vendredi 15 novembre 2019

Sur mes pas en danse: Un voyage tout en symbole, présenté à "L'encre noire" de La Tresse

C'était, il y a plus de deux ans, je découvrais au CCOV, trois filles ( Geneviève Boulet, Laura Toma et Erin O'Loughlin) du Collectif LaTresse qui avaient du cran, comme je le rapportais dans un de mes textes et je me promettais de suivre les prochains pas. Depuis, rien sur mon radar de spectateur jusqu'à récemment. Elles nous proposent leur première pièce intégrale et moi, je me suis vite procuré mon billet. Et je n'étais pas le seul, à preuve les salles combles et la supplémentaire.

                                          Tirée du site de l'Agora de la danse

C'est devant la porte de l'Espace Bleu que nous attendons pour prendre place. Une fois rendu dans la salle, la scène est maintenue dans une certaine noirceur, nous permettant, néanmoins de voir sur le plancher de la scène une toile foncée avec des aspérités. Le temps passe, la salle se fait comble et puis arrive le moment que les lumières se font discrètes. Aux aguets, j'observe la scène et découvre des mouvements sous la toile.

Peu à peu, dans ce premier tableau fort et fort bien réussi, apparaissent peu à peu des jambes de femmes. S'en suit tout en ondulations, leurs corps nous apparaissent. Ces femmes "viennent au monde" et nous entraîneront dans un voyage initiatique riche en symboles. Utilisant fort bien, tel qu'annoncé, le folklore, la fantaisie et le sacré, les différents tableaux s'enchaînent de façon fort habile. Je me sens amener dans une expédition dans différents univers riches de leurs symboles.
Ces trois femmes sont investies, cela se ressent, tout au long de la naissance de leurs personnages jusqu'à leur libération. Durant ce périple, il y a ce moment, par un éclairage fort habile (bravo Hugo Dalphond !) durant lequel la scène devient un espace "immense" et "dans ma tête" riche d'un bel avenir ! Le tout est porté par une trame sonore de Marc Bartissol et Antoine Berthiaume qui enrobe fort efficacement, et que j'ai bien aimé, le propos chorégraphique.

Il faut voir cette oeuvre comme une expédition fort belle dans un univers féminin sacré appuyée par les déclinaisons culturelles des trois membres (irlandaises, roumaines et québécoises) de ce collectif.

La discussion d'après représentation a été pour moi fort intéressante, mais pas seulement pour les questions et les réponses, mais aussi par les sourires des trois interprètes, satisfaites, comme moi, de ce parcours initiatique et de ses symboles.

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