Le temps passe sans qu'on n'y prenne garde et ne voilà tu pas que j'en suis rendu au chapitre 16 de "Les Intimistes", ce collectif féminin que je suis assidûment depuis leur chapitre 5. C'était, il y a deux ans et demi. Chapitre après chapitre, pour moi comme tous celles et ceux qui viennent les écouter, elles lèvent le voile sur des aspects de leur vie, mais aussi et surtout sur elles. Et elles le font de par leur texte, de par leur voix, mais aussi par leur style, toutes différentes mais également attachantes.
Lorsque je m'installe derrière mon clavier pour tenter du mieux possible de revenir sur une de mes soirées avec elles, j'ai une crainte, celle d'être répétitif ! Mais soyez informés, ce n'est pas une crainte que nous devons avoir, d'un chapitre à l'autre, parce qu'elles réussissent à nous amener à des endroits différents. Comme ce fût le cas en cette soirée de fin janvier au Bar "La Marche à côté", rue St-Denis, nouveau lieu pour elles et pour moi aussi !
Au programme, sur le thème "À corps perdu", les textes de Tania Arana, Sandrine Quynh, Audrey Lavigne, Sarah Keita et Laurence A. Perrault avec en complément de programme, la liste des Intimistes, "Ce que mon corps peut faire" et la liste du public, "La partie de mon corps que j'aime et pourquoi" !
Une fois la salle remplie, les verres commandés et en main, le petit papier rempli et remis, le tout commence avec encore cette fois, notre "maître de cérémonie" Sandrine Quynh qui nous rappelle que chaque chapitre est une pièce de casse-tête qui s'apprécie individuellement, mais qui mises ensemble, ces pièces, produisent un résultat encore meilleur. Ce que je peux qu'approuver ! Donc allons y !
Tania Arana nous présente "Danse avec le scrupule". Elle nous parle de son expérience de vacances à Cuba. La réflexion porte et touche, jusqu'où pouvons nous aller dans la rencontre de l'autre qui n'est pas l'homme choisi ? Si cette rencontre se fait sur une piste de danse et que les corps se libèrent de certaines contraintes. Y a-t-il une limite ? Si oui, pouvons nous la franchir et en revenir sans se sentir coupable. Sa réflexion, elle nous la propose jusqu'à nous rassurer à la toute fin, "la cohabitation des Tania est assumée".
Sandrine Quynh nous arrive avec "Ecoute" durant lequel elle nous partage quelques rencontres familiales dans la sienne et celle de sa belle-famille durant le temps des fêtes. Noël assombri par le décès très récent de sa mère, mais comme la vie continue ! Ces rencontres familiales qui évoluent différemment, dans le sens explosif du terme, selon la famille où elles se déroulent. Est-il possible de se parler sans que le tout explose, surtout, s'il y des bulles alcoolisées dans les verres que l'on tient à la main. Tout le travail qu'elle fait "avec elle-même" et que je découvre de chapitre en chapitre, est fort beau, tout comme le chemin parcouru, d'ailleurs. Sa maîtrise de l'utilisation du "je", plutôt que du "tu", pour que les échanges ne dérapent pas. Mais il y a encore des points sensibles et elle nous les transmet très bien, telles les "matriochkas" vendus pour deux fois rien par sa tante, mais qui pour elle avaient une grande valeur. Parce que c'était ceux de sa mère !
Audrey Lavigne, nous arrive avec "J'aime ça quand c'est dur", titre qu'elle nous présente avec une sourire en coin. Titre qui est rapidement suivi par les différentes manifestations physiques de son stress, dont les lèvres sèches et les mains moites. Parce que voyez-vous, Audrey, travaille fort pour se faire une place dans le monde du show business. Que ce soit dans des ateliers ou dans des auditions, dont elle nous fournit des exemples fort éloquents (pub de yaourt, doublure d'une patineuse). C'est vrai, à partir de ses exemples, je suis d'accord avec elle, elle aime cela "quand c'est dur". Mais pour l'année qui débute, elle se sent prête, la vision nette, pour s'y lancer à corps perdu !
Petit intermède avec la Liste des Intimistes avec "Ce que mon corps peut faire". Liste qui me permet, entre autre, de constater que les rots et les pets ne sont pas le lot que des hommes. Soyez rassurés, leurs corps peuvent faire plein d'autres choses, dont, d'entreprendre un parcours de triathlon ou celle de développer une épine de Lenoir après un début de "carrière" à la course à pied !
Sarah Keita prend la relève avec "Toutes ces fois où j'ai voulu sortir de mon corps". Elle nous ramène à une époque passée, celle du défi de bien manger, de bien marcher, celle aussi de la Sarah qui parle beaucoup. Celle qui à 18 ans, se posait la question, "Qui suis-je ? Depuis, elle a appris et nous, comme elle, récoltons le fruit de ses années de maturation qui lui permet de marcher avec détermination et affirmation. Le ton de sa voix et la détermination de son regard ne laissent aucun doute. Et qui, aujourd'hui, penserait encore qu'elle veut sortir de son corps !
Laurence A. Perrault nous arrive avec "A whole new world". Elle nous annonce "to the go !" qu'elle est guérie de son addiction et nous demande si nous constatons une différence. Il y aura bien une ou deux personnes qui diront oui, mais moi comme tous les autres, nous le concédons, nous ne voyons pas de différence. Et c'est nous qui avons vu juste, parce que si elle n'a pas changé physiquement, c'est en dedans qu'elle a changé. Qu'elle accepte son corps. Elle qui a visé avoir un corps et les cheveux roux de Julia Roberts et de s'y être investie "corps et âme" et son portefeuille aussi. De son chemin parcouru, elle est arrivée au constat fort rayonnant, la fuite vers l'avant ne nous mène qu'à un mirage, parce que une vie meilleure n'est jamais ailleurs, ni plus tard. Ce constat fort lumineux, elle nous le transmet avec son sourire fort rayonnant qui fait du bien.
La soirée se termine avec la liste du public "des parties du corps que j'aime et le pourquoi". Parmi les différentes parties, les yeux sont en haut du palmarès, accompagnés, entre autres, par les fesses, les jambes, le sourire, les pieds, les seins, le pénis, la peau douce et en terminant les pectoraux. Et vous qui m'avez lu jusqu'à maintenant, je vous présente, juste pour vous. ma réponse. J'aime ma tête parce qu'elle contient plein de secrets.
Une autre belle soirée dans un lieu fort confortable pour ce type de rencontre. Une soirée qui nous permet de poursuivre la connaissance en mots fort justes et touchants ces femmes qu'on aime toujours un peu plus, de chapitre en chapitre. Merci "Mes Intimistes" et nous nous revoyons le vendredi 27 mars prochain.
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