mardi 20 août 2019

Sur mes derniers pas au ZH Festival 2019: Un beau programme double riche de son contraste

En ce mercredi soir d'un mois d'août tout à fait conforme à l'idée que l'on peut se faire d'un été dans l'hémisphère nord de notre planète terre, mes pas m'ont porté pour une cinquième et dernière fois jusqu'aux portes de la Maison de la Culture Maisonneuve pour assister au ZH Festival.

Au programme deux œuvres chorégraphiques "Au revoir zébu" de et avec Claudia Chan Tak et "Elles : Work in progress" de Andrea Pena avec Roxanne Dupuis, Eryn Tempest, Janelle Hacault, Kaitlyn Ramsden et Marijoe Foucher. Dans le hall d'entrée, la foule est, encore cette fois, fort nombreuse. Au hasard des rencontres, deux artisans me parlent de façon fort enthousiasme d'une oeuvre à venir cet automne ( "Camille: Un rendez-vous au-delà du visuel" d'Audrey-Anne Bouchard présenté au MAI). Pour la petite histoire, suite à cette soirée, je me suis procuré mon billet et vous devriez le faire vous aussi ! Mais revenons au propos premier de ce texte, soit les deux œuvres de la soirée !!!!

                                          Tirée du site du ZH Festival

À mon entrée dans la salle, je trouve ma place, en première rangée, tout juste à côté de Claudia Chan Tak, assise elle aussi, tout proche de moi avec, devant elle, sa tête d'un animal tout argenté mais qui semble si loin, dans ses souvenirs sûrement, ceux de sa grand-mère paternelle, comme il l'est écrit dans la description de l'oeuvre. Les sièges trouvent place à côté et derrière moi et une fois la salle bien pleine, les lumières se font discrètes. Elle se lève lentement et se dirige vers la scène où se trouve des rayons de tissus qui composent la robe promis à son aïeule, occupent toute la scène qui compose. Impossible de ne pas remarquer les éclats toutes couleurs flamboyantes de ces tissus dont elle fait d'abord tout le tour. Sa marche a tout du début d'un rituel fort solennel avec son regard qui va vers là-haut et qui y entraîne le nôtre. Et de la périphérie, elle se rapproche du centre tout en rotation. Et puis elle prend place dans la robe et encore par rotations, elle amène à elle tous ces tissus déployés. dans le tableau que j'ai préféré. Comme nous pourrions l'imaginer de cette femme appelant à elle sa famille. L'effet esthétique de ces rayons de tissu qui se rapprochent peu à peu est fort surprenant et éminemment beau. Le tout est riche en symbolique et en introspection. Et puis arrive le moment du départ, fort de sa simplicité. Merci Claudia pour ces moments !

Une fois la pause terminée, nous reprenons place dans la salle avec une rangée en moins pour découvrir "Elles : work in progress" qui débute par l'arrivée en scène des interprètes toutes de blanc et gris vêtues. La suite se présente, sur une musique percussive fort efficace, différents tableaux d'une oeuvre assez classique. Nous découvrons, par exemple, comment le vent peut porter les corps ou comment l'effet d'entraînement peut se propager d'un corps à l'autre. Comment la cohésion dans un groupe se fait ou se défait. Avec une gestuelle assez formelle, bien portée par les corps des interprètes, relativement facile de se faire son histoire avec les différents chapitres qui nous sont proposés. "Elles : work in progress" est une oeuvre accessible qui a, de ma perspective, les "ailes" qu'il faut pour prendre son envol sur d'autres scènes. 

Une dernière sortie fort bien réussie pour cette onzième édition du ZH Festival. 

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