samedi 1 février 2020

Sur mes pas en danse: Une semaine "danse" signée Marie Chouinard !

"Un programme double, qu'est ce que t'en dis", chantait Sylvain Lelièvre qui en rajoutait avec " Un programme double, y'a rien comme ça". Et c'est à ce type d'invitation de Danse Danse que j'ai dit oui cette semaine. Deux soirées au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts avec deux oeuvres de Marie Chouinard, soient "bODY_rEMIX/les_vARIATIONS_gOLDBERG"et "RADICALE VITALITÉ, SOLOS ET DUOS" et ce dans la même semaine !

Deux soirées très différentes qui nous présentaient une oeuvre complète pour la première et une vingtaines de courtes pièces, pour la plupart des extraits d'oeuvres déjà présentées, pour la deuxième. Je dois l'avouer, j'ai une préférence pour une oeuvre longue. Par conséquent, "bODY_rEMIX/les_vARIATIONS_gOLDBERG" (ballet en deux actes) m'a encore une fois tout à fait ravi. De ces êtres qui là juste devant moi (parce qu'en première rangée !) évoluent avec différentes contraintes (orthèses, déambulateur, par exemple), présentent des tableaux riches de personnages de toute sorte. Des personnages colorés d'animalité qui d'un tableau à l'autre éblouissent, mais surtout fascinent. Une oeuvre dans laquelle, la chorégraphe nous convie dans un univers riche et éblouissant !

Pour sa part, "RADICALE VITALITÉ, SOLOS ET DUOS", débute dans le hall d'entrée avec ""IN MUSEUM V2" oeuvre créée et interprétée, il y a quelques années par Marie Chouinard. En cette soirée, son "personnage" était incarné par deux de ces interprètes, aux deux extrémités du hall, sur un petit espace blanc, qui se tiennent debout en posture d'ouverture. Juste devant moi, je le sens bien, une de ces femmes s'est préparée à la rencontre et elle ira ! À celui ou celle qui ose se rendre à la rencontre, il y aura un échange fort discret pour nous qui sera suivi par un solo fort riche et qui je le suppose, traduit en gestes le court échange qui a précédé.

                                    Photo de Sylvie-Ann Paré tirée du site de la chorégraphe

Il s'en suit notre entrée en salle et de la suite de la soirée composée de 24 miniatures dansées, des solos et des duos. Si ce type de présentation ne me permet pas de m'installer confortablement dans une "histoire", elle m'a permis, en revanche, de me faire voyager dans le temps et de me faire découvrir ou de redécouvrir des oeuvres de la chorégraphe. Par exemple, si tout amateur de danse connait la "Petite danse sans nom" créée par Marie Chouinard en 1980, dans laquelle elle boit d'abord un verre d'eau pour ensuite "uriner" dans un verre.  Pour cette fois, c'est Sayer Mansfield qui m'a permis de la découvrir pour la première fois. Le tout pourrait sembler un peu douteux, mais pas du tout, sympathique, même ! Et tout autour de moi, comme moi-même, impossible de rester indifférent.  Il y a aussi ces moments qui me permettent d'apprécier, encore une fois, le grand talent et la présence de Carol Prieur. De ce tour d'horizon chorégraphique de cette créatrice hors norme, impossible de rester insensible. Et lorsqu'en fin de programme, je redécouvre quatre courtes pièces tirées de "LE NOMBRE D'OR (LIVE), je ne peux que me rappeler le plaisir de la première fois !

Merci à vous Michael Baboolal, Adrian W.S. Batt, Kimberley De Jong. Jossua Collin Dufour, Valeria Galluccio, Motrya Kozbur, Luig Luna, Sayer Mansfield, Scott McCabe, Sacha Ouellette-Deguire, Carol Prieur, Celeste Robbins et Clementine Schindler, d'incarner avec grand brio l'univers de Marie Chouinard.

Impossible pour moi de ne pas relever aussi la grande générosité de Marie Chouinard lors de la rencontre avec le public après la représentation de "RADICALE VITALITÉ, SOLOS ET DUOS". J'ai pu y apprendre le processus de création de cette oeuvre en collaboration "fort active" des différents interprètes. Je vous partage sa réponse. Elle a d'abord demandé à ses interprètes de choisir des "parties" de ses créations qu'elles ou ils voudraient interpréter. Une fois toutes les propositions (une quarantaine), elle a sélectionné, d'abord pour ensuite déterminer le ou les interprètes. Dans une suite d'aller retour et de déception (si deux interprètes voulaient en être), le tout s'est concrétisé. Et en cette deuxième soirée de présentation, le tout a été rondement ! Parce que des extraits de quelques secondes à quelques minutes demandent beaucoup de travail scénographique avec peu de temps pour le faire. Je rappelle qu'en début de semaine, une autre de ses oeuvres était présentée sur la même scène.


Aucun commentaire:

Publier un commentaire