Pour cette soirée, "programme double", deux oeuvres que j'avais vues dans une première ébauche, il y a peu de temps ( le 29 mars 2019) à la première édition de « Boomerang-Danses partagées ». Les deux m'avaient fait bonne impression (https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2019/04/ces-jeunes-qui-font-du-bien-voir-danser.html). Par conséquent, j'étais présent,tel que promis, pour découvrir les plus récentes moutures de "Fjord" (présentée initialement sous le titre de "Ellipses") de Stefania Skoryna avec Miranda Chan, Salina Léna Demnati et Mathilde Heuzé en première partie et "Sans rien forcer" d'Hélène Remoué avec Cara Roy.
Tirée du site de ZH Festival
Pour découvrir ses deux oeuvres, il faut d'abord attendre à l'extérieur de la Maison de la Culture Maisonneuve, "because", présentation d'une "lecture" en cours dans la Grande salle. Une petite ondée produit une entrée dans le tout petit hall dans lequel nous nous retrouvons tout entassés, mais "ouf", le moment est presque arrivé. Le moment venu, nous montons jusqu'au "Cube" qui rapidement manque de sièges. La réaction est rapide des organisateurs et tous et toutes ont un siège lorsque les lumières se font discrètes.
Devant nous, apparaissent trois femmes tout de noir vêtues, avec des pantalons de largeur différent, l'une derrière l'autre sur un plancher de bois. De ma première interprétation qui me faisait écrire "J’y ai vu des allers retours de notre univers modulé par l’aller du Bing Bang et du retour « ensemble » et implosif du Big Crush", cette fois, mon interprétation est assez différente. Cette fois, avec leurs gestes amples, ces trois femmes, telles des notes noires, nous proposent leurs déplacements sur une partition musicale fort efficace de Victor De Coninck. Ensemble, "en phase" ou parfois avec l'une d'entre elles en "solo", ces femmes me montrent en beaux gestes et en mouvements harmonieux, comment une partition musicale peut s'incarner sur scène. J'y ai vu aussi un prélude à une oeuvre plus longue, un "fjord" qui nous amène à la grande étendue, "la mer". Et arrive le moment que la "valse" des notes riche de ses bras tellement expressifs, retournent au bercail et au calme de sa noirceur si riche et des applaudissements fort bien mérités qui ont suivi.
Une fois l'entracte terminé, les lumières se font d'abord discrètes pour disparaître. Nous apparaît, tout à coup, une femme (Cara Roy) dont les déplacements sont d'abord éclairés par la lumière verte qu'elle a en main. Si l'intensité que j'avais ressentie la première fois, le message me semble quelque peu différent. Comme annoncé, celle qui évolue devant moi, "devient métronome, composant et décomposant une pulsation entêtante. Un solo puissant (oh que oui !) dans un univers aussi coloré que décalé" et captivant aussi ! Aller jusqu'au bout, coûte que coûte avec plein de fausses pistes dramaturgiques (fort plaisantes !) et d'une illustration du "supplice de la goutte d'eau", voilà ce que je découvre durant la vingtaine de minutes que dure l'oeuvre, suivie des applaudissements fort bien mérités.
Et moi par après, je redescend tout en bas de l'immeuble, conservant entre-temps plein de beaux mouvements fort évocateurs.
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