres pas au ZH Festival: Un laboratoire qui augure de beaux jours à venir

La foule se pressait fort nombreuse dans le hall d'entrée de la Maison de la Culture Maisonneuve pour découvrir "La fin des haricots / The end of beans" de "La Fratrie" (Alex Trahan, Erika Mathieu et Patrick Lacharité). En ce samedi soir, un public de tout âge, fort diversifié qui, à quelques instants de prendre place dans la salle, on rappelle que nous assisterons à un "laboratoire" suite à une trentaine d'heures de travail et que les artisans seront fort intéressés, par la suite à obtenir nos commentaires, autour d'une bière. Cela dit, les portes s'ouvrent et nous trouvons place pendant que devant nous, sur grand écran nous est présenté, en boucle, des images d'un party. Sur la scène, une tente dans le coin arrière droit et une "matière noire et blanche (sinon grise) avec des monticules à certains endroits.

                               Tirée du site de La Fratrie

Et puis la projection vidéo se fait discrète et les lumières dans la salle tout juste après ! Sors de la tente, un homme (Patrick Lacharité) qui entame un monologue post apocalyptique, mettant la table à "La fin des haricots" ! Seul devant nous dans une tirade fort riche (un peu trop rapidement déclinée, selon moi compte tenu de la richesse et la solennité du propos !), il nous captive. Et puis, le sol autour de lui, se met à bouger et des êtres en émergent. La suite, un peu toute mêlée dans ma tête, nous présente différents tableaux alternant des moments drôles et d'autres plus solennels. On nous annonçait dans le texte de présentation une ligne du temps brisée et pour cela l'effet est réussie, même si au final, la trame dramaturgique "brisée" m'a quelquefois déstabilisé et aussi laissé pantois.

J'apprécie particulièrement certains tableaux, dont celui "You can dance" traduit en simultané et ceux aussi qui nous demandent de revenir dans le temps (lire ici un tableau précédent) pour rejoindre le bout de cette ligne. Autant les prestations théâtrales (Patrick Lacharité, Catherine Paquin Béchard et Alexandre Lavigne) que chorégraphiques (Alexia Martel et Jossua Collin Dufour) tout au long de la présentation des tableaux supportent fort bien le propos. Même lors des brisures de rythme, ils réussissent à nous remettre en selle. J'ai aussi beaucoup apprécié les tableaux qui nous apportent des précisions ou des éléments à un autre qui l'a précédé.

Une oeuvre qui amalgame fort bien le théâtre et la danse dans un monde "tout brisé" de fin d'humanité qui, malgré tout a devant elle, de l'avenir.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire