lundi 19 juillet 2021

Sur mes pas (bien réels) au Festival Complètement Cirque: Là, pour voir où "Les étoiles tomberont" !

 Pour pouvoir découvrir où "Les étoiles tomberont" (de la compagnie La Fratrie), deux préalables, d'abord obtenir des billets (rapidement fait dans mon cas) et que Mère Nature collabore. Sur ce dernier préalable, cela été plus difficile parce que mes premiers billets étaient pour une soirée bien arrosée par mère Nature. C'est donc pour assister à la représentation supplémentaire du dimanche que mes pas m'ont amené d'abord sur le site du Festival Complètement Cirque à la Tohu et ensuite sur le lieu de présentation. En cette soirée, nous serons nombreux, presque complet selon notre accompagnatrice, à prendre place devant cet espace scénique qui s'élève par paliers là devant nous avec tout en haut un fil qui surplombe les lieux.

                                    Photo de Maxim Paré-Fortin tirée du site du Festival

C'est donc de la deuxième rangée, arrivé en premier (fidèle à mes habitudes de spectateur !) que le temps passe, les gens arrivent et que la lune cachotière se dévoile et se revoile derrière les nuages, tout en haut à ma gauche. Mais durant l'attente, aucune étoile en vue, celles du ciel évidemment, parce que les autres, les réelles, celles qui apparaîtront devant moi se préparent avant d'entrer en scène ! 

21h00, 21h10, 21h20 et enfin 21h30 ! Le grand patron se présente à nous, tellement heureux de nous présenter ce qui suivra. Et puis le tout commence et moi je perd mes repères. Parce que voyez-vous les dieux se présentent à moi de façon toute humaine avec leurs ambitions et leurs travers ! Ce que je découvre est un amalgame des arts (théâtre, danse et cirque) gracieuseté de La Fratrie. Pour ceux et celles qui seraient moins familier avec l'aspect chimique du mot amalgame, je vous en propose ma vision. Un amalgame est l'association à priori non naturelle entre le mercure et différents métaux précieux pour en faire un alliage fort et indissociable. Tout au long des différents tableaux, c'est ce que j'ai pu découvrir avec le théâtre, mercure pour l'occasion, associé à la danse, aux arts du cirque et à la musique. Tout au long des différents tableaux, les dieux se présentent à moi, dont Cassiopée, Héra, Zeus, Poséidon, Herpes (oups Hermes !!!), Calysto (ou Calypso ???), Artémis, Cassiopée et Orion avec leurs forces, leurs travers, leurs faiblesses et leur ambition. Le ciel tout en haut est nuageux, mais les étoiles brillent devant moi. Je deviens tout fébrile lorsque, sur ce fil, Laurence Tremblay-Vu entreprend son périple ! (Rappel très personnel de la raison que j'évite les prestations circassiennes, parce que j'ai trop "peur" de la chute !). Mais lui est bien décidé à se rendre à bon port et, évidemment, après quelques allers-retours, il s'y rend !

Les dieux ont la vie dure et tentent de conserver leur place au ciel, mais la fin est inéluctable, "Les étoiles tomberont" ! Mais moi et les gens présents sont bien heureux d'avoir suivi leur parcours d'abord et leur chute ensuite, toute humaine ! Bravo à vous toutes et tous, Didier Lucien, Manon Lussier, Karl Farah, Patrick R. Lacharité, Fanny Migneault-Lecavalier, Étienne Thibeault, Yann Villeneuve, Alexia Martel, Élise Bergeron, Noémie Dufour-Campeau, Erin Drumheller, Marc-André Poliquin, Andréanne Joubert, Laurence Tremblay-Vu. Aussi à vous en amont ou derrière la scène (dans l'ombre des étoiles), "good job" et bravo !

Mise en scène: Alex Trahan, chorégraphie: Lucie Vigneault, assistance à la mise en scène : Erika Mathieu, direction de production : Joëlle LeBlanc, direction technique : Vladimir Cara, conception d’éclairages : Anne-Sara Gendron, conception sonore : Ariane Lamarre, conception costumes : Dave St-Pierre, répétitrice et répétiteur: Audrey Rochette et Philippe Poirier, coach acrobatique : Nicolas Germaine et régie : Claudie Gagnon.

Je reviens à la maison dans la nuit toute douce avec en tête des images de ce que je viens de voir. Et le lendemain matin, lors de ma course dans le Parc, j'entends l'équipe technique, démonter le lieu de présentation et j'ai un petit spleen à la pensée de ces dieux qui sont tombés là pour une dernière fois !

samedi 17 juillet 2021

Mes nouveaux pas dans des territoires connus (théâtre et danse): Le plaisir de redécouvrir autrement deux propositions !

 Il y a de ces initiatives qui méritent qu'on les mentionne, deux fois plutôt qu'une ! Ce programme double proposé loin des sentiers de diffusion habituels en est un bel exemple. J'ai déjà vu et écrit sur ce que nous proposait "Le Collectif  Diodème" (Hugo Fréjabise) et "As they strike collective" (Chloe Hart et Stefania Skoryna), mais au retour de ma deuxième rencontre, je m'en voudrais de ne pas y revenir. D'abord, parce que dans ce parc du quartier Villeray, les deux oeuvres ont pris, à mes yeux, une coloration différente. Ensuite et surtout, parce que j'ai pu voir et apprécier que si la culture (lire ici des artisans audacieux) va vers les gens, ces derniers seront là, et de tout âge, pour l'apprécier. En ce vendredi soir, je peux en témoigner, d'autant plus que tout au long de la présentation, la foule se faisait de plus en plus nombreuse. 

Mais commençons par le début ! Avec un ciel et un agenda assez dégagé, je voulais revoir la pièce "Spartacus" (superbe et très imaginatif texte de Hugo Fréjabise) pour mieux en apprécier les subtilités, une fois la découverte passée et aussi découvrir dans un lieu fort différent, "Summer Swish". 

Je me rends donc dans ce parc et je trouve ma place sur le gazon face à l'espace tout aussi gazonné qui servira de lieu de présentation. Déjà sur place, un public de tout âge attend le début de la soirée. 

Et le tout commence. L'histoire "officielle" de Spartacus est connue, mais, pour peu que l'on s'intéresse à certains aspects de cette oeuvre, elle recèle différents éléments fort intéressants. Il y a de mettre en scène une Spartacus (Anna Sanchez) et une Crixus (Zoé Boudou). Toutes les deux ont une présence forte !

Utilisant des citations d'auteurs célèbres, nous pouvons apprécier que les choix difficiles que prennent nos héros et ceux qui les accompagnent transcendent les époques et est fort bien amené par l'auteur. J'avais tout juste en biais devant moi, deux jeunes enfants qui suivaient avec attention ce qu'on leur présentait. De cette révolte, de la fuite du groupe, des choix qui se sont présentés jusqu'à la finale, j'ai encore plus apprécié la finesse des textes et l'interprétation des différents comédiens. 

Je persiste et je signe, voilà une oeuvre qui devrait franchir le seuil de nos écoles (après avoir "adouci" quelques aspérités du texte pour le rendre acceptable aux institutions scolaires !).  

                                                  Photo de David Wong de "Summer Swish"

Le tout se termine, la nuit tombe pour prendre possession du lieu et laisser aux interprètes de "Summer Swish", d'investir tout l'espace devant les spectateurs qui sont invités à rester à leur place. Une présentation toute différente de la précédente qui consistait en un déambulatoire. De ces quatre "lucioles", elles évoluent tout en douceur dans ce grand espace, malgré l'apparition de ce jeune enfant qui est attiré par elles et ce véhicule tout phares allumés face à nous qui interfèrent, mais "the show must go on" !. Et c'est le cas ! Arrive vers la fin, le tableau, mon préféré que j'aurais voulu plus long, durant lequel les quatre se rejoignent et établissent le lien avec leur fil lumineux. L'exercice demande du doigté et il est bien réussi. J'y vois comment établir des liens et de partager peut demander de l'habileté et cela me fascine. Petite demande à la chorégraphe, rallonger cette partie et de m'en informer éventuellement pour une prochaine présentation.

Le tout fini sur les chaleureux applaudissements de la foule fort nombreuse. Comme quoi, dans ce parc de Montréal, loin des lieux de diffusion de Montréal, il y a un public prêt à découvrir et à apprécier !


lundi 12 juillet 2021

Sur mes pas (réels) vers du théâtre et de la danse: Rencontres réussies avec "Spartacus" et "Summer Swish" !

Informé que de la danse serait présentée en plein coeur de mon quartier Villeray (au Patro Le Prévost, plus précisément), j'ai bloqué mon agenda et j'ai acheté mes billets solidaires (parce que tout travail mérite une rétribution) pour la découvrir. La soirée s'annonçait belle et joyeuse en ce dimanche soir, tout juste après la victoire de l'équipe italienne à l'Euro. C'est donc dans un petit espace extérieur, tout juste à côté de l'immeuble principal que je pourrai découvrir sous un jour nouveau "Summer Swish" de Stefania Skoryna et Chloe Hart (As They Strike Collective) que j'avais vu sur la rue Ste-Catherine (devant le Complexe Desjardins) en plein heure de dîner, il y a presque trois ans. La phrase de présentation de l'époque était comme prémonitoire à ce que je découvrirai un peu plus tard dans la soirée, ("une nuit estivale d’une manière poétique et intemporelle…"). J'avais conclue mon texte avec la phrase suivante prémonitoire, "Une œuvre qui a capté l'attention et qui mériterait à être représentée à l'extérieur durant la prochaine saison estivale." Le spectateur que je suis est patient et sa patience a été récompensée. E il y avait une autre proposition au programme, théâtrale celle-là, "Spartacus" du Collectif  Diodème (auteur et metteur en scène Hugo Fréjabise). Je suis un peu gêné, mais moi l'histoire de Spartacus, sous ces différentes déclinaisons, je ne la connais pas vraiment. Ainsi donc, en première partie de cette soirée, pendant que les Italiens de Montréal font résonner leurs klaxons, je découvrirai l'histoire de ce gladiateur thrace qui s'est révolté contre la République romaine, assis comme bien d'autres, l'heure venue, dans ce petit espace qui a tout du théâtre grec de l'époque (très bon choix des organisateurs !!!)

Photo de Dadid Wong tirée du site FB de Hugo Fjb

Le narrateur (Hugo Fréjabise) accompagné par Zoé Boudou, Louis Carrière, Esther Duplessis, Hugo Fréjabise, Jonathan Massove Guerville, Anna Sanchez, Jean-Luc Terriault, je serai captivé par les différents épisodes de la révolte et de la fuite de Spartacus. L'introduction est fort bien imaginée et permet de comprendre que nous ne choisissons pas toujours notre destin et que c'est souvent lui (sous la forme d'un glaive ici) qui nous choisi. Une fois investi de cette responsabilité comment aller de l'avant et de faire suivre les autres. Voilà ce que je retiens le plus de la création de l'auteur qui a su avec une scénographie relativement simple à nuancer les évènements fort bien portés par tous les interprètes. Sur un ton parfois léger et humoristique, le message fort porte. Une proposition intéressante autant au plus vieux qu'aux plus jeunes qui je le voyais restaient captivés. J'en retiens quelques phrases marquantes, peu importe l'époque, "la vie, comme l'arène, aime les vainqueurs" et "l'angoisse est le vertige de la liberté". Mais au final, ce que me rappelait le plus cette oeuvre est qu'elle est toujours d'actualité. En effet que vous dirigiez un groupe d'esclaves-gladiateurs rebelles ou un peuple, il faudra toujours choisir le "chemin à suivre", vivre avec l'anxiété de faire le bon choix souvent envahi par le doute. Tout cela avec autour de soi des gens qui ne seront pas d'accord et qui l'exprimeront haut et fort. 

Le destin de Spartacus que nous propose Hugo Fréjabise s'avère pour moi une oeuvre campée dans notre époque. En cette soirée fort riche en klaxons qui apportaient une touche surréaliste, l'effet n'en était que plus grand. Une belle découverte pour moi et un nom à ajouter à ma liste à suivre.

Le temps passe, la nuit commence à prendre ses aises et il y aura un court entracte avant de poursuivre avec "Summer Swish". Intérieurement, je suis un peu inquiet, la noirceur se fait de plus en plus  présente. Et puis arrive Chloe Hart qui nous annonce le début de la représentation qui sera un déambulatoire. Tout juste après "la lumière" se fait dans ma tête. Le fil argenté que chaque interprète portait en cette heure de dîner, il y a trois ans,  est remplacé par un fil électrique avec de petites ampoules lumineuses. Les corps feront donc un avec ces petites lumières. Le tout débute avec ces quatre femmes (Stéphanie Boulay, Lorena Salinas, Camille Trudel-Vigeant et Jenna Beaudoin) qui portent la lumière, là juste devant moi. Difficile pour moi, en entrée de jeu, de trouver pourquoi ces êtres lumineuses se déplacent, sinon pour capter notre attention. Et puis, elles se déplaceront dans le lieu tout autour avec nous à la suite. Ce qui ramène mes réflexes d'antan (lire ici avant la pandémie), ceux de me déplacer avec un groupe et garder le contact avec l'œuvre. Je suis donc avec plaisir le trajet de ces étoiles filantes et puis après une vingtaine (trop courtes) minutes, elles se transforment de celles que nous suivons le chemin en celles qui nous montrent le chemin. 

Et la boucle est bouclée avec ces deux œuvres, qui, pour moi, ont le message commun de nous montrer le chemin à suivre. Et autant aujourd'hui qu'il a plusieurs siècles, c'est à nous de faire notre choix ! Un programme double fort bien réussi et qui mérite que l'on y assiste.

vendredi 9 juillet 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse: "Boomerang - danses partagées" édition 2021, cinq propositions intéressantes !

 À une édition précédente, sinon à l'édition précédente (celle de 2019) de "Boomerang - danses partagées", "plateforme de diffusion développée par l’École de danse contemporaine de Montréal offrant à ses diplômé.es la possibilité de présenter le fruit de leur création", j'y étais en personne. Cette fois, c'est devant mon écran que je découvre les cinq propositions de cette édition. Cinq oeuvres de moins de dix minutes, sauf une que j'ai visionnées une à la fois d'abord et une deuxième fois une à la suite de l'autre. Avant d'approfondir mes impressions sur chacune d'elles, je dois avouer que si la proximité me manque, la qualité des captations et des effets qu'elles permettent compensaient amplement. L'utilisation de lieux de performance différents et des effets visuels, dont celui de la rencontre face à face fracassante en fin de présentation, étaient fort bien réussies ! Voilà un bel exemple où un vidéaste-monteur peut apporter une plus value fort intéressante. Ces jeunes ont, de ma perspective, passé, haut la main, le défi du passage au numérique. Maintenant, passons à mes quelques impressions sur chacune de ces propositions. 

                          Photo de Christophe Benoit-Piau par Ariane Famelart tirée du site de EDCM.

En début de programme, "Enveloppe" de et avec Mathilde Heuzé (qui avait aussi présenté une création, riche en visuel lors de ma visite précédente à Boomerang- danses partagées") propose une oeuvre futuriste toute esthétique et fort éloquente. Comme elle le voulait, j'y ai vu une jeune femme naître dans le cercle d'un cordon lumineux. J'y ai vu son évolution pour s'en libérer et aller de l'avant. Mon coup de coeur de cette édition ! J'ai particulièrement apprécié la proximité de cette femme avec la prise de vue si proche de ses yeux. Bravo à la vidéaste Anne Castelain !

Il s'en suit "(A)vec e(L)le" de et avec Louise Gamain et Alicia Toublanc. D'abord les gestes portés par les paroles (texte de Marie Lévêque) qui permettent d'apprécier l'importance de la séparation de ces deux femmes, chacune dans leur univers. Ensuite, c'est par leurs mouvements en salle, mais pas ensemble, entrecoupés de flashs du passé, que nous suivront leurs états d'âme jusqu'à leur rencontre virtuelle fracassante. Bravo aussi au vidéaste Samuel Valiquette.

"Si nos corps se faillent, si nos failles se corps" de et avec Catherine Bellefleur et Julianne Decerf suit. Juste un petit mot pour indiquer mon appréciation du titre avec sa dualité complémentaire qui laisse de la place à notre imagination. Et le texte de présentation qui débute par "Les créatrices se sont intéressées au phénomène de sublimation.", a rendu l'ex prof de chimie que je suis fort curieux. Le tout débute dans un environnement de massif rocheux, mais se déplace vite dans un grand espace gazonné. Les gestes de l'une et de l'autre d'abord indépendants, peu à peu s'harmonisent. J'ai bien ressenti la douleur de l'une face au corps inanimé de l'autre. Mon histoire avec des flashbacks, celle que je me suis faite, est celle de ces deux femmes qui ont tenté, mais qui n'ont pas réussi. Et c'est dans la douleur suite à cet échec que le tout se termine. Bravo à Louis-Philippe Michaud pour la captation.

Ensuite, "Chimère" de et avec Christophe Benoit-Piau nous présente les états d'être et d'émotions d'un homme en gestes et en mouvements. Le déploiement des gestes pour exprimer ou tenter d'exprimer ce qui se passe en dedans de lui. Une oeuvre sobre jusqu'à la finale qui n'apporte pas de réponses à la question qui me vient, soit que deviendra cet homme après avoir exprimé autant ses interrogations ? J'ai particulièrement apprécié la contribution musicale de Charles Labrèche et Gabriel Vincent-Beaudoin et la captation vidéo de Susanne Serres était juste.

Le tout se termine avec "May the best looser win" de Chéline Lacroix avec Madeleine Bellefeuille, Solene Bernier et Mathieu Hérard. En entrée de jeu, je dois avouer que j'ai été agacé par le fait que les interprètes portaient un couvre visage. Mais une fois, cet agacement surmonté, j'ai été captivé par cet homme qui passe dans différents états avec ces deux femmes qui, êtres imaginaires" ou génies espiègles" l'accompagnent et qui lui tendent des pièges. Rêve ou réalité ?, voilà une question que je me poserai jusqu'à la toute fin ! Mention à la captation vidéo de Louis-Philippe Michaud.

Au final, voilà des jeunes artistes qui ont su utiliser les moyens pour nous présenter des créations intéressantes et que je me ferai un plaisir de revoir dans un futur pas trop lointain, en présence de préférence !

jeudi 8 juillet 2021

Sur mes pas au cinéma: "Renegade Breakdown Live", une belle rencontre musicale, signée Denis Côté !

 Cette rencontre, je la dois à une connaissance (merci Marcel !) qui la recommandait. La captation d'un concert de Marie Davidson & L'Œil nu par le cinéaste Denis Côté dont j'aime découvrir les propositions pour le surprenant et le différent qu'elles me proposent! Bien curieux, je me suis procuré mon billet pour aller découvrir cette "bibitte" cinématographique pour découvrir une chanteuse et son groupe que je ne connaissais pas ! Me voilà donc, un peu à l'avance (!) devant la porte de la salle Norman-McLaren, en attente de l'ouverture des portes et prendre place à une des tables devant l'écran, because ciné-concert !

Peu à peu la salle se remplit et le temps de commencer la projection arrive. Les mots d'accueil du présentateur seront accompagnés par ceux de la chanteuse qui met la table à ce qui suivra en mettant en évidence entre ce que nous verrons et ce que son groupe a ressenti.

                                                 Image du groupe tirée du site du Devoir

Et puis commence ce concert dans un lieu clos dans lequel se réunissent des spectateurs tous habillés et masqués de blanc, un concert confiné à la couleur blanche de son époque. Dans ce lieu clos dans lequel la musique de leur plus récent album résonnera, quelques touches de noir dont cet homme, tel un bouncer, intrigant dans le fond. Rien nous est caché, les performeurs évidemment, mais aussi tous l'équipe technique autour, les spectateurs, les sorties du lieu aussi. Le tout est un amalgame de stimuli visuels qui capte ma vue sans pour autant détourner mon attention de la voix et de la musique. 

J'ai un coup de coeur pour la pièce titre "Renegade Breakdown" qui lors de certains passages me rappellent Mylène Farmer (qui m'a fait tellement tripper à une autre époque !). Malgré les touches cinématographiques du réalisateur, dont la présence de ce chien qui a pris place sur le divan à côté du réalisateur. Il y a bien quelques passages de guitare assez "heavy", mais dans l'ensemble le tout est très mélodique et me plait bien !

Mais une heure, ça passe vite, trop même, et la fin arrive. Heureusement pour moi et les autres présents, il y a une rencontre fort intéressante avec le réalisateur après la projection. Grâce aux questions de l'animateur et des spectateurs, j'en apprends beaucoup sur les tenants et les aboutissants de cette rencontre des arts. Je me permets de vous en partager deux points saillants. Cette oeuvre fait suite à une demande au cinéaste qui nous explique fort honnêtement comment il y a réagi d'abord et réagi ensuite. Je découvre ensuite qu'autour de moi, il y a ceux et celles qui sont présent.es pour voir découvrir la chanteuse et son groupe et d'autres, comme moi, sont là pour voir une oeuvre de Denis Côté. Il semble que pour cette occasion, la Cinémathèque a servi d'entremetteuse ! Et pour moi, ce fut une réussite, parce que cette chanteuse et son groupe, ils me plaisent bien.

Et lorsque LA question lui est posée, je suis impressionné par l'honnêteté de la réponse du réalisateur. La question était la suivante, mettrait-il cette oeuvre dans sa rétrospective ?  La réponse avec tout le doigté et l'honnêteté, devant la chanteuse, était fort belle et intéressante à entendre. 

Le tout se termine et moi, mes pas me ramènent à la maison avec l'impression d'avoir fait deux belles rencontres. Merci encore Marcel !


mercredi 7 juillet 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse: Skillz O'Meter 8 pour découvrir un autre battle !

 La saison estivale, jusqu'ici se fait "pauvre" en propositions danse. Et voilà qu'on me propose (merci David !) d'aller découvrir un battle "en ligne". Ayant bien apprécié "Jack of all trades" présenté en novembre dernier, alors pourquoi pas. C'est au Bain Mathieu qu'a été enregistré le "Skillz O'Meter 8" qui me sera présenté. Une courte proposition (moins de cinquante minutes), sans temps morts, tout concentrée et fort bien "ficelée" qui m'a gardé bien attentif tout au long de mon visionnement. Une fois "dans la place", le programme nous est présenté. Deux battles fort impressionnant de démonstration en entrée de jeu, suivi par un tournoi, deux sections de quatre danseurs dont les gagnants de chacune des deux sections s'affronteront dans la grande finale, juste après la démo des juges.

                                                                   Affiche de la soirée

Dans ce lieu sans spectateurs qui habituellement surchauffent la salle et qui "survoltent" les performeurs, j'ai néanmoins ressenti devant mon écran une énergie ambiante qui semblait palpable. La présentation débute avec les sensations exprimées de quelques B-Boys et d'une B-Girl. Il s'en suit de deux "battles" d'exhibition durant lesquels je me refais la main sur le type de danse que je découvrirai avec autant de curiosité. Arrive le programme principal de la soirée, les battles entre les huit participants. Devant trois juges, chacun doit gagner le plus de points (un point par juge par ronde) pour aller en finale. Peu expert en ce type de danse, je me mets néanmoins à jouer à l'arbitre d'estrade. Malgré l'adversité pour aller de l'avant, je sens une saine compétition fort belle à voir. De mes votes décernés, certains sont dans le même sens des juges, mais d'autres fois non. Il en reste qu'au final, c'est à l'unanimité des trois juges et de moi que Ali rencontre Mass en finale. Et que le gagnant par un score de deux à un, sans le mien cette fois, est décidé. 

Voilà de la danse que la pandémie m'a permis de découvrir, parce que je ne pense pas que je me permettrai d'y aller en personne. 

Pause

Avis aux intéressé(e)s, je serai toujours partant pour assister en ligne à ce type de proposition !

Fin de la pause

Je m'en voudrais de ne pas souligner le travail constant du MC Vicious et du DJ Benny Lava dont j'ai pris le temps d'apprécier le travail surtout lors de mon deuxième visionnement. Pour les intéressé.es, elle est disponible jusqu'au 11 juillet et c'est "hot", parole de spectateur !