mercredi 29 novembre 2017

Sur mes pas en danse: "Plomb" RE wowwwww !!!!!

"Une oeuvre que je me ferai un plaisir de revoir", voilà ce que j'avais écrit, il y a plus de quatre ans (septembre 2013) à propos de "Plomb" de Virginie Brunelle. Et cette affirmation, je l'ai concrétisé en ce lundi soir de fin de novembre lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au Théâtre rouge du Conservatoire de Montréal. Dans cette salle immense et presque comble, en un lundi soir, je vous le rappelle, Virginie Brunelle nous propose une version revisitée de "Plomb", un peu plus resserrée (une heure plutôt qu'une heure trente).

                                         Photo de Raphaël Ouellet tirée du site de la compagnie

Comme peut l'être le plomb, ce métal malléable et ductile, la chorégraphe travaille les mêmes propriétés des relations humaines. Elle s'inspire du côté sombre et pernicieux de ce métal et elle en colore chacun de ses tableaux qui ne nous laissent jamais indifférents.

La naissance de l'homme dans le premier tableau toujours aussi interpellant et de sa rencontre avec "la" femme, l'un comme l'autre immaculés (de vêtements) jusqu'à ce qu'une chape de plomb, tout de noir, les recouvre de leur nature humaine. Les vêtements noirs resteront toujours portés et présents dans les relations humaines qui ont souvent "du plomb dans l'aile" pour ces anges venus sur terre.

Sur scène, Isabelle Arcand, Luc Bouchard-Boissonneault, Philippe Boutin, Karina Champoux, Claudine Hébert, Keir Knight et Peter Trosztmer, s'investissent totalement. Les corps qui se rencontrent, dans les forges de la chorégraphe, font autant propulser le son de ces rencontres dans toute la salle, qu'ils résonnent en nous. Avec, entre autres, ses portées spectaculaires, la signature de la chorégraphe est toujours aussi forte et pertinente, surtout en ces temps fort incertains, une époque, comme elle l'indique dans le feuillet, "les corps deviennent des gisants ou des âmes errantes avalées par l'obscurité.". Et le tout se termine dans une finale particulièrement bien réussie dans laquelle les interprètes s'approchent peu à peu de nous.

Au final, "Plomb" irradie comme un corps noir soumis à la haute tension des relations humaines pour lesquel les tableaux présentent tout le spectre des excès de notre nature.  "Plomb" toujours autant théâtrale, mais encore plus percutante, se doit d'être reprise pour le bénéfice du plus grand nombre de spectateurs.

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