samedi 17 juillet 2021

Mes nouveaux pas dans des territoires connus (théâtre et danse): Le plaisir de redécouvrir autrement deux propositions !

 Il y a de ces initiatives qui méritent qu'on les mentionne, deux fois plutôt qu'une ! Ce programme double proposé loin des sentiers de diffusion habituels en est un bel exemple. J'ai déjà vu et écrit sur ce que nous proposait "Le Collectif  Diodème" (Hugo Fréjabise) et "As they strike collective" (Chloe Hart et Stefania Skoryna), mais au retour de ma deuxième rencontre, je m'en voudrais de ne pas y revenir. D'abord, parce que dans ce parc du quartier Villeray, les deux oeuvres ont pris, à mes yeux, une coloration différente. Ensuite et surtout, parce que j'ai pu voir et apprécier que si la culture (lire ici des artisans audacieux) va vers les gens, ces derniers seront là, et de tout âge, pour l'apprécier. En ce vendredi soir, je peux en témoigner, d'autant plus que tout au long de la présentation, la foule se faisait de plus en plus nombreuse. 

Mais commençons par le début ! Avec un ciel et un agenda assez dégagé, je voulais revoir la pièce "Spartacus" (superbe et très imaginatif texte de Hugo Fréjabise) pour mieux en apprécier les subtilités, une fois la découverte passée et aussi découvrir dans un lieu fort différent, "Summer Swish". 

Je me rends donc dans ce parc et je trouve ma place sur le gazon face à l'espace tout aussi gazonné qui servira de lieu de présentation. Déjà sur place, un public de tout âge attend le début de la soirée. 

Et le tout commence. L'histoire "officielle" de Spartacus est connue, mais, pour peu que l'on s'intéresse à certains aspects de cette oeuvre, elle recèle différents éléments fort intéressants. Il y a de mettre en scène une Spartacus (Anna Sanchez) et une Crixus (Zoé Boudou). Toutes les deux ont une présence forte !

Utilisant des citations d'auteurs célèbres, nous pouvons apprécier que les choix difficiles que prennent nos héros et ceux qui les accompagnent transcendent les époques et est fort bien amené par l'auteur. J'avais tout juste en biais devant moi, deux jeunes enfants qui suivaient avec attention ce qu'on leur présentait. De cette révolte, de la fuite du groupe, des choix qui se sont présentés jusqu'à la finale, j'ai encore plus apprécié la finesse des textes et l'interprétation des différents comédiens. 

Je persiste et je signe, voilà une oeuvre qui devrait franchir le seuil de nos écoles (après avoir "adouci" quelques aspérités du texte pour le rendre acceptable aux institutions scolaires !).  

                                                  Photo de David Wong de "Summer Swish"

Le tout se termine, la nuit tombe pour prendre possession du lieu et laisser aux interprètes de "Summer Swish", d'investir tout l'espace devant les spectateurs qui sont invités à rester à leur place. Une présentation toute différente de la précédente qui consistait en un déambulatoire. De ces quatre "lucioles", elles évoluent tout en douceur dans ce grand espace, malgré l'apparition de ce jeune enfant qui est attiré par elles et ce véhicule tout phares allumés face à nous qui interfèrent, mais "the show must go on" !. Et c'est le cas ! Arrive vers la fin, le tableau, mon préféré que j'aurais voulu plus long, durant lequel les quatre se rejoignent et établissent le lien avec leur fil lumineux. L'exercice demande du doigté et il est bien réussi. J'y vois comment établir des liens et de partager peut demander de l'habileté et cela me fascine. Petite demande à la chorégraphe, rallonger cette partie et de m'en informer éventuellement pour une prochaine présentation.

Le tout fini sur les chaleureux applaudissements de la foule fort nombreuse. Comme quoi, dans ce parc de Montréal, loin des lieux de diffusion de Montréal, il y a un public prêt à découvrir et à apprécier !


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