lundi 6 août 2018

Sur mes pas de spectateurs en vacances: retour sur mes traces laissées dans des parcs du Québec.

La bête urbaine, toute spectatrice qu'elle puisse être, a pris congé de "sa" ville et pour l'occasion a décidé d'explorer certains lieux dans la Beauce et ses environs. L'objectif recherché, tout simple, était de découvrir de nouveaux horizons en marchant dans des sentiers pas trop achalandés. Au retour de cette courte expédition, "loin de mes terres", je peux dire mission accomplie. Au final, trois randonnées pédestres réussies et visite d'un zoo, fort inspirant, qui intéressait autant les jeunes que les moins jeunes. Voici donc quelques mots sur chacun de ces endroits.

Premier arrêt, le Parc régional des Grandes-Coulées (Secteur de la Forêt Ancienne) dans la région du Centre du Québec, près de Plessisville. Un sentier qui permet de découvrir d'un côté à l'aller et de l'autre au retour les berges de la Rivière Noire, qui permet une promenade fort agréable au son de l'eau qui coule. Et pour les jeunes et les plus vieux aussi, une piste d'hébertisme à l'entrée du parc. Une vingtaine de stations, dix-huit plus précisément, toutes en bois et en cordages, de facile à difficile qui pourraient occuper des jeunes et des moins jeunes pendant de longs et beaux moments, gratuitement !

                                          Photo tirée du site du Parc

Parce que la ville de Thetford Mines, destination prévue de notre escapade hors de l'île, était l'hôte des Jeux du Québec et avait peu de place pour nous, nous avons mis le cap sur la ville de Sainte-Marie (de Beauce). Tout proche du motel qui a été notre hébergement pour la nuit, nous avons pu découvrir un parc écologique et historique, en plein milieu de la ville, celui du "Domaine Taschereau". À la différence de notre Mont-Royal, bien à l'abri des crues printanières, ce lieu et ses différents sentiers sont dans une zone inondable dont les différents niveaux sont indiqués à différents endroits. Partant du bureau de renseignements touristiques, dont la jeune fille au poste nous a fourni plein d'informations sur le lieu, il y a d'abord la haute passerelle (Passerelle Placide-Poulin). Passerelle fort haute en apparence, mais si les eaux s'élèvent aux "cents ans", elle nous permettra à peine de rester au sec, impressionnant ! Une fois la Passerelle franchie, nous pouvons descendre et aller à la rencontre de la rivière Chaudière, bien sage dans son lit d'été et des ruisseaux bien timides tout autour. Régulièrement, des poteaux nous indiquent la hauteur des crues, des hauteurs à qui l'eut crû !

Photo tirée du site du Domaine Taschereau
Une fois, notre randonnée terminée, retour boulevard Vachon pour nous rendre à notre prochaine étape, le Miller Zoo à Frampton, plus à l'est, dont la devise est "Admirez, éduquez, respectez".
Si les sentiers dans cet endroit étaient fort achalandés, la gestion des déplacements en valaient la peine. Pour peu que l'on se renseigne, il est évident que cet endroit est particulier. D'abord, par le fait que les animaux que l'on peut y découvrir ont des histoires particulières colorées par l'abandon et la fin de leur malheur. En effet, les animaux que l'on y retrouve ont été récupérés dans des appartements (des renards), rejetés par d'autres endroits (zoo et refuge), blessés (tel cet ours amputé d'une patte avant, pris au piège d'un braconnier et sauvé in extremis). Les deux propriétaires ont créé un endroit de dernier recours et notre présence permet de poursuivre leurs missions. Il en reste qu'une des principales qualités de ce zoo est de nous permettre de découvrir et de mieux voir certains des locataires. En effet, à chaque tentes minutes, devant l'enclos indiqué sur le pamphlet, nous pourrons voir et écouter un animateur nous parler de l'histoire de ces locataires en leur donnant une collation. Ce qui nous permet aussi de mieux les voir. Ce qui fut le cas pour nous, avec les renards, le lion, la lionne et la tigresse (dont les histoires sont fort passionnantes) ainsi que pour les deux coatis qui grimpent amicalement sur les épaules de l'animatrice. Pour les jeunes et les moins jeunes, chaque arrêt de 10h00 à 16h30 rend la visite fort instructive et permet aussi de mieux apprécier le travail des jeunes propriétaires, Clifford Miller et Émilie Ferland.

Tirée du site de Miller Zoo
Mais pour nous, le temps passe et il faudra quitter et faire un arrêt à la brasserie artisanale, Frampton Brasse, récupértant au passage de la bière et une, exclusivement vendue sur place (Das Winter Projekt) et nous diriger vers notre prochaine destination, le Lac Etchemin en passant par de superbes routes vallonnées qui nous permettront de découvrir de superbes paysages et de beaux petits villages.

Après une journée plus tranquille, sur le bord du lac, il faut revenir en ville, mais pas avant d'avoir "plongé" dans un sentier en pleine nature, le Circuit de la Vieille Forêt du Lac Caribou, proche du Lac-Etchemin. Un lac sans habitations que nous atteignons par une route de terre. Pas de stationnement officiel, juste une petite affiche au bord de la route et à notre arrivée, un véhicule s'y retrouve déjà. Le plan du lac nous l'indique clairement, la marche totale est de près de 6 kilomètres, parsemés de points de vue et demandera entre 2 heures trente et 4 heures. Tout de go, nous entreprenons notre découverte des lieux et effectivement près de 3 heures plus tard nous reviendrons à notre point de départ. Bien guidé par les points bleus sur les arbres (parce que parfois le sentier se faisait bien discret), nous avons découvert différents milieux sylvestres, dont une aulnaie, une cédrière, une pessière et des marais. Nous devrons rester attentifs aux racines et gravir pour mieux redescendre des pentes. Le lac, le ruisseau et les marais autour nous apparaîtront au gré des détours du sentier. Une "bonne" marche durant laquelle nous ne rencontrerons pas d'autres humains, seulement la faune animalière locale et l'autre véhicule déjà partie. Dans ce 5e rang, nous avons voyagé hors du temps, loin des dimensions urbaines. Tout cela gracieuseté de l'Association écologique des Etchemins et de ses partenaires financiers.

                                          Photo tirée du site de Chaudière-Appalaches

Le temps passe et le moment de revenir à notre "base" urbaine est arrivé. C'est donc par monts et vallées que le retour en ville s'est fait, satisfaits d'avoir découvert de nouveaux espaces. 

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