mardi 13 avril 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse: La collection automne fort riche des "Solos, prêts-à-porter" de Danse K par K.

Lorsque j'ai vu passer cette proposition, je n'ai pas pu la refuser. Cette collection de "Solos, prêts-à-porter" de Karine Ledoyen que je pouvais découvrir sur mon écran, je me la suis procuré sans hésitation. À ces cinq propositions d'abord présentées aux creux des mains des spectateurs dans différents publics extérieurs, moi, je n'y avais pas été ! 

Ces cinq oeuvres sont le prolongement différent de ces solos qui avaient été présentés dehors devant un ou deux spectateurs,trices l'été dernier. Moi qui avait pu en découvrir deux l'été dernier dans "mon" Montréal, je pourrai cette fois découvrir des artistes qui performent surtout à Québec. Parmi les cinq chorégraphes-interprètes, un seul m'était connu, soit Fabien Piché que je connaissais par l'intermédiaire des oeuvres du chorégraphe Alan Lake. C'est donc avec un grand plaisir et une curiosité toujours présente que j'ai fait une première rencontre avec Julie-Maude Cloutier, Léa Ratycz-Légaré, Nelly Paquentin et Odile-Amélie Peters. 

                                                    Affiche tirée du site de Danse K par K

Au menu donc, cinq propositions qui se déclinent en deux temps. Chaque proposition débute avec la présentation chorégraphique d'environ cinq minutes dans lesquelles la thématique des mains est pour moi une constante bien exploitée malgré qu'elle soit discrète. Elle est suivie par un échange avec l'instigatrice de ce projet, Karine Ledoyen. Dans cet échange, il sera question d'abord du lien avec la création fait en "live", un échange sur la perspective que l'instigatrice voulait apporter et le tout se termine avec la "question" à cette instigatrice par l'artiste performeur.se. Ces échanges ont fait en sorte que j'ai revu les différentes oeuvres pour en apprécier une perspective nouvelle, un avant et un après complémentaires pour ma réception des propositions.

Pause

Je dois avouer que si découvrir une proposition en personne sera toujours pour moi, ce que je préfèrerai. Il en reste que de pouvoir voir et revoir des oeuvres sur mon écran comporte certains avantages.

Fin de la pause

Me voilà donc devant mon écran pour découvrir d'abord, Fabien Piché évoluer sur du ciment comme s'il voulait y prendre racine pendant que tout autour la vie, je sens vie quotidienne fort présente. Dans ces mouvements, j'y vois les efforts d'un "travailleur" en uniforme qui tente de construire un lien entre le ciel et la terre. 

Ensuite, Julia-Maude Cloutier qui nous amène dans sa proposition dans laquelle, elle fait corps avec la nature de Limoilou méconnu de moi. Elle évolue dans ces lieux pour monter dans un arbre et aussi prendre s'enraciner dans le sol. 

Ensuite, Léa Ratycz Légaré m'amène dans une proposition forte en symboles que je perçois très bien. De par cette fenêtre, il y le présent devant et le passé derrière. Cette femme semble fragile et être en proie à du désarroi. Elle évolue, se met en mouvement pour se transformer, je dirais plutôt se métamorphoser, laissant derrière elle une partie de soi. Et sur cette fenêtre, elle laisse sa trace tout comme dans mon esprit. Ma proposition préférée !

Il s'en suit, la proposition de Nelly Paquentin qui dès les premières images me fait penser à des créations d'Alan Lake (chorégraphe de la ville de Québec). La matière (terre et matière végétale) est fort présente tout au long. Cette tête, je la vois comme une fleur sort de terre ou de son nid  pour s'épanouir et qui suivra son destin. Une proposition audacieuse et différente. Et la question qui me reste en tête est la suivante : A-t-elle vraiment la terre dans sa bouche ? Je serais bien curieux de connaître la réponse.

Le tout se termine avec Odile-Amélie Peters qui joue à mes yeux sur la dualité intérieur-extérieur. S'évader du lieu confiné tout doré soit-il semble sa mission. Une fois qu'elle prend place sur son tapis doré marqué par les traces du passé et y évolue avec de forts beaux gestes, partira-t-elle ? Question dont je garde la réponse pour moi.

Cinq "trop courtes" propositions qui m'illustrent encore une fois comment Karine Ledoyen peut me  proposer des oeuvres dans territoires chorégraphiques hors des sentiers, comme pour la première fois avec moi, il y a quelques années dans l'ouest de Montréal, soit ma rencontre avec son projet "Osez !" sur le site du collège Gérald-Godin en 2005. Cinq propositions qui m'ont permis aussi de découvrir de "nouveaux visages" fort intéressants.

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