L'invitation devient peut-être routinière, mais jamais sans attrait et cette fois particulièrement intéressante. Mes pas m'ont donc amené jusqu'à la Galerie Arsenal, en ce mardi soir, pour découvrir où en est rendu la création de "Rose of Jericho" d'Andrew Skeels (Skeels Danse) après quelques semaines de résidence à cet endroit et moins de deux mois avant sa présentation à la Cinquième Salle de la PdA, gracieuseté de Danse Danse.
J'arrive tôt, mais déjà une foule assez nombreuse est déjà présente. L'invitation semble avoir plu à un large public et bizarrement, moi, je ne reconnais pas personne, sinon une seule. De toute façon, comme un grand garçon sage, je prends place dans la file et j'attends l'ouverture des portes. Au moment prévu, elles s'ouvrent et nous nous dirigeons vers un côté de cette grande salle qui m'est devenue familière et je prend place. Il y aura tant de gens que toutes les chaises trouvent quelqu'un, ainsi que le tapis devant tandis que derrière les deux rangées de chaises sur le devant et le côté de l'espace de présentation, plein de gens sont debout. Les sept interprètes (Alisia Pobega, Brett Andrew Taylor, Jossua Collin Dufour, Odile-Amelie Peters, Lila-Mae Talbot, Jessie Lhôte, Alexandre Carlos) se placent en position attente sur le côté et le chorégraphe, micro à la main, vient vers nous.
Il se présente et nous présente ce qui suivra en nous indiquant qu'il a procédé de façon différente pour créer cette oeuvre, en le faisant d'abord sans la trame musicale qui s'y est ajoutée par la suite. Certains éléments créés, le sont depuis peu sinon la journée même. Il nous propose en entrée de jeu de découvrir d"abord un tableau sans musique et ensuite quelques parties avec. Et ça commence.
C'est sur le plancher "désertique", conçu pour cette "l'éclosion" de cette rose que les sept interprètes entament leurs mouvements qui ont quelque chose d'organique. Cette masse de corps qui se fait, se défait, se transforme a quelque chose de nouveau pour moi. Il y a un amalgame de styles dont je connaîtrai la raison à la toute fin. Certains passages, je voudrais bien les revoir et "heureux soit le spectateur", je les reverrai accompagnés par la musique. Une musique qui a tout du vent du désert.
Vient ensuite, d'autres moments de danse durant lesquels la masse de corps s'étire, se contracte, s'expulse, s'explose et se projette. D'autres aussi, durant lesquels les corps, en duo ou en trio s’enchevêtrent et se dépêtrent de façon acrobatique. Des mouvements qui tout en étant aériens, s'ancrent au sol.
Une trentaine de minutes fort invitantes à découvrir le résultat final. S'en suit la présentation des interprètes et des autres artisans dont la créatrice des décors. À la question du public demandant au chorégraphe de se présenter, il y aura celle aussi, fort intéressante, sur les interprètes et de leur provenance. Et de façon fort intéressante, nous apprenons qu'ils viennent d'un peu partout dont la France et la Saskatchewan, mais aussi du ballet classique (comme le chorégraphe) et de la danse urbaine, réponse à mon interrogation initiale sur l'amalgame des styles. qui pour ce que j'en ai vu durant cette représentation est fort bien réussi. Et de ma décision, d'avoir mon billet pour ce spectacle, j'en suis fort heureux, d'autant plus qu'elle sera présentée dans cette salle toute intime, la Cinquième, de la Place des Arts.
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