jeudi 2 août 2018

Sur mes pas imprévus en danse: Une fin de résidence qui promet avec Kyra Jean Green and Trip The Light Fantastic

C'était fin mai et j'assistais au dévoilement de la programmation en salle du prochain festival Quartiers Danses. Parmi les extraits présentés, il y avait un qui avait particulièrement attiré mon attention. J'avais retenu et pris en note le nom de la chorégraphe, Kyra Jean Green. Lorsque l'offre pour découvrir "l'Informal Showing" de fin de résidence de "The Man Who Travelled Nowhere in Time Chapter II" chez Danse à la Carte m'est parvenue, je n'ai pas hésité. Mes pas m'ont donc amené en ce mercredi soir nuageux au deuxième étage de leur local tout à côté du métro Frontenac. À mon arrivée, les interprètes sont en plein mouvements, de réchauffement ou de répétition. Dans ce studio fait tout en long que je visitais pour la première fois, les chaises emplissent tout le long côté des miroirs. Elles sont presque toutes occupées, mais il y a une belle place pour moi. Il semble que, pour les minutes qui suivront, nous remplacerons les miroirs pour le reflet avec l'oeuvre.

À l'heure prévue, pile-poil, les portes du studio sont fermées et la chorégraphe nous remercie de notre présence. Elle remercie aussi, pour le bel accueil, la personne responsable du studio. Elle nous informe que cette oeuvre sera présentée le 6 septembre prochain au Festival Quartiers Danses et nous indique où elle en est rendue dans sa création. Elle nous demande notre collaboration pour améliorer la qualité de l'expérience, en nous fermant les yeux lorsqu'elle dira "blackout" et de les ré ouvrir lorsqu'elle dira "lights on". Tout sage que je suis, je suivrai scrupuleusement ses indications. Et accompagnée par Alexandre Carlos, Brittney Canda, Emmanuelle Martin, CA Desgagnés, Janelle Hacault et Geneviève Tonik Gagné, elle entreprend son expédition dans son univers onirique. 

Rapidement la théâtralité de l'oeuvre s'impose. Cette incursion dans le monde des rêves et des cauchemars de "cet homme" qui est incarné par la chorégraphe est remplie de mouvements dynamiques et de ralentis qui font ressentir l'imminence de l’événement à venir. D'un tableau à l'autre, les personnages captivent et cette histoire nous la ressentons, fort, avec des modulations corporels simulant celle du temps. Les mouvements en cette fin de résidence sont fort affirmés et l'ensemble fort bien synchronisé. Nous aurons droit à trente minutes fort bien remplies, sans temps morts, avec des mouvements de forte ampleur et aussi souvent athlétiques.

De cette chorégraphe, que je découvre peu à peu, la dramaturgie de ses œuvres me rejoigne. La fois précédente a été lors la présentation, l'an dernier (mai 2017) des "Danses à deux temps" des élèves de première et deuxième années de l'École de danse contemporaine de Montréal, pour laquelle j'avais écrit, " Tous les flocons sont les mêmes quand ils tombent présente des épisodes de vie dont certains avec des cônes qui transforment les personnages et leurs mouvements, dont deux seulement échappent à cette fantaisie. Impressionnant encore la qualité des mouvements d'ensemble."

Je tenterai donc d'être présent le 6 septembre prochain pour voir sur une grande scène le résultat final et si j'ai bien compris, un extrait sera aussi présenté lors de la soirée bénéfice de Danse à la carte, le 21 septembre prochain au Théâtre Rialto. 

Revenant à la maison, mes pensées vagabondes tout en conservant de fort belles images de cette expédition gestuelle et théâtrale dans le monde des rêves de cette chorégraphe.


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