Les propositions chorégraphiques sont de plus en plus fréquentes, soit en présence soit en court métrage. Pour son début de saison, Danse-Cité propose "Verso" d'Audrey Bergeron avec pleins de collaborateurs, une œuvre hybride, nous derrière notre écran et eux, en direct (du Théâtre Prospero). Et moi cette proposition, je l'ai acceptée, tout comme environ quatre-vingt-dix autres spectateurs en ce vendredi soir de première. Et quelques jours plus tard, nous avions la possibilité de la revoir en reprise et c'est ce que j'ai fait, deux fois plutôt qu'une. Ce qui m'a permis de confirmer mes premières impressions, mais sur cela, je reviendrai !
C'est bien assis devant mon écran que j'attends avec grand intérêt que l'on me fasse entrer virtuellement en "salle". Après l'accueil, nous avons droit à une œuvre en trois temps. "Inspirée des films muets et en noir & blanc, VERSO réunit un quatuor féminin et un pianiste au cœur d’un montage chorégraphique truqué et poétique", dixit la description officielle de l'œuvre et avec laquelle je suis bien d'accord. Ainsi donc, nous découvrons ces quatre femmes (Audrey Bergeron, Jessica Serli, Kim Henry et Merryn Kritzinger) avec des moments plus spécifiques pour chacune d'elles. Au début, j'y vois un univers fantaisiste, en "recto-verso !" dans lequel la répétition des gestes fort bien réussie. Par la suite, se développent leurs côtés fantaisistes, circassiens et "magiques" aussi ! Comme si elles nous présentaient leurs aspirations. Et puis arrive "le" moment (le solo fort riche de Kim Henry), par lequel nous sommes projetés dans la partie imaginaire de la proposition, dans une autre dimension de leur vie, telles des planètes qui évoluent autour du point central de la scène.
Photo des interprètes par Marjorie Guindon tirée du site de Danse-CitéCes femmes et leurs univers, qui évoluent seules ou en groupe, sont portées par une musique riche (Roman Zavada et Antoine Berthiaume), tout à fait synchronisée avec leurs gestes pour appuyer et rehausser les épisodes de leur évolution. D'autre part, il y a aussi les accessoires qui ancrent dans la réalité, ces univers féminins.
Audrey Bergeron, quatre ans après "Par le chas de l'aiguille", reprend son exploration de l'univers féminin et le fait évoluer de façon fort riche et plus onirique. Je ne sais pas comment aurait été ma perception de cette œuvre si je l'avais vu, juste là devant moi, mais le jeu des prises de vue l'enrichissait, diminuant mon regret de ne pas y être ! Et cette possibilité de la revoir en reprise, voilà une excellente idée.
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