jeudi 24 septembre 2020

Sur mes pas de lecteur: "Je n'en ai jamais parlé à personne", quand les langues se délient, moi je les écoute et cela me touche !

 Je n'en suis pas à une première avec l'auteure féministe Martine Delvaux et ses écrits romanesques ou d'essai, je les lis avec intérêt et j'en conserve un bon nombre dans ma bibliothèque. Ainsi donc, "Je n'en ai parlé à personne" rejoindra "Le boys Clubs", Thelma, Louise & moi", "Le monde est à toi", "Les filles en série" et le très touchant (pour moi !), "Blanc dehors". Cette fois, elle utilise la parole de  nombreuses femmes (une centaine) qui avaient gardé jusque là pour elles ce qu'elles avaient subi, de violence dont celle sexuelle. 

Pour ma part, il me semble que dans mon entourage, peu de femmes ont été des victimes, mais ma perception tient possiblement du fait que "Je n'en ai jamais parlé à personne". Toutes ces femmes que j'ai croisées, celles avec qui j'ai travaillées, celles à qui j'ai enseignées, combien avaient une histoire ? Ces histoires, je ne les connaîtrai pas. Mais vous qui avez fait parvenir la votre à Martine Delvaux, je l'ai lu attentivement et comme homme elles m'ont touché ! 

                                               Tiré du site de la maison d'édition Héliotrope

Utilisant ces témoignages, elle nous propose une suite fort bien agencées qui une fois ma lecture débutée, m'a gardé captif jusqu'à la fin. De ces premiers mots "On ne se connait pas" jusqu'aux derniers "Mais je ne suis pas morte", j'ai découvert des mots qui portent forts. Deux exemples, en cours de lecture, aux antipodes des perceptions, "Cette histoire, même si je n'aime pas ça, fait partie de moi" et "Ce n'est pas si grave !" qui illustrent bien le drame passé, présent et futur de ces femmes.

Pour ce geste d'écriture, merci Martine Delvaux ! En espérant qu'il permette au plus grand nombre de prendre conscience de ces aspects sombres du comportement humain.

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